Comparution devant le Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration (CIMM) - le 25 novembre 2022

​​​​​​​​​Table des matières
  1. Déclaration d’ouverture
    1. Mot d’ouverture
  2. Documents relatifs à l’étude du CIMM
    1. Texte de la motion du Comité
    2. Résumé de la réunion du 15 novembre 2022 avec les intervenants, y compris la représentante du HCR
    3. Résumé de la réunion du 18 novembre 2022 avec le ministre et les représentants d’IRCC
      1. Résumé de la réunion du 22 novembre 2022 avec les intervenants
    4. Aperçu du Comité et biographies de ses membres
  3. Santé du système et sensibilisation opérationnelle
    1. Nombre de demandes reçues, temps d’attente, demandes en attente et budget
      1. Annexe de la SPR
      2. Annexe de la SAR
    2. Statistiques de la SPR
    3. Statistiques de la SAR
    4. Mise au rôle à la SPR
    5. Personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière
  4. Notes d’information importantes
    1. Programme de croissance et de transformation
      1. Tableau de bord du Programme de croissance et de transformation
    2. Conseil de gestion du système d’octroi de l’asile
    3. Note d’information sur l’Entente sur les tiers pays sûrs
      1. Fiche d’information sur l’Entente sur les tiers pays sûrs
    4. Financement
    5. Nominations et reconductions de mandat par le gouverneur en conseil
    6. Productivité – Liste des mesures clés
      1. Tableau de bord de la productivité
      2. Équipe spéciale responsable des demandes d’asile peu complexes
    7. Cadre d’assurance de la qualité
    8. Mesures de la CISR visant à soutenir les demandeurs d’asile
    9. Activités pendant la COVID
    10. Programme numérique
      1. Piliers stratégiques et fondements de base
    11. Audiences virtuelles
    12. Plaintes à l’endroit des commissaires
      1. Prise de décision de qualité
    13. Indépendance des commissaires, charge de travail et santé mentale
    14. Diversité et inclusion
  5. Articles dans les médias, notes pour la période de questions et notes antérieures pour CIMM
    1. Principaux articles dans les médias
    2. Notes actives pour la période de questions (a à g)
    3. Notes antérieures pour CIMM

Déclaration d’ouverture

Mot d’ouverture

Merci, Madame la Présidente,

Je suis accompagné aujourd’hui de Mme Roula Eatrides, vice-présidente de la Section de la protection des réfugiés (SPR), et de M. Gary Dukeshire, avocat principal.

Je sais que le Comité s’intéresse particulièrement à l’arriéré des demandes d’asile et aux temps d’attente de la CISR. J’irai donc droit au but.

Contexte opérationnel

Lorsque je me suis présenté devant vous pour la première fois en tant que nouveau président de la CISR à l’automne de 2018, la Commission était confrontée à un contexte opérationnel très difficile. Un afflux de demandes d’asile, tant régulières qu’irrégulières, avait largement dépassé la capacité de traitement annuelle de la CISR, créant ainsi l’arriéré le plus important et des temps d’attente les plus longs de l’histoire de la CISR.

À l’époque, nous estimions qu’en l’absence d’une intervention, l’arriéré dépasserait largement les 200 000 demandes d’ici 2022-2023, et les temps d’attente seraient de plus de six ans pour une décision de premier niveau concernant l’asile. Le système était au bord de l’effondrement.

Par conséquent, en 2018-2019, la CISR a réagi en élaborant un ambitieux Programme de croissance et de transformation.

Programme de croissance et de transformation

Maintenant dans la quatrième année de notre plan, je tenais à vous faire part de certains résultats clés et à vous donner un aperçu des défis à venir.

Croissance

Tout d’abord, à propos de la « croissance ». Depuis 2018-2019, la Commission a reçu d’importants investissements temporaires par le biais de budgets fédéraux successifs, ce qui nous a permis de doubler efficacement notre production décisionnelle et de mieux harmoniser la capacité de traitement annuelle de la CISR avec le nombre de demandes d’asile. Il s’agit d’une augmentation considérable de notre productivité dans un court laps de temps.

Cette croissance, assortie de gains d’efficacité internes et de restrictions frontalières liées à la pandémie, a permis d’améliorer l’accès à la justice pour les demandeurs d’asile actuels, comme le montrent le nombre de demandes d’asile réglées et la réduction des temps d’attente.

Plus récemment, le budget de 2022 a annoncé que les fonds attribués temporairement à la CISR dans les récents budgets seront rendus permanents et que la Commission recevra également des fonds supplémentaires sur deux ans pour traiter des demandes d’asile supplémentaires. Sous réserve de l’approbation du Parlement, ces fonds permettront à la fois de stabiliser l’organisation aux niveaux actuels et de poursuivre sa croissance afin de mieux répondre à l’augmentation du nombre de demandes d’asile reçues.

Transformation

Dans le cadre de notre programme de transformation, nous avons mis en œuvre une série de mesures visant à améliorer l’efficacité et la qualité de notre processus décisionnel.

L’un des volets du programme que je tiens à souligner est notre modèle opérationnel d’audiences. La Commission a saisi les occasions offertes par la pandémie pour devenir une organisation numérique. En 2020-2021, au plus fort de la pandémie, la Commission a adopté un modèle opérationnel d’audiences virtuel et sans papier. Tous les dossiers ont depuis été numérisés. Les commissaires travaillent maintenant presque entièrement avec des dossiers numériques. Nous avons établi un portail électronique, qui a été largement adopté par les avocats concernés. Et plus de 98 % de nos audiences se déroulent désormais de manière virtuelle, avec un taux de satisfaction de 96 % dans les sondages après audience.

L’adoption d’un modèle opérationnel virtuel pour les audiences a permis à la Commission de protéger la santé de ses employés et de ceux et celles qui comparaissent devant elle, tout en maintenant l’accès à la justice pendant les jours les plus difficiles de la pandémie. Il s’agissait d’une mesure essentielle pour contrôler nos arriérés et nos temps d’attente.

En fait, selon le dernier rapport du HCR sur les tendances mondiales publié en juin dernier, le Canada est l’un des quatre seuls pays qui, par rapport à l’année précédente, a pu réduire considérablement son arriéré de demandes d’asile (de 25 % au cours de l’exercice 2021-2022) à l’étape de la détermination du statut de réfugié durant la pandémie.

Résultats

Grâce aux nouveaux investissements et aux nouvelles mesures mises en œuvre dans le cadre de notre Plan de croissance et de transformation, la Section de la protection des réfugiés et la Section d’appel des réfugiés ont réglé l’an dernier plus de demandes d’asile et d’appels que jamais auparavant.

En 2018-2019, lorsque j’ai comparu pour la première fois devant votre Comité à titre de président de la Commission, les temps d’attente étaient de deux ans et augmentaient à un rythme jamais vu auparavant. Aujourd’hui, les temps d’attente pour les nouveaux demandeurs d’asile sont de 16 mois, soit 25 % de moins qu’en 2018-2019 et près de 30 % de moins que le sommet historique de mai 2020.

À la fin du premier trimestre du présent exercice, les temps d’attente à la CISR étaient à leur plus bas niveau depuis 2016-2017, avant l’afflux sans précédent de demandeurs d’asile.

Compte tenu du contexte opérationnel des dernières années, il s’agit de solides résultats.

Ce qui attend la Commission

Malgré ces développements positifs à la CISR, je tiens à être clair : le vent a maintenant clairement tourné. La CISR et certainement le système d’asile dans son ensemble sont à nouveau soumis à de réelles pressions.

Comme vous l’avez entendu, l’arriéré des demandes d’asile dont l’admissibilité est en attente à IRCC et à l’ASFC augmente rapidement. Cette année, on prévoit qu’IRCC et l’ASFC recevront plus de 90 000 demandes d’asile, ce qui dépasse largement la capacité de traitement du système et la capacité annuelle de traitement de la CISR jusqu’à 50 000 demandes d’asile. Les renvois à la CISR dépassent maintenant notre capacité de traitement annuelle, ce qui entraîne une fois de plus une augmentation des arriérés et des temps d’attente, annulant ainsi les gains durement acquis.

Par conséquent, toutes les personnes concernées devront redoubler d’efforts pour améliorer l’efficacité du système et faire avancer les stratégies de financement afin de pouvoir affronter ces réalités, améliorer l’accès à la justice et mieux soutenir le système canadien de détermination du statut de réfugié.

Je vous remercie.

Documents relatifs à l’étude du CIMM

Motions du CIMM concernant l’étude sur les conditions dans lesquelles se trouvent les demandeurs d’asile

(Remarque : les changements apportés au libellé de la motion sont indiqués en caractères gras.)

Motion adoptée le 28 octobre 2022

Il est convenu, — Que la motion au sujet de l’étude des conditions dans lesquelles se trouvent les demandeurs d’asile, adoptée par le Comité le vendredi 7 octobre 2022, soit annulée et remplacée par ce qui suit : Que, conformément à l’article 108(3)b) du Règlement, le Comité entreprenne dans les meilleurs délais une étude sur les conditions auxquelles sont exposés les demandeurs d’asile qui, pour venir au Canada, empruntent la voie administrative irrégulière maintenue par l’Entente sur les tiers pays sûrs; que le Comité s’intéresse particulièrement à la sécurité, à l’intégrité et à la santé des personnes et des familles migrantes qui franchissent la frontière canado-américaine par le chemin Roxham; que le Comité invite le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté à comparaître; que le Comité alloue un maximum de quatre rencontres pour entendre des témoins; que le Comité fasse rapport de ses conclusions à la Chambre; et que, conformément à l’article 109 du Règlement, le gouvernement dépose une réponse globale.

Motion adoptée le 7 octobre 2022

La motion, telle que modifiée, se lit comme suit :

Que, conformément à l’article 108(3)b) du Règlement, le Comité entreprenne dans les meilleurs délais une étude sur les conditions auxquelles sont exposés les demandeurs d’asile qui, pour venir au Canada, empruntent la voie administrative irrégulière maintenue par l’Entente sur les tiers pays sûrs; que le Comité s’intéresse particulièrement à la sécurité, à l’intégrité et à la santé des personnes et des familles migrantes qui franchissent la frontière canado-américaine par le chemin Roxham; que le Comité alloue un maximum de trois rencontres pour entendre des témoins; que le Comité fasse rapport de ses conclusions à la Chambre; et que, conformément à l’article 109 du Règlement, le gouvernement dépose une réponse globale.

La motion originale se lit comme suit :

Alexis Brunelle-Duceppe propose, — Que, conformément à l’article 108(3)b) du Règlement, le Comité entreprenne dans les meilleurs délais une étude sur les conditions auxquelles sont exposés les demandeurs d’asile qui, pour venir au Canada, empruntent la voie administrative irrégulière maintenue par l’Entente sur les tiers pays sûrs; que le Comité s’intéresse particulièrement à la sécurité, à l’intégrité et à la santé des personnes et des familles migrantes qui franchissent la frontière canado-américaine par le chemin Roxham; que le Comité alloue un minimum de cinq rencontres pour entendre des témoins et qu’il fasse rapport de ses observations et de ses recommandations à la Chambre.

Rapport sommaire d’IRCC sur la réunion du 15 novembre 2022 du Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration (CIMM)

Rapport sommaire

Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration (CIMM)
Réunion no 41Conditions dans lesquelles se trouvent les demandeurs d’asile
15 novembre 2022, de 15 h 30 à 17 h 30

Membres du Comité

BQAlexis Brunelle-Duceppe (Lac-Saint-Jean, Québec)
NDPJenny Kwan (Vancouver-Est, Colombie-Britannique)
CPCBrad Redekopp (Saskatoon-Ouest, Saskatchewan)
Tom Kmiec (Calgary Shepard, Alberta)
Michelle Rempel Garner (Calgary Nose Hill, Alberta)
Larry Maguire (Brandon—Souris, Manitoba)
LPCSalma Zahid (Scarborough-Centre, Ontario
Marie-France Lalonde (Orléans, Ontario)
Shafqat Ali (Brampton-Centre, Ontario)
Sukh Dhaliwal (Surrey—Newton, C.-B.)
Arielle Kayabaga (London-Ouest, Ontario)
Fayçal El-Khoury (Laval—Les Îles, Québec)

Témoins présents

De 16 h 48 à 17 h 31

Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés

  • Rema Jamous Imseis, représentante au Canada
  • Azadeh Tamjeedi, juriste principale et chef de l’unité de protection

Alliance des Burundais du Canada

  • Appolonie Simbizi, secrétaire générale

Plattsburgh Cares

  • Janet McFetridge, mairesse de Champlain, New York

Principaux points à retenir

  • En raison d’un vote à la Chambre des communes et d’un débat du Comité sur les motions, le Comité n’a rencontré qu’un seul groupe de témoins.
  • Le Comité a adopté deux motions. La première a été proposée par la députée Jenny Kwan et consiste à inviter le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté à faire le point sur le Rapport annuel au Parlement sur l’immigration, 2022. La deuxième motion a été proposée par le député Larry Maguire pour qu’IRCC présente mensuellement au Comité des données sur les demandes .
  • Les discussions ont porté sur le chemin Roxham, plus particulièrement en ce qui concerne l’Entente sur les tiers pays sûrs, la sécurité et la protection des demandeurs d’asile, et autres.

Résumé

Les représentants du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) ont fourni des renseignements sur le rôle du HCR dans le soutien aux nations et aux réfugiés. Ils ont communiqué des données sur les déplacements forcés dans le monde, soulignant que le Canada accueille moins de 1 % des réfugiés du monde. Ils ont déclaré que le Canada est doté des outils et des ressources nécessaires pour garantir un accès sûr aux procédures de demande d’asile et ils reconnaissent l’approche humaine et pleine de dignité des autorités canadiennes à la frontière.

La représentante de l'Alliance des Burundais du Canada (ABC) a parlé de la publicité autour du chemin Roxham, affirmant que l’augmentation de son utilisation comme point d’entrée a également amplifié le débat autour de celui-ci. Dans l’ensemble, on s’entend pour conclure que cette situation découle du piètre système de protection des demandeurs d’asile aux États-Unis. Selon l’ABC, le Canada renoncerait à ses responsabilités s’il fermait le chemin Roxham sans avoir de solution de rechange pour protéger les demandeurs d’asile. ABC recommande d’ajouter des ressources supplémentaires pour faire en sorte que les demandeurs d’asile soient traités en temps opportun et avec humanité.

La mairesse Janet McFetridge, de Plattsburgh Cares (PC), a raconté les rencontres cordiales qu’elle a faites du côté américain de la frontière, au chemin Roxham, alors qu’elle saluait les gens qui entreprenaient leur périple vers le Canada. Elle a brossé un tableau des personnes fuyant les États-Unis et a précisé que les réfugiés ont le plus souvent peur et qu’ils fuient pour sauver leur vie.

Les questions et les interventions des membres du Comité ont porté sur les sujets suivants :

Entente sur les tiers pays sûrs (ETPS)

  • Le député Shafqat Ali (PLC) a demandé l’avis des représentantes du HCR sur les ententes conclues entre deux pays visant le partage des responsabilités en matière d’accueil des demandeurs d’asile. Elles ont répondu que le HCR appuie les ententes sur les tiers pays sûrs tant que certaines mesures de protection sont en place.
  • Le député Ali (PLC) a demandé s’il y aurait des effets négatifs à la fermeture du chemin Roxham. Selon la mairesse de Plattsburgh Cares, s’il n’y avait plus de point d’accès, les gens chercheraient des moyens éventuellement plus dangereux d’entrer au Canada, à travers les champs et les bois par exemple.
  • Le député Alexis Brunelle-Duceppe (BQ) a soutenu que de nombreux demandeurs d’asile évitent les postes frontaliers habituels par crainte d’être refoulés en vertu de l’ETPS. Il a cherché l’assentiment des témoins pour inciter le gouvernement à suspendre l’Entente. L’ABC a fait valoir qu’il n’est pas idéal d’accueillir de nouveaux arrivants par des points d’entrée non officiels, mais que c’est le moyen le plus sûr.

Sécurité et protection

  • La députée Michelle Rempel Garner (PCC) a fait référence à un rapport déposé par le bureau du Haut Commissariat qui comprend des statistiques sur le nombre à la hausse de cas de maltraitance dans certains camps du HCR. Elle se souvient avoir entendu, dans le cadre du CIMM, les témoignages de Yézidis au sujet de la maltraitance que leur avaient fait subir les communautés ethniques majoritaires responsables des camps de réfugiés. La représentante du HCR a souligné qu’il n’y a aucune tolérance à l’égard de la maltraitance, mais qu’elle n’était pas en mesure de commenter le rapport en question.
  • Le député Brunelle-Duceppe (BQ) a expliqué que le chemin Roxham permet la traite de personnes, que des organisations criminelles exigent jusqu’à 10 000 $ pour conduire les gens à la frontière.
  • La députée Kwan (NPD) a déclaré que l’Entente force les gens à choisir des itinéraires dangereux pour se rendre au Canada, plutôt que de passer par les postes frontaliers officiels. La représentante du HCR a souligné que même s’il s’agit d’un point d’entrée inhabituel, le chemin Roxham satisfait actuellement aux exigences juridiques minimales.

Autre

  • La députée Rempel Garner (PCC) a demandé à la représentante du HCR si les États-Unis sont un pays sûr pour les réfugiés, ajoutant que certains groupes de la société civile croient le contraire. La représentante du HCR a déclaré qu’il n’existe pas de système d’octroi de l’asile parfait, mais le HCR collabore avec les nations pour cerner les lacunes et en discuter dans l’espoir de trouver des solutions.
  • La députée Arielle Kayabaga (PLC) a demandé ce que les États-Unis et le Canada pouvaient faire pour mieux soutenir les demandeurs d’asile qui traversent aux frontières. La représentante de l’ABC a déclaré que de nombreuses personnes ayant traversé au chemin Roxham sont bien intégrées et qu’un bon nombre d’entre elles peuvent étudier ou travailler. Elle a souligné que le défi réside dans la façon dont ils sont reçus à la frontière, suggérant ainsi que le gouvernement devrait fournir d’autres ressources à la Gendarmerie royale du Canada ou à l’Agence des services frontaliers du Canada.
  • Le député Brunelle-Duceppe (BQ) a décrit le parcours d’un demandeur d’asile, les temps d’attente et les obstacles auxquels il fait face pendant le traitement de sa demande. La représentante du HCR a décrit le processus d’appel qui est offert aux demandeurs d’asile et les options qui s’offrent à eux.
  • La députée Kwan (NPD) a déclaré que les gens sont obligés de choisir des points d’entrée irréguliers parce que les États-Unis ont le droit de refuser des demandes d’asile. La représentante du HCR a déclaré que les États-Unis ont récemment abrogé la décision appelée « Affaire A-B » afin d’améliorer le processus décisionnel relatif aux demandes d’asile présentées pour des raisons de violence fondée sur le genre ou de violence liée à des gangs. Le HCR continue de travailler en collaboration bilatérale avec le gouvernement des États-Unis sur la façon dont il tranche les demandes d’asile.

Motions

Le Comité a discuté des motions suivantes :

  • Que, conformément à l’article 108(2) du Règlement, le Comité invite le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté et des fonctionnaires à faire le point sur le Rapport annuel au Parlement sur l’immigration, 2022, y compris sur le Plan des niveaux d’immigration du Canada 2023-2025. (Députée Kwan)
    • La motion a été adoptée à l’unanimité.
  • Qu’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada présente au Comité, de l’information en français et en anglais, sur le nombre de personnes qui sont entrées au Canada le mois précédent en passant par des points d’entrée non officiels et qui demandent l’asile, au plus tard le 5 du mois suivant, et ce jusqu’à nouvel ordre. (Député Maguire)
    • La députée Lalonde a proposé de modifier la motion pour que les données soient communiquées au comité au plus tard le 20e jour du mois suivant (plutôt que le 5e jour).
      • La modification a été adoptée.
    • La motion modifiée a été adoptée.

Résumé de la réunion du 18 novembre 2022 avec le ministre et les représentants d’IRCC (copie non éditée)

[English]

The Chair (Mrs. Salma Zahid (Scarborough Centre, Lib.)): I call this meeting to order. Welcome to meeting number 42 of the House of Commons Standing Committee on Citizenship and Immigration.

Today we will continue our study of the conditions faced by asylum seekers. For today's meeting in our first panel I would like to welcome the officials from IRCC. I would like to welcome Ms. Christiane Fox, deputy minister, Mr. Scott Harris, associate deputy minister, Jason Hollmann, acting director general, asylum policy, and Michèle Kingsley, assistant deputy minister, operations. The officials will have five minutes for their opening remarks.

Ms. Fox, you have the floor and you can begin. You will have five minutes for you opening remarks and then we will go to a round of questioning.

[Français]

Mme Christiane Fox (sous-ministre, ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration): C'est parfait. Merci beaucoup, madame la présidente.

[English]

I want to start today by acknowledging that I am here on the traditional and unceded territories of the Algonquin Anishinabe Peoples.

[Français]

Je suis Christiane Fox, sous-ministre d'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada. Je tiens à remercier le Comité de m'avoir invitée à comparaître aujourd'hui.

Comme mentionné, je suis accompagné de Scott Harris, Michèle Kingsley et Jason Hollmann.

Le Canada est une destination de choix pour les personnes provenant des quatre coins du monde à la recherche d'une meilleure vie. Nos communautés sont accueillantes, inclusives et diversifiées. Notre économie offre de nombreuses possibilités de travail et nous offrons une qualité de vie exceptionnelle.

[English]

We have seen significant demand to come to Canada, with 2021 being a record setting year for permanent immigration with over 405,000 new permanent residents.

For 2022 admissions are expected to pass 2021 in most immigration programs, including permanent residency, student visas, refugees, and family reunifications.

[Français]

Lorsque le Canada a levé ses mesures frontalières liées à la pandémie plus tôt cet automne, il y a eu une nouvelle vague d'arrivées en particulier à la rue Roxham.

[English]

It is important to note that Canada’s asylum system and refugee resettlement program are separate. The asylum system is for people making refugee protection claims from within Canada.

[Français]

Trois organisations, soit la Commission de l'immigration et du statut de réfugié, soit CISR, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, soit IRCC et l'Agence des services frontaliers du Canada, soit l'ASFC, se partagent le mandat du système d'asile. De plus, la GRC joue un rôle actif dans la surveillance de la frontière entre les points d'entrée.

[English]

An asylum seeker entering a point of entry would be met by a CBSA officer. For irregular arrivals, an RCMP officer is the first point of contact upon crossing into Canada, before being transferred to CBSA to process their claim.

[Français]

IRCC traite les demandes d'asile présentées par des personnes se trouvant déjà au Canada de manière temporaire, par exemple, en tant qu'étudiant ou visiteur, qui décident ensuite de demander l'asile.

[English]

Asylum seekers can make their claim at a port of entry upon arrival, or online if already in Canada. If IRCC or CBSA determines an individual is eligible to make an asylum claim, the claim is then referred to the IRB to assess whether the claimant requires Canada’s protection.

[Français]

Les personnes dont la demande d'asile est jugée fondée par la CISR reçoivent le statut de personne protégée au Canada et elles peuvent ensuite demander la résidence permanente.

[English]

If an individual’s refugee claim is determined to not be well-founded, CBSA oversees the removal process. The individuals are released on condition to report for a future removal proceeding which is managed by the CBSA.

[Français]

Le système d'asile du Canada a été mis à rude épreuve en raison d'un nombre élevé et soutenu de demandeurs d'asile cherchant la protection de notre pays. Cette année, le Canada a déjà reçu plus de 62 000 demandes d'asile.

[English]

The Government of Canada continues to urge individuals to seek asylum in the first safe country they enter after fleeing persecution, as per the Safe Third Country Agreement, and to not resort to irregular crossings. Irregular routes can be dangerous and individuals may be subject to exploitation.

[Français]

Cependant, nous reconnaissons qu'un grand nombre de personnes ont continué à entrer au Canada de façon irrégulière à Roxham Road.

[English]

In response, the government has set up capabilities to process arrivals, conduct safety verifications, health screenings and to ensure that migrants are assessed for eligibility of their applications.

IRCC has been working to support CBSA in addressing the backlog to determine eligibility and admissibility to Canada.

[Français]

Le budget de 2022 a fourni aux partenaires 1,3 milliard de dollars sur cinq ans et 331,2 millions de dollars en permanence pour soutenir la stabilité et l'intégrité à long terme du système d'asile du Canada. Ce financement permettra de renforcer le système dans les années à venir.

[English]

Recognizing that the determination process can take time—and higher volumes are causing delays—Canada provides asylum claimants support throughout the process.

[Français]

Depuis le début de la pandémie, le gouvernement fédéral fournit un abri temporaire aux demandeurs d'asile au Québec et en Ontario dans des hôtels loués par IRCC.

[English]

These facilities were initially established to support public health needs by providing newly arrived, asymptomatic claimants with an appropriate place to meet quarantine and testing requirements.

[Français]

Pour soutenir la province de Québec et, surtout, la ville de Toronto, où les réseaux de refuges ont été surchargés par l'augmentation des volumes après le mois de novembre 2021, le gouvernement a permis aux demandeurs de rester dans les hôtels loués par IRCC jusqu'à ce qu'une place se libère dans un refuge ou que les demandeurs trouvent leur propre logement.

[English]

The federal government has also provided support to provinces and municipalities through the temporary interim housing assistance program to reimburse some of the costs for housing asylum claimants—

The Chair: Ms. Fox, can you please wind it up? Your time is up. Can you quickly wind it up?

Ms. Christiane Fox: Absolutely.

I would close by saying that I want to thank the committee for their work to support a very strong asylum system, ensuring that Canada remains one of the most welcoming countries in the world, and for your work more broadly.

Being new to the department, I've been looking at the reports of the committee.

I look forward to working with all of you and taking your questions today.

Thank you very much, Chair. It's back to you.

(1310)

The Chair: Thank you, Ms. Fox.

We will now go into our round of questioning. We will begin our round of questioning with Mr. Maguire. Mr. Maguire, you will have six minutes for your round of questioning. You can please begin.

Mr. Larry Maguire (Brandon—Souris, CPC): Thank you, Madam Chair.

I'm going to direct these questions to Ms. Fox. Thank you for your testimony.

Being a signature of the safe third country agreement, the Government of Canada's official position is that the United States is a safe third country.

Do you agree with that statement?

Ms. Christiane Fox: I do agree with that statement, yes.

Mr. Larry Maguire: In the past 12 months, has IRCC ever issued a statement, press release or circulated anything to foreign media that unequivocally states that in accordance with the safe third country agreement individuals currently in the United States should be filing for asylum there, rather than walking across the border?

Ms. Christiane Fox: I should take a look and see.

I joined the department in July. I can say that since July I have not seen any type of issuance from the department of that nature. I can definitely do a check. Since I've been here I have not seen that.

Mr. Larry Maguire: If you find some, can you table that with the committee, all of the communications products?

Ms. Christiane Fox: Absolutely.

Mr. Larry Maguire: Thanks.

Are you aware that Minister Goodale stated in 2018 that the Government of Canada wanted to negotiate with the American government to amend the safe third country agreement?

Ms. Christiane Fox: I think that in working very closely with the United States, we always stay in close contact with officials from the United States to make sure that since the inception of the agreement in 2004—

Mr. Larry Maguire: Excuse me, I have questions.

Were you aware that Minister Goodale in 2018 had made that request?

Ms. Christiane Fox: Yes.

Mr. Larry Maguire: Have you ever been part of any conversation on current efforts—this is more likely where you were looking at—to amend the safe third country agreement?

Ms. Christiane Fox: Our department has been in contact with officials from the United States, yes. I, personally, have not yet.

Mr. Larry Maguire: Has IRCC ever conducted any analysis or had any discussions on the specific language needed to amend the safe third country agreement, so individuals cannot walk across the border to claim asylum?

Ms. Christiane Fox: IRCC has been looking at the agreement in working with the U.S., absolutely.

Have we written any paragraphs in terms of changes to it? Not at this stage. We have been working very closely on the context.

Mr. Larry Maguire: You haven't put any specific language down to amend it and stop them from coming across the border?

Ms. Christiane Fox: No, we have not put such language down.

Mr. Larry Maguire: Can you please ask your officials to inquire if IRCC has produced any reports, memos or analysis on what would be needed to amend the safe third country agreement, so individuals cannot walk across the border to claim asylum? Table that with this committee.

Ms. Christiane Fox: Yes, we have definitely done some work in that regard and we can table that with the committee.
Mr. Larry Maguire: So you've had reports, okay. If you could do that, please, that would be helpful.

Are you aware that in 2018, Minister Hussen, after Mr. Goodale, travelled to other countries such as Nigeria to discourage people from flying to the United States for the sole purpose of then walking across the border to claim asylum in Canada?

Ms. Christiane Fox: I am aware that ministers did go to, I think you referenced Minister Hussen in Nigeria, to share information about the asylum system in this country, yes, absolutely.

Mr. Larry Maguire: And has IRCC ever been tasked to arrange for similar trips for the current minister?

Ms. Christiane Fox: Not to my knowledge, no.

Mr. Larry Maguire: In 2017, there was a dramatic increase in people walking across the border to claim asylum and the Liberal government dispatched Mr. Pablo Rodriguez and Mr. Emmanuel Dubourg to the United States to communicate to various communities about respecting Canada's asylum system.

Are you aware of these past efforts?

Ms. Christiane Fox: Yes, I am.

Mr. Larry Maguire: And I believe these efforts were helpful in encouraging people to not walk across the border to enter Canada. Can you please table with this committee any memos, documents and reports that IRCC conducted after these trips to determine if they were successful? Do you know if they reduced the flow?

Ms. Christiane Fox: We can take a look at the data from the flows after visits to see whether or not there are any changes or shifts that would be noteworthy.

Mr. Larry Maguire: The numbers of people crossing into Canada are higher today than they were back in 2017. So to date, has anyone in IRCC been asked to help arrange similar trips for MPs or other officials to discourage people from
walking across the border to claim asylum?

(1315)

Ms. Christiane Fox: We have not been asked to arrange such trips.

Mr. Larry Maguire: The numbers of people, though, have increased. Correct?

Ms. Christiane Fox: The numbers of peoples have increased, absolutely.

Mr. Larry Maguire: And your estimate for this year would be...is it the 50,000 that we've heard of, at Roxham Road?

Ms. Christiane Fox: From January to September, irregular crossings in this country have been at about 27,500. Total from January to September is 62,000, and we are anticipating our projections for the full year of both regular and irregular would be between 84,000 and 94,000. That's the projection at this point.

Mr. Larry Maguire: In 2017 IRCC was specifically monitoring foreign press and other misinformation circulating about Canada's asylum system which was contributing to the rise of people walking across the border. Is IRCC currently monitoring what is circulating in various media outlets or online about Canada's asylum system?

Ms. Christiane Fox: I think as part of our regular media monitoring we look at all data and information that could be useful to the department including any information on asylum.

Mr. Larry Maguire: So can you please table that with the committee, all relevant information that IRCC has collected?

The Chair: Sorry for interrupting, Mr. Maguire. Your time is up. Thank you.

Mr. Larry Maguire: Madam Chair, I just wondered if I could get a response to the tabling of that information?

The Chair: Yes, Ms. Fox?

Ms. Christiane Fox: I guess I'm not quite sure exactly what we would table in terms of all of our media relations activities, our reports. I'm not quite sure exactly what was requested.

Mr. Larry Maguire: Well, just the monitoring of what's being circulated in the various media outlets or online if you are following it as I think you indicated you were. I just wanted to know if we could have copies of that tabled for this
committee.

Ms. Christiane Fox: Yes. I think we can table, I'll take a look at the media relations reports and see what's relevant to the question, absolutely.

Mr. Larry Maguire: Thank you.

The Chair: Thank you.

We will now proceed to Mr. Dhaliwal.

Mr. Dhaliwal, you will have six minutes for your round of questioning. You can please begin. The floor is yours.

Mr. Sukh Dhaliwal (Surrey—Newton, Lib.): Thank you, and Ms. Fox, welcome to the new portfolio. It's not an easy file. I have dealt with immigration for the last 20 years. I tell you right now this is one of the most difficult files and good luck with this and the very best to you.

I will carry on with my friend Larry's questions on the safe third country agreement. Is there anything that you wanted to add that you haven't added? I'm open to comments, to discussions about modernizing this agreement.

Ms. Christiane Fox: Thank you for the question.

It is, indeed, a very complex organization, and I look forward to working with a team here and others.

What I would say is the objective of the Government of Canada, in working with the United States on the Safe Third Country Agreement, is really to find a system that is compassionate, fair and a good way to handle asylum claims. In our bilateral conversations with the United States is a process, an orderly process, for us to work together to ensure the processing of asylum claims along our shared border is done in a humane way. That's one of the important parts of why it's integral for us to be working in lockstep with the United States.

Mr. Sukh Dhaliwal: It is economically imperative that Canada supports those who are coming to Canada, whether they are coming as immigrants, asylum seekers or refugees. What are the economic benefits for the entire country because of these people coming to Canada?

Ms. Christiane Fox: Especially in light of some of the labour challenges we're seeing across the country, immigration is a big part of what Canada's response will be to that. One of the things I would share with the committee is around the issuance of work permits for asylum seekers. That's an important part. As people wait for their processing, which can be timely, we can integrate these individuals into the workplace, and that's something that IRCC is very dedicated to doing.

Mr. Sukh Dhaliwal: Do you have numbers dollar-wise how much the government has budgeted and allocated for the months and the years ahead towards the migration you talked about?
Ms. Christiane Fox: Yes, absolutely.

In terms of funding overall—and I would say we work in very close partnership here at IRCC with the CBSA and the IRB in terms of the processing required of managing the asylum workload—just recently in Budget 2022, the government invested $1.3 billion over the next five years and $331.2 million ongoing to the supports required for asylum seekers from
all three organizations.

(1320)

Mr. Sukh Dhaliwal: What else can the Government of Canada do to help and assist asylum seekers once they're already in Canada?

Ms. Christiane Fox: Those supports are essential. It's about assess to education, access to health care, social services, like shelters or legal aid. Really, the government works very closely with provinces and territories because provinces and territories do manage some social supports, some manipulates not-for-profit organizations as well. We work with them, and, from a federal government standpoint specifically, what I would point to is the interim health benefits we offer asylum seekers, as well as the interim supports for housing. Again, this is something we do in close collaboration with the provinces, including the Province of Quebec, which has seen a lot of pressure obviously. These are the types of things we try to do in terms of supporting. It goes without saying that for children who come with their parents seeking asylum, they do have access to education without any type of permitting involved.
These are some of the examples of the supports.

I would also say, as part of the health supports that are provided, mental health supports are also included in that.

Mr. Sukh Dhaliwal: Thank you.

I'm sure you have heard there are many refugee claimants whose claim was dismissed and they are still in Canada and the government can't send them back to their respective countries where they have come from. But they have contributed enormously to Canada. They are here for many, many years, they have learned French, they have learned English, and they are working and they have work permits.

What alternative pathways or streams can the IRCC bring to help those who are the failed the refugee claimants or the [Inaudible] who are seeking asylum here?

Ms. Christiane Fox: It's an excellent question.

As you may have seen in the minister's mandate letter, the department is looking to see what we can do for some of these either failed claimants or undocumented workers who remain in this country. We are looking at what are some of the pathways, what are some of the possibilities to address undocumented workers, because of the vulnerability they can represent. One program I would also note during the last few years is the guardian angels program, which was a temporary public policy put in place during the pandemic to provide a permanent residence pathway for those who are pending or failed asylum refugee claimants who worked in direct patient care, and their family members. That's an example of how the department is looking at some of these very challenging issues.

Mr. Sukh Dhaliwal: There are many [Inaudible] place the same issue as well. [Inaudible] is key to our economy and I hope you will consider those as well and you amend it.

[Français]

M. Alexis Brunelle-Duceppe (Lac-Saint-Jean, BQ): J'invoque le Règlement, madame la présidente.

[English]

The Clerk of the Committee (Ms. Stephanie Bond): On a point of order.

Mr. Brunelle-Duceppe.

[Français]

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Madame la présidente, l'interprète me glisse à l'oreille qu'il y a un problème de son chez mon bien estimé collègue, M. Dhaliwal. Il faudrait peut-être régler cela pour pouvoir continuer et faciliter le travail de nos interprètes.

[English]

The Chair: Time is up for Mr. Dhaliwal.

Was there interpretation available for his comments or do we have to go back? [Français]

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Ça va aller. C'était juste à la fin. On va juste s'assurer que cela ne se reproduise plus. Merci beaucoup.

[English]

The Chair: Okay.

Mr. Dhaliwal, can you quickly take a minute to go through the tail end of your round of questioning?

Mr. Sukh Dhaliwal: The last question was, what are some of the immigration pathways [Inaudible] the IRCC can bring to help, not necessarily the undocumented workers but the people who are documented create refugee cases and who have been in Canada for many years and have learned French and English?

Those are the people I'm talking to. Hopefully, the deputy minister will address that.

Ms. Christiane Fox: Yes. Thank you. What I was indicating is that the department and in Minister Fraser's mandate letter there is a mandate commitment to look at regularizing some of these people and have programs and pathways put in place in order to address some of these vulnerable people who are either failed asylum claimants or are undocumented.

One of the programs that I referred to was the Guardian Angels. It was a temporary public policy put in place during the pandemic to provide a permanent residency pathway for those who had failed or pending asylum, refugee claims, and who were in direct patient care along with their family members.

That's just one example.

The department is going to be doing a lot of policy work in terms of how to address some of these challenges.

Mr. Chair, I think it was also noticed for us to take a look at the trucking industry and perhaps the vulnerability of some of those workers.

We will definitely take that back.

(1325)

The Chair: Thank you.

Your time is up, Mr. Dhaliwal.

We will now go to Brunelle-Duceppe.

Mr. Brunelle-Duceppe, you can please begin.

You will have six minutes for your round of questioning.

[Français]

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Merci, madame la présidente.

Merci aux témoins qui sont présents avec nous aujourd'hui pour cette importante étude. J'ai plusieurs questions et je vais d'abord m'adresser à M. Fox.

J'aimerais connaître le taux de refus les plus récents possible que vous avez pour les demandes d'asile déposées en passant par Roxham.

Mme Christiane Fox: Je m'excuse, j'ai juste les pourcentages.

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Ça me va, les pourcentages.

Mme Christiane Fox: Le taux de refus en général...

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Oui, celui de ceux qui sont passés par Roxham et qui au bout du compte ont été refusés.

Mme Christiane Fox: Je vais vérifier, je ne l'ai pas sur moi exactement. C'est peut-être dans mes données ici.

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Dès que vous l'aurez, vous nous le donnerez. Entretemps, je vais continuer avec mes questions.

J'aimerais aussi connaître le taux de répartition des demandeurs d'asile dans les plus grandes villes du Canada, y compris le Québec.

Est-ce que le temps d'attente est inclus dans mon temps, madame la présidente?

Mme Christiane Fox: J'en suis désolé.

Vous voulez donc savoir le taux des refus en premier lieu puis le taux de répartition de ceux qui se retrouvent à Québec comparativement à d'autres grandes...

M. Alexis Brunelle-Duceppe: En fait, je veux savoir le taux de répartition des demandeurs d'asile dans les plus grandes villes du Canada, y compris évidemment le Québec. Si vous le trouvez, vous allez nous le donner.

Mme Christiane Fox: De façon irrégulière, je dirais que la grande proportion passe par Roxham. Je dirais presque dans le 90 %.

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Parfait, merci beaucoup.

Quel est actuellement le délai de traitement pour les demandeurs d'asile qui passent par Roxham? Combien de temps est- ce que cela prend, avant qu'on donne une décision?

Mme Christiane Fox: C'est retardé à cause du traitement. Cela pourrait prendre jusqu'à 18 mois. Une des mesures qu'on a mise en place...

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Attendez, je ne parle pas des permis de travail. Je parle des demandes d'asile. J'ai entendu que des gens qui sont ici depuis quatre ans viennent d'avoir leur...

Mme Christiane Fox: Oui, absolument. Je pensais que vous parliez des permis de travail. Essentiellement, cela pourrait prendre des années. Cela dépend aussi de la complexité des cas...

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Il doit y avoir une moyenne. Vous devriez avoir ces chiffres normalement.

Mme Christiane Fox: Oui.

Si vous me le permettez, j'aimerais simplement vérifier.

Je vais me tourner vers mon équipe pour savoir si quelqu'un aurait le pourcentage exact en termes de temps.

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Normalement, c'est dans...

Mme Christiane Fox: Pour la Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada, ou CISR, c'est environ 26 mois, en général.

M. Alexis Brunelle-Duceppe: C'est donc en moyenne, 26 mois. Cependant, on a des gens pour qui c'est beaucoup plus longtemps que cela.

D'accord. Merci.

Vous m'avez dit que c'était 18 mois pour le délai d'obtention du permis de travail présentement.

Mme Christiane Fox: Cependant, nous venons cette semaine de faire un changement important sur lequel je pourrais informer le Comité.

Essentiellement, la façon de fonctionner était la suivante: les permis de travail n'étaient seulement donnés, une fois que la référence était donnée à la CISR. C'est cela qui faisait que nous avions le délai de 18 mois.

Nous avons devancé la décision. Une fois que nous avons les biométriques et l'examen médical de fait, nous serons dorénavant capables de faire le permis de travail, ce qui diminuera le délai de 18 mois à environ 1 mois. Nous allons essayer de le faire encore plus vite, parce nous avions évidemment remarqué le problème du délai de 18 mois pour l'obtention du permis de travail.

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Pour cela, nous n'avons pas encore la preuve que cela fonctionne.

Mme Christiane Fox: Pas encore.

La politique publique a été lancée le 16 novembre. Cela va donc être effectué dorénavant.

M. Alexis Brunelle-Duceppe: D'accord. Parfait.

Il n'y a pas encore de chiffres là-dessus pour voir que cela fonctionne vraiment.

Mme Christiane Fox: Non. Pas encore.

M. Alexis Brunelle-Duceppe: D'accord. Merci.

Le délai de 26 mois m'intéresse beaucoup. En tout cas, je demanderais à vos gens d'être certain et de vérifier que le délai de traitement prend vraiment 26 mois pour une demande d'asile. En passant par le chemin Roxham, cela me paraît bas, mais je vous fais confiance.

Pouvez-vous expliquer au Comité comment les demandes d'asile des gens venant des États‑Unis fonctionnaient, avant la mise en place de l'Entente sur les tiers pays sûrs? Quel était le processus avant 2004?

(1330)

Mme Christiane Fox: Il faudrait que je vérifie. Je ne sais pas si M. Hollman le sait.

Nous devrions vous revenir avec cela parce qu'avant 2004, cela va demander un peu de recherche.

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Je ne peux pas croire que personne dans votre ministère ne sait pas comment cela fonctionnait avant l'Entente pour faire une demande d'asile en passant par les États‑Unis.

Excusez-moi, mais, à un moment donné, il faut connaître ses dossiers.

Personne ne sait comment fonctionnaient les demandes d'asile provenant des États‑Unis avant 2004. Le ministère me confirme-t-il bien cela?

Mme Christiane Fox: C'est plutôt parce qu'avant, c'était vraiment la Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada, ou CISR, qui s'en occupait et non pas IRCC. C'est alors un peu à cause de la distinction des tâches, mais nous pouvons vous revenir avec cela et vous donner les détails pour le ministère.

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Parfait.

Ce serait le fun que vous soyez au courant de tout cela, parce que vous nous dites que vous voulez travailler à moderniser l'Entente et que vous avez des rencontres à ce sujet, mais, si vous n'êtes pas capable de savoir comment cela fonctionnait avant l'Entente, cela va être difficile de la moderniser en ne sachant pas comment cela fonctionnait avant.

Je voulais seulement savoir si, en 2004, faire une demande d'asile en provenance des États‑Unis fonctionnait bien.

Mme Christiane Fox: Vous avez absolument un bon point.

Nous allons vous revenir avec la réponse. En même temps, le contexte mondial a énormément changé. Même si cela fonctionnait bien en 2004, cela ne voudrait pas nécessairement dire qu'un système identique pourrait fonctionner en 2022.

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Tout à fait, mais, pour cela, il faudrait savoir comment cela fonctionnait.

Or, ce que vous êtes en train de me dire, c'est que votre équipe n'est pas au courant, de savoir comment cela fonctionnait. Cela, c'est un très gros problème, quand vous participez à des réunions pour moderniser une entente. Si on veut moderniser l'Entente, c'est donc dire que, présentement, cette entente ne fait pas votre affaire, oui ou non?

Mme Christiane Fox: Je pense qu'en ce moment, ce que nous voyons sur le chemin Roxham fait en sorte qu'effectivement, il faut continuer les conversations, parce que les tendances démontrent qu'il y a en effet des problématiques, incluant le volume irrégulier de chemin Roxham.

M. Alexis Brunelle-Duceppe: D'accord.

Quand vous dites qu'« il faut continuer les discussions », vous...

[English]

The Chair: I'm sorry for interrupting, Mr. Brunelle-Duceppe. Time is up. We will now proceed to Ms. Kwan.
Ms. Kwan, you will have six minutes. You can please begin.

Ms. Jenny Kwan (Vancouver East, NDP): Thank you very much, Madam Chair. Thank you to the witnesses—the officials—for coming to our committee.

Could the officials advise, what is the first document that asylum claimants receive when they first arrive in Canada?

Ms. Christiane Fox: I recently went to Roxham Road. I think I can say that the first point of contact is the RCMP.

Ms. Jenny Kwan: I'm sorry, could I just get the answer to the question?

What is the document that IRCC issues to them when they first arrive?

Ms. Christiane Fox: The document itself, okay.

I think that there are a number of documents. IRCC would be the third person that would issue one. They would see, essentially, the RCMP and then CBSA.

Ms. Jenny Kwan: You did not provide the document that IRCC provides. Could I get that answer, please?

Ms. Christiane Fox: Yes. It's the acknowledgement of claim. That is the name of the document that they receive from IRCC.

Ms. Jenny Kwan: Is this a new practice, in issuing the acknowledgement of claim?

Ms. Christiane Fox: A new practice? No.

Ms. Jenny Kwan: When does the asylum seeker get what is known as their “brown paper”, the refugee protection claimant document?

Ms. Christiane Fox: Usually it's when they go to their follow-up appointment at the IRCC office and that's usually about two weeks later.

Ms. Jenny Kwan: Is that the current time period to which people will get that, two weeks later?

Ms. Christiane Fox: Yes, from what I had seen when I did the visit, it was about a two-week, and maybe it's a little bit less or more, depending, but it's approximately two weeks.

Ms. Jenny Kwan: One of the witnesses who will appear before the committee has sent in a document to indicate that in fact it's taking much longer than that for them to get what's known as the “brown paper”. The process has now added an
additional 12 to 24 months before they could get it. If they can't get that document, that means the claimant cannot access the interim health program. For example, they can't get their identification to try and seek employment. Is that the reality right now, where people are waiting that long to get that brown paper document?

Ms. Christiane Fox: I think it would depend, and apologies for the complexities, but I think it would depend on if the CBSA referred, or whether or not we received. I think depending on who has processed them, there could be a change.
That's why we have been trying to really coordinate with the CBSA and the RCMP. I've written down the 12 to 24 months based on what the testimony has said and I'll go back and check, but our understanding was that for the IRCC processes it was shorter than that.

(1335)

Ms. Jenny Kwan: From what I understand, it used to take three to six weeks for people to get an appointment to get their brown paper document. It's now taking 16 to 18 months to get that appointment and then on top of that, in addition to the acknowledgement-of-receipt document, they're now being issued an “entry for further examination document”. That is because CBSA is unable to process their claim in a timely fashion.

Then in total, people are now faced with a 12-24 month delay before they can get that document. In the meantime, what they have to do is to apply for income assistance through the province to just survive. You can imagine the hardship that's related to that.

My question is, why can't the government issue that brown paper document on arrival so people can actually get on with starting their legal process, and then of course being able to survive and access the necessary services?

Ms. Christiane Fox: Thank you for that.

I think that, just in terms of access to services, there are services right away upon arrival, including housing services and supports. There isn't a delay, but I will definitely go back and see what can be done in terms of accelerating the brown paper, seeing what the delays are, and what flexibilities we have.

Ms. Jenny Kwan: Yes, and if committee could get the information on what is the actual delay, not just from your visit, but in actuality in terms of the practice, because on the ground if a refugee centre who's dealing with claimants day in and day out regularly are seeing this significant shift in timelines, which is causing huge problems for people, so it would be good to get the data on what is the delay and the process for each step and how long it takes. Then we can get a clear picture of what's going on and what more can be done to expedite this.

The other question is, in your negotiations with the United States on modernizing—the government likes to use the term “modernizing” the Safe Third Country Agreement—Canada used to provide an exemption for sending people back to their country of origin that is deemed to be unsafe. We used to have an exemption and that exemption was taken away by the Harper administration in 2009. Is there any discussion in reinstating that exemption?

Ms. Christiane Fox: I think that in light of the negotiations being sort of bilateral negotiations, I don't want to get into what could be or not be put on the table. I think what I can say is that we're looking at all elements to improve the STCA, but I wouldn't want to get into specifics just in light of the bilateral conversations that are taking place.

Ms. Jenny Kwan: Well, more specifically, what's happening right now is that Canada is turning away and sending people back who face gender-based claims, for example, or other vulnerable classes of people. They're being turned back because of exemptions being taken away. You can imagine, people who face gender-based violence are being sent back to their country of origin to face gender-based violence because the United States does not recognize it and Canada will not provide an exemption to it. These are huge problems. The NDP takes the view that the safer country agreements should be—

The Chair: I'm sorry for interrupting, Ms. Kwan.

Ms. Jenny Kwan: —should be [Inaudible] at minimum suspended if not eliminated. The government should be taking that action.

The Chair: Ms. Kwan, your time is up. Thank you.

We will now proceed to Mr. Lloyd. Mr. Lloyd you have five minutes for your round of questioning. Please begin.

Mr. Dane Lloyd (Sturgeon River—Parkland, CPC): Thank you, Madam Chair.

Is deterring asylum claimants who cross at an irregular crossing like Roxham Road a priority of your department and this government?

Ms. Christiane Fox: The message is always that we would like to have people claim asylum at ports of entry in this country. That is our message, absolutely, because it is [Inaudible].

Mr. Dane Lloyd: So you would agree that deterrence is one of your priorities.

Ms. Christiane Fox: I would say that we absolutely look to ensure that people take safe passages to claim asylum in this country, yes.

Mr. Dane Lloyd: Does your department have any programs to deter people from undertaking this dangerous journey in the first place?

Ms. Christiane Fox: I think there is information-sharing about safe ways to seek haven in this country. I think that we continuously demonstrate a record in this country of accepting asylum claimants, and I think we share information around a safe way to do that.

(1340)

Mr. Dane Lloyd: But are you spending any money to share this information with people coming from countries that we have identified are the source of irregular claimants? Is there any money being put into sharing that information so that people will choose not to come in the first place?

Ms. Christiane Fox: I think there's always capacity-building that we do in terms of sharing information about the proper channels [Inaudible] follows.

Mr. Dane Lloyd: How much money...?

Ms. Christiane Fox: So in terms of investment, it's part of our international protection systems or our information flows that could have some of this but would have other types of—

Mr. Dane Lloyd: How much is the government spending to educate people to try to deter them from coming to this country irregularly?

Ms. Christiane Fox: I don't have that dollar figure. I think it would part of the broader information packages.

Mr. Dane Lloyd: Is it anything? Is it zero dollars?

Ms. Christiane Fox: There is work done in terms of information and capacity-building in other countries, absolutely. It's not zero dollars.

Mr. Dane Lloyd: Okay, it's not zero dollars.

How much of the $1.2 billion in new funding that's been announced is dedicated to reducing the Immigration and Refugee Board wait times that you admit take over two years?

Ms. Christiane Fox: I'd have to get the exact breakdown of how much the IRB is getting. I'm sure they can speak to that.

Mr. Dane Lloyd: Can you please provide this committee with that information?

Ms. Christiane Fox: Yes, I can.

Mr. Dane Lloyd: Do you agree that if we were to cut down this two-year-plus claims process to a process that took a matter of weeks or possibly months at most, this would prove to be an effective deterrent to bogus claimants who come to this country?

Ms. Christiane Fox: I think it's hard to answer that question. I think what I would say is that we want to have an asylum system that is efficient, nimble, flexible and responsive to the demands we get. I think right now we don't have that. So we have to work with our CBSA and IRB colleagues to improve this system and the processing so that we don't have these delays.

Mr. Dane Lloyd: What efforts are being undertaken to reduce those wait times right now?

Ms. Christiane Fox: I think I would say that a good example of it is that, given the fact that it was 18 months to get a work permit, the department has just put in place a public policy to reduce that time to one month [Inaudible] people who need a work permit.

Mr. Dane Lloyd: That's for the work permit. I understand. But what is being done to reduce the two-year-plus wait time for hearing these asylum claims?

Ms. Christiane Fox: I think that would be better placed with the IRB. I can't speak to what their efforts are specifically on [Inaudible].

Mr. Dane Lloyd: Do you know if any money—

Ms. Christiane Fox: Yes, there is.

Mr. Dane Lloyd: —is being put forward to reduce these wait times?

Ms. Christiane Fox: Absolutely.

Mr. Dane Lloyd: Can you please provide this committee with information on additional resources that are put in towards reducing asylum claim wait times as well as the number of full-time equivalents that have been hired to reduce this backlog?

Ms. Christiane Fox: Absolutely. I can say that Budget 2022...$1.3 billion. The Fall Economic Statement of 2020...$780 million. Budget 2019...[Inaudible]—

Mr. Dane Lloyd: But you don't know how much of those big numbers are actually being spent on these specific measures that I've asked about? Is that correct?

Ms. Christiane Fox: Do you mean the breakdown of the processing specifically?

Mr. Dane Lloyd: Yes.

Ms. Christiane Fox: I don't have it here, but we do have them, yes.

Mr. Dane Lloyd: I guess with my final time, my other question is that I see in the estimates here that about $87 million was spent on providing temporary accommodations to unvaccinated, asymptomatic travellers during the time when quarantine hotels were the policy of this country. Were there ever any efforts made to ask those people who were participating in these quarantine hotels if they could pay for the hotels themselves?

Ms. Christiane Fox: I think that, just given the public health risk, there was a decision made for the government to pay for the hotels and just given the levels that we're seeing now, the government has agreed to continue to pay.

Mr. Dane Lloyd: So for a regular—

The Chair: Sorry for interrupting, Mr. Lloyd. Your time is up.

Before we go to our next member, I just want to clarify and let everyone know that when asking a question you should allow the other person to respond. If you speak over them then it becomes very difficult for the interpreters to interpret. Please allow the person to respond to your question and then speak. That is just a request of all the members.

Now we will proceed to Ms. Saks. Ms. Saks, you will have five minutes for your round of questioning. Please begin.

Ms. Ya'ara Saks (York Centre, Lib.): Thank you, Madam Chair.

Through you, Madam Chair, to the officials, I actually had the opportunity to explore Roxham Road recently at the ethics committee. Roxham Road itself is actually a number of kilometres from the Saint-Bernard-de-Lacolle border crossing.

Knowing that the volumes have dramatically increased in 2022 even higher than prepandemic numbers, do you believe that closing Roxham Road would be a responsible solution to the thousands of asylum seekers, including children, who are seeking safety in Canada despite knowing the dangers when they cross at Roxham Road and that they will be out in the cold on a road with maybe about four or five houses around them? Knowing the dangers of going through this avenue, they still take it knowing that they are a distance from the Saint-Bernard-de-Lacolle border. Do you think that we should be closing it?

(1345)

Ms. Christiane Fox: I think that we have to have a system that works for the most vulnerable. When we look at the asylum claimants, you're absolutely right. People are taking great risks to cross either at Roxham or at other border crossings. I think that Canada has to think about how do we organize ourselves to protect the most vulnerable. Our view is that the points of entry are the safest way in which a person can make an asylum claim in this country. As such, we need to kind of build a system that can respond to that.

We are not closing Roxham Road right now. We need to efficiently deal with what we're seeing right now, which is the reality on the ground of every day up to 100 or more are crossing. Therefore, we have the systems in place. We're working with our partners at the RCMP and the CBSA.

You're absolutely right that these are very desperate people coming through and so we try to provide those supports. That's what we'll continue to do.

Ms. Ya'ara Saks: Great, thank you.

Just launching off of that, we know that asylum seekers are fleeing governments who persecute them. They also face tremendous dangers in crossing the borders. I think everyone in this room can recall the story about the family who died at the Manitoba border in the freezing cold, not even within the last two years. I've heard stories of women giving birth nearly at the border, even at the Roxham Road crossing, so the dangers are real.

What measures do you think we need to take to make life easier for them when they enter Canada so vulnerable, without having to risk their lives in this manner?

Ms. Christiane Fox: Absolutely. What I would say is that we need to continue to offer supports in terms of that access to education, access to health care; access to shelter and housing. We recognize that there is a lot of pressures on housing, just more broadly. However, that's why the government has continued to provide the interim housing program because it's such an essential part of protecting people.

I think that access to education and study permits for those who need it, access to work permits, are all ways that the government can continue to provide those supports to the asylum seekers and not only for a short duration of time, but if we can provide open work permits that allows them to contribute and that allows them to perhaps start thinking about the supports differently in terms of what they can do for themselves and their families.

I would say that everything we put in place with respect to education and work permits helps to build the stability that they so very much need in order to continue to do what they need to do for themselves and their families.

Ms. Ya'ara Saks: Thank you for that.

Some of my colleagues were talking about the volumes. Let's just keep it in perspective here. When I look at the numbers, just for Quebec alone, if you look at 2022 which is only January to September; comparatively to even 2019, prepandemic, 2022 is tracking at almost 27,000 coming through Quebec as opposed to, in 2019, 16,000. That is an almost 11,000-person increase in a relatively short period of time. Particularly at Roxham Road, I have heard numbers as high as 400 a day, 500 a day, coming through that border at peak times; less at other times, obviously.

With the number of asylum seekers crossing at Roxham Road increasing over the years, how can we improve the immigration system resources to ensure that asylum seekers are efficiently resettled and integrated into the country and can contribute to our communities? You have alluded to some of those measures with visas and so on, but even at the border itself there have been some measures that have been put into place.

Ms. Christiane Fox: I think the investments that we've received in order to increase the efficiency for processing—which I recognize we're not there yet, we need a lot of work to get there—but if we can have an efficient system that can actually deal with people upon arrival, for them to be in a position to be assessed by the IRB in a short time frame, to then once they either become a protected persons or they can move to a permanent residency and eventually citizenship, that's the stability that we hope that these people will go through as part of their journey. I think that in order to do that—

(1350)

The Chair: Sorry for interrupting, Ms. Fox. The time is up for Ms. Saks.

Ms. Ya'ara Saks: Thank you, Madam Chair.

The Chair: Thank you, Ms. Saks.

We will now proceed to Mr. Brunelle-Duceppe for two and a half minutes. Mr. Brunelle-Duceppe, you have the floor.

[Français]

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Merci, madame la présidente.

Je veux juste souligner que je n'ai toujours pas de réponse concernant le taux de refus des demandeurs d'asile qui ont passé par le chemin Roxham. Également, je n'ai toujours pas de réponse quant à la répartition des demandeurs d'asile.

Alors, j'espère que les fonctionnaires pourront nous fournir cette information plus tard.

Vous avez parlé d'une politique qui ferait passer les délais des permis de travail de 18 mois à un mois, dans une politique temporaire.

Est-ce que c'est parce que vous vous attendez à une augmentation de personnes qui voudront traverser la frontière de façon irrégulière?

Mme Christiane Fox: En fait, c'est vraiment pour aider ceux qui arriveront, mais aussi ceux qui sont déjà dans le système.

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Donc, vous ne vous attendez à aucune augmentation pour les prochains mois.

Mme Christiane Fox: En fait, nous regardons le volume d'arrivants tous les jours. Comme je le disais dans mes projections, nous faisons face à des chiffres très élevés pour cette année. Donc, nous travaillons en conséquence.

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Merci.

Vous avez beaucoup parlé des négociations afin de moderniser l'Entente sur les tiers pays sûrs. Combien de réunions avez- vous tenues au sein du ministère pour discuter de la modernisation de l'Entente, depuis 2019?

Mme Christiane Fox: Je suis arrivée en poste en juillet, mais je pourrais vous donner une liste...

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Est-ce que tous ceux qui sont présents ici, aujourd'hui, sont arrivés au mois de juillet?

Mme Christiane Fox: Non.

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Donc, il y en a qui ont participé à ces réunions

Mme Christiane Fox: La dernière rencontre a eu lieu au mois de septembre, je crois.

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Cependant, les gens qui vous accompagnent aujourd'hui ne sont pas en poste depuis le mois de juillet seulement.

Est-ce qu'ils pourraient nous dire combien de réunions ont eu lieu sur la modernisation de l'Entente sur les tiers sûrs, depuis 2019?

Mme Christiane Fox: Non, mais je pourrais vous revenir avec une liste de rencontres qui ont eu lieu. Cependant, il faut comprendre que ce sont des négociations bilatérales entre le Canada et les États-Unis et il y a une certaine confidentialité en matière d'information.

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Je sais que vous en avez parlé dans votre allocution, mais à combien vous attendez-vous, en 2023, en ce qui a trait au nombre d'entrées irrégulières?

Mme Christiane Fox: Pour les chiffres sur les entrées régulières et irrégulières, nous nous attendons à un nombre entre 84 000 et 94 000.

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Quel serait le nombre d'entrées irrégulières?

Mme Christiane Fox: Jusqu'à présent, les entrées irrégulières se chiffrent à environ 27 000. En ce moment, il y en a 55 000 ou 62 000 au total.

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Vous parlez de 62 000 entrées irrégulières pour 2022. Est-ce exact?

Mme Christiane Fox: Ces chiffres sont seulement de janvier jusqu'à la fin septembre. Il s'agit de 62 000 réguliers et irréguliers.

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Excusez-moi de vous interrompre, mais je m'explique.

Je parle seulement des entrées irrégulières. Donc, j'ai compris que c'était 27 000, mais à combien vous attendez-vous pour toute l'année?

J'imagine que vous faites des projections au ministère. Alors, quelles sont les projections pour l'année 2022 au complet, pour les entrées irrégulières?

Mme Christiane Fox: Probablement, environ 50 000.

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Merci beaucoup.

[English]

The Chair: Sorry for interrupting. The time is up, Mr. Brunelle-Duceppe. We will now go to Ms. Kwan. Ms. Kwan, you will have two and a half minutes. Please begin.

Ms. Jenny Kwan: Could the official tell us what the processing time is right now for asylum seekers who are crossing over irregularly into Canada?

Ms. Christiane Fox: I'll turn to Michèle Kingsley for this one.

Ms. Michèle Kingsley (Assistant Deputy Minister, Operations, Department of Citizenship and Immigration): Thank you, Chair.

I think it depends on what exact process that you want to know about. The deputy has spoken about the fact that—

Ms. Jenny Kwan: Sorry, could I get the entire process? How long is it taking for someone to go through the IRB processing, for it to be completed? What's the average processing time?

Ms. Michèle Kingsley: I believe the deputy indicated earlier that, on average, right now it's taking 26 months. That would really be a question to pose to the IRB.

Ms. Jenny Kwan: Could the officials provide us with all of the data on the information around the processing timeline? Could we also get information on the top countries of origin in terms of asylum-seekers whose claims have been denied and rejected?

Ms. Michèle Kingsley: Yes, we can definitely provide that.

Ms. Jenny Kwan: And could you also further break down the information on rejections of claims on the basis that they are gender-based?

(1355)

Ms. Michèle Kingsley: Gender-based, yes.

Ms. Jenny Kwan: Yes, and then along with that, how many of the people are being returned or rejected with their application to countries where the countries are in turmoil or unsafe, and if you could list what those countries might be?

Ms. Michèle Kingsley: Yes, we can do that and I would also say that just before there's any type of decision made, there is a pre-removal risk assessment that the department conducts.

Ms. Jenny Kwan: Yes, I'm aware of that. I'm aware of that.

When the government engages in these bilateral discussions, at any point in time has the government raised the issue of suspending the safe third country agreement?

Ms. Christiane Fox: I think it would not be appropriate for me to comment on the conversations that are happening around the STCA in a bilateral negotiations context.

Ms. Jenny Kwan: Maybe I'll ask the minister because the government uses this term of modernizing. Modernizing actually, I think, is euphemistic and what we've seen is the Liberal government has actually extended the application of safe third country agreement to the Five Eye countries. So to that end, on the Five Eye countries, how many people have tried to make a claim to Canada through that process?

Ms. Christiane Fox: With the Five Eyes countries, how many of them have claimed asylum in this country?

Ms. Jenny Kwan: Yes, tried to and then been rejected because of the safe third country agreement.

Ms. Christiane Fox: Okay, I will check. I'm not sure.

The Chair: Thank you. Ms. Kwan, your time is up.

We will now proceed to CPC for two and a half minutes and then Liberals for two and a half minutes. So who will be taking the round from the Conservative side?

Hon. Michelle Rempel Garner (Calgary Nose Hill, CPC): I will, Chair.

The Chair: Okay, Ms. Rempel Garner, you will have two and a half minutes. You can please begin.

Hon. Michelle Rempel Garner: Thank you.

As part of the government's posture in arguing the Supreme Court case that's currently pending regarding the safe third country agreement, it's my understanding that the government has asked the court for a year grace period to provide an alternative, if there is an overturning of the agreement. Has the department provided advice to the government to date on what that alternative could entail?

Ms. Christiane Fox: We have been definitely preparing for all scenarios of a decision and therefore we are kind of looking at what the impacts of the decision would be. The time frame in terms of phasing out a new system and then of course we're always looking at the various options around what would be—

Hon. Michelle Rempel Garner: Thank you.

Can you please provide what you can to committee with regard to that advice?

Ms. Christiane Fox: Yes, I think we have to be mindful of what the public service advice is to ministers and to—

Hon. Michelle Rempel Garner: Thank you for that undertaking.

I'm also wondering if you could provide or speak now to the committee about the total number of persons who have made inland asylum claims after irregularly entering Canada since November 2015 who have been removed from Canada after having had their claims denied, and could you break that down by category, inadmissibility and country of origin.

Ms. Christiane Fox: I don't think I'm able to do that on the spot but I can definitely take that back.

Hon. Michelle Rempel Garner: Yes, I can imagine.
If we could get that data prior to the committee ending, that would be great, and I do appreciate some of the
confidentiality of advice but on the first instance that we talked about, general principles, particularly if the government anticipates having to change posture on the United States being a safe third country for the return of refugees per the definition of international law. That's something that we would be interested in and if you could comment on that right now, that would be great as well.

Ms. Christiane Fox: I would say that our position in court has been clear, that we do consider the U.S. a safe third country.

Hon. Michelle Rempel Garner: If the Supreme Court rules against this posture, perhaps could you speak to some of the potential implications for processing, and whether you have done any extrapolation on the potential increase in demand on Canada's asylum system.

The Chair: I'm sorry for interrupting, Ms. Rempel Garner. Your time is up. You'll get an opportunity in the second round.

We will now proceed to Mr. El-Khoury. Mr. El-Khoury you will have two and a half minutes and then we will end this panel.

[Français]

M. Fayçal El-Khoury (Laval—Les Îles, Lib.): Merci, madame la présidente. Je remercie les témoins qui sont présents aujourd'hui.

Ma question s'adresse à Mme Fox.

Madame Fox, lors de la dernière réunion, une témoin a mentionné, de manière positive, que le nombre de personnes acceptées à l'arrivée était grand.

Êtes-vous en mesure de corroborer ce jugement et de nous éclairer sur certaines nuances que des gens ne perçoivent peut- être pas?

(1400)

Mme Christiane Fox: Pardon, je ne suis pas certaine que je comprends votre question. Qu'est-ce que la personne a noté?

M. Fayçal El-Khoury: La personne a mentionné, de manière positive, que le nombre de personnes acceptées était grand. Êtes-vous en mesure de corroborer ce jugement?

Je parle du jugement de la témoin.

Êtes-vous en mesure de nous éclairer sur certaines nuances que des gens ne perçoivent pas?

Mme Christiane Fox: Ce que je dirais, c'est que nous avons effectivement un système, ici, au Canada, qui priorise la protection des réfugiés de façon équitable et humaine.

Effectivement, nous, à l'IRCC, collaborons avec nos collègues de l'Agence des services frontaliers du Canada, de la Gendarmerie royale du Canada et des provinces et des territoires afin d'accueillir et de donner aux demandeurs d'asile des opportunités dans un système qui va favoriser l'accès à l'éducation, l'accès au travail, l'accès aux services sociaux, l'accès aux services de santé, etc.

Ce que je peux dire, c'est que, effectivement, nous devons travailler sur la durée des traitements des demandes. Nous devons faire des améliorations de ce côté sauf que, si on regarde le système en entier avec la collaboration avec les provinces, les territoires, ainsi que les municipalités, on se retrouve vraiment dans un système qui appuie les personnes les plus fragiles. Je pense que nous continuerons au sein du ministère à prioriser ce travail.

M. Fayçal El-Khoury: Il y a aussi des témoins qui nous ont récemment mentionné que les conditions d'accueil étaient tout à fait adéquates et raisonnables, malgré la condition irrégulière du franchissement de la frontière.

Pourriez-vous préciser à propos des opérations afin d'expliquer comment le Canada s'assure de toujours bien traiter les demandeurs?

[English]

The Chair: I'm sorry for interrupting, Mr. El-Khoury. Mr. El-Khoury, your time is up.

With that, we will end our panel. I will suspend the meeting for two or three minutes so that we can do a sound check for the minister. I see he's logged in.

I will suspend the meeting. Minister, welcome. The clerk will do a sound check and then we will resume the meeting.

The meeting is suspended.

(1405)

The Chair: I call the meeting to order. I would like to welcome the minister. Thank you, Minister, for appearing before the committee.

We have with us in this panel, the honourable Sean Fraser, Minister of Immigration, Refugees and Citizenship. Minister, you will have five minutes for your opening remarks and then we will go into a round of questioning. You can please begin.

[Français]

Unknown 1 CIMM 42- (à titre personnel): C'est excellent. Merci.

Bonjour à tous.

C'est un plaisir d'être ici avec vous aujourd'hui.

[English]

Good afternoon, everyone. Today I'm joining you from my home province of Nova Scotia which rests on the traditional and unceded territories of the Mi'kmaq people. This territory is covered by the Peace and Friendship Treaties.

To turn to the issue of the day, persecution, conflict, violence and human rights violations happening all across the world are forcibly displacing people in record numbers. This is resulting in unprecedented rates of global migration. Like many other countries, Canada has seen an increase in the number of people coming to our country and claiming asylum in search of a safer future for themselves and for their loved ones. When someone seeking this safety arrives to Canada, we have a duty to uphold our international and domestic legal obligations and to provide protection for those fleeing persecution.

[Français]

S'ils reçoivent une décision négative concernant leur demande d'asile, ils seront informés qu'ils font l'objet d'une mesure de renvoi, seront demandés de se présenter dans le futur à la prochaine étape de la procédure d'expulsion.

[English]

The IRB and the Canada Border Services Agency share a role in this system as well, and these departments work together to ensure that cases flow through as quickly and as efficiently as possible. In addition to this collaboration, the government is investing new resources in the asylum system to increase capacity and timely processing.

I want to highlight something that's not always obvious at first. The fact is nobody choses to be displaced. In this role and even before, I've had the opportunity to meet with many displaced people. No one who has a great life at home just wakes up one day and decides to risk everything to cross the border in search of a safer future. You don't uproot your life and all that you know - you family, your cultural and language connections, your professional skills, and really the sense of who you are to live in limbo with an uncertain future.

The people that I've met decide to do this because they have no other choice in order to survive or to ensure their family's well-being.

(1410)

[Français]

Tout comme nous travaillons avec IRCC, le Canada travaille aussi avec nos homologues américains, avec qui nous partageons la plus longue frontière internationale du monde. Cela comprend la modernisation de l'Entente entre le Canada et les États-Unis sur les tiers pays sûrs. Depuis sa mise en oeuvre, l’Entente sur les tiers pays sûrs a été un outil important de collaboration avec les États-Unis afin d’assurer le traitement ordonné des demandes d’asile à notre frontière commune.

[English]

The agreement applies at all ports of entry and states that refugee claimants are required to request refugee protection in the first safe country they arrive in. This is the case unless they qualify for an exception to the agreement. Exceptions to the agreement consider the importance of family unity, the best interests of children and the public interest.

My provincial counterparts have expressed an empathy for the issues facing asylum seekers and want to be able to do their part to help accommodate them as well.

That said, supporting asylum seekers is a shared responsibility and the federal government assists provinces in the delivery of services to asylum seekers. One such way is by providing provincial and municipal partners with support for temporary housing. Since 2017, support has primarily been through the Interim Housing Assistance Program.

This program provides compensation to provinces and municipalities for extraordinary costs of interim housing for asylum seekers on a cost-sharing basis.

The Government of Canada is going to continue to support provincial and municipal partners to help develop shared solutions.

Madam Chair, I know you said I had five minutes. I've prepared somewhat longer remarks, I expect I am close to the end of my time, so perhaps I'll leave it there and deal with the remainder during the time we set aside for questions.

I do want to say thank you so much to members of the committee.

[Français]

Merci de votre invitation aujourd'hui.

[English]

The Chair: You have 45 seconds still.

Hon. Sean Fraser (Minister of Immigration, Refugees and Citizenship): I have 45 seconds and a few pages of notes.

I'll cut my comments off there, say thank you to my colleagues and that I'm very much looking forward to the opportunity to take what questions you may have, and of course to follow up with each and all of you on the floor of the House of Commons or in the hallways of Parliament.

Thank you so much.

The Chair: Thank you, Minister.

With that, we will now go to our round of questioning.

We will start our round of questioning with Ms. Rempel Garner.

Ms. Rempel Garner, you will have six minutes for your round of questioning. You can please begin.

Hon. Michelle Rempel Garner: Thank you, Chair. Thank you, Minister.

Particularly given that the United States-Canada Safe Third Country Agreement allows for numerous exceptions, does the federal government affirm that this agreement is constitutional within a Canadian legal context?

Hon. Sean Fraser: It's our view that the agreement is constitutional as was upheld by the recent Federal Court of Appeal decision . Of course matters are still before the courts and we'll respect whatever decision they have, but it's our view of course that the agreement is constitutional.

Hon. Michelle Rempel Garner: Does the federal government affirm that Canada's obligation to provide effective protection and to ensure effective protection is provided by a country to which Canada transfers refugees is being met via current legislative priorities and other related protocols currently in place within the United States of America?

Hon. Sean Fraser: You're asking effectively do they meet the standard to be a safe country under the agreement?

Hon. Michelle Rempel Garner: Correct.

Hon. Sean Fraser: It's my view that they do. There's a number of factors that we look at, whether they're parties to certain treaties, their policies and practices, and whether they have a functioning asylum system that allows people to have their claim fairly adjudicated. It's my assessment that they meet that standard and we're obliged under the agreement to monitor that on an ongoing basis, and we believe that they have met that standard.

Hon. Michelle Rempel Garner: That's right.

Minister, are you aware of President Joe Biden's executive order? I believe it was about a year and a half ago that essentially said that the United States was going to take more efforts to look at gender-based violence, gang violence in terms of their refugee determination system. Do you believe that this executive order shows further evidence that United States is meeting its obligation in terms of being deemed a safe country per international law?

Hon. Sean Fraser: I am aware of it. I believe it's one factor.

It's not determinative one way or the other. We look at whether people are a party to the Convention against Torture, the Refugee Convention, policies and practices such as you've just identified, their human rights record and whether they agree to share responsibility for refugee protection.

That's one of many factors to consider, but it would move the needle towards satisfying the standard that we would require. There are many other factors that we also continuously monitor.

Hon. Michelle Rempel Garner: Just to be clear, based on everything you just said, the federal government affirms that the United States currently meets the basic standards of refugee protection as set out in international law?

Hon. Sean Fraser: That's correct, but more specifically as set out in the safe third country agreement.

(1415)

Hon. Michelle Rempel Garner: Thank you.

Does the government affirm international law, which states that asylum seekers should make their claim for asylum in the first safe country that they reach?

Hon. Sean Fraser: Let me just put a finer point on it. Indulge me for 30 seconds. I promise not to take too much time.

Having a background in international law, the only thing I can tell you I'm certain about, is that you'll find people who disagree on different points. If you include the terms of the safe third country agreement, then certainly that's an element of that legal obligation. However, I think in addition to it having some basis in the agreement, it's advisable. We don't want to encourage people to take on often dangerous or perilous journeys. It's a principle that I've seen the UNHCR support in the past. There is some debate about whether it's firmly embedded in different international legal instruments.

I think it's advisable to adhere by that principle. It is adopted as a principle in the safe third country agreement, as well.

Hon. Michelle Rempel Garner: Thank you.

Given that, does the government affirm that asylum seekers who first reach the United States of America should make a claim in that country, as opposed to seeking to irregularly enter Canada to make an inland asylum claim?

Hon. Sean Fraser: There are always unique exceptions, even under the safe third country agreement. We always do a case-by-case assessment. We try not to have blanketed decision-making in an omnibus way.

The principles underlying the safe third country agreement promote the outcome you've just described. Which is to say, if you're safe in the country where you first arrived we would prefer to have you make the asylum claim in that country, including for people who first arrive in Canada.

Hon. Michelle Rempel Garner: Does the government affirm that economic migrants should apply for residency within Canada via regular migration streams, as opposed to seeking to make an inland asylum claim?

Hon. Sean Fraser: Yes, it's our view that people who seek to come here for economic reasons should use the economic streams. In fact, Canada is engaged as the chair of the support platform for an organization called Merks to promote regular migration pathways in Central and South America. We believe it is advisable to have organized, regular migration pathways, including for economic migrants, for those who are seeking to migrate for economic purposes.

Hon. Michelle Rempel Garner: Do you affirm that reducing the amount of time that passes between an inland asylum claim being made and when the claim is processed could deter persons from seeking to make an inland asylum claim after having reached the United States?

Hon. Sean Fraser: You know, I would have been more inclined to give you a quick “yes” a year and a half ago, before I was in this job. Honestly, Ms. Rempel Garner, I've met now a significant number of refugees and asylum seekers. I haven't met a person who told me their motivation was processing times. It's been fleeing challenging circumstances in every instance.

Conceptually, I can see why the argument suggests it could. Anecdotally, I've yet to meet a person who has indicated that was a motivating factor.

Hon. Michelle Rempel Garner: Non-Canadians who are low-skilled workers have relatively few revenues to access permanent residency in Canada. Do you think this reality—when compared to expedited work permits processing for persons who make inland asylum claims after having reached the United States strains the asylum system, potentially— sends a message of unfairness to economic migrants seeking to come to Canada via regular means? Ergo, the government should be looking at more pathways for regular migration for economic migrants?

Hon. Sean Fraser: I agree with you for part of your question. I may take a different slant on another element.

I agree that we need to continue to increase pathways for regular economic migration, including at different skill levels. You would have seen in the recent immigration levels planned a significant increase in our ambition and a decision to try to tailor our economic programs to meet different key gaps in the labour force.

I wouldn't necessarily say that we've created an incentive for people to make asylum claims for reasons that are inappropriate. I do think that we need to continue to do more to make it easier for people who are seeking to migrate for genuine economic reasons through regular migration pathways.

The Chair: Thank you.

The time is up for Ms. Rempel Garner, thank you. We will now proceed to MP Ali.
MP Ali, you will have six minutes for your round of questioning. You can please begin.

Mr. Shafqat Ali (Brampton Centre, Lib.): Thank you, Madam Chair. Minister, thank you for appearing today.

Through you, Madam Chair, to the minister, could you please tell us what additional steps we can take as a country to show compassion to those asylum seekers and move them from their temporary status to permanent residents?

Hon. Sean Fraser: It's a great question.

A lot of people who are here in Canada—not just asylum seekers by the way—who are living on a temporary status would like to become permanent residents. Having certainty in what those pathways look like is really important.

In order to do that, we need to continue to increase our immigration ambition which I believe is a good thing for both economic and demographic reasons, but it can also be for compassionate reasons.

Smoothing the pathway after a person receives protected person status to permanent residency is one thing that we would be able to do to make life easier, particularly because people who achieve protected person status do not automatically become entitled to be reunified with their families.

Another example would be making sure that we're investing in the asylum system so people have timely decision-making so they are not left wondering what their status would be and continuing to work with different levels of government at the provincial or municipal levels to make sure that when a person is here going through the process, they're not without a place to go to sleep, with a roof over their head and have their basic needs—such as health care—taken care of.

There are a number of elements we can do to make sure that our system of migration and asylum is more compassionate. Of course, I don't have a monopoly on good ideas and if the committee arrives on additional recommendations, I would be more than happy to consider them in good faith.

(1420)

Mr. Shafqat Ali: Thank you, Minister.

I understand that many asylum seekers who have entered by Roxham Road become productive workers, but they have to wait some time to obtain a work permit.

Given that Canadian businesses need workers, and given the aging Canadian demographic, what can be done to facilitate entry into the work force of these individuals?

Hon. Sean Fraser: Thank you for the question.

I don't want to use Canada's asylum system as our economic growth strategy. I want to use our economic migration system as our economic growth strategy and to continue to clear pathways for people to come through regular migration pathways to help fill key gaps in the labour force.

That said, there is a reality that we're living with that there are people who are crossing the border and making asylum claims and we have to deal with those challenging circumstances in a responsible and compassionate way. I don't view it to be appropriate to deny a person the ability to work when they have no other means to support themselves as they're hearing a claim as to whether they are so vulnerable that they're in need of Canada's protection. We have recently had a shift in policy to make sure that people are able to obtain work permits before their eligibility decision to apply for asylum is rendered which will shorten the period of time that people will go without the ability to work and support themselves.

We need to do that to remain compassionate towards people who are fleeing vulnerable circumstances, but not necessarily as a strategy to pursue economic growth because we know that our regular migration pathways for economic migrants are a more effective way to pursue economic growth.

We may do the same thing you've recommended for compassionate reasons, but not necessarily for the same motivation as we have other pathways to achieve those economic ends.

Mr. Shafqat Ali: Thank you, Minister.
Thank you for your compassion towards asylum seekers. You mentioned it in your statement as well and I truly appreciate
it.

My next question, given that we have the words “longest non-militarized border” with the U.S., closing Roxham Road—

[Français]

M. Alexis Brunelle-Duceppe: J'invoque le Règlement, madame la présidente.

[English]

The Chair: Yes, Mr. Brunelle-Duceppe.

[Français]

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Madame la président, on me signale dans l'oreille gauche que le son est de mauvaise qualité pour l'interprétation de mon collègue du Parti libéral.

[English]

Mr. Shafqat Ali: Madam Clerk, can you hear me?

The Chair: Mr. Ali, can you please say a few words and let the clerk check.

Mr. Shafqat Ali: Madam Clerk, can you hear me clearly? How's the weather down there?

The Clerk: Yes, I can. Thank you.

[Français]

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Attendez. Est-ce que cela va pour les interprètes? OK.

[English]

The Chair: Is it good?

[Français]

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Non, je disais OK à quelqu'un d'autre.

Si monsieur pouvait ralentir le débit et parler plus lentement, cela faciliterait le travail de nos amis interprètes.

[English]

The Chair: Mr. Ali, can you go a bit slower?

Mr. Shafqat Ali: Okay.

Minister, given we have the words “the longest non-militarized border” with the U.S., closing Roxham Road or suspending the Safe Third Country Agreement would not be a solution. It would just cause asylum seekers to make more dangerous crossings and put them at a greater risk of exploitation.

You have suggested modernizing the agreement to make it more sustainable. Could you share with us what modernizing the agreement might look like?

Hon. Sean Fraser: Thank you to my colleague for the question. I think you've made a key point.

A simple suspension of the Safe Third Country Agreement, in my view, would lead to a potentially significant number of people making claims in a different and perhaps less organized way that would exacerbate some of the challenges, that are very real, of dealing with large numbers of people who seek to come across our borders.

Despite the scale of our challenges, I should point out, as well, we sometimes forget we're blessed by geography
compared to many countries in the world, surrounded by three oceans and the United States to our southern border, which limits the number of people who seek to come in irregularly compared to other countries. That said, because we want to maintain this unmilitarized border with our largest and most important geopolitical partner, we need to work together to make sure the system works more effectively.

You'll forgive me if I don't go into the specifics of what a modernized agreements looks like, because, of course, we're having discussions in real time with the United States and it would betray the confidence they have shared with us as a result of these conversations being in an ongoing way. I won't share the details of those discussions on a open floor when they were promised in confidence to the United States. However, we're going to seek to make sure we continue to promote regular migration, discourage people from making perilous journeys and ensure that on both sides of the border people are treated with compassion and have a fair shot to have their asylum claim heard should they land in one country or the other and choose to make an asylum claim to seek safe haven.

(1425)

Mr. Shafqat Ali: Thank you, Minister.

Madam Chair—

The Chair: Thank you for your time. Mr. Ali, your time is up.

We will now proceed to Mr. Brunelle-Duceppe.

Mr. Brunelle-Duceppe, you will have six minutes. You can please begin.

[Français]

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Merci, madame la présidente.

Merci au ministre qui est très généreux de son temps. Il vient souvent au Comité. Je tiens à le souligner.

Monsieur le ministre, dans l'heure précédente, votre sous-ministre a dit que les prédictions du ministère, en matière d'entrées irrégulières pour l'année 2022 au complet, seraient de 50 000. Je viens de voir les chiffres d'octobre, venant tout juste de sortir, et on est à 31 000 entrées irrégulières pour le chemin Roxham.

Comment le ministère peut-il avoir une projection de 20 000 personnes supplémentaires pour novembre et décembre? Je ne suis pas certain que le ministère a les bons chiffres.

L’hon. Sean Fraser: Je m'excuse, mais il y n'a pas une si grande différence entre ces nombres. [English]
I think you had the number correct on the number of people who are seeking to come across Roxham Road, though the projection is between 84,000 and 94,000, I believe, for the total number of asylum claims that would be made regularly and irregularly.

[Français]

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Pardon, monsieur le ministre, je n'ai pas beaucoup de temps.

Je parlais des entrées irrégulières, du chiffre de 50 000 que la sous-ministre nous a donné. C'est bizarre comme projection quand on sait qu'il y en a 31 000 qui sont arrivés de janvier à octobre. Cela laisserait, en deux mois, 20 000...

Dites à vos gens, au ministère, de faire attention avec leurs projections, parce qu'ils sont payés pour cela et ce serait le fun qu'ils fassent les bonnes projections.

Parlant des gens de votre ministère, précédemment, on a appris que, de tous les gens qui étaient présents dans le panel,
aucune de ces personnes n'a pu me dire quel était le processus de demande d'asile avant la mise en place de l'Entente sur les tiers-pays sûrs en 2004.

Trouvez-vous que c'est normal, comme ministre, que votre équipe de fonctionnaires ne sache pas quel est le processus pour faire une demande d'asile au Canada, en venant des États‑Unis, avant la mise en place de l'Entente sur les tiers-pays sûrs?

[English]

Hon. Sean Fraser: There are a couple of points.

I want to push back on your assertion we need to have more accurate projections. The vast majority of irregular claimants in Canada have come across Roxham Road. I don't think there's an inconsistency based on our projections and the number of people who've crossed to date.

On the second question, I don't think it's unusual to have a question sprung upon an department official about what system may have existed 18 years ago without an opportunity to prepare. However, before the Safe Third Country Agreement, I would suggest it doesn't provide a particularly useful reference point as to what solutions may be appropriate going forward.

There has been an explosion, not just across the Canada-U.S. border but globally, in the number of people seeking asylum. We need to be adopting solutions that are going to apply to the challenges we're facing today, not the challenges that may have been—

[Français]

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Merci, monsieur le ministre, vous avez répondu à la question. Vous trouvez cela normal que vos fonctionnaires ne sachent pas comment cela fonctionnait pour faire une demande d'asile avant la mise en place de l'Entente entre le Canada et les États-Unis sur les tiers pays sûrs. Je trouve cela absurde. Présentement, ces gens participent aux négociations pour moderniser l'Entente et ils ne sont pas au courant du mode de fonctionnement avant que l'Entente soit mise en place. Entre vous et moi, s'il y a des journalistes à l'écoute, ils seront contents d'apprendre cela, et je crois qu'il y en a.

Monsieur le ministre, parlons justement des négociations de l'Entente. C'est la plus belle ligne de votre parti depuis 2019. C'était même dans votre plateforme électorale en 2019, « moderniser l'Entente entre le Canada et les États-Unis sur les tiers pays sûrs ». Je veux juste rappeler à tout le monde qu'on est en 2022 et qu'il n'y a rien sur la table actuellement. Lorsque le ministre nous dit que ce n'est pas la bonne solution de suspendre ladite Entente, parce qu'il nous a carrément dit tantôt que les postes frontaliers réguliers sont moins bien organisés que le poste irrégulier du chemin Roxham, cela me fait halluciner que nos postes frontaliers réguliers, selon l'idée qu'IRCC s'en fait, soient moins bien organisés que le chemin Roxham.

Évidemment, c'est une autre chose publique aujourd'hui.

Combien y a-t-il eu de rencontres afin de moderniser l'Entente avec les Américains?

(1430)

[English]

Hon. Sean Fraser: Look, let me just correct the record first. There has been a few of instances—and I know that you're a thoughtful, intelligent and fair-minded person, my friend—where you've put your words in my mouth and I just want to be careful not to suggest to those journalists in the room that they adopt those quotes as being attributable to me. We can carry on in that conversation subsequently.

And look, in my effort to correct, I've lost track of what your actual question was, Alexis. If you don't mind just coming back to it, I would appreciate it very much.

[Français]

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Vous avez dit tantôt que si on suspendait l'Entente sur les tiers pays sûrs des gens passeraient par des endroits moins bien organisés pour les accueillir que ce qu'on voit présentement au chemin Roxham. Ces endroits dont vous parlez, ce sont les postes frontaliers réguliers canadiens. Vous avez dit, monsieur le ministre, que lesdits postes sont moins bien organisés qu'un poste irrégulier que la GRC appelle le poste frontalier Roxham, mais on sait très bien que c'est un poste irrégulier.

Vous bougez la tête en signe de dénégation, mais quels sont les endroits moins bien organisés? Si l’on suspend l'Entente sur les tiers pays sûrs, ils font pouvoir passer par le poste frontalier. Dites-vous que les postes frontaliers ne sont pas organisés dans le reste du Canada?

[English]

Hon. Sean Fraser: No, that's not the argument that I'm making, and to be fair to you, if the chair would like to add a minute to your questions and I could accommodate by staying an extra minute. That delay was on my part and I would be happy to accommodate.

[Français]

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Merci.

[English]

Hon. Sean Fraser: To be very clear, there's not just danger when people are crossing the border in an irregular way.

There is danger across the migration journey for somebody who decides they may seek to come into one country or another.

The suspension of the Safe Third Country Agreement could cause a large number of people to come across in both irregular and regular fashions, in different parts of the country, in ways that are not currently prepared to be dealing with large influxes of people coming in to seek asylum claims.

If there are more people migrating throughout the course of their journey as a result of a pull factor that would be created by us saying that we're no longer going to have a Safe Third Country Agreement, there would potentially be thousands upon thousands of people choosing to put themselves in danger. Not just between the Canada-U.S. border, but at other points of their journey along the way. That's not a danger that I want to promote.

[Français]

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Monsieur le ministre, attendez. Vous venez de me dire que les gens sont peut-être plus en danger...

[English]

The Chair: [Inaudible]

[Français]

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Attendez, attendez, il m'a mangé une minute tantôt. Ce qu'on a su, c'est qu'il y a des passeurs professionnels qui...

[English]

The Chair: I gave that, so the clock is at seven minutes. We gave that extra minute. We will now proceed to Ms. Kwan.

Ms. Kwan, you will have six minutes. You can, please, begin.

Ms. Jenny Kwan: Thank you, Madam Chair.

Thank you to the minister for appearing before our committee.

He just said in his comments that, globally, there is a crisis, really, with people who are faced with displacement
forcefully, displaced in their country of origin. Canada, by geography, is such that we are actually quite sheltered from the impact of that.

The one exception, of course, would be the U.S. border, and so hence the Safe Third Country Agreement.

Given that the numbers, really, relative to the rest of the globe in the face of this crisis, Canada is not as impacted as some of the other countries...literally, by the millions of people crossing over to seek safety. But yet, Canada has chosen to put a Safe Third Country Agreement in place, even though the minister admitted that people try to seek safety, not because it's fun, but because they really need to do so. They enter into this perilous journey to get to safety.

The Safe Third Country Agreement puts them into this dangerous situation, subjects them into exploitation, subjects them to smugglers and subjects them to other dangers as they are making this journey, whether it be weather related or otherwise.

Why not do away with the Safe Third Country Agreement so that people are not subjected to that, and then allow for them to actually make their claims through a regular entry.

(1435)

Hon. Sean Fraser: Sorry, did you say a regular or irregular at the end of your comments, Ms. Kwan?

Ms. Jenny Kwan: For them to make the entry through a regular port of entry. So that they can make their claim through a regular port of entry. Right now if they do with the Safe Third Country Agreement they will automatically be rejected.

Hon. Sean Fraser: Thank you. I understand the question.

With enormous respect, I think we probably agree on the outcomes we want to foster, which is safer regular migration pathways, but disagree a little bit on the impact of suspending the Safe Third Country Agreement. It's my view that a suspension of the Safe Third Country Agreement would create the potential for more and more people to make the decision to not to leave their country. People are choosing to leave their country because they are fleeing vulnerable circumstances, but to continue their journey on until they get to Canada specifically. My view is that we should promote the principle of people choosing to make an asylum claim in the first place, where they are safe to limit the number of people who are further putting themselves in danger by continuing on a potentially perilous journey.

I see you've put your hand in to interject.

Ms. Jenny Kwan: Yes.

With the Safe Third Country Agreement as the Minister knows, it predated the Trump administration. One might argue that during that period it was some of the worse times for people trying to get to safety in the United States. It predated the Trump administration. The U.S. has a mandatory detention policy upon arrival for asylum seekers. That was also in place prior to the Trump administration. The practice of detention for asylum seekers is deeply rooted in the core system of the U.S. immigration and refugee system. We cannot lose sight of the fact that the culture that they built up with ICE there is not going to go away over night, even with the Biden administration.

This is the reality right now. Really, for some of these asylum seekers they are faced with an impossible situation. There are people who are faced with detention. There are people who are being sent back to the country of origin to face the dangers to which they had been trying to flee from.

Given that is the reality, if the government says, if the Minister says, he wants to address the issue and he's sympathetic and compassionate, is it his view that he will never raise the question of suspending, even just suspending, if not doing away with the Safe Third Country Agreement with the United States?

Hon. Sean Fraser: There's a big difference between not suspending and never raising the potential to suspend. One of the things that we're actually required to do under the Safe Third Country Agreement is to monitor compliance with policies that protect human rights and treat refugees and asylum seekers with fairness and compassion.

We do this on an ongoing basis. The factors that we consider as to whether a country could be designated as a safe country for the purpose of the Safe Third Country Agreement, include whether they are a party to Convention Against Torture, the Refugee Convention, their policies and practices where this ongoing monitoring is particularly important as well as the human rights record of a country. It's not necessarily the case that because there is one particular policy that may be different than what Canada would like to see happen, that that results in the automatic suspension of the agreement. When we look at the sum total of these factors, we make an assessment on a regular basis as to whether the country we're dealing with continues to meet that standard as a safe country.

It's our government's view that the United States, given the totality of these factors, continues to meet that standard.

Which is why we have not made any decisions to suspend the Safe Third Country Agreement.

Ms. Jenny Kwan: Yes, the U.S. even at its worst times, you know we have to remember during the Trump administration what were they doing? They dramatically expanded the authority to arrest, jail and deport migrants in the United States. We can never forget the image of children being put in cages, being separated, being torn away from their parent with their anti- immigration and refugee policies.

They outright reject gender-based claims, outright reject it. That's the reality. Even in those circumstances, the government says, oh well, but the U.S. is still a safe country. Really?

How?

(1440)

Hon. Sean Fraser: Look, some of the situations you described when I was confronted with those as a member of Parliament long before I held these positions, I took it upon myself with certain colleagues to reach out to representatives from the United States to voice my concern about some of the images that I had been seeing. I actually published a statement through social media at the time to voice some of my concern as someone who cared deeply about the well-being and fair treatment of people.

However, we still need to look at the totality of the factors and to determine whether the United States actually still has a functioning asylum system that allows people to make a fair claim. We're not just dealing with the folks who are making asylum claims along the southern border, but people who have travelled to the United States and have the potential to make a claim in the U.S. who may instead choose to come to Canada.

We constantly reassess the situation to determine whether they meet the standards of the Safe Third Country. I would point out as well, even when some of these policies are initially adopted the U.S. court systems still has the ability to make decisions where a given administration may run afoul of a particular rule to actually undue some of those policies that would have caused a particular country—

The Chair: Sorry for interrupting, Minister.

Hon. Sean Fraser: —to fall out of favour with the Safe Third Country Agreement. Thank you, Madam Chair.

The Chair: Thank you. Sorry for interrupting, time is up for Ms. Kwan. We will now proceed to Mr. Lloyd. Mr. Lloyd, you will have five minutes for your round of questioning, you can please begin.

Hon. Michelle Rempel Garner: Point of order, Chair, it's Mr. Paul-Hus for the Conservatives.

The Chair: Okay, Mr. Paul-Hus will take the next round. Mr. Paul-Hus, you have five minutes, you can please begin.

[Français]

M. Pierre Paul-Hus (Charlesbourg—Haute-Saint-Charles, PCC): Merci, madame la présidente. Bonjour, monsieur le ministre.

J'aimerais comprendre. Je suis impliqué dans le dossier du chemin Roxham, avec ma collègue, Mme Rempel Garner, depuis le début, en 2017, au moment où M. Trudeau a fait son fameux gazouillis. La situation a commencé de façon intense par la migration illégale. Il y a deux volets.

J'ai écouté attentivement votre discours. Vous avez une position. Lorsque nous vous écoutons, nous entendons ce que vous dites comme ministre. Votre position est claire relativement à l'Entente sur les tiers pays sûrs et à une intention de contrôler. Vous avez dit que l'Entente existait pour avoir un traitement ordonné de l'immigration au Canada. Je suis d'accord avec vous.

Par contre, actuellement, les questions des collègues libéraux autour de la table vont dans l'autre sens. On dirait qu'on normalise l'entrée par le chemin Roxham et que c'est une façon d'immigrer au Canada qui est normalisée et qu'on encourage. D'un côté, on dit qu'il ne faut pas rentrer au Canada de façon illégale ou irrégulière et, de l'autre côté, on dit que c'est une bonne façon, et on parle même de donner la résidence permanente et d'accélérer les processus.

Où se situe-t-on vraiment?

Ce que demande le NPD et le Bloc québécois n'a pas de sens. Je suis d'accord sur l'Entente sur les tiers pays sûrs et sur le fait que nous devons régler les problèmes que nous avons. Par contre, comme ministre, ce que vous avez dit dans votre discours, est-ce la bonne façon? Ce que vos collègues libéraux demandent et la position des fonctionnaires avant vous disaient que c'est quasiment une pratique bienvenue au Canada et que c'est une façon d'immigrer chez nous. Quelle est la vraie position?

[English]

Hon. Sean Fraser: There is no logical inconsistency with promoting regular migration pathways and still demonstrating compassion towards some of the world's most vulnerable people who are coming to our country.
With respect to your commentary around the Prime Minister issuing a tweet a number of years ago, I would point out that people don't flee their home country because of a welcoming tweet from a country's leader, they flee their country because they are seeking to escape violence, war, and persecution.

It's my belief, and I hold this firmly as a minister and as a human, that—

[Français]

M. Pierre Paul-Hus: Je le comprends, monsieur le ministre. Je vais vous interrompre là-dessus. Je comprends très bien.

Il y a des centaines de millions de personnes sur la planète qui vivent dans des pays où les conditions et les situations sont très difficiles. C'est pour cette raison qu'on a, dans les cibles d'immigration, de la place pour les réfugiés. On a accueilli des millions de réfugiés au Canada dans les dernières années. On a accueilli des Syriens, des Afghans et des Ukrainiens. On accueille des réfugiés de façon ordonnée au Canada. Ces gens ont leur place. On les invite, on les accueille et l'on s'en occupe.

Par contre, le passage par le chemin Roxham, pour moi, c'est une façon d'immigrer qui est problématique. Justement, une personne qui vient d'un autre pays et qui veut tenter sa chance pour immigrer au Canada, elle arrive aux États‑Unis, elle se rend ensuite au chemin Roxham et elle espère que le Canada l'accueillera. Actuellement, je crois que le taux d'acceptation est à 50 %. L'autre 50 % de ces gens, qui sont refusés et qui ont tout laissé derrière eux, sont encore plus mal pris qu'avant. Au contraire, ces gens, qui souhaitent améliorer leur sort, se ramasseront-ils avec encore plus de problèmes?

[English]

Hon. Sean Fraser: One of the things that's very important for committee members to understand, is that when an individual crosses the border in an irregular way and makes an asylum claim, the merits of their case are considered on a case-by-case basis based on the particular vulnerabilities that they have. If they qualify to make an asylum claim, they will be granted an asylum in Canada in accordance with our domestic and legal obligations which form part of our migration framework in Canada.

If someone comes who does not qualify because of their—

(1445)

[Français]

M. Pierre Paul-Hus: Je le sais, monsieur le ministre. Les personnes sont refusées...

[English]

The Chair: One person at a time.

Can I please ask all the members to let the other person answer the question, because if you speak over the interpreters will not be able to translate. Therefore for translation purposes, one person should speak at a time. Once members ask the question, please allow the minister to answer.

Thank you.

[Français]

M. Pierre Paul-Hus: Merci.

Je comprends le processus, monsieur le ministre. Nous allons en parler justement.

Jules Richer du Journal de Montréal nous a appris, en début d'année, que 25 804 personnes, qui avaient traversé la frontière irrégulièrement, ont été refusées, et, maintenant, elles ont disparu. Elles sont au Canada, mais on ne sait pas où.

Elles n'ont aucun statut. Elles ont totalement disparu.

Pouvez-vous nous dire, en date d'aujourd'hui, combien de personnes sont recherchées par les services frontaliers ou combien de personnes ont tout simplement disparu au pays?

Si vous ne le savez pas, Mme Fox ou quelqu'un de votre équipe pourrait répondre.

[English]

Hon. Sean Fraser: I don't have a specific number of people who have made a failed asylum claim and are still within Canada. We don't monitor the number of people who exit Canada voluntarily.

Deputy Minister Fox, if you have any specific data, I would be happy to yield the floor.

Ms. Christiane Fox: We don't have that specific data, but we can see what CBSA could provide to the committee, so I'll take a [Inaudible] back with them and go back.

As you said, no exit tracking.

[Français]

M. Pierre Paul-Hus: Vous dites que les services frontaliers voudront bien nous envoyer cela, mais il s'agit de l'information qui est disponible.

Mme Christiane Fox: Je vais vérifier avec eux pour voir si cela est offert et pour voir quelles sortes de niveaux d'information ils peuvent donner.

M. Pierre Paul-Hus: Le système a coupé. Je n'ai pas entendu votre réponse.

Mme Christiane Fox: Je suis désolée.

[English]

The Chair: Ms. Fox, can you repeat the last answer you gave?

[Français]

Mme Christiane Fox: Parfaitement, je voulais juste dire que je ne suis pas exactement certaine des sortes de données et du niveau de détails, mais je vais faire le suivi avec l'agence. Nous vous reviendrons avec ce qu'ils peuvent donner comme information.

M. Pierre Paul-Hus: La question concernait les faits depuis .

[English]

The Chair: Thank you.

Mr. Paul-Hus, your time is up.

We will now proceed to Mr. El-Khoury.

Mr. El-Khoury, you will have five minutes. Please begin.

[Français]

M. Fayçal El-Khoury: Merci, madame la présidente. Merci, monsieur le ministre.

Merci de toujours être très généreux d'accepter nos invitations et de venir partager vos idées avec nous sur la manière d'améliorer le système dans votre ministère et de répondre à nos questions.

Avant tout, permettez-moi d'assurer à mon collègue, M. Paul‑Hus, que les questions de ce côté de la table vont dans le vrai sens, et pas dans le sens opposé.

M. Pierre Paul-Hus: Qu'est-ce que cela veut dire?

M. Fayçal El-Khoury: Vous avez dit que nous posons des questions dans le sens opposé. Non, nous posons des questions dans le vrai sens, monsieur Paul‑Hus.

Monsieur le ministre, pouvez-vous préciser pour nous votre vision de l'avenir quant aux enjeux reliés aux conditions dans lesquelles se trouvent les demandeurs d'asile sur le chemin Roxham Road?

Nous voulons entendre cela pour que ce soit clair pour tout le monde, monsieur le ministre.

[English]

Hon. Sean Fraser: When a person enters irregularly though Roxham Road they are given a document acknowledging they've made their claim for asylum. They are able to start to seek access to certain services.

Let's not pretend that this reality is without challenges. There are very real challenges for our provincial partners in Quebec in this instance, for municipal partners. That's why we've actually developed programs to cover the cost of health care, to contribute to the cost of housing. We've set up facilities through leasing arrangements with temporary accommodations on site and continue to work with communities at a provincial and municipal level to ensure the capacity of their shelter system, for example, is not overrun.

We need to make sure we continue to treat people with compassion to uphold our reputation as a welcoming and compassionate country in the world, but also to make sure we don't simply have the costs of this very real-world challenge simply downloaded onto provincial and local levels of government. These are not easy challenges to sort through, but t's our responsibility as a government to meet the domestic and international legal obligations that we have, which include to treat people with respect and compassion and to provide a fair and fast and final resolution of asylum claims that are made when a person comes to Canada and seeks to remain on the basis of persecution they may be fleeing.

(1450)

[Français]

M. Fayçal El-Khoury: Merci, monsieur le ministre.

Monsieur le ministre, même si vous n'étiez pas en fonction à cette époque, êtes-vous en mesure de développerr l'aide de 500 millions de dollars accordés entre 2017 et 2020 afin de réduire la pression sur la province de Québec?

Hon. Sean Fraser: Merci, cher collègue, de la question.

C'est très important de comprendre que le gouvernement fédéral a fait des contributions pour améliorer la qualité de vie des personnes qui sont dans notre pays.

[English]

It's really important and I'm trying to dig out these specific figures in front of me just to make sure that your number is the same as my number.

What we end up doing is essentially working to understand the capacity that different governments will have. We do this in particular with Quebec as a result of the influx of irregular asylum seekers to make sure they have the capacity to cover many of the costs associated with housing and that we cover much of the costs associated with health care.

The kinds of resources we're talking about between I think you said 2017 and 2020—I have in front of me between 2017 and 2022—just with respect to Roxham Road contributions to the tune of $269 million towards accommodation, security, health and transportation costs.

We're going to continue to manage the challenges associated with large numbers of people until we can reach a permanent solution that will allow us to respect both Canadian and international legal obligations that we have and also continue to treat people in a fair and compassionate way.

There are difficult problems that come with irregular migration, but we all know that difficult problems are a part of our professional choice when we put our names on the ballot and to continue to work with others who have done the same at provincial and municipal levels of government to serve the interest of communities is something we will continue to do.

[Français]

M. Fayçal El-Khoury: Monsieur le ministre...

[English]

The Chair: Mr. El-Khoury, your time is up. We will now proceed to Mr. Brunelle-Duceppe.

Mr. Brunelle-Duceppe, you will have two and a half minutes. You can begin, please.

[Français]

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Merci.

J'ai juste deux minutes et demie, donc je vais essayer de poser des questions courtes pour avoir des réponses courtes. Si vous voulez moderniser l'entente, monsieur le ministre, c'est donc dire qu'elle n'est pas adéquate à l'heure actuelle.

Sinon, pourquoi voudrait-on la renégocier?

Je ne veux pas perdre de temps, madame la présidente.

L’hon. Sean Fraser: Il y a un problème avec l'interprétation. J'entends deux voix.

M. Alexis Brunelle-Duceppe: D'accord.

Nous allons arranger cela et recommencer du début.

Votre microphone est en mode sourdine, madame la présidente.

[English]

The Chair: I think there is some translation issue. I have stopped the clock. Madam Clerk, can you please check.

Mr. Brunelle-Duceppe, can you say a few sentences so we can check.

[Français]

M. Alexis Brunelle-Duceppe: « 1, 2, 3, nous irons aux bois; 4, 5, 6, cueillir des cerises; 7, 8, 9, dans un panier neuf; 10, 11, 12, elles seront toutes rouges. »

[English]

The Clerk: Sounds good. Thank you.

The Chair: Is it good all? Okay.

[Français]

M. Alexis Brunelle-Duceppe: C'est bon.

Nous allons recommencer du début, par contre, madame la présidente. D'accord? Merci.
J'ai une petite question courte et j'aimerais que vous me donniez une réponse courte, monsieur le ministre. Si vous voulez moderniser l'entente, c'est donc dire qu'elle est inadéquate à l'heure actuelle. Sinon, pourquoi voudrait-on la renégocier?

[English]

Hon. Sean Fraser: I think it needs to be improved and modernized. Yes.

[Français]

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Donc, vous nous dites que cela fait quatre ans que vous êtes en négociation de l'entente, c'est-à-dire depuis 2018, et nous sommes en 2022.

[English]

Hon. Sean Fraser: It's not me personally, but our governments have been working together to identify a path forward for several years.

[Français]

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Donc, vous nous dites que cela fait quatre ans que l'on vit avec une entente qui est inadéquate en ce qui a trait aux demandeurs d'asile au Canada.

[English]

Hon. Sean Fraser: Look, just to be clear, having an agreement that is imperfect is far better than not having an agreement at all, but we should constantly be searching for ways to better the quality of agreements that we have with our international partners.

[Français]

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Donc, cela fait quatre ans que l'on vit avec une entente qui est imparfaite et on n'arrive pas à trouver de solutions. C'est fantastique. Avez-vous entendu parler des passeurs qui profitent des migrants et des demandeurs d'asile?

Il y a eu des reportages à Radio‑Canada, entre autres, faits par notre collègue, le journaliste Romain Schué, dans lesquels on a vu que des passeurs venaient et profitaient carrément des gens en soutirant de 600 $ jusqu'à, parfois, 10 000 $ par personne. Avez-vous l'intention de demander une enquête pour faire lumière sur ces réseaux de passeurs?

(1455)

[English]

Hon. Sean Fraser: I think we constantly need to monitor the treatment of people who are seeking to come to Canada, but I want to be clear that I would not attribute illegal behaviour in the United States for the presence of a Safe Third Country Agreement. In some ways it's possible that the absence of the agreement could exacerbate that kind of illicit behaviour.

[Français]

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Est-ce que vous avez des discussions avec les Américains sur ces autres passeurs?

[English]

Hon. Sean Fraser: It's part of what we do within the context of the safe third country agreement is to monitor the treatment of people who are coming to seek asylum. This is one of the kinds of things that we can monitor, but certainly not the only thing.

[Français]

M. Alexis Brunelle-Duceppe: Il n'y a donc aucune action prise par rapport à ce crime. Je vous rappelle que c'est un crime de trafic de personnes, un des crimes les plus graves au monde. Aucune mesure n'est prise par le gouvernement du Canada qui dit vouloir accueillir ces personnes...

[English]

The Chair: [Inaudible] Mr. Brunelle-Duceppe.

[Français]

M. Alexis Brunelle-Duceppe: OK. Merci.

[English]

Hon. Sean Fraser: That is not my characterization.

We're out of time. I'll look forward to question period next week.

The Chair: We will now proceed to Ms. Kwan.

Ms. Kwan, you will have two and a half minutes, please proceed.

Ms. Jenny Kwan: One way to actually address that issue, of course, is to get rid of the safe third country agreement, but anyway, the minister is not going to do that.

Given everything that we know about the safe third country agreement, will the minister consider broadening public policy exemptions under article 6 to include gender-based claims of vulnerable classes of people?

Hon. Sean Fraser: Are you talking about exemptions to the safe third country agreement?

Ms. Jenny Kwan: Yes.

Hon. Sean Fraser: Well, as we seek to modernize it, there are a number of different items we would consider, but I don't want to get into the specifics of what conversations I have had confidentially with the United States. This is the kind of thing that we need to respect happens privately between sovereign nations.

Ms. Jenny Kwan: Well thank you, but I hope that the minister will agree that, at the very minimum, he should advance gender-based claims and for other vulnerable classes of people to be exempt. I won't belabour all the reasons why, and it is an important one, I hope the minister will agree.

Currently, there's a prolonged delay for asylum claimants with their processing. I know that the minister wants to try to move this quickly, including the policy on allowing people to get an open work permit, but the reality on the ground is that people are not moving this through quickly, and we've been advised through a submission by a witness that the process has now added another 12 to 24 months before a claimant can even get their identification document, which is hugely problematic. My question to the minister is: Will he ensure that refugee protection claimant documents and open work permits are issued upon arrival so people can quickly move forward? This will also support municipalities and provinces as well, because otherwise, if people can't get these services and get that document, they won't be able to work and they will have to go on for example income assistance and rely heavily on provincial governments and municipal governments for support.

Hon. Sean Fraser: One point of clarity, I agree with the member that we need to continue to make investments to speed up the process, we actually put $1.3 billion towards the asylum in the last federal budget. We recently made a change to expedite the timelines on which a person can receive a work permit by allowing them to make it prior to receiving an eligibility decision and we also have the ability for individuals to access services upon the document acknowledging their claim, which happens much earlier in the process. It is imperfect, we need to speed things up, but we are taking steps already to try to improve the quality of some of these circumstances you've raised.

Ms. Jenny Kwan: Yes, the two things, that's—

The Chair: Sorry for interrupting, Ms. Kwan, your time is up.

I've checked and the minister can stay until 3:07, so we will have four minutes for Mr. Redekopp and then end the panel with Mr. Dhaliwal for four minutes.

Mr. Redekopp you are up next, and you will have four minutes for your round of questioning.

Mr. Brad Redekopp (Saskatoon West, CPC): Thank you, Chair. Thank you, Minister, for being here.
I want to come back...you talked about how the migrants don't come to Canada because of our administrative procedures or because of the timing of the border and so on, and I understand that. It's not necessarily that there are illegal activities going on, but we have entrepreneurs who are very cagey and they understand that they can make a dollar here if they can help these migrants come to Canada. We've heard testimony, too, that there is a whole industry being built around bringing people to the border through the Roxham Road crossing. My question to you is what are you and your government doing to maybe discourage some of these activities and to prevent this whole industry from taking hold and essentially taking
advantage of the situation in a completely legal way?

(1500)

Hon. Sean Fraser: Just to clarify, I think every member of all parties on this committee would condemn human
trafficking and people smuggling and it's not something that we want to see by any means. What we try to do is to share good information about the process of making asylum claims in Canada and to work with our international partners, in this case, the United States, to let them know when we hear of trends that are happening within their borders that are not within the jurisdiction of the Government of Canada. Of course, we can't send the RCMP into the United States to start busting human trafficking rings that are taking place outside of our own borders, but we need to continue to work with our international partners and to provide good information.

On the issue of the safe third country agreement, though this is not necessarily your perspective, it's come up in other members' questions, removing the safe third country agreement could result in an increase in the number of people who are seeking to come to Canada through irregular ways and making an asylum claim when they arrive, and that's something we want to protect against.

Mr. Brad Redekopp: I would agree with you on that, but I do want to circle back.

Ministers before you have actually taken efforts to go to the United States. You speak about talking to the government, and I get that. But most entrepreneurs aren't looking at government websites to see what government-to-government discussions are. They're looking at what's out there in the social media and in different news.

Specifically, what efforts are you taking to talk to more grassroots people about discouraging them from doing this, and preventing them from making a dollar by supposedly helping people to come to Roxham Road?

Hon. Sean Fraser: We have different elements of our response, and we have a very limited time so I will try to go fast, to combat smuggling, whether it happens by road, air or sea—

Mr. Brad Redekopp: Minister, I'm not talking about smuggling. These are not illegitimate businesses.

These are entrepreneurs who see an opportunity. They're not smuggling people. They're helping people, but it's also exacerbating the problem, making it worse. What are you doing to discourage that?

Hon. Sean Fraser: Are you talking about bringing people to the border for the purpose of making an asylum claim?

Mr. Brad Redekopp: Yes.

Hon. Sean Fraser: I view that to be very dangerous and sometimes, on the ground, in those social circles, it can in fact involve human smuggling. I think we should be very clear that there's very dangerous behaviour that forms part of this.

When we're dealing with behaviour and conduct that's taking place in another country's borders, we need to work with the government of those other countries. I don't think it would be the best use of my time to personally infiltrate the social circles of organizations or entrepreneurs, to use your lingo, to try to interrupt that kind of flow of people who are trying to make, in some instances, asylum claims that are potentially not justified.

We need to make sure that we have clarity in the rules and that we broadcast them through local governments. If we can find stakeholder organizations through partners with those organizations that allow us to get that message out there more forcefully, then we would do so.

I sense that we are running out of time, Madam Chair, and I don't want to talk out the clock on my colleague here. Is there additional time?

The Chair: No, the time is up for Mr. Redekopp.

Now we will end our panel with Mr. Dhaliwal. Mr. Dhaliwal, you will have four minutes. Please begin.

Mr. Sukh Dhaliwal: Thank you, minister for coming and for being accessible.

I am going to carry on with Brad's question on the safe third country agreement. It is my understanding that there have been over 2.5 million individuals who have crossed into the U.S. via the U.S.-Mexico border in the past 12 months. Without the safe third country agreement, how would that potentially affect Canada?

Hon. Sean Fraser: It is not just tied to folks who have come through the American border, but the likelihood is that we would see a significant further increase in the number of people who seek to come to Canada for the purpose of making an asylum claim.

For people who wish to come to Canada, we want to encourage them to use regular migration pathways and discourage them from making an asylum claim, unless they must. We really do abide by the principle where we encourage people to make an asylum claim in the first country where they are safe, because travelling through a country without status, though you may not be in a particular danger, is still not always a safe thing to do for individuals for families.

I expect simply suspending the safe third country agreement would result in a significant increase of people making, in many instances, very dangerous journeys, not just through the United States by the way, but through many other countries on a potential pathway to Canada.

(1505)

Mr. Sukh Dhaliwal: Minister, do you have any thoughts you want to share before I go to my next question?

Hon. Sean Fraser: I would rather deal with your questions, Mr. Dhaliwal.

Mr. Sukh Dhaliwal: Thank you.

You have already mentioned that you don't want to see people using the asylum seeker avenue to gain immigration into Canada, but there are many cases that have failed the refugee claim. They have been in Canada for many years, and they are working. I already asked Ms. Fox, your deputy minister, the same question.

The only avenue left after the refugee claim, the asylum claim has failed is the H and C. How would you see these people who have been working for so long, if we are not going to let them use any of the avenues to get into the mainstream?

Hon. Sean Fraser: Thank you, Mr. Dhaliwal, for the question.

There are a significant number of people who are here; who have been here for many years; in many instances who have children who are Canadian; and who have been working and making a difference and contribution to our communities. We tried a few things over the past couple of years to provide status for certain individuals who currently don't have status. I'm thinking about the Guardian Angels program, which allowed frontline health care workers to become regularized to recognize the contribution that they've made. I'm thinking about the pilot program for out-of-status construction workers in the GTA and Hamilton which has allowed more people to come out of the shadows and to work in a regular way where they're now contributing, paying taxes and are not afraid to seek basic services such as health care.

We're looking for ways right now to make good on the mandate letter commitment that the Prime Minister has assigned to me: to expand on those pathways; to provide more regularization opportunities for individuals who are here making contributions and have deep connections to Canada; and to allow them to live in dignity with a permanent residency status.

This is not an easy issue to sort through. It requires serious consultation with different stakeholders and provincial and territorial governments as well. We're going to continue to do our policy work to identify opportunities to provide pathways to permanent residency for some of those individuals you've referenced.

Mr. Sukh Dhaliwal: Minister, I have met with people from Quebec in the same situation. Most of them are in the trucking industry. I hope that you pay attention to that particular field as well.

It seems like my time is going to be up. Please add your final comments, if you have any.

Hon. Sean Fraser: Since you mentioned the trucking industry, though it's not on the question of asylum, I'd point out that just a couple of days ago we launched a revision to the National Occupation Classification codes that we've had in place, and truckers are now actually eligible to come to Canada through our express entry system. We've now created a regular migration pathway for people who might want to come to Canada through federal economic streams, which may potentially further discourage people coming in in an irregular way.

We need to continue to be a compassionate country. We need to continue to abide by our domestic and our international legal obligations, and we need to continue to welcome people in regular ways, while we respect the laws that bind us for those who are seeking here to escape vulnerable circumstances.

It's been a pleasure to be with you all. I thank members of the committee and the chair for having me. I'll look very much forward to our next opportunity to engage.

Mr. Sukh Dhaliwal: Thank you.

The Chair: Thanks a lot, Minister.

On behalf of all the members of this committee, I really want to thank you for all the work that you do on behalf of all Canadians. Thank you for appearing before the committee to provide your testimony in this important study.

Thank you to everyone. I hope all of you will have a great weekend. With that, the meeting is adjourned.

Thank you.


Rapport sommaire d’IRCC – Comparution du ministre à la réunion du Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration (CIMM) du 18 novembre 2022

Rapport sommaire

Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration (CIMM)
Réunion no 42Conditions dans lesquelles se trouvent les demandeurs d’asile
18 novembre 2022, de 13 h à 15 h 09

Membres du Comité

BQAlexis Brunelle-Duceppe (Lac-Saint-Jean, Québec)
NDPJenny Kwan (Vancouver-Est, Colombie-Britannique)
CPCTom Kmiec (Calgary Shepard, Alberta)
Brad Redekopp (Saskatoon-Ouest, Saskatchewan)
Michelle Rempel Garner (Calgary Nose Hill, Alberta)
Larry Maguire (Brandon—Souris, Manitoba)
Dane Lloyd Sturgeon River—Parkland
Pierre Paul-Hus (Charlesbourg—Haute-Saint-Charles)
PLCSalma Zahid (, Scarborough-Centre, Ontario)
Marie-France Lalonde (Orléans, Ontario)
Shafqat Ali (Brampton-Centre, Ontario)
Sukh Dhaliwal (Surrey—Newton, C.-B.)
Arielle Kayabaga (London-Ouest, Ontario)
Fayçal El-Khoury (Laval – Les Îles, Québec)
Ya’ara Saks (York-Centre)

Témoins présents

De 13 h 03 à 15 h 09

  • Christiane Fox, sous-ministre
  • Scott Harris, sous-ministre délégué
  • Michèle Kingsley, sous-ministre adjointe, Opérations
  • Jason Hollmann, directeur général par intérim, Politique en matière d’asile

De 14 h 07 à 15 h 09

  • L’hon. Sean Fraser, C.P., député, ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté

Principaux points à retenir

  • Les discussions ont porté sur l’état actuel et les plans de modernisation de l’ETPS, ainsi que sur les délais de traitement, la sécurité et la protection, et le taux de refus des demandeurs d’asile.
  • Au total, 19 engagements ont découlé de cette comparution, les principaux sujets étant l’ETPS (députés Maguire, Brunelle-Duceppe, Kwan) et le traitement des demandes d’asile (députés Brunelle-Duceppe, Kwan, Lloyd). Une liste complète est fournie plus bas.

Résumé

Les représentants d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) et l’honorable Sean Fraser, ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, ont présenté deux déclarations d’ouverture distinctes, respectivement à 13 h 03 et à 14 h 07.

Dans la première, il a été question des admissions de 2022; IRCC s’attend à dépasser celles de 2021 dans la plupart des programmes d’immigration, y compris la résidence permanente, les visas d’étudiants, les réfugiés et la réunification des familles. Madame Christiane Fox a souligné les efforts interministériels déployés avec la Commission de l’immigration et du statut de réfugié (CISR), l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) et la Gendarmerie royale du Canada (GRC) pour accueillir et traiter les nouveaux volumes de migrants irréguliers. Elle a reconnu les défis posés par la situation actuelle au chemin Roxham et a rappelé les mesures qui ont été prises avec ses partenaires fédéraux, provinciaux et municipaux pour remédier à la situation.

Dans la deuxième déclaration d’ouverture, l’honorable Sean Fraser, ministre d’IRCC, a souligné que les taux de migration mondiale étaient sans précédent. Au Canada, les personnes peuvent s’attendre à une évaluation équitable de leur demande durant laquelle ils reçoivent une protection du pays. La CISR et l’ASFC collaborent avec IRCC pour veiller à ce que les cas soient traités le plus rapidement et le plus efficacement possible. Le gouvernement investit aussi de nouvelles ressources dans le système d’asile afin d’accroître la capacité et la rapidité du traitement. IRCC travaille également en étroite collaboration avec ses homologues américains pour discuter de la modernisation de l’ETPS, un outil de collaboration important pour assurer un traitement ordonné aux postes frontaliers. L’aide aux demandeurs d’asile est une responsabilité partagée et le gouvernement fédéral aide les provinces à fournir des services aux demandeurs d’asile. L’un de ces moyens consiste à fournir aux partenaires provinciaux et municipaux une aide en matière de logement temporaire. Cette aide passe principalement par le programme d’aide au logement provisoire.

Les questions et les interventions des membres du Comité ont porté sur les sujets suivants :

Entente sur les tiers pays sûrs (ETPS)

  • Le député Maguire (PCC) a déclaré que les États-Unis (É.-U.) sont également un tiers pays sûr où les demandeurs d’asile peuvent aussi rester et a demandé si IRCC avait fait des efforts pour modifier l’ETPS afin d’éviter que des personnes franchissent la frontière à pied. Il a également mentionné qu’en 2018 le ministre Goodale avait exprimé son intention de négocier avec le gouvernement des États-Unis pour modifier l’ETPS. Mme Fox a confirmé cette affirmation. Le député Maguire a souligné que le nombre de passages irréguliers à la frontière était plus élevé qu’en 2017. Mme Fox a confirmé cette information et a ajouté que les projections d’IRCC pour 2022 concernant les passages réguliers et irréguliers se situent entre 84 000 et 94 000.
  • Le député Brunelle-Duceppe (BQ) s’est informé au sujet des négociations avec les États-Unis concernant l’ETPS. Il a demandé quelles étaient les projections d’IRCC concernant les entrées irrégulières pour 2023. IRCC a indiqué que ce nombre serait environ 50 000..
  • La députée Rempel Garner (PCC) a demandé si IRCC avait conseillé le gouvernement fédéral concernant la position à adopter à l’égard de l’ETPS. Mme Fox a déclaré qu’IRCC s’était préparé à plusieurs situations.
  • La députée Rempel Garner (PCC) a demandé si le gouvernement fédéral affirmait que l’ETPS était constitutionnelle. Le ministre a déclaré qu’ils sont de cet avis, comme l’a confirmé la récente décision de la Cour d’appel fédérale, mais que les tribunaux sont toujours saisis de ces questions et qu’IRCC respectera leur décision finale.
  • La députée Rempel Garner (PCC) a demandé si le gouvernement confirmait le droit international selon lequel les demandeurs d’asile doivent présenter leur demande dans le premier pays sûr qu’ils atteignent. Le ministre a déclaré que le gouvernement ne veut pas encourager les gens à entreprendre des déplacements périlleux pour rejoindre un pays, ce principe étant soutenu par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
  • Le député Ali (PLC) a demandé à quoi ressemblerait une entente modernisée sur les tiers pays sûrs. Le ministre a déclaré qu’une simple suspension de l’ETPS pourrait amener un nombre considérable de personnes à présenter des demandes d’une manière différente, ce qui exacerberait les difficultés existantes.
  • Le député Brunelle-Duceppe (BQ) a demandé pourquoi le gouvernement fédéral travaille à moderniser l’ETPS s’il considère qu’elle est adéquate. Le ministre a ajouté qu’il est préférable d’avoir une entente imparfaite que de ne pas en avoir du tout et que le gouvernement devrait constamment chercher des moyens d’améliorer la qualité de ses ententes avec ses partenaires internationaux.
  • Le député Dhaliwal (PLC) a demandé quelles seraient les conséquences d’une suspension de l’ETPS sur les passages à la frontière. Le ministre a déclaré qu’il y aurait probablement une augmentation importante des entrées illégales au Canada.

Traitement des demandes d’asile

  • Le député Dhaliwal (PLC) a demandé à Mme Fox si elle avait d’autres commentaires à faire au sujet de sa déclaration d’ouverture. Mme Fox a parlé de l’importance de traiter les demandes d’asile avec humanité et a réitéré l’importance de travailler en étroite collaboration avec les États-Unis. Elle a souligné l’importance de délivrer des permis de travail aux demandeurs d’asile durant le traitement de leur demande. Le député Dhaliwal a demandé des chiffres concernant le budget du gouvernement consacré au traitement des demandes d’asile. Mme Fox a déclaré qu’il y avait 1,3 milliard de dollars sur cinq ans en soutien à l’afflux des migrants. Le député Dhaliwal a demandé quelles étaient les solutions de rechange pour intégrer les personnes dont la demande a été rejetée ou les travailleurs sans papiers qui sont au Canada. Mme Fox a répondu que le Ministère cherche activement des solutions pour traiter les demandes de ces personnes vulnérables au Canada. Elle a mentionné le programme des anges gardiens qui offre une voie d’accès à la résidence permanente aux personnes qui travaillent dans le domaine des soins aux patients.
  • Le député Brunelle-Duceppe (BQ) a demandé quels étaient les délais pour la délivrance d’un permis de travail. Mme Fox a déclaré que les délais de traitement devraient passer de 18 mois à un mois.
  • La députée Kwan (NPD) a demandé quel était le premier document remis aux demandeurs d’asile après leur arrivée au Canada. Mme Fox a répondu que ce premier document est l’Accusé de réception de la demande d’asile. La députée Kwan a aussi demandé à quel moment, après leur arrivée au Canada, ils reçoivent le document d’asile. Mme Fox a répondu que c’était à leur premier rendez-vous au bureau de traitement d’IRCC, environ deux semaines après leur arrivée. La députée Kwan a déploré les délais de traitement, précisant que certains réfugiés doivent attendre de 12 à 24 mois pour obtenir ce document. Mme Fox a affirmé que ces délais dépendent de chaque cas, ajoutant que plusieurs services, comme le logement et du soutien, sont offerts aux demandeurs d’asile dès leur arrivée au Canada.
  • Le député Lloyd (PCC) a demandé si la dissuasion des demandeurs d’asile était une priorité de ce gouvernement. Mme Fox a répondu que l’idéal serait que les demandeurs d’asile passent par les postes frontaliers officiels au Canada.
  • La députée Saks (PLC) a demandé quelles sont les mesures disponibles pour aider les migrants vulnérables. Mme Fox a répondu que nous devons offrir un logement, un accès à l’éducation et des permis de travail à ces personnes pour leur permettre de contribuer à l’économie.
  • Le député Brunelle-Duceppe (BQ) a posé une question au sujet de la politique qui réduirait le temps de traitement des permis de travail de 18 mois à un mois et a demandé si IRCC s’attendait à une augmentation du nombre de demandeurs d’asile. Mme Fox a affirmé qu’IRCC s’attendait à des chiffres très élevés pour cette année.
  • La députée Kwan (NPD) a demandé quel était le délai de traitement pour les demandeurs d’asile qui entrent illégalement au Canada. Mme Fox a répondu que cela dépend du processus, mais que la CISR était plus en mesure de répondre à cette question.
  • Selon le député El-Khoury (PLC), un témoin avait affirmé que le nombre de demandes traitées par le Canada était élevé. Mme Fox était d’accord et a affirmé que le système canadien priorise la protection des réfugiés de façon équitable et humaine. IRCC collabore avec d’autres ministères et les gouvernements provinciaux pour que le système profite aux réfugiés et aux personnes vulnérables à chaque étape.
  • La députée Rempel Garner (PCC) a voulu savoir si le gouvernement affirmait que les demandeurs d’asile qui atteignent d’abord les États-Unis devraient y présenter une demande plutôt que de chercher à entrer de façon irrégulière au Canada. Le ministre a souligné qu’il y a des exceptions uniques, même en vertu de l’ETPS, et qu’IRCC effectue toujours une évaluation des demandes au cas par cas. Il a toutefois reconnu qu’en vertu des principes qui sous-tendent l’entente actuelle, il serait préférable que les demandeurs d’asile présentent leur demande dans le premier pays sûr dans lequel ils arrivent.
  • La députée Rempel Garner (PCC) a demandé si le gouvernement affirmait que les migrants économiques devraient soumettre leur demande au Canada en passant par les volets migratoires réguliers plutôt que de demander l’asile au pays. Le ministre a répondu que le gouvernement est d’avis que les personnes qui viennent pour des raisons économiques devraient utiliser les volets économiques et que le Canada favorise des voies d’immigration régulières pour les migrants.
  • Le député Ali (PLC) a demandé quelles mesures le Canada peut prendre pour faire passer les demandeurs d’asile de leur statut temporaire à celui de résident permanent. Le ministre a répondu qu’IRCC doit avoir de plus grandes ambitions en matière d’immigration.
  • La députée Kwan (NPD) a demandé si le ministre envisagera d’élargir les politiques publiques de dispense pour inclure les demandes d’asile fondées sur le genre pour d’autres catégories de personnes vulnérables. Le ministre a répliqué que des conversations confidentielles avaient lieu avec les homologues américains, mais qu’il ne pouvait pas en parler.

Chemin Roxham

  • Le député Brunelle-Duceppe (BQ) a demandé quel était le taux de refus des demandes d’asile provenant des gens passés par le chemin Roxham. Il a aussi demandé des données sur la répartition des demandeurs d’asile dans les plus grandes villes du Canada, y compris au Québec. Mme Fox a déclaré qu’environ 90 % des demandes d’asile provenaient de personnes étant passées par le chemin Roxham et que les demandes étaient habituellement traitées par la CISR en 26 mois.
  • La députée Saks (PLC) a demandé si la fermeture du chemin Roxham serait une solution sûre pour mettre fin aux entrées irrégulières. Selon Mme Fox, il faut mettre en place un système sûr pour protéger les migrants irréguliers, un système où les points d’entrée au Canada sont le moyen le plus sûr de traiter les demandes d’asile.
  • Le député Brunelle-Duceppe (BQ) a mentionné que les prévisions d’IRCC concernant les passages irréguliers à la frontière pour 2023 sont inexactes et qu’IRCC pourrait fournir des chiffres plus exacts. Le ministre s’est inscrit en faux contre l’affirmation selon laquelle les projections étaient inexactes en fonction du nombre de personnes qui sont passées par le chemin Roxham à ce jour.

Sécurité et protection

  • La députée Kwan (NPD) a déclaré que l’ETPS expose actuellement les demandeurs d’asile à des situations dangereuses, comme la traite des personnes, en leur permettant de présenter une demande d’asile dans le cadre d’une entrée irrégulière. Le ministre a répondu que lui et la députée étaient d’accord pour dire que des voies de migration plus sûres et régulières étaient le résultat souhaité, mais que la suspension de l’ETPS pourrait inciter un plus grand nombre de migrants à prendre la décision de venir au Canada.
  • Le député Paul-Hus (PCC) a mentionné que le Canada a déjà établi des cibles d’immigration, mais que la voie d’immigration par le chemin Roxham mène à des situations plus précaires pour les migrants, car les migrants refusés se retrouvent dans une situation encore plus précaire. Le ministre a répondu que les demandes d’asile sont examinées individuellement et que les personnes admissibles se voient accorder l’asile.
  • Le député Brunelle-Duceppe a parlé des passeurs qui demandent des prix exorbitants pour traverser des États-Unis au Canada et a demandé si IRCC avait des discussions avec les Américains à ce sujet. Le ministre a déclaré que la surveillance de cette situation faisait partie des discussions sur la modernisation de l’ETPS.
  • Le député Redekopp (PCC) a demandé ce que fait le gouvernement pour décourager ou empêcher les activités de l’industrie qui profite des demandeurs d’asile vulnérables. Le ministre a mentionné qu’IRCC communique des renseignements utiles aux États-Unis ou aux partenaires internationaux concernant ce qui se passe à l’intérieur de leurs frontières.
  • La députée Rempel Garner (PCC) a voulu savoir si le gouvernement fédéral affirmait que l’obligation du Canada d’assurer une protection efficace et de veiller à ce qu’une protection efficace soit assurée par les pays vers lesquels le Canada transfère des réfugiés était respectée. Le ministre a répondu que les États-Unis satisfont effectivement à la norme de pays sûr en vertu de l’ETPS.

Autre

  • Le député Paul-Hus (PCC) a demandé combien de personnes sont actuellement recherchées par l’ASFC ou ont disparu au Canada. Le ministre s’est engagé à fournir des chiffres sur le nombre de personnes dont la demande d’asile a été rejetée et qui se trouvent toujours au Canada, soulignant que l’ASFC ne fait pas le suivi des personnes qui quittent volontairement le Canada.

Suivis (À vérifier par rapport au compte rendu transcrit. L’attribution officielle des tâches suivra.)

  • CIMM 42.1 Fournir toutes déclarations ou communiqués de presse publiés par IRCC au cours des 12 derniers mois qui stipulent sans équivoque que, conformément à l’ETPS, les personnes se trouvant aux États-Unis doivent y présenter leur demande d’asile plutôt que de franchir la frontière canadienne illégalement.
  • CIMM 42.2 Voir si IRCC a des rapports ou des analyses sur les articles de l’ETPS qu’il faudrait modifier pour empêcher que les individus traversent la frontière canadienne à pied.
  • CIMM 42.3 Transmettre toutes notes de service, documents ou rapports qu’IRCC a produits pour déterminer le flux de la migration irrégulière après les efforts déployés pour inciter d’autres pays à utiliser les postes frontaliers réguliers.
  • CIMM 42.4 Fournir tous les éléments prouvant qu’IRCC surveille les reportages des médias et les renseignements pertinents concernant les passages irréguliers à la frontière.
  • CIMM 42.5 Fournir les taux de refus des demandes d’asile provenant des migrants passés par le chemin Roxham.
  • CIMM 42.6 Fournir des données sur la répartition des demandeurs d’asile dans les plus grandes villes du Canada, y compris au Québec.
  • CIMM 42.7 Communiquer quelles étaient, avant 2004 et la mise en œuvre de l’ETPS, les étapes du traitement des demandes d’asile des migrants arrivant des États-Unis.
  • CIMM 42.8 Fournir de l’information sur le délai de traitement actuel pour obtenir le document de contrôle complémentaire ou enquête.
  • CIMM 42.9 Communiquer quelles sont les sommes d’argent consacrées à la réduction des temps d’attente de la CISR.
  • CIMM 42.10 Fournir des renseignements sur les ressources supplémentaires qui sont consacrées à la réduction de l’attente pour les demandes d’asile, ainsi que le nombre d’équivalents temps plein qui ont été embauchés pour réduire les délais de traitement.
  • CIMM 42.11 Communiquer le nombre de réunions qui ont eu lieu depuis 2019 sur la modernisation de l’ETPS.
  • CIMM 42.12 Fournir les délais de traitement pour les demandeurs d’asile qui entrent illégalement au Canada.
  • CIMM 42.13 Fournir des chiffres concernant les principaux pays d’origine des demandeurs d’asile dont la demande a été refusée.
  • CIMM 42.14 Fournir des chiffres sur le rejet des demandes d’asile fondées sur le genre.
  • CIMM 42.15 Communiquer le nombre de personnes provenant de pays jugés dangereux et dont la demande d’asile a été refusée, ainsi qu’une liste de ces pays.
  • CIMM 42.16 Communiquer le nombre de personnes provenant des pays du Groupe des cinq dont la demande d’asile a été refusée.
  • CIMM 42.17 Communiquer les conseils donnés par IRCC au gouvernement concernant la modernisation de l’ETPS.
  • CIMM 42.18 Fournir le nombre total de personnes qui ont présenté une demande d’asile au Canada après être entrées au Canada de façon irrégulière depuis novembre 2015 et qui ont été renvoyées du Canada après avoir vu leur demande rejetée, et ventiler ce nombre par catégorie d’interdiction de territoire et par pays d’origine.
  • CIMM 42.19 Communiquer avec l’ASFC pour obtenir le nombre de personnes dont la demande d’asile a été rejetée et qui se trouvent toujours au Canada.

Rapport sommaire d’IRCC – Réunion du 22 novembre 2022 avec les intervenants

Rapport sommaire

Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration (CIMM)
Réunion no 43Conditions dans lesquelles se trouvent les demandeurs d’asile (première heure et demie) et travaux du Comité (15 dernières minutes)
22 novembre 2022, de 15 h 55 à 17 h 30

Membres du Comité

BQAlexis Brunelle-Duceppe (Lac-Saint-Jean, Québec)
NDPJenny Kwan (Vancouver-Est, Colombie-Britannique)
CPCBrad Redekopp (Saskatoon-Ouest, Saskatchewan)
Tom Kmiec (Calgary Shepard, Alberta)
Michelle Rempel Garner (Calgary Nose Hill, Alberta)
Larry Maguire (Brandon—Souris, Manitoba)
PLCSalma Zahid (Scarborough-Centre, Ontario)
Marie-France Lalonde (Orléans, Ontario)
Shafqat Ali (Brampton-Centre, Ontario)
Sukh Dhaliwal (Surrey—Newton, C.-B.)
Arielle Kayabaga (London-Ouest, Ontario)
Fayçal El-Khoury (Laval – Les Îles, Québec)

Témoins présents

De 15 h 30 à 16 h 30

Comité d’action des personnes sans statut

  • Frantz André, porte-parole et coordonnateur

Le Centre de réfugiés

  • Abdulla Daoud, directeur général
  • Pierre-Luc Bouchard, avocat spécialiste des réfugiés et chef du département juridique

Unis pour une Intégration Consciente au Canada

  • Eva-Gazelle Rududura, vice-présidente

4:30 p.m. to 5:15 p.m.
Association canadienne des avocats et avocates en droit des réfugiés

  • Maureen Silcoff, avocate et ancienne présidente

Association québécoise des avocats et avocates en droit de l’immigration

  • Me Perla Abou-Jaoudé, avocate
  • Me Vincent Desbiens, avocat

Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes

  • • Stephan Reichhold, directeur général

Principaux points à retenir

  • • Les discussions ont porté sur la fin de l’Entente sur les tiers pays sûrs (ETPS), le document, qualifié de « papier brun », délivré aux demandeurs d’asile, la situation d’insécurité des réfugiés aux États-Unis et la multiplication des points d’entrée au Canada.

Résumé

M. Frantz André, du Comité d’action des personnes sans statut, a parlé de la situation des migrants haïtiens, car bon nombre de personnes qui arrivent au chemin Roxham sont originaires d’Haïti. Il a souligné les nombreuses difficultés sanitaires et financières auxquelles ils font face, dont celle de trouver un avocat. Recommandations :

  • Le Canada doit avoir une politique étrangère qui n’exacerbe pas le conflit et doit accueillir les migrants de façon respectueuse.

Les représentants du Centre de réfugiés ont mis l’accent sur le « papier brun » et la demande d’asile, expliquant que l’attente était initialement de 36 semaines et qu’elle est maintenant de plus de 12 mois entre l’arrivée et le rendez-vous.

  • La normalisation de la délivrance du papier brun ou d’un permis de travail ouvert à l’arrivée du réfugié ou d’une pièce d’identité temporaire avec photo pour les demandeurs d’asile leur permet de demander un permis de travail ouvert;
  • Prolongation de la validité du papier brun de deux à quatre ans.

La représentante d’Unis pour une Intégration Consciente au Canada (UNICC) a expliqué que les gens qui passent par le chemin Roxham reçoivent un accueil chaleureux. Elle a parlé du précieux échange entre les demandeurs d’asile et le Canada.

La représentante de l’Association canadienne des avocats et avocates en droit des réfugiés (ACAADR) a parlé de l’importance de mettre fin à l’ETPS pour diverses raisons, notamment le fait que les taux d’acceptation ne sont pas très différents entre les réfugiés réguliers et les réfugiés irréguliers, que l’élimination de l’ETPS entraînera une répartition des réfugiés, que le Ministère continuera de gérer les fluctuations et que cela signifie des personnes entrées irrégulièrement et sans être repérées. Recommandations :

  • Mettre fin à l’ETPS;
  • Ou rétablir l’article 6, qui permet d’exempter des catégories de personnes pour des motifs d’intérêt public, afin d’aider les personnes vulnérables.

L’Association québécoise des avocats et avocates en droit de l’immigration (AQAADI) appuie l’abolition de l’ETPS et une meilleure répartition des demandeurs d’asile partout au Canada. Ses représentants ont expliqué que les demandeurs d’asile arrivent à la frontière en quête de protection, mais une fois qu’ils ont tout (avocats, services d’établissement, etc.), il leur devient difficile de se déplacer. Il faut donc un meilleur système de permis de travail. Certains ne peuvent pas être traités comme ils le méritent. Il faut répartir les ressources de façon équitable. Enfin, la fermeture du chemin Roxham serait plus dévastatrice que la situation actuelle et pourrait les empêcher de venir au Canada.

Le représentant de la Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI) a mis l’accent sur les aspects sociaux et sanitaires, sur les relations avec les organisations humanitaires qui aident les demandeurs d’asile. Il a expliqué que peu importe qu’il s’agisse de demandes régulières ou irrégulières, aucun des réseaux d’établissement n’a la capacité de répondre à la situation actuelle.
Recommandations:

  • Ouvrir des lieux d’hébergement parce qu’il est presque impossible de trouver un logement pour ces personnes qui se retrouvent dans des centres d’hébergement pour itinérants sans papiers.

Les questions et les interventions des membres du Comité ont porté sur les sujets suivants :

Traitement aux États-Unis ou au Canada

  • La députée Rempel Garner a parlé du prolongement, par les États-Unis, du statut de protection temporaire pour les ressortissants haïtiens qui présentent une demande d’asile et de l’incertitude qui est toujours très grande. Elle a demandé si la capacité du cadre législatif américain à évaluer les problèmes chroniques ou émergents donne la souplesse nécessaire pour prolonger la durée de la protection accordée aux demandeurs d’asile. M. André, du Comité d’action des personnes sans statut, a répondu par la négative, que les ressortissants haïtiens préfèrent remplir leur demande d’asile au Canada plutôt qu’aux États-Unis, avec un statut désigné aux États-Unis, et dans beaucoup de cas, bon nombre d’Haïtiens ont été déportés. Ils viennent donc au Canada. La députée Rempel a poursuivi en demandant s’ils étaient passés par un processus ou un autre au Canada. Ce à quoi M. André a répondu par la négative, qu’ils sont convoqués à une audience et qu’ils craignent d’être expulsés. La députée Rempel a demandé si le gouvernement devrait resserrer ses processus d’examen afin de veiller à ce qu’aucun demandeur d’asile ne soit victime de discrimination, peu importe de quel pays il provient. M. André a répondu qu’il faut réévaluer l’ETPS et ce qui se passe à la frontière.
  • Le député Dhaliwal a demandé pourquoi les États-Unis ne sont pas un endroit sûr pour les immigrants. M. André dit que les gens qui arrivent par le chemin Roxham risquent d’être utilisés comme des esclaves modernes.
  • La députée Kwan a demandé si les États-Unis sont sûrs pour les demandeurs d’asile et M. André a répondu par la négative.
  • La députée Kayabaga a demandé pourquoi les gens ne voient pas les États-Unis comme un pays sûr. Mme Silcoff a répondu que la loi est tellement restrictive qu’ils veulent venir au Canada. Il y a aussi un délai d’un an pour présenter une demande d’asile aux États-Unis.
  • La députée Kwan a voulu savoir pourquoi les États-Unis ne sont pas un pays sûr. Mme Silcoff a expliqué que certaines personnes ne présentent pas de demande d’asile immédiatement parce que ça leur est impossible, mais qu’il faut le faire dans un délai d’un an. Certaines ne présentent donc pas de demande et si elles se présentent à la frontière, elles sont refusées et sont renvoyées aux États-Unis. C’est dangereux parce qu’elles ne peuvent pas accéder au système d’asile. En outre, le système de détention est dangereux.

Chemin Roxham

  • La députée Kayabaga a demandé pourquoi les Burundais passent par le chemin Roxham, et si le danger auquel ils font face dans leur pays d’origine les incite à passer par le chemin Roxham. Elle a demandé si le chemin devrait être fermé. Mme Rudurdura, de l’UNICC, a dit qu’elle était d’accord concernant le danger dans le pays d’origine et que si le chemin Roxham était fermé, les gens trouveraient un autre moyen de passer, car ils fuient quelque chose.
  • Le député Brunelle-Duceppe a voulu en savoir plus sur les passeurs criminels qui font entrer des migrants. M. André a répondu que oui, qu’il avait entendu des histoires concernant des personnes qui ont payés de 8 000 $ à 35 000 $. Il a dit que les migrants doivent être traités avec dignité et respect.
  • Le député Redekopp a demandé combien de clients étant passés par le chemin Roxham avaient été reçus, s’ils demeurent dans des hôtels subventionnés par le gouvernement et combien de temps. Mme Jaoudé, de l’AQAADI, a répondu que l’Association s’occupe de centaines de cas tous les jours, mais qu’il est impossible de donner le nombre exact, car aucune distinction n’est faite selon le lieu par lequel ils sont arrivés. Ils demeurent dans des hôtels subventionnés par le gouvernement, mais elle ne sait pas vraiment combien de temps ils y séjournent.

Points d’entrée autres que le chemin Roxham

  • Le député Brunelle-Duceppe a demandé s’il devrait y avoir un plus grand nombre de points d’entrée pour les immigrants. Mme Rududura a répondu qu’elle était en faveur de tout ce qui donnerait la possibilité d’offrir des services plus sûrs. M. André a convenu qu’un plus grand nombre de points d’entrée permettrait d’offrir des services mieux répartis et de façon moins condensée.

Papier brun

  • La députée Kayabaga a demandé ce qu’il faut faire au Canada pour assurer la sécurité des gens. M. André a expliqué qu’à la frontière, les gens ont besoin du papier brun, d’un permis de travail, d’un accès à l’aide sociale et de devenir des citoyens le plus rapidement possible.
  • La députée Kwan a demandé si le papier brun devrait être remis à l’arrivée. M. Douad, M. André et Mme Jaoudé ont répondu par l’affirmative.
  • Le député Redekopp a demandé quel était le temps d’attente idéal pour obtenir le papier brun et pour rencontrer la CISR. Selon Mme Jaoudé, ce serait un et deux ans, respectivement. Mme Jaoudé a expliqué plus tard que le problème n’est pas nécessairement le temps d’attente pour la CISR, mais plutôt l’accès à la justice et à un avocat.

Mettre fin à l’ETPS

  • Le député Brunelle-Duceppe a demandé s’il fallait suspendre l’ETPS et si le Canada pouvait le faire unilatéralement, sans demander la permission à personne. M. André a souscrit à l’idée et à la nécessité d’ouvrir ses frontières régulières.
  • La députée Kwan a demandé si le gouvernement devait suspendre l’ETPS. M. Daoud, du Centre de réfugiés, a répondu par l’affirmative pour des raisons de réglementation et de prestation de services adéquats. M. André était également en faveur de la suspension, car les gens auraient beaucoup moins peur de migrer.
  • La députée Kwan a également demandé des commentaires sur la façon dont le gouvernement avait discrètement élargi l’ETPS, de façon cachée, grâce au projet de loi C-97, qui s’applique au Groupe des cinq, ce qui fait en sorte que les personnes qui tentent d’obtenir l’asile au Canada sont automatiquement rejetées. M. Daoud a convenu que ce n’était pas la bonne chose à faire et que ça créait un danger. M. André a dit que cela ajoutait des restrictions et que le système était plus fermé.
  • Le député Dhaliwal a cherché à obtenir des commentaires au sujet du déplacement libre vers le Canada si les gens étaient plus nombreux à vouloir venir au Canada et si l’ETPS était annulée et qu’il n’y avait pas d’entente. Selon M. André, il faut se demander si le Canada a les moyens de recevoir les gens dans la dignité et il ne faut pas oublier que le Canada est engagé dans la politique intérieure de certains pays. Alors, pourquoi ne pas les appuyer?
  • Le député Brunelle-Duceppe a affirmé qu’il y aurait probablement une augmentation du nombre de migrants si l’ETPS était supprimée et a demandé quels étaient les avantages de l’ETPS. Mme Silcoff, de l’ACAADR, a répondu qu’il y a partage des responsabilités et qu’en outre, il n’y a aucune preuve concrète, seulement des craintes, qu’il y aura probablement une augmentation du nombre de migrants.
  • La députée Kayabaga a demandé comment le Québec se conforme à l’ETPS et si le Québec préfèrerait une approche de contrôle frontalier plus stricte consistant à resserrer l’entrée du chemin Roxham ou une approche aux frontières plus ouverte permettant aux personnes d’arriver par Saint-Bernard-de-Lacolle. M. Reichhold, de la TCRI, a expliqué que cela ne relève pas de la compétence du Québec et que si l’ETPS était suspendue, les choses seraient faites de façon plus contrôlée et les gens seraient répartis dans plus de régions du Canada. Il suppose que les gens entreraient par tous les postes frontaliers canadiens.
  • La députée Kwan a abordé la question de la violence fondée sur le genre et a demandé s’il était exact que l’ETPS mettait davantage à risque les gens dont la demande d’asile au Canada est refusée et qui sont déportés dans leur pays où ils feront face à la violence qu’ils essayaient de fuir. Mme Silcoff a acquiescé et a réitéré son appui au rétablissement de l’article 6.

Offrir des services aux migrants

  • Le député Brunelle-Duceppe a demandé si l’incapacité des organismes communautaires à fournir des services essentiels aux migrants est due au fait que les gens proviennent du même endroit ou d’endroits qui sont débordés. M. André a répondu que c’était le cas, mais qu’en raison du grand nombre de personnes, même un centre d’accueil à la frontière et IRCC s’écrouleraient. Tout est dysfonctionnel.
  • Le député Brunelle Duceppe a demandé si la suspension de l’ETPS permettrait de répartir la pression sur un territoire plus vaste, ce qui mettrait moins de pression sur le système juridique au Québec. Mme Jaoudé a convenu que la suspension de l’Entente entraînerait une dispersion des demandeurs d’asile et un meilleur accès à des avocats pour défendre/présenter leur cause, ainsi qu’une diminution de la pression sur le système québécois. Cela ne diminuerait pas le nombre de demandes d’asile.

Exigences et exemptions

  • La députée Kwan a posé une question concernant la nouvelle exigence qui permet au gouvernement de procéder à un contrôle supplémentaire à l’arrivée. M. Daoud a dit que le gouvernement avait toujours eu le droit de l’appliquer, mais qu’elle avait été ajoutée au cours des 12 à 24 derniers mois.
  • La députée Kwan a expliqué que par le passé le Canada prévoyait des exemptions à l’ETPS pour les personnes qui font face à des situations dangereuses. Elle a demandé si ces exemptions devraient être rétablies. M. André et Mme Rududura ont répondu par l’affirmative.

​Aperçu du Comité et biographies de ses membres

À propos du Comité

Mandat

Le Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration (CIMM) examine les questions relatives aux politiques d’immigration et de citoyenneté. Il est chargé de surveiller Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) et la Commission de l’immigration et du statut de réfugié (CISR).

Études

Vous trouverez ici un aperçu des études menées et des rapports produits par le Comité au cours de la 44e législature.

Contexte des comparutions

Contexte

Le 28 octobre 2022, le Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration (CIMM) a adopté une motion pour entreprendre le plus tôt possible une étude sur la situation au chemin Roxham. La motion est la suivante :

Que, conformément à l’article 108(3)b) du Règlement, le Comité entreprenne dans les meilleurs délais une étude sur les conditions auxquelles sont exposés les demandeurs d’asile qui, pour venir au Canada, empruntent la voie administrative irrégulière maintenue par l’Entente sur les tiers pays sûrs; que le Comité s’intéresse particulièrement à la sécurité, à l’intégrité et à la santé des personnes et des familles migrantes qui franchissent la frontière canado-américaine par le chemin Roxham; que le Comité invite le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté à comparaître; que le Comité alloue un maximum de quatre rencontres pour entendre des témoins; que le Comité fasse rapport de ses conclusions à la Chambre; et que, conformément à l’article 109 du Règlement, le gouvernement dépose une réponse globale.

Le Comité a invité le président de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) à prononcer une déclaration d’ouverture de cinq minutes et à répondre aux questions des membres du Comité. On attend des représentants de la CISR, de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) et de la Gendarmerie royale du Canada (GRC).

Les fonctionnaires suivants de la CISR doivent comparaître en appui au président :

  • Roula Eatrides, vice-présidente, Section de la protection des réfugiés
  • Gary Dukeshire, avocat-conseil principal
Analyse du contexte

Voici les principaux sujets et les pistes de questions possibles concernant le chemin Roxham :

  • Investissements récents dans la CISR
  • Délais de traitement des demandes d’asile, en particulier celles qui sont présentées par des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière
  • Taux d’acceptation et de refus des demandes d’asile présentées par des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière
  • Considérations liées au genre et autres initiatives mises en œuvre par la CISR pour remédier aux vulnérabilités
  • Entente sur les tiers pays sûrs

Composition du Comité

  • Salma Zahid (Scarborough Centre, ON)

    Présidente du CIMM

  • Brad Redekopp (Saskatoon West, SK)

    Vice-président du CIMM; ministre associé du Cabinet fantôme responsable de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté depuis octobre 2022

  • Alexis Brunelle-Duceppe (Lac-Saint-Jean, QC)

    Deuxième vice-président du CIMM; vice-président du Sous-comité des droits internationaux de la personne; porte-parole en matière d’immigration, de réfugiés et de citoyenneté

  • Shafqat Ali (Brampton Centre, ON)
  • Sukh Dhaliwal (Surrey-Newton, BC)

    Président de l’ancien Comité spécial sur l’Afghanistan

  • Fayçal El-Khoury (Laval—Les Îles, QC)

    Membre du comité des présidents des comités législatifs

  • Arielle Kayabaga (London West, ON)
  • Tom Kmiec (Calgary Shepard, AB)

    Porte-parole de l’opposition en matière d’immigration, de réfugiés et de citoyenneté depuis octobre 2022; membre du Comité spécial sur la relation entre le Canada et la République populaire de Chine

  • Jenny Kwan (Vancouver East, BC)

    Présidente du caucus; porte-parole de longue date en matière d’immigration, de réfugiés et de citoyenneté; porte-parole en matière de logement

  • Marie-France Lalonde (Orléans, ON)

    Secrétaire parlementaire du ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté

  • Larry Maguire (Brandon-Souris, MB)

    Ex-ministre associé du Cabinet fantôme responsable de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté; membre faisant de nouveau partie du CIMM

  • Hon. Michelle Rempel Garner (Calgary Nose Hill, AB)

    Ex-ministre du Cabinet fantôme responsable de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté; membre faisant de nouveau partie du CIMM

Parti conservateur du Canada

Principaux enjeux du parti

Le Parti conservateur du Canada (PCC) a critiqué le gouvernement pour ce qu’il perçoit comme de l’inaction en ce qui a trait aux migrants irréguliers qui passent par le chemin Roxham.

Le parti a exprimé ses préoccupations au sujet du point d’entrée du chemin Roxham, de l’Entente sur les tiers pays sûrs avec les États-Unis et de ce qu’il prétend être des pressions plus importantes sur le système d’immigration en raison du fardeau administratif encouru par les activités au chemin Roxham.

Membres du CIMM

Brad Redekopp (Saskatoon West, SK)

Vice-président du CIMM; ministre associé du Cabinet fantôme responsable de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté

SUJETS D’INTÉRÊT

  • Réunification des familles et accueil des nouveaux arrivants
  • Programme des travailleurs étrangers temporaires
  • Arriérés et délais de traitement prolongés

Tom Kmiec (Calgary Shepard, AB) Shadow Minister for Immigration, Refugees and Citizenship

Il a demandé à IRCC et à la CISR d’offrir une séance d’information technique sur leurs processus respectifs à la fin novembre ou au début décembre 2022 (date à confirmer).

Larry Maguire (Brandon-Souris, MB) Ex-ministre associé du Cabinet fantôme responsable de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté

Hon. Michelle Rempel Garner (Calgary Nose Hill, AB) Ex-porte-parole de l’opposition en matière d’immigration, de réfugiés et de citoyenneté

Autres membres actifs

Pierre Paul-Hus (Charlesbourg-Haute-Saint-Charles, QC)

Ancien ministre du Cabinet fantôme pour la Sécurité publique et la Protection civile Canada

Activités récentes du parti
  • 19 octobre – Question orale : Paul-Hus pose une question au sujet de l’identité du propriétaire du terrain sur lequel passe le chemin Roxham et de la valeur du contrat.
  • 18 octobre – Débat : Viersen compare le passage actuel au chemin Roxham aux forces de l’ordre en place à la frontière lorsque le PCC était au pouvoir, des mesures qui ne nécessitaient pas beaucoup d’argent.
  • 27 septembre – Question orale : Rempel Garner déclare que les libéraux ont faussement prétendu que le système d’immigration est équitable et qu’il nous en donne pour notre argent alors qu’il s’agit du plus important arriéré en matière de demandes d’immigration de l’histoire du Canada et d’une mauvaise gestion du chemin Roxham.
  • 20 septembre – Déclaration de député : Paul-Hus déclare que « … l’entrée d’immigrants au chemin Roxham ne doit pas se faire de façon désordonnée ».
  • 21 juin – Affaires émanant des députés : McCauley mentionne que le gouvernement du Québec a parlé de la pression incroyable que les migrants illégaux ou irréguliers imposent à ses services sociaux et du nombre croissant de problèmes au chemin Roxham.
  • 16 mai – HUMA : Gladu laisse entendre qu’il n’y a ni plan ni soutien prévu pour faire face au flot constant de personnes qui passent par le chemin Roxham.

Nouveau Parti démocratique

Principaux enjeux du parti

Les engagements du Nouveau Parti démocratique (NPD) comprennent une collaboration avec les Canadiens pour aider les réfugiés à mener une vie prospère et recréer un nouveau chez-soi au Canada, tout en veillant à ce que l’industrie soit réglementée par le gouvernement.

Le parti a critiqué le gouvernement pour l’arriéré de demandes d’asile et les problèmes persistants au poste frontalier du chemin Roxham alors que le monde traverse une crise migratoire sans précédent.

Membre du CIMM

Jenny Kwan (Vancouver East, BC)

Présidente du caucus; porte-parole de longue date en matière d’immigration, de réfugiés et de citoyenneté; porte-parole en matière de logement

Sujets d'intérét

  • Retrait de l’Entente sur les tiers pays sûrs et chemin Roxham
  • Droits, sécurité et précarité des soignants et autres travailleurs migrants
  • Capacité de traitement et arriérés
  • Élargissement de la définition de famille aux fins de réunification
Autres membres actifs

Alexandre Boulerice (Rosemont-La Petite-Patrie, QC)

Randall Garrison (Esquimalt-Saanich-Sooke, BC)

Activités récentes du parti
  • 18 octobre – Question orale : Boulerice pose une question concernant le fait que le Parti libéral a secrètement dépensé 28 millions de dollars pour louer des terrains près du chemin Roxham plutôt que de suspendre l’Entente sur les tiers pays sûrs.
  • 13 décembre 2021 – Question orale : Boulerice déclare que les migrants qui cherchent refuge au Canada « ne sont pas illégaux, mais désespérés ». Il soutient qu’au lieu de renoncer à l’Entente sur les tiers pays sûrs avec les États-Unis, les libéraux incitent à la location de terrains près du chemin Roxham pour loger les demandeurs d’asile.
  • 17 février 2021 – CIMM : Kwan aborde la question de l’asile. Elle affirme qu’il n’y a aucune mesure en ce qui concerne les demandes d’asile, car à moins d’être au Canada, les gens ne peuvent pas demander l’asile.
  • 6 février 2020 – Débats : Garrison déclare qu’il n’est jamais illégal pour des réfugiés qui craignent pour leur vie de présenter une demande au Canada. Cependant, selon l’Entente sur les tiers pays sûrs, les réfugiés ne peuvent pas le faire aux postes frontaliers. Par conséquent, il suggère de mettre fin à l’entente avec les États-Unis.

Bloc Québécois

Principaux enjeux du parti

Le Bloc Québécois (BQ) s’est montré extrêmement intéressé par la situation au chemin Roxham ainsi que par la gestion et les décisions du gouvernement en ce qui a trait au passage à la frontière.

Le parti, appuyé par des députés conservateurs et du Nouveau Parti démocratique, a déposé une motion visant à enquêter sur l’utilisation de fonds publics pour ériger des installations près du chemin Roxham au Comité permanent de l’accès à l’information, de la protection des renseignements personnels et de l’éthique (ETHI). Après une réunion, l’ETHI a suspendu l’étude.

Membre du CIMM

Alexis Brunelle-Duceppe (Lac-Saint-Jean)

Deuxième vice-président du CIMM; porte-parole en matière d’immigration, de réfugiés et de citoyenneté, ainsi que de droits de la personne

Sujets d'intéret

  • Délais de traitement et réunification des familles
  • Suspension de l’Entente sur les tiers pays sûrs et migration irrégulière au chemin Roxham
  • Immigration francophone, y compris les étudiants étrangers en provenance de pays francophones d’Afrique
  • Intérêts du Québec et protection de la langue française
Autres membres actifs

Yves-François Blanchet (Beloeil—Chambly, QC)

Chef du Bloc Québécois

Alain Therrien (La Prairie, QC)

Leader parlementaire du Bloc Québécois

Kristina Michaud(Avignon—La Mitis—Matane—Matapédia, QC)

Porte-parole en matière de changement climatique, de jeunesse, de sécurité publique et de protection civile

Activités récentes du parti
  • 27 octobre – Questions orales : Brunelle-Duceppe veut savoir si la visite du secrétaire d’État des États-Unis sera utilisée pour discuter une bonne fois pour toutes de la suspension de l’Entente sur les tiers pays sûrs.
  • 19 octobre – Questions orales : Blanchet critique le gouvernement pour sa gestion du chemin Roxham. Il allègue qu’un donateur du Parti libéral aurait reçu un contrat pour la location de terrains près du chemin Roxham et soutient que des fonds devraient être alloués à IRCC pour traiter les demandes d’asile aux passages réguliers.
  • 18 octobre – Questions orales : Therrien affirme que le donateur libéral ayant reçu les contrats du chemin Roxham a révélé en comité que c’est le gouvernement qui a insisté pour que les clauses du contrat restent confidentielles.
  • 7 octobre – Questions orales : Brunelle-Duceppe exhorte le gouvernement à suspendre l’Entente sur les tiers pays sûrs en raison du chemin Roxham. Il accuse le gouvernement de se battre contre des groupes de défense des réfugiés devant la Cour suprême pour des questions découlant du chemin Roxham.
  • 6 octobre – Questions orales : Brunelle-Duceppe demande à ce que le Québec ait davantage de pouvoirs en matière d’immigration en raison de ce qui se passe au chemin Roxham.
  • 6 octobre – Questions orales : Blanchet réclame « le dépôt immédiat, non caviardé et intégral de tous les contrats octroyés relativement au chemin Roxham depuis 2017 ».
  • 6 octobre – Questions orales : Michaud fait valoir qu’en 2022 seulement, la GRC a intercepté 23 196 demandeurs d’asile au chemin Roxham alors que les agents des douanes aux postes frontaliers terrestres réguliers ont traité 499 demandes.
  • 5 octobre – Questions orales : Blanchet déclare que la question du chemin Roxham est une question humanitaire et que la chose humanitaire à faire serait d’accueillir officiellement les migrants à des postes frontaliers réguliers.

Parti libéral du Canada

Principaux enjeux du parti

Les engagements du Parti libéral du Canada comprennent le renforcement de la réunification des familles et la réduction des délais de traitement afin d’accroître les niveaux d’immigration et de mettre en place un système plus juste. Il croit que l’immigration est importante pour la croissance économique.

Il met actuellement l’accent sur la modernisation de l’Entente sur les tiers pays sûrs avec les États-Unis afin d’offrir un passage et un accès sûrs aux demandeurs d’asile.

Membres du CIMM

Salma Zahid (Scarborough Centre, ON)

Présidente réélue du CIMM; membre de l’ancien Comité spécial sur l’Afghanistan

Sujets d'intéret

  • Protocoles de santé et de sécurité en ce qui a trait à la COVID-19
  • Égalité entre les sexes
  • Défenseure des femmes musulmanes

Shafqat Ali (Brampton Centre, ON)

Sukh Dhaliwal (Surrey–Newton, BC)

Président de l’ancien Comité spécial sur l’Afghanistan

Fayçal El-Khoury (Laval—Les Îles, QC)

Membre du comité des présidents des comités législatifs; membre de l’ancien Comité spécial sur l’Afghanistan

Arielle Kayabaga (London West, ON)

Membre du Comité permanent des langues officielles

Marie-France Lalonde (Orléans, ON)

Secrétaire parlementaire pour le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté

Activités récentes du parti
  • 27 octobre – Questions orales : Lalonde affirme que la fermeture du chemin Roxham n’est pas la solution, mais que le gouvernement met l’accent sur la modernisation de l’Entente.
  • 19 octobre – Question orale : Trudeau affirme que les contrats en lien avec le chemin Roxham ont été accordés par des fonctionnaires en fonction de nos principes et avec toutes les règles en place.
  • 7 octobre – Débats : Selon Fraser, la fermeture du chemin Roxham n’est pas une bonne solution, car ça ne fait que changer le mal de place, et l’important est de moderniser l’entente avec les États-Unis.
  • 6 octobre – Débats : Fraser déclare que l’accent est mis sur la collaboration avec les États-Unis pour trouver une solution durable et permanente.
  • 5 octobre – Débats : Quand les gens viennent au Canada, le gouvernement veille à suivre les règles et à protéger ces personnes, tout en appuyant le Québec dans les efforts qu’il déploie dans le dossier du chemin Roxham (Trudeau).
  • 4 octobre – Débats : Le chemin Roxham donne aux fonctionnaires l’occasion d’obtenir les pièces d’identité de ces demandeurs d’asile et de prévenir les traversées dangereuses (Lalonde).
  • 3 octobre – Comité permanent de l’accès à l’information, de la protection des renseignements personnels et de l’éthique (ETHI) : Le Canada est fier de faire de la place aux personnes qui ont besoin de trouver un refuge et que les Canadiens trouvent important que ces personnes disposent d’un passage et d’un accès sûrs de manière à les protéger et à nous assurer que nos services frontaliers font leur travail. (Saks)
  • 29 septembre – Débats : Les réfugiés contribuent à atténuer la pénurie de main-d’œuvre partout au Canada et on compte de nombreux exemples de contributions positives des réfugiés. Le gouvernement continuera d’investir dans les ressources nécessaires pour résoudre la situation au chemin Roxham (Mendicino).

Santé du système et sensibilisation opérationnelle​

Demandes reçues, temps d’attente, demandes en instance et budget

Messages clés

  • Entre septembre 2016 et mars 2020, la Commission a reçu un nombre sans précédent de demandes d’asile, qui a largement dépassé la capacité de traitement financée, laissant ainsi place au plus important arriéré et aux plus longs temps d’attente de l’histoire de la CISR.
  • D’importants investissements temporaires de plus de 600 M$ provenant des budgets de 2018 à 2021, de concert avec les nouvelles initiatives introduites à la CISR, ont freiné la croissance de l’arriéré et des temps d’attente. Grâce aux investissements dans la CISR depuis le budget de 2018, à l’heure actuelle, le nombre de demandes en instance est inférieur à la moitié de ce qu’il aurait été autrement (70 000 par rapport à 140 000) et les temps d’attente sont environ le quart de ce qu’ils auraient été autrement (16 mois par rapport à 64 mois).
  • Alors que l’objectif de ces investissements était de freiner la croissance du nombre de demandes en instance et des temps d’attente, les restrictions frontalières liées à la COVID‑19, associées à la transformation de la CISR en une organisation numérique et à la tenue d’audiences à distance pendant la pandémie, ont permis à la CISR de faire passer le nombre de demandes d’asile en instance de 92 000 en mai 2020 à 54 000 en avril 2022 (soit une réduction de 41 p. 100).
  • Le budget de 2022 rend permanent le financement temporaire, permettant ainsi à la CISR de régler jusqu’à 50 000 demandes d’asile par année. Un financement temporaire supplémentaire pour le traitement de 10 000 demandes additionnelles sur deux ans a également été prévu dans le budget.
  • Depuis la réouverture de la frontière à l’automne 2021, le nombre de demandes d’asile reçues est revenu aux niveaux d’avant la pandémie et devrait dépasser la capacité de traitement dans un avenir prévisible.
  • Les renvois mensuels à la CISR ont augmenté de façon constante depuis la réouverture de la frontière, selon une moyenne de 4 300 nouvelles demandes par mois pendant la période de 12 mois ayant pris fin en octobre 2022 (mais 5 500 au cours des six derniers mois et 6 200 au cours des trois derniers mois).
  • Sur la base des tendances actuelles relatives au nombre de demandes reçues, la CISR peut s’attendre à ce que les niveaux restent environ 50 p. 100 supérieurs à sa capacité de traitement et à ce que les temps d’attente augmentent d’environ six mois par année. À ce rythme, d’ici mars 2024, le nombre de demandes en instance et les temps d’attente de la CISR seront semblables à ceux d’avant la pandémie (soit environ 100 000 demandes en instance et des temps d’attente de plus de deux ans pour les nouvelles demandes).
  • Afin de maintenir le nombre de demandes en instance et les temps d’attente aux niveaux actuels, dans un contexte où le nombre de demandes reçues demeure élevé, la CISR aura besoin d’un investissement supplémentaire d’environ 45 à 50 M$ par année pour chaque tranche additionnelle de 10 000 demandes à traiter au‑delà des niveaux de financement actuels.

Demandes reçues – tendances récentes et projections

  • Depuis novembre 2021, le nombre de demandes d’asile reçues par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) et l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) se chiffre en moyenne à plus de 7 200 demandes par mois et devrait continuer d’augmenter en 2023.
  • En raison d’un arriéré croissant de décisions quant à la recevabilité (34 100 à la fin octobre 2022), les renvois à la Section de la protection des réfugiés (SPR) n’ont pas encore suivi le rythme de cette augmentation, mais une tendance à la hausse a été observée et ils se sont chiffrés à plus de 6 700 en octobre 2022 (150 % des niveaux de financement stabilisés).
  • Bien que le moment exact reste incertain, si le nombre de demandes reçues depuis le début de 2022 demeure à des niveaux semblables, cela équivaudra à environ 20 000 demandes par année au‑dessus des niveaux de financement stabilisés (70 000 par rapport à 50 000, ou 140 000 demandes sur deux ans).
  • Le nombre de demandes reçues à la Section d’appel des réfugiés (SAR) est revenu à des niveaux normaux depuis la reprise de toutes les opérations de la SPR en janvier 2021.

Demandes en instance et temps d’attente – tendances récentes et projections

  • SPR : En date du 1er novembre 2022, la SPR avait plus de 66 000 demandes en instance, ce qui représente à la fois une baisse de 29 % par rapport à un sommet de 93 000 en mai 2020 et une hausse par rapport à un creux de 54 000 en mars 2022.
  • Les temps d’attente prévus étaient d’environ 16 mois pour les nouvelles demandes d’asile et de 20 mois pour toutes les demandes d’asile.
    • Sans le financement prévu dans les budgets de 2018 à 2020, le nombre de demandes en instance s’élèverait maintenant à plus de 150 000, au lieu de 66 000, et les temps d’attente pour les nouvelles demandes seraient de près de six ans (ou environ 70 mois), au lieu de 16 mois. Grâce à ces investissements, le nombre de demandes en instance a été réduit de plus que de moitié et les temps d’attente sont environ un quart de ce qu’ils auraient été autrement.
  • Si les tendances relatives au nombre de demandes reçues dont il est question ci‑dessus persistent, on s’attend à ce que le nombre de demandes en instance revienne aux niveaux d’avant la pandémie (93 000) d’ici mars 2024 et à ce que les temps d’attente connaissent une hausse similaire (jusqu’à 22 mois).
  • SAR : En date du 1er novembre 2022, il y avait 5 150 appels en instance, ce qui représente une baisse de 50 % par rapport à un sommet de 10 400 en septembre 2019.
  • Les temps d’attente prévus à la SAR sont d’environ six mois.
  • La SAR est dotée de ressources correspondant aux extrants de la SPR; on peut donc normalement s’attendre à ce que le nombre de demandes en instance et les temps d’attente demeurent stables. Cependant, les postes vacants de décideurs (commissaires) (29 % en novembre 2022) pourraient se traduire par un nombre de demandes en instance plus élevé et par des temps d’attente plus longs, et ce, jusqu’à ce que ces postes soient pourvus.

Financement – tendances récentes et projections

  • Sur la base du financement permanent annoncé dans le budget de 2022, la CISR sera stabilisée pour rendre une décision quant à 50 000 demandes par année.
    • Le financement complémentaire temporaire aussi annoncé (87,5 M$) donne à la CISR la possibilité d’instruire 10 000 demandes supplémentaires sur une période de deux ans.
    • Ce budget stabilise une série d’investissements temporaires entre 2018 et 2021 qui ont permis d’éviter une panne de système.
    • Il est estimé (sur la base de l’analyse du DPB dans le cadre du rapport de 2018 intitulé Coût de la migration irrégulière à la frontière sud du Canada) que l’évitement des coûts associés aux récents investissements est de l’ordre de 450 M$ sur quatre ans.
      • Ce montant est calculé en fonction du nombre de demandes excédentaires en instance que nous aurions eu sans le financement supplémentaire pour chaque année, au coût de 5 314 $ par demande par année (selon les estimations du DPB dans le cadre du rapport de 2018).
  • Malgré les investissements importants réalisés à ce jour, la capacité de la CISR à faire face aux augmentations subites du nombre de demandes reçues demeurera limitée.
    • Aux niveaux de financement actuels (50 000/année), chaque tranche supplémentaire de 10 000 demandes d’asile reçues au‑delà de la capacité financée ajoute environ 2,5 mois aux temps d’attente prévus.
    • Pour stabiliser les temps d’attente dans le contexte de la pression soutenue associée aux 10 000 demandes au‑delà des niveaux financés (c.‑à‑d. 60 000 demandes reçues chaque année au lieu de 50 000), la CISR aurait besoin d’un investissement d’environ 44 M$ chaque année.
      • Remarque : Le coût de la stabilisation est inférieur au coût ponctuel de la réduction de l’arriéré en raison des coûts ponctuels de démarrage (p. ex. le temps nécessaire pour la formation et l’adaptation des nouveaux commissaires, les coûts associés à Services publics et Approvisionnement Canada, l’infrastructure de Services partagés Canada et les autres coûts d’aménagement pour l’équipement informatique et de bureau).
  • La CISR continuera de travailler avec ses partenaires par l’entremise du Conseil de gestion du système d’octroi de l’asile et d’autres comités de planification d’urgence afin de surveiller de près le nombre de demandes reçues et d’élaborer une solution à plus long terme et plus durable pour faire face aux augmentations subites et à la croissance du nombre de demandes d’asile.
  • La CISR poursuivra également les discussions avec ses partenaires et les organismes centraux sur un modèle de financement souple qui pourrait aider à faire face aux éventuelles augmentations subites.
Demandes reçues – contexte
  • En tant qu’organismes de première ligne, IRCC et l’ASFC sont les mieux placés pour répondre aux projections relatives aux futures demandes, étant donné que les dossiers sont seulement transmis à la CISR après qu’une décision quant à la recevabilité ait été prise.
  • Même dans le meilleur des cas, il est difficile de prévoir le nombre de demandes d’asile qui seront reçues, puisque nous n’avons aucun contrôle sur le nombre de personnes qui demandent l’asile au Canada.
    • Le nombre de demandes reçues par la CISR varie en moyenne de plus de 25 p. 100 d’une année à l’autre.
  • Il est encore plus difficile de faire des projections aujourd’hui qu’en 2019 en raison de plusieurs facteurs, notamment les suivants :
    • la pandémie et l’évolution des conditions sanitaires à l’échelle mondiale;
    • l’afflux potentiel d’une demande refoulée inconnue associée à l’assouplissement des restrictions frontalières;
    • la situation géopolitique de plus en plus complexe, qui entraîne une importante migration de personnes;
    • l’incertitude par rapport à la remise en question de l’Entente sur les tiers pays sûrs.
    • Remarque : Les déplacements forcés à l’échelle mondiale sont actuellement supérieurs à 100 millions de personnes et une augmentation de 8 p. 100 a été observée au cours des 12 derniers mois, selon le rapport sur les tendances mondiales de 2021 du HCR.
  • Le tableau suivant montre le nombre réel de demandes reçues au cours des années précédentes ainsi que le nombre prévu de demandes reçues, sur la base du nombre projeté de demandes reçues, c’est‑à‑dire : 140 000 demandes sur deux ans.
  • Année financière Nombre de demandes reçues

    Écart en ce qui concerne le nombre de demandes reçues (d’une année à l’autre)

    Décisions

    Écart en ce qui concerne les décisions (d’une année à l’autre)

    2012-201317,148-26,602-
    2013-201411,590-32%21,515-19%
    2014-201514,67827%19,544-9%
    2015-201618,32725%15,296-22%
    2016-201726,70846%17,46314%
    2017-201852,07595%26,70453%
    2018-201956,0848%34,81430%
    2019-202059,6436%42,49122%
    2020-20218,133-86%29,705-30%
    2021-202232,312297%48,05462%
    2022-2023 (projected)*70,000117%50,0004%
    2023-2024 (projected)70,0000%50,0000%
    2024-2025 (projected)70,0000%50,0000%

*Le budget de 2022 prévoyait lui aussi des fonds pour régler 10 000 demandes supplémentaires sur deux ans.

Demandes en instance et temps d’attente – contexte

En instance par : année – trimestre

Demandes en instance à la fin de la période

Croissance trimestrielle

2017-18 Q1

30,801

12%

2017-18 Q2

40,743

32%

2017-18 Q3

48,335

19%

2017-18 Q4

52,948

10%

2018-19 Q1

58,467

10%

2018-19 Q2

66,030

13%

2018-19 Q3

73,090

11%

2018-19 Q4

74,219

2%

2019-20 Q1

75,598

2%

2019-20 Q2

82,325

9%

2019-20 Q3

88,464

7%

2019-20 Q4

91,371

3%

2020-21 Q1

91,698

0%

2020-21 Q2

87,258

-5%

2020-21 Q3

81,226

-7%

2020-21 Q4

69,799

-14%

2021-22 Q1

65,097

-7%

2021-22 Q2

61,092

-6%

2021-22 Q3

57,041

-7%

2021-22 Q4

54,061

-5%

2022-23 Q1

54,681

1%

2022-23 Q2

62,993

15%

Quelle est l’analyse des tendances de la croissance et/ou de la diminution du nombre de demandes en instance et des temps d’attente depuis le début de la pandémie (mars 2020)?

  • Le nombre de demandes en instance à la SPR a augmenté en moyenne de 1 500 demandes par mois de janvier 2018 à mai 2020, où il a atteint un sommet de 92 000 demandes.
  • Entre mai 2020 et avril 2022, la tendance s’est inversée, et le nombre de demandes en instance a été réduit de 1 500 cas par mois en moyenne.
    • Les temps d’attente réels au cours des deux dernières années sont demeurés inférieurs à 24 mois.
    • Depuis avril 2022, les temps d’attente pour les nouvelles demandes ont été considérablement réduits, mais ils s’élèvent actuellement à 16 mois.
    • Le délai de traitement réel moyen de 24 mois au cours des deux dernières années est conforme à une approche de gestion des cas qui a consisté à traiter en priorité les demandes les plus anciennes. Alors que le nombre de demandes reçues augmente et que la SPR traite une proportion croissante de cas plus récents, les délais de traitement moyens devraient diminuer au cours de l’année financière actuelle jusqu’à ce qu’ils soient conformes aux temps d’attente de 19 mois pour les nouvelles demandes prévues pour avril 2023.
  • À la SAR, le nombre de demandes en instance a augmenté selon un taux mensuel moyen de 5 %, passant de 3 800 en janvier 2018 à un sommet de 10 400 en septembre 2019.
  • Les investissements réalisés à la SAR ont depuis donné lieu à une diminution de plus de 50 % pour atteindre 5 150 appels à la fin août 2022.
  • Les temps d’attente ont été réduits à six mois.

Annexe SPR

 

Version textuelle
Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada
Tendances relatives aux demandes d’asile en instance, aux temps d’attente et au nombre de décisions, octobre 2022​
Section de la protection des réfugiés (SPR)
Demandes d’asile en instance par rapport aux temps d’attente

  

Chiffres réels 

Chiffres prévus 

À la fin du mois de mars 

2017 

2018 

2019 

2020 

2021 

2022 

2023 

2024 

2025 

Demandes d’asile en instance 

27,570 

52,939 

74,215 

91,370 

69,795 

54,049 

78,000 

95,500 

108,000 

Temps d’attente – nouvelles demandes d’asile 

13 

19 

22 

22 

17 

13 

19 

22 

23 

Demandes d’asile en instance qui ne sont pas prêtes pour l’instruction 

14,871 

27,000 

33,000 

36,500 

Demandes d’asile en instance prêtes pour l’instruction​
 

27,570 

52,939 

74,215 

91,370 

69,795 

40,207 

51,000 

62,500 

71,500 

Décisions annuelles

  

Chiffres réels 

Chiffres prévus 

À la fin du mois de mars 

2017 

2018 

2019 

2020 

2021 

2022 

2023 

2024 

2025 

Demandes d’asile en instance​
 

27,570  

26,5001  

35,000  

42,500  

29,5002  

48,0003  

50,000  

55,000  

57,500  

1 Faible
Incidence de la pandémie de COVID 19
3 Élevé
 

Principaux points à retenir

La forte augmentation du nombre de demandes d’asile déférées entre 2017 et 2019 a donné lieu aux plus grands arriérés et aux plus longs temps d’attente pour les demandes d’asile et les appels interjetés par des réfugiés au cours des 30 ans d’existence de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR). 

Le financement temporaire prévu par les budgets de 2018 à 2020 a permis à la CISR de transformer ses opérations et d’améliorer considérablement sa capacité en doublant son effectif. Ce financement a maintenant été stabilisé jusqu’au budget de 2022. 

La transition vers un modèle d’audiences « virtuelles par défaut » au cours de l’exercice 2020 2021 a permis à la SPR de continuer à tenir des audiences et à régler des demandes d’asile, malgré les perturbations causées par la pandémie.​ 

La SPR a réglé 48 000 demandes d’asile au cours de l’exercice 2021 2022, ce qui constitue le plus grand nombre de demandes d’asile réglées pendant un même exercice de toute son histoire et est conforme à la fourchette d’objectifs de rendement de 45 000 à 50 000 demandes d’asile réglées. Cette productivité, de concert avec la réduction du nombre de demandes d’asile déférées attribuable aux restrictions frontalières liées à la pandémie, a permis à la SPR de réduire considérablement son nombre de demandes d’asile en instance et ses temps d’attente.​ 

À la fin du mois d’octobre 2022, la SPR avait 66 000 demandes d’asile en instance, soit une baisse de 29 p. 100 par rapport à un sommet de 93 000 en mai 2020. Cela représente environ 26 mois de capacité de traitement, ce qui est inférieur au sommet des temps d’attente de près de deux ans. En outre, les temps d’attente pour les nouvelles demandes d’asile ont diminué au cours de la même période, et sont passés de 22 mois à environ 16 mois. 

Les cas de la SPR ne peuvent pas être instruits pendant une période moyenne de deux à quatre mois après leur renvoi en raison des contrôles de sécurité en attente et d’autres processus en amont. Les cas qui ne sont pas prêts pour l’instruction comptent actuellement pour un tiers des demandes d’asile en instance et des temps d’attente actuels à la SPR. 

Selon les prévisions, le nombre de demandes d’asile déférées devrait dépasser la capacité de traitement dans un avenir prévisible, ce qui pourrait faire en sorte que le nombre de demandes d’asile en instance et les temps d’attente dépassent les niveaux d’avant la pandémie d’ici mars 2024 et atteignent le double du niveau actuel d’ici mars 2025.​
 

Annexe SAR

 

Version Texte
Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada
Tendances relatives aux appels de réfugiés en instance, aux temps d’attente et au nombre de décisions, octobre 2022
Section d’appel des réfugiés (SAR)
Appels en instance par rapport aux temps d’attente

  

Chiffres réels 

Chiffres prévus 

À la fin du mois de mars 

2017 

2018 

2019 

2020 

2021 

2022 

2023 

2024 

2025 

Appels en instance 

2,128 

4,594 

7,644 

8,465 

4,980 

4,831 

5,400 

6,750 

6,750 

Temps d’attente – nouveaux appels 

10 

Appels en instance qui ne sont pas prêts pour l’instruction 

900  

1,340  

1,350  

1,350  

Appels en instance prêts pour l’instruction 

2,128  

4,594  

7,644  

8,465  

4,980  

3,931  

4,060  

5,400  

5,400  

Décisions annuelles

  

Chiffres réels 

Chiffres prévus 

À la fin du mois de mars 

2017 

2018 

2019 

2020 

2021 

2022 

2023 

2024 

2025 

Appels en instance 

3,0891  

3,276  

5,297  

10,861  

9,8412  

11,1493  

11,000  

11,675  

13,500  

1 Faible
2 Incidence de la pandémie de COVID 19
3 Elevé 

Principaux points à retenir

La SAR a réglé 11 200 appels au cours de l’exercice 2021 2022, ce qui constitue le plus haut sommet de toute son histoire au cours d’un même exercice et est conforme à la fourchette d’objectifs de rendement de 10 000 à 13 500 appels réglés. 

Les solides résultats que la SAR a obtenus au cours des exercices 2020 2021 et 2021 2022, de concert avec la réduction du nombre d’appels interjetés au cours de ces deux exercices, lui ont permis de réduire de plus de la moitié son nombre d’appels en instance et ses temps d’attente. 

À la fin du mois d’octobre 2022, la SAR avait 5 150 appels en instance, soit une baisse de 50 p. 100 par rapport à un sommet de 10 400 en septembre 2019. Les temps d’attente pour les nouveaux appels ont diminué au cours de la même période, et sont passés d’environ 12 mois à quelque 6 mois. 

Étant donné que les ressources de la SAR dépendent du nombre de demandes d’asile réglées par la Section de la protection des réfugiés, on peut s’attendre à ce que les temps d’attente à la SAR restent à peu près les mêmes, soit six mois ou moins (sous réserve du caractère opportun des nominations par le gouverneur en conseil). 

Les appels de la SAR ne peuvent pas être instruits pendant une période moyenne de un mois après la date à laquelle l’appel a été interjeté. Actuellement, les appels qui ne sont pas prêts pour l’instruction représentent environ 23 p. 100 des appels en instance et des temps d’attente actuels à la SAR. 

Statistiques de la Section de la protection des réfugiés

Vue d’ensemble​

Demandes d’asile concernant des arrivées régulières

Période de 12 mois se terminant le

31 déc. 2018

31 déc. 2019

31 déc. 2020

31 déc. 2021

1er janv. – 31 oct. 2022

Reçues

35,100

43,000

15,100

23,200

32,000

Finalisées

23,800

28,300

17,200

34,200

30,700

En instance

43,800

58,500

56,400

45,500

46,800

Demandes d’asile concernant des arrivées irrégulières

Période de 12 mois se terminant le

31 déc. 2018

31 déc. 2019

31 déc. 2020

31 déc. 2021

1er janv. – 31 oct. 2022

Reçues

20,600

16,200

4,100

1,600

15,600

Finalisées

7,100

15,600

9,300

14,800

7,800

En instance

29,300

29,900

24,800

11,500

19,300

Toutes les demandes d’asile

Période de 12 mois se terminant le

31 déc. 2018

31 déc. 2019

31 déc. 2020

31 déc. 2021

1er janv. – 31 oct. 2022

Reçues

55,700

59,200

19,200

24,800

47,600

Finalisées

31,000

43,900

26,500

49,000

38,500

En instance

73,100

88,500

81,200

57,000

66,100

De janvier 2022 à octobre 2022, la Section de la protection des réfugiés (SPR) a reçu environ 47 600 cas, ce qui représente une hausse de 150 p. 100 par rapport à la même période l’an dernier. Au cours de la même période, le nombre de demandes d’asile concernant des arrivées irrégulières a été multiplié par près de 18, tandis que le nombre de demandes d’asile concernant des arrivées régulières a augmenté de 175 p. 100. Cette hausse s’explique par la réouverture de la frontière à l’automne 2021, et le nombre de cas déférés devrait continuer à augmenter d’année en année.

De janvier à octobre 2022, la SPR a réglé 38 600 cas, soit un taux annualisé de 46 300 cas réglés par année.

Nombre de cas en instance

Croissance : À la fin d’octobre 2022, il y avait 66 000 demandes d’asile en instance, soit une augmentation de plus de 6 600 demandes d’asile en un an et de plus de 27 000 demandes d’asile (une diminution de 29 p. 100) depuis le pic de 93 000 demandes d’asile en mai 2020. Les prévisions montrent que le nombre de cas en instance devrait revenir au niveau d’avant la pandémie d’ici la fin du prochain exercice (2023‑2024); on s’attend à ce que plus de 67 000 cas soient déférés à la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) en 2022‑2023.

État d’avancement : À la fin du mois d’octobre 2022, 32 p. 100 des demandes d’asile en instance avaient déjà été instruites ou mises au rôle, et 31 p. 100 n’étaient pas prêtes pour l’instruction en raison de vérifications de sécurité ou de documents en attente. Les dossiers restants devant être mis au rôle représentent 37 p. 100 du total (soit environ 5 à 6 mois de travail).

Antériorité : 81 p. 100 des demandes d’asile en instance dataient de moins de 2 ans (reçues entre octobre 2020 et octobre 2022).

  • 65 p. 100 des cas ont été reçus en 2022
  • 16 p. 100 des cas ont été reçus en 2021
  • 6 p. 100 des cas ont été reçus en 2020
  • 13 p. 100 des cas ont été reçus avant 2020

Bureaux régionaux : 45 p. 100 des cas en instance relèvent du bureau régional de l’Est (Montréal), 44 p. 100 du bureau régional du Centre (Toronto) et 10 p. 100 du bureau régional de l’Ouest (Vancouver).

Répartition des cas en instance :
​Pays source de toutes les demandes d’asile

Total des cas en instance

% des cas en instance

Dix principaux pays

44,199

67 %

Mexique

9,220

14 %

Haiti

8,478

13 %

Inde

7,211

11 %

Colombie

5,111

8 %

Turquie

4,363

7 %

Iran

3,198

5 %

Nigeria

2,012

3 %

République démocratique du Congo

1,774

3 %

Pakistan

1,613

2 %

Chine

1,219

2 %

158 autres pays

21,896

33 %

Arrivées régulières – dix principaux pays

Pays sources des demandes (arrivées régulières)

Total des demandes d’asile en instance

% des cas en instance (arrivées régulières)

Dix principaux pays

30,248

65%

Mexique

9,140

20%

Inde

7,118

15%

Iran

3,192

7%

Colombie

2,779

6%

Turquie

2,502

5%

Haiti

1,539

3%

Chine

1,204

3%

Pakistan

1,052

2%

Nigeria

882

2%

Liban

840

2%

155 autres pays

16,523

35%

Arrivées irrégulières* – dix principaux pays

Pays sources des demandes d’asile (arrivées irrégulières)

Total des demandes d’asile en instance (arrivées irrégulières)

% des cas en instance (arrivées irrégulières)

Dix principaux pays

15,367

80%

Haiti

6,939

36%

Colombie

2,332

12%

Turquie

1,861

10%

Nigéria

1,130

6%

République démocratique du Congo

1,095

6%

Angola

607

3%

Pakistan

561

3%

Vénézuela

451

2%

Yémen

198

1%

Soudan

193

1%

105 autres pays

3,957

20%

* Depuis 2017, les taux d’acceptation des demandes d’asile présentées à la SPR concernant des arrivées irrégulières sont d’environ 54 p. 100, contre 64 p. 100 pour les demandes d’asile concernant des arrivées régulières.

Temps d'attente

Le délai moyen de traitement des demandes d’asile réglées pour l’année 2022 jusqu’à présent (de janvier à octobre) est de 23 mois.

En date de novembre 2022, le temps d’attente prévu pour les nouvelles demandes d’asile reçues est de 16 mois.

D’après les tendances concernant le nombre de demandes d’asile reçues depuis le début de l’année 2022, la CISR prévoit qu’elle aura environ 78 000 demandes d’asile en instance à la fin du présent exercice et que le temps d’attente pour toutes les demandes d’asile (arrivées régulières et irrégulières) sera de 18 à 19 mois.

 

Version Text

La majorité des cas en instance datent de moins de 24 mois ou 2 ans 

Moins de 24 mois 

81 % 

24 mois et plus 

19 % 

Les cas en instance sont variés et ils proviennent principalement des 5 mêmes pays 

5 pays principaux 

52 % 

163 autres pays 

48 % 

Les demandes d’asile concernant des arrivées irrégulières représentent désormais près de 30 p. 100 des cas en instance, par rapport à un creux de 20 p. 100 en décembre 2021 

Demandes d’asile concernant des arrivées régulières 

71% 

Demandes d’asile présentées par des personnes qui ont franchi la frontière de manière irrégulière 

29% 

Version Text
Tableau de bord hebdomadaire des cas en instance à la SPR – semaine se terminant le jeudi 17 novembre 2022
Nombre total de cas en instance à la SPR par semaine
Semaines

Cas en instance qui ne sont pas prêts pour l’instruction  

Cas en instance prêts pour l’instruction  

Prévision des cas en instance qui ne sont pas prêts pour l’instruction selon les tendances sur 13 semaines 

Total prévu selon les tendances sur 13 semaines 

15,775  

38,370  

15,654  

38,594  

15,532  

38,817  

15,411  

39,041  

15,289  

39,264  

15,168  

39,490  

15,046  

39,689  

15,046  

39,767  

15,239  

39,681  

10 

15,432  

39,649  

11 

15,687  

39,681  

12 

15,430  

40,279  

13 

15,173  

41,320  

14 

15,093  

41,367  

15 

15,012  

42,035  

16 

15,033  

42,027  

17 

15,665  

41,739  

18 

15,538  

42,317  

19 

15,123  

43,135  

20 

15,254  

43,325  

21 

15,621  

43,512  

22 

16,118  

43,656  

23 

16,894  

43,612  

24 

16,938  

44,081  

25 

17,431  

44,111  

26 

17,982  

44,294  

27 

19,116  

43,847  

28 

19,283  

44,254  

29 

19,701  

44,458  

30 

19,991  

44,889  

31 

20,906  

45,396  

32 

21,009  

45,878  

33 

20,976  

46,562  

34 

21,305 

68,105  

35 

21,634 

68,672  

36 

21,964 

69,240  

37 

22,293 

69,807  

38 

22,622 

70,374  

39 

22,951 

70,941  

40 

23,265 

71,508  

41 

-  

23,579 

72,075  

42 

-  

23,893 

72,642  

43 

-  

24,207 

73,209  

44 

-  

24,521 

73,776  

45 

-  

24,835 

74,344  

46 

-  

25,149 

74,911  

47 

-  

25,463 

75,478  

48 

-  

25,777 

76,045  

49 

-  

26,091 

76,612  

50 

-  

26,405 

77,179  

51 

-  

26,719 

77,747  

52 

-  

27,033 

77,973 

Période 

Nombre total de cas en instance 

Changement 

Temps d’attente prévus pour les nouvelles demandes d’asile (mois) 

  

Cas qui ne sont pas prêts pour l’instruction  

Cas prêts pour l’instruction  

(nbre) 

 (%) 

  

Nombre de cas en instance 

% du nombre de cas en instance 

Mois de travail 

Nombre de cas en instance  

% du nombre de cas en instance 

Mois de travail 

Nombre de cas en instance à ce jour 

Aujourd’hui 

67,538 

 - 

-  

16 

  

20,976 

31% 

46,562 

69% 

11 

Il y a une semaine 

66,887 

651 

1%

16 

  

21,009 

31% 

45,878 

69% 

11 

il y a 4 semaines 

64,880 

2,658 

4% 

16 

  

19,991 

31% 

44,889 

69% 

11 

il y a 13 semaines 

60,506 

7,032 

12%

15 

  

16,894 

28% 

43,612 

72% 

10 

Début de l’exercice (à partir du 1er avril 2022) 

54,145 

13,393 

25% 

13 

  

15,775 

29% 

38,370 

71% 

Période 

Nombre total de cas en instance 

Variation prévue par rapport au début de l’exercice 

Temps d’attente prévus pour les nouvelles demandes d’asile (mois) 

  

Cas qui ne sont pas prêts pour l’instruction  

Cas prêts pour l’instruction  

(nbre) 

 (%) 

  

Nombre de cas en instance 

% du nombre de cas en instance 

Mois de travail 

Nombre de cas en instance  

% du nombre de cas en instance 

Mois de travail 

Nombre de cas en instance prévu* 

Fin du mois 

68,559 

14,414 

27% 

16 

  

21,569 

31% 

46,990 

69% 

11 

Fin du trimestre 

70,941 

16,796 

31% 

17 

  

22,951 

32%

47,989 

68% 

12 

Fin de l’exercice financier 

77,973 

23,828 

44% 

19 

  

27,033 

35% 

50,939 

65% 

12 

* Le nombre de cas en instance prévu est fondé sur le rapport entre le nombre de demandes d’asile déférées et le nombre de demandes d’asile réglées des 13 dernières semaines. 

Les cas en instance qui ne sont pas prêts pour l’instruction par la Section de la protection de réfugiés (SPR) sont les cas qui n’ont pas été mis au rôle/instruits et qui répondent à l’un des critères suivants : 

  • Cas inclus dans l’initiative d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada relative aux travailleurs de la santé
  • Cas en suspens
  • Cas de première instance où le contrôle de sécurité initial n’a pas encore été reçu
  • Le dossier est traité par le programme du Centre intégré d’analyse des demandes d’asile et la trousse prête à être mise au rôle n’a pas encore été reçue
  • Le formulaire Fondement de la demande d’asile n’a pas encore été reçu

Statistiques de la Section d’appel des réfugiés

Vue d'ensemble

Total des appels

 

Période de 12 mois se terminant le

31 déc. 2018

31 déc. 2019

Dec 31, 2020

31 déc. 2021

1er janv. – 31 oct. 2022

Reçues

7,300

11,900

6,900

10,000

9,500

Réglées

4,400

8,700

9,600

12,300

9,200

En instance

6,600

9,700

7,100

4,800

5,150

Appels concernant des arrivées régulières

 

Période de 12 mois se terminant le

31 déc. 2018

31 déc. 2019

Dec 31, 2020

31 déc. 2021

1er janv. – 31 oct. 2022

Reçues

4,700

5,700

3,900

7,100

7,700

Réglées

3,500

4,800

5,300

7,500

7,000

En instance

4,400

5,200

3,900

3,400

4,120

Appels concernant des arrivées irrégulières

 

Période de 12 mois se terminant le

31 déc. 2018

31 déc. 2019

Dec 31, 2020

31 déc. 2021

1er janv. – 31 oct. 2022

Reçues

2,600

6,200

3,000

2,900

1,800

Réglées

900

3,900

4,300

4,800

2,200

En instance

2,200

4,500

3,200

1,400

1,030

Du 1er janvier 2022 au 31 octobre 2022, 7 700 appels ont été interjetés à la Section d’appel des réfugiés (SAR). Sur cette période, les appels concernant des arrivées irrégulières représentaient 24 p. 100 des appels. De janvier à octobre 2022, les cas reçus ont représenté en moyenne 20 p. 100 des cas réglés de la Section de la protection des réfugiés (SPR).

La SAR a réglé 11 300 appels au cours de la période de 12 mois se terminant en octobre 2022, une diminution de 2 p. 100 par rapport à la période de 12 mois précédente.

Nombre de cas en instance

Croissance : À la fin d’octobre 2022, la SAR comptait 5 150 appels en instance, un chiffre qui s’est maintenu au cours des 12 derniers mois, mais qui est inférieur à la moitié du pic de 10 400 appels en instance de septembre 2019.

Antériorité : 96 p. 100 des appels en instance dataient de moins d’un an (reçus entre novembre 2021 et octobre 2022).

Bureaux régionaux : 55 p. 100 des cas en instance relèvent du bureau régional du Centre (Toronto), (Toronto), 32 p. 100 u bureau régional de l’Est (Montréal) et 13 p. 100 du bureau régional de l’Ouest (Vancouver).

Répartition des cas en instance (à la fin du mois d’octobre 2022) :
​Pays source – Tous les appels

Total des appels en instance

% des cas en instance

Dix principaux pays

3831

74 %

Inde

1,851

36 %

Mexique

739

14 %

Nigéria

335

7 %

Colombie

223

4 %

Chine

165

3 %

République démocratique du Congo

130

3 %

Angola

116

2 %

Pakistan

102

2 %

Haïti

92

2 %

Bangladesh

78

2 %

105 autres pays

1,319

26 %

10 principaux pays sources d’appels (arrivées régulières)
​Pays sources des appels (arrivées régulières)

Appels en instance (arrivées régulières)

% des cas en instance (arrivées régulières)

Dix principaux pays

3,162

77 %

Inde

1,844

45 %

Mexique

737

18 %

Chine

156

4 %

Nigéria

92

2 %

Colombie

85

2 %

Vietnam

54

1 %

Algérie

52

1 %

Bangladesh

51

1 %

Sri Lanka

46

1 %

Pakistan

45

1 %

99 autres pays

956

23 %

10 principaux pays sources d’appels (arrivées irrégulières)*
​Pays sources des appels (arrivées irrégulières)

Appels en instance (arrivées irrégulières)

% des cas en instance (arrivées irrégulières)

Top 10 Countries

3,162

77 %

Nigéria

243

24 %

Colombie

138

13 %

Angola

106

10 %

République démocratique du Congo

94

9 %

Pakistan

57

6 %

Haïti

53

5 %

Bangladesh

27

3 %

Sri Lanka

25

2 %

El Salvador

--1

2 %

Brésil

--1

1 %

53 autres pays

257

25 %

*Depuis 2017, les taux d’acceptation des appels interjetés à la SAR concernant des arrivées irrégulières et régulières sont d’environ 6 p. 100 (du nombre total de demandes d’asile).

1 Pour des considérations liées à la protection des renseignements personnels, certaines valeurs dans ce tableau ont été supprimées et remplacées par des tirets (--). Par conséquent, il peut arriver que la somme des éléments ne corresponde pas au total indiqué. En général, la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada supprime les données dont la valeur est supérieure à 0, mais inférieure à 20.
Visitez la page Protection des renseignements personnels lors de la diffusion de renseignements statistiques : suppression des données à faible valeur pour vous renseigner sur l’approche de la Commission à ce sujet.

Temps d'attente

Le délai moyen de traitement des appels réglés pour l’année 2022 jusqu’à présent (de janvier à octobre) est de 6 mois.

En date d’octobre 2022, le temps d’attente prévu pour les nouveaux appels déposés est de 5 à 6 mois.
D’après les demandes réglées depuis le début de l’année 2022 à la SPR et de la capacité de la SAR, la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada prévoit qu’elle aura environ 5 400 appels de réfugiés en instance à la fin du présent exercice et que le temps d’attente pour toutes les demandes d’asile (arrivées régulières et irrégulières) sera de 5 à 6 mois.

 

Version Textuelle​
La majorité des appels datent de moins d’un an
0 90 jours45 %
De 3 à 12 mois51 %
12 mois et plus4 %
Les cas en instance sont variés et proviennent principalement des 5 mêmes pays
5 pays principaux64 %
113 autres pays36 %
Les appels interjetés par des personnes ayant franchi la frontière de manière irrégulière représentent moins du quart des cas en instance
Appels concernant des arrivées régulières20 %
Appels concernant des arrivées irrégulières80 %
Version Textuelle​
Tableau de bord hebdomadaire des cas en instance à la SAR – semaine se terminant le jeudi 17 novembre 2022
Nombre total de cas en instance à la SAR par semaine
Semaines

Cas en instance qui ne sont pas prêts pour l’instruction  

Cas en instance prêts pour l’instruction  

Prévision des cas en instance qui ne sont pas prêts pour l’instruction selon les tendances sur 13 semaines 

Total prévu selon les tendances sur 13 semaines 

1,544  

3,287  

1,496  

3,383  

1,449  

3,479  

1,401  

3,574  

1,353  

3,671  

1,387  

3,677  

1,421  

3,683  

1,455  

3,689  

1,489  

3,695  

10 

1,433  

3,791  

11 

1,377  

3,856  

12 

1,320  

3,920  

13 

1,264  

3,984  

14 

1,237  

4,021  

15 

1,211  

4,068  

16 

1,184  

4,114  

17 

1,157  

4,161  

18 

1,151  

4,188  

19 

1,145  

4,186  

20 

1,140  

4,183  

21 

1,134  

4,175  

22 

1,128  

4,152  

23 

1,131  

4,147  

24 

1,134  

4,171  

25 

1,136  

3,287  

26 

1,139  

3,383  

27 

1,142  

3,479  

28 

1,148  

3,574  

29 

1,154  

3,671  

30 

1,140  

3,677  

31 

1,199  

3,683  

32 

1,211  

3,689  

33 

1,231  

3,695  

34 

1,239 

5,329  

35 

1,247 

5,332  

36 

1,255 

5,334  

37 

1,263 

5,336  

38 

1,271 

5,339  

39 

1,279 

5,341  

40 

1,287 

5,343  

41 

-  

1,295 

5,345  

42 

-  

1,303 

5,347  

43 

-  

1,310 

5,349  

44 

-  

1,318 

5,351  

45 

-  

1,326 

5,353  

46 

-  

1,333 

5,356  

47 

-  

1,341 

5,358  

48 

-  

1,349 

5,360  

49 

-  

1,356 

5,362  

50 

-  

1,364 

5,364  

51 

-  

1,372 

5,366  

52 

-  

1,379 

5,369  

Période 

Nombre total de cas en instance 

Changement 

Temps d’attente prévus pour les nouveaux appels (mois) 

  

Cas qui ne sont pas prêts pour l’instruction  

Cas prêts pour l’instruction  

(nbre) 

 (%) 

  

Nombre de cas en instance 

% du nombre de cas en instance 

Mois de travail 

Nombre de cas en instance  

% du nombre de cas en instance 

Mois de travail 

Nombre de cas en instance à ce jour 

Aujourd’hui 

5,327  

 -  

-   

6  

  

1,231  

23%  

1  

4,096  

77%  

5  

Il y a une semaine 

5,304  

23  

0%  

6  

  

1,211  

23%  

1  

4,093  

77%  

5  

il y a 4 semaines 

5,096  

231  

5%

6  

  

1,088  

21%  

1  

4,008  

79%  

5  

il y a 13 semaines 

5,299  

28  

1%

6  

  

1,131  

21%  

1  

4,168  

79%  

5  

Début de l’exercice (à partir du 1er avril 2022) 

4,831  

496  

10%

6  

  

1,449  

30%  

2  

3,382  

70%  

4  

Période  

Nombre total de cas en instance 

Variation prévue par rapport au début de l’exercice 

Temps d’attente prévus pour les nouveaux appels (mois) 

  

Cas qui ne sont pas prêts pour l’instruction  

Cas prêts pour l’instruction  

(nbre) 

 (%) 

  

Nombre de cas en instance  

% du nombre de cas en instance 

Mois de travail 

Nombre de cas en instance  

% du nombre de cas en instance 

Mois de travail 

Nombre de cas en instance prévu * 

Fin du mois 

5,331  

500  

10%

6  

  

1,246  

23%  

1  

4,086  

77%  

5  

Fin du trimestre 

5,341  

510  

11%  

6  

  

1,279  

24%  

2  

4,061  

76%  

5  

Fin de l’exercice financier 

5,369  

538  

11%  

6  

  

1,379  

26%  

2  

3,989  

74%  

5  

* Le nombre de cas en instance prévu est fondé sur le rapport entre le nombre d’appels interjetés et le nombre d’appels réglés des 13 dernières semaines. 

Les cas en instance qui ne sont pas prêts pour l’instruction par la Section d’appel des réfugiés sont les cas qui n’ont pas été mis au rôle/instruits et qui répondent à l’un des critères suivants : 

  • Les cas qui ne sont pas mis en état

  

Mise au rôle à la SPR

Messages clé

  • La  SPR a mis en œuvre une approche équilibrée pour la mise au rôle qui promeut les principes de la LIPR, y compris l’équité (cas les plus anciens), l’efficacité du traitement des cas (moins complexe) et l’intégrité du système (interventions).
  • La SPR a mis au rôle un nombre de demandes d’asile irrégulières proportionnel à la part de ces demandes parmi l’ensemble des demandes d’asile en instance, soit environ [29] à l’heure actuelle.
  • Dans le contexte de cette approche, la SPR privilégie certaines demandes qui seront mises au rôle et instruites en priorité afin que la Section  offre un accès opportun à la justice aux personnes les plus vulnérables, comme les demandes mentionnées dans les Directives numéro 6 du président, y compris celles concernant des mineurs non accompagnés et des détenus, et celles qui sont moins complexes.
  • En septembre 2022, la SPR était en voie d’atteindre son objectif de 45 000 à 50 000 demandes, ainsi que ses objectifs stratégiques relatifs à la gestion des cas à l’échelle du système.

Contexte

  • La Section de la protection des réfugiés (SPR) de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) est financé pour rendre des décisions jusqu’à 50 000 demandes par année.
  • En réponse à   la pandémie, la SPR est passée à un modèle opérationnel de type « audience virtuelle par défaut » en janvier 2021 et s’est appuyée sur les initiatives numériques à l’échelle de la CISR, comme les dossiers électroniques, afin de mettre en œuvre une méthode nationale de gestion des cas pour instruire les demandes d’asile et rendre des décisions à leur égard.
  • Dans le contexte de cette approche, la SPR répartit les demandes dans tout le pays en fonction de la spécialisation de ses commissaires (p. ex. pays et catégories de demandes d’asile) et de la capacité, plutôt qu’en fonction de la région où la demande a été présentée. Cette approche offre à la section une plus grande souplesse pour instruire les demandes plus rapidement.
  • La SPR a mis en œuvre une approche équilibrée pour la mise au rôle qui promeut les principes de la LIPR, y compris l’équité (cas les plus anciens), l’efficacité du traitement des cas (moins complexe) et l’intégrité du système (interventions).
  • La section privilégie également certaines demandes qui seront mises au rôle et instruites en priorité afin que cette dernière puisse offrir un accès opportun à la justice aux personnes les plus vulnérables, notamment :
    • les demandes mentionnées dans les Directives numéro 6 du président : Mise au rôle et changement de la date ou de l’heure d’une procédure, y compris celles concernant des mineurs non accompagnés, des détenus et des personnes vulnérables;
    • les autres priorités relatives à la mise au rôle telles que désignées par le Président (Afghanistan, Ukraine).

Situation actuelle

  • Pour 2022‑2023, la SPR a établi les objectifs suivants afin de soutenir le règlement opportun des demandes d’asile :
  • No

    Indicateur

    Type

    Cible pour 2022‑2023

    Total des demandes réglées par année

    Engagement public (Cadre ministériel des résultats [CMR])

    De 45 000 à 50 000

    % de demandes en instance depuis plus de trois ans

    Engagement public (CMR)

    Au plus 5 %

    2.

    Délai moyen de traitement (DMT)

    Engagements énoncés dans la présentation au Conseil du Trésor – budget de 2020

    Au plus deux ans

  • Dans le cadre de l’approche équilibrée de la CISR pour la mise au rôle, qui est conforme aux principes dont il est question dans la LIPR, et pour favoriser l’alignement des renvois sur l’approche à l’égard de la mise au rôle de la CISR dans le but d’optimiser ses objectifs de gestion des cas, les cibles ont été communiquées au Conseil de gestion du système d’octroi de l’asile pour favoriser l’harmonisation à l’échelle du système :
  • No

    Indicateur

    Type

    Cible pour 2022‑2023

    Demandes les plus anciennes (avant avril 2020)

    Priorités relatives à la gestion des cas pour le traitement des demandes d’asile

    15,000 to 18,000

    Demandes les moins complexes

    5,000 to 7,500

    Interventions ministérielles

    2,000 to 4,000

    Cas d’annulation/ de perte d’asile

    500 to 1,500

    Cas du Centre intégré d’analyse des demandes d’asile

    1,000 to 4,000

    Personnes qui ont franchi la frontière de manière irrégulière

    7,000 to 10,000

  • En septembre 2022, la SPR était en voie d’atteindre son objectif de 45 000 à 50 000 demandes, ainsi que ses objectifs relatifs à la gestion des cas à l’échelle du système.

Situation prévue à la fin de l’année financière 2022‑2023

  • Based on 2022 year-to-date refugee claim intake trends, the IRB forecasts that its inventory at the end of the fiscal year will reach approximately 78,000 pending refugee claims, with a wait time for all claims, regular and irregular, of 18 to 19 months.
  • Proportion of IBC claims in inventory is also expected to increase from 27% at the end of October to at least 33%, or 26,000 IBC claims in inventory at the end of the fiscal year (up from over 19,000 at the end of October).

Stratégie de mise au rôle de la SAR

Messages clés
  • Depuis 2018‑2019, la SAR travaille avec des dossiers numérisés lui permettant d’assigner des dossiers électroniques aux décideurs, dont la majorité travaillait à distance avant la pandémie.
  • Pendant la pandémie, la SAR a continué d’évaluer les appels, mais l’envoi des décisions par la poste a été retardé jusqu’à la réouverture des bureaux de la CISR.
  • La SAR a maintenant éliminé son arriéré et a vu les délais de traitement et les temps d’attente passer de neuf mois, avant la pandémie, à six mois.
  • La SAR continue de concilier la proportion de dossiers réglés associés aux personnes ayant franchi la frontière de manière irrégulière avec le pourcentage de dossiers en instance associés à ces personnes.
Contexte
  • La SAR a commencé à numériser ses appels en instance en 2018‑2019 afin d’exploiter les gains d’efficacité associés à l’attribution des appels en fonction de la disponibilité des commissaires, indépendamment du bureau de la CISR dans lequel l’appel a été présenté. Avant la COVID‑19, une décision était rendue par rapport à près de 99 % des appels sans qu’une audience ait lieu. Lorsque la pandémie a entraîné la fermeture des bureaux de la CISR, la SAR était prête à continuer l’attribution des dossiers électroniques, permettant ainsi la poursuite de l’évaluation des appels, sous réserve du bien‑être des décideurs et de leur famille.
  • Depuis 2018‑2019, la SAR a adopté une approche équilibrée en ce qui concerne l’attribution des dossiers, laquelle tient compte de l’âge de l’appel en instance, de l’efficacité du traitement des cas et des préoccupations liées à l’intégrité du système. Conformément au traitement des demandes présentées à la Section de la protection des réfugiés (SPR) par des personnes ayant franchi la frontière de manière irrégulière, la SAR s’efforce de régler les demandes présentées par ces personnes pour qu’elles correspondent à leur proportion parmi toutes les demandes en instance à la SAR.
Situation actuelle
  • Les budgets récents ont fourni à la SAR des fonds supplémentaires pour un plus grand nombre de commissaires, élargissant ainsi sa capacité décisionnelle. Depuis mars 2020, elle a réglé 10 000 appels ou plus par année, tombant légèrement en dessous de 10 000 au cours de l’année financière 2020‑2021, lorsque les confinements provinciaux ont perturbé les opérations postales et d’enregistrement de la CISR. Pour l’année financière 2022‑2023, il est prévu que plus de 10 000 appels seront réglés, sur la base de son effectif actuel de commissaires.
  • La SAR est en voie de réaliser ses autres stratégies de gestion des cas :
    • Les dossiers présentés par des personnes ayant franchi la frontière de manière irrégulière qui ont été réglés représentent 22 % des décisions, ce qui correspond à leur proportion parmi toutes les demandes en instance à la SAR.
    • Moins de 1 % (environ) des appels sont en instance depuis plus de 18 mois : la majorité des cas étant en attente d’examen dans le cadre de la politique d’intérêt public temporaire d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada visant à faciliter l’octroi de la résidence permanente pour certains demandeurs d’asile qui travaillent dans le secteur des soins de santé pendant la pandémie de COVID‑19.
    • En outre, la SAR est bien en deçà de son objectif de 10 % des appels en instance depuis plus de 12 mois, puisque seulement 3 % des appels sont en instance depuis plus de 12 mois.
Situation prévue à la fin de l’année financière 2022‑2023
  • Sur la base des demandes réglées depuis le début de l’année 2022 à la SPR et de la capacité de la SAR, la CISR prévoit qu’elle aura environ 5 400 appels de réfugiés en instance à la fin de la présente année financière et que le temps d’attente pour toutes les demandes (régulières et irrégulières) sera de cinq à six mois.
  • La proportion des appels interjetés par des personnes ayant franchi la frontière de manière irrégulière parmi toutes ses demandes en instance devrait également passer de 20 %, à la fin octobre, à au moins 24 %, soit 1 300 appels interjetés par des réfugiés ayant franchi la frontière de manière irrégulière en instance à la fin de l’année financière (par rapport à environ 1 000 à la fin octobre).

Personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière​

Principaux messsages

  • À la CISR, la distinction entre les demandeurs d’asile « réguliers » et « irréguliers » n’a aucune conséquence. Pour le processus décisionnel, une demande d’asile est une demande d’asile. La CISR tranche toutes les demandes d’asile en se fondant sur les éléments de preuve qui lui ont été présentés et sur la loi.
  • Cela dit, la CISR surveille les données et les tendances.
  • Depuis 2017, la CISR a reçu environ 72 500 demandeurs d’asile « irréguliers », ce qui représente environ le tiers de toutes les demandes d’asile déférées la CISR au cours de cette période.
  • En date du 1er novembre 2022, les demandeurs d’asile « irréguliers » constituent [29 p. 100/19 300] des cas en instance à la SPR et [20 p. 100/1 030] des cas en instance à la SAR.
  • Environ 75 p. 100 (55 000) de toutes les demandes d’asile présentées par des personnes qui ont traversé la frontière de manière « irrégulière » que la CISR a reçues depuis 2017 ont été tranchées par la SPR ou la SAR. Plus de 90 p. 100 de toutes les demandes d’asile présentées par des personnes ayant franchi la frontière de façon « irrégulière » qui ont été déférées à la CISR avant la réouverture de la frontière à l’automne 2021 ont été réglées.
  • Depuis 2017, le taux d’acceptation des demandeurs d’asile irréguliers à la SPR est d’environ 54 p. 100, comparativement à 64 p. 100 dans le cas des demandeurs d’asile réguliers.
  • À ce jour, environ 20 500 demandes d’asile ont été rejetées dans l’ensemble du continuum et sont visées par le processus de renvoi.
  • Les délais de traitement moyens au cours de l’exercice 2022-2023 pour les demandeurs d’asile réguliers sont semblables à ceux pour les demandeurs d’asile irréguliers en raison de l’approche de la CISR en matière de proportionnalité des règlements de cas, soit 20 mois et 16 mois pour les nouvelles demandes d’asile.
  • Les cinq principaux pays sources de demandes d’asile présentées par une personne qui a traversé la frontière de façon irrégulière ont toujours été le Nigéria, Haïti, la Colombie, la Turquie et le Pakistan, qui représentent la majorité des demandes d’asile présentées par une personne ayant franchi la frontière de façon irrégulière à ce jour. On s’attend à ce que cela demeure ainsi d’après le nombre de demandes en attente d’une décision en matière de recevabilité.
  • La CISR met au rôle les demandes d’asile de façon équilibrée, conformément aux objectifs de la LIPR, à savoir l’équité, l’efficacité, l’intégrité des programmes et la sécurité publique. Par conséquent, le nombre de demandes d’asile présentées par des personnes ayant franchi la frontière de manière « irrégulière » qui ont été mises au rôle au fil des ans est à peu près proportionnel au nombre de demandes d’asile en instance. Comme il y a une concentration du nombre de demandes d’asile présentées par des personnes qui ont traversé la frontière de manière « irrégulière » qui ont été déférées dans un plus petit nombre de pays, la charge de travail se prête au traitement rationalisé et à la spécialisation, ce qui favorise l’efficacité.
  • Pour la suite, la CISR a mis en place des plans préliminaires, notamment en ce qui concerne l’actualisation des produits de recherche, la formation et les interprètes, pour aider à répondre à l’augmentation attendue de demandes d’asile que des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière ont présentées à la frontière, à la lumière de ce qu’elle sait du nombre actuel de demandes en attente d’une décision en matière de recevabilité à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) ou à l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC).

Contexte

  • Depuis 2017, la CISR a connu un afflux d’environ 72 500 demandeurs d’asile traversant la frontière canado-américaine entre les points d’entrée (« passages irréguliers à la frontière »), et 17 800 autres attendent une décision quant à la recevabilité de leur demande d’asile avant que celle-ci soit déférée. Comme les autres demandeurs d’asile, les demandes d’asile des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière sont déférées à la SPR de la CISR après qu’IRCC) ou l’ASFC eut rendu une décision quant à leur recevabilité.
  • La CISR maintient son engagement à administrer un système d’octroi de l’asile efficace, impartial et juste, tout en demeurant attentive à l’évolution de l’environnement et du contexte opérationnel.
  • La CISR met au rôle les procédures en fonction des principes d’équité, d’efficacité, de sécurité publique et d’intégrité des programmes énoncés dans la LIPR.
  • En règle générale, la SPR accorde la priorité aux demandes d’asile suivantes lors de la mise au rôle :
    • Les demandes d’asile plus anciennes sont mises au rôle et instruites avant les demandes d’asile plus récentes.
    • Les demandes d’asile désignées dans les Directives numéro 6 du président, soit celles visant des mineurs non accompagnés, des détenus et des personnes vulnérables.
    • Les demandes d’asile jugées moins complexes.
  • La SPR est également en mesure de concilier ces priorités avec d’autres objectifs de gestion des cas afin de respecter ses obligations prévues dans la LIPR. En 2018, la CISR a mis en œuvre un objectif de gestion des cas fondé sur une approche proportionnelle relative au règlement des demandes d’asile de personnes qui ont franchi la frontière de façon irrégulière, afin d’assurer l’intégrité et l’efficacité des programmes compte tenu du nombre de demandes d’asile et du nombre restreint de pays.
  • Depuis 2020, la CISR se concentre d’abord sur les demandes d’asile les plus anciennes et les moins complexes, dont beaucoup sont des demandes d’asile de personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière. Cette approche continue de permettre à la CISR de traiter un nombre important de demandes d’asile de personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière chaque année, et ce de façon plus ou moins proportionnelle au pourcentage qu’elles représentent par rapport au nombre de demandes d’asile en instance.
  • Pour les commissaires, il n’y a pas de distinction entre une demande d’asile d’une personne ayant franchi la frontière de façon irrégulière et celle de tout autre demandeur d’asile. Le même critère juridique et la même approche s’appliquent dans tous les cas d’octroi de l’asile, peu importe la méthode d’entrée au Canada.
Personnes qui ont traversé la frontière de manière irrégulière au fil du temps
Nombre de demandes d’asile déférées à la SPR Nombre de demandes d’asile en instance à la SPR à la fin de la période
Exercice Personnes qui ont traversé la frontière de manière irrégulière Demandeurs d’asile réguliers TotalNombre de personnes qui ont traversé la frontière de manière irrégulière Pourcentage de personnes qui ont traversé la frontière de manière irrégulière Nombre de demandeurs d’asile réguliers Pourcentage de demandeurs d’asile réguliers
2017-201821,55723,44244,99920,11438 %32,81862 %
2018-201917,58636,88854,47427,72237 %46,49263 %
2019-202016,23841,28657,52429,66532 %61,68868 %
2020-20214405,7986,23820,74930 %49,02470 %
2021-20223,67426,58930,26311,17521 %42,88479 %
2022-2023 (cumul jusqu’à ce jour) 12,71023,99236,70219,32429 %46,77171 %
Avril 2017 à octobre 202272,205157,995230,200----
Règlement des cas*
Exercice Taux de refus des personnes qui ont traversé la frontière de manière irrégulièreTaux d’acceptation des personnes qui ont traversé la frontière de manière irrégulièreTaux de refus des demandeurs d’asile réguliersTaux d’acceptation des demandeurs d’asile réguliers
2017-201824 %76 %23 %77 %
2018-201928 %72 %31 %69 %
2019-202040 %60 %28 %72 %
2020-202135 %65 %27 %73 %
2021-202248 %52 %30 %70 %
2022-2023 (cumul jusqu’à ce jour) 46 %54 %30 %70 %
Avril 2017 à octobre 202240 %60 %30 %70 %

* Les taux de refus et d’acceptation présentés se rapportent aux cas réglés au cours de chaque exercice dans tout le continuum lié aux réfugiés (SPR, SAR, renvois de la Cour fédérale) – détails dans le tableau ci-dessous.

Taux d’acceptation 2022 (cumul jusqu’à ce jour)Personnes qui ont franchi la frontière de manière irrégulièreDemandeurs d’asile réguliersTotal
SPR44 %62 %58 %
SAR10 %8 %8 %
Total54 %70 %66 %

Remarque : Moins de 0,1 p. 100 (ce qui représente moins de 10 demandes d’asile de personnes qui ont traversé la frontière de manière irrégulière) des demandes d’asile ont été accueillies à la suite d’un renvoi de la Cour fédérale.

Taux d’acceptation de 2017 à 2022 (cumul jusqu’à ce jour)Personnes qui ont traversé la frontière de manière irrégulièreDemandeurs d’asile réguliersTotal
SPR54 %64 %61 %
SAR6 %6 %6 %
Total60 %70 %67 %

Remarque : Moins de 0,1 p. 100 (ce qui représente moins de 10 demandes d’asile de personnes qui ont traversé la frontière de manière irrégulière) des demandes d’asile ont été accueillies à la suite d’un renvoi de la Cour fédérale.

Situation actuelle

  • 91 p. 100 des demandes d’asile de personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière qui ont été reçues avant la réouverture de la frontière à l’automne 2021 ont été réglées.
  • La SPR a traité plus de 55 000 demandes d’asile présentées par des personnes qui ont traversé la frontière de manière irrégulière, ce qui représente 76 p. 100 du nombre total de demandes d’asile présentées par des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière qui ont été déférées à la SPR.
    • 52 000 demandes d’asile sont considérées comme réglées dans tout le continuum de traitement des demandes d’asile;
    • 14 900 appels ont été traités à la SAR;
    • 1 000 appels sont en attente d’une décision de la SAR.
  • Les quelque 20 300 cas qui sont encore en instance représentent environ 29 p. 100 de tous les cas en instance (71 200 cas à l’échelle de la SPR et de la SAR).
  • Depuis la réouverture de la frontière à l’automne 2021, le nombre de demandes d’asile qui ont été présentées par des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière a lentement augmenté et représente 35 p. 100 du nombre de demandes d’asile déférées depuis le début de l’exercice. Bien que 29 p. 100 du nombre de demandes d’asile en instance à la SPR en date du 1er novembre 2022 ait été présenté par des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière, cette proportion devrait augmenter d’après les données des partenaires.
  • Les cinq principaux pays (Nigéria – 16 800, Haïti – 14 600, Colombie – 5 200, Turquie – 3 500, Pakistan – 2 900) ont été sources d’environ 43 000 demandes (60 p. 100) parmi toutes les demandes d’asile présentées par personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière qui ont été déférées jusqu’à maintenant, et ces pays devraient demeurer parmi les cinq ou dix pays à l’origine du plus grand nombre de demandes d’asile présentées par des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière à la CISR.

Mesures de la CISR concernant les demandeurs d’asile ayant franchi la frontière de façon irrégulière

  • Mise au rôle – proportionnellement au nombre de cas en instance afin de promouvoir l’efficacité; répondre à toutes préoccupations relatives à l’intégrité des programmes; a évolué en mettant l’accent sur l’équité (premier entré, premier sorti) et l’efficience (nombre restreint de pays) pour atteindre le même résultat.
  • Groupe de travail moins complexe : établi pour toutes les demandes d’asile afin d’optimiser l’affectation des ressources en fonction de la complexité des demandes d’asile. Des demandes d’asile à l’égard d’un certain nombre de pays représentant la cohorte des demandeurs d’asile ayant franchi la frontière de façon « irrégulier » ont été renvoyées à ce groupe de travail pour un règlement plus rapide.
  • Changements apportés aux avis de pratique : formulaire Fondement de la demande d’asile (formulaire FDA) partiel et prorogation du délai pour présenter un formulaire FDA à la CISR – s’appliquent à tous les demandeurs d’asile compte tenu de l’afflux en 2017 au Québec. Toujours en vigueur.
  • Formation, trousses de recherche, interprètes pour les demandeurs d’asile des principaux pays dont les demandeurs d’asile en situation irrégulière sont originaires.
  • Augmentation de l’aide juridique par le gouvernement – aide tous les demandeurs d’asile.

Planification en vue d’une forte augmentation

  • La CISR a mis en place des plans afin de répondre à une augmentation de demandes d’asile présentées par des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière tout en tenant compte des demandes en attente d’une décision en matière de recevabilité à IRCC et à l’ASFC.
  • Plus précisément, la CISR :
    • a désigné les principaux pays dont sont originaires les personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière et a mis à jour ses produits de recherche pour aider les commissaires à prendre des décisions en temps opportun;
    • a mis en place des mesures pour publier les produits de recherche mis à jour plus tôt que ce qui était prévu au calendrier officiel de mise à jour afin de veiller à ce que les commissaires aient accès aux renseignements les plus récents sur les conditions dans le pays;
    • a mis en place des comités d’uniformité décisionnelle pour les pays les plus importants afin d’assurer une plus grande cohérence dans la prise de décisions en plus grande quantité;
    • a mis en œuvre des mesures pour diffuser les décisions sur les pays les plus importants à mesure que de la jurisprudence supplémentaire sur ces pays devient accessible pour appuyer la prise de décisions;
    • a amélioré les programmes et les outils de formation pour les commissaires sur les principaux pays;
    • a renforcé la capacité spécialisée des commissaires et a créé des équipes spécialisées capables de traiter des volumes plus élevés;
    • a terminé la dotation anticipée d’interprètes dans les langues des principaux pays.
  • La CISR est également passée à un environnement sans papier en raison de la tenue d’audiences virtuelles, ce qui lui a permis d’effectuer le transfert des dossiers et de renforcer la capacité des spécialistes partout au pays plus facilement.
  • Pour la suite des choses, la CISR explore des outils décisionnels, comme les motifs d’intérêt et les guides jurisprudentiels, pour faciliter la prise de décisions efficace.

Demandes en attente d’une décision en matière de recevabilité des partenaires

  • L’écart entre le nombre de demandes d’asile déférées par des partenaires et les renvois à la CISR contribue à l’augmentation de l’arriéré des décisions en matière de recevabilité des demandes d’asile.

    Renvois à la SPR

    Mois

     Nombre de demandes d’asile déférées par des partenaires*

     Personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière

     Demandeurs d’asile réguliers

     Total

     Personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière

    Demandeurs d’asile réguliers

     Total

    397

    2,267

    2,664

    déc. 2021

    2,869

    3,382  

    6,251

    536

    2,090

    2,626

    janv. 2022

    2,392

    2,887

    5,279

    915

    2,139

    3,054

    févr. 2022

    2,546

    3,516

    6,062

    1,252

    2,631

    3,883

    mars 2022

    2,548

    3,579

    6,127

    1,276

    2,647

    3,923

    avr. 2022

    2,780

    3,340

    6,120

    1,488

    2,907

    4,395

    mai 2022

    3,625

    3,745

    7,370

    1,693

    3,387

    5,080

    juin 2022

    3,105

    3,964

    7,069

    1,456

    3,254

    4,710

    juill. 2022

    3,700

    4,196

    7,896

    1,944

    4,017

    5,961

    août 2022

    3,299

    4,488

    7,787

    2,144

    3,829

    5,973

    sept. 2022

    3,743

    4,575

    8,318

    2,709

    3,951

    6,660

    oct. 2022

    3,710

    5,165

    8,875

  • * Données tirées du rapport bimensuel de la Direction générale de la planification et du rendement des opérations et de l’Équipe de l’analyse des données et des outils de rapport.

  • Selon les données des partenaires en date du 31 octobre 2022, environ 34 100 demandes d’asile sont en attente d’une décision relative à la recevabilité.
    • 52 p. 100 (environ 17 700) des demandes d’asile en attente de décisions en matière de recevabilité de la part d’IRCC et de l’ASFC sont des demandes d’asile qui ont été présentées par des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière.
    • Les cinq premiers pays (Haïti, Turquie, Colombie, Pakistan et Brésil) représentent 66 p. 100 de ces demandes d’asile présentées par des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière en attente d’une décision en matière de recevabilité, soit environ 10 000 demandes d’asile présentées par des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière.
    • Environ un tiers (5 000) des demandes d’asile présentées par des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière en attente d’une décision en matière de recevabilité proviennent de pays qui ont toujours été des sources de demandes d’asile moins complexes.

Contexte

Quelles sont les tendances relatives aux demandeurs d’asile en situation irrégulière au cours des dernières années?

  • À la SPR, la proportion de personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière a augmenté, de façon à représenter 31 p. 100 des cas depuis la réouverture de la frontière, et devrait égaler ou dépasser le sommet historique de 45 p. 100 (exercice 2017-2018) d’ici la fin du présent exercice.
  • Comme ces nouveaux cas n’ont pas encore été présentés à la SAR, la proportion de cas présentés par des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière parmi les appels en instance à la SAR a continué de diminuer à 20 p. 100, mais devrait également augmenter d’ici la fin de l’exercice, pour atteindre environ 30 p. 100.
  • Grâce au règlement des cas de personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière proportionnel au pourcentage des cas en instance qu’ils représentent, le pourcentage de cas présentés par des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière qui sont en instance à la SPR et à la SAR continue d’être maîtrisé :
 

Version Text
Pourcentage des demandes d’asile présentées par personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière par rapport au nombre de demandes d’asile en instance
20212022
Oct.Nov.Déc.JanFév.Mar.AvrilMaiJuinJuill.AoûtSept.Oct.
SPR22 p. 10021 p. 10020 p. 10020 p. 10020 p. 10021 p. 10021 p. 10022 p. 10024 p. 10025 p. 10026 p. 10027 p. 10029 p. 100
SAR32 p. 10030 p. 10029 p. 10028 p. 10027 p. 10024 p. 10023 p. 10023 p. 10023 p. 10022 p. 10022 p. 10021 p. 10020 p. 100
20212022
Oct.Nov.Dec.Jan.Fév.Mar.Avril.Mai.Juin.Juill.AoûtSept.Oct.
SPR22%21%20%20%20%21%21%22%24%25%26%27%29%
SAR32%30%29%28%27%24%23%23%23%22%22%21%20%

Quel est le nombre de cas présentés par des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière qui sont encore en instance et quel est le pourcentage de ces cas par rapport au nombre de cas qui sont encore en instance?

SPR

  • En date du 31 octobre 2022, il restait environ 19 320 demandes d’asile présentées par des personnes qui ont traversé la frontière de manière irrégulière dans les demandes d’asile en instance à la SPR, ce qui représente 29 p. 100 du nombre total de demandes d’asile en instance.

SAR

  • En date du 31 octobre 2022, il restait environ 1 030 demandes d’asile présentées par des personnes qui ont traversé la frontière de manière irrégulière dans les appels en instances à la SAR, ce qui représente 20 p. 100 du nombre total d’appels en instance.

Quel est l’ancienneté moyenne des demandes d’asile présentées par des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière par rapport à celle des demandes d’asile régulières?

  • L’ancienneté moyenne des demandes d’asile présentées par des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière dans les demandes d’asile en instance à la SPR est de 11 mois, alors qu’elle est de 12 mois pour les demandes d’asile régulières.
  • L’ancienneté moyenne des appels interjetés par des demandeurs d’asile en situation irrégulière dans l’inventaire de la SAR est de cinq mois, alors qu’elle est de quatre mois pour les appels réguliers.

Quel est le taux moyen d’approbation par la CISR des demandes d’asile et des appels de demandeurs d’asile en situation irrégulière par rapport aux demandes d’asile régulières et aux appels réguliers?

  • Le taux d’acceptation global dans tout le continuum des réfugiés est d’environ 67 p. 100. Ce taux varie selon les périodes et les cohortes. Par exemple, les personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière ont un taux d’acceptation légèrement inférieur, soit environ 60 p. 100.

Pourquoi les taux d’acceptation sont-ils inférieurs pour les personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière?

  • Bien que toutes les demandes d’asile soient évaluées en fonction de leur bien-fondé, les taux d’acceptation légèrement inférieurs pour les demandes d’asile présentées par des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière sont probablement attribuables à une concentration plus élevée de demandes d’asile à l’égard de deux pays sources, soit le Nigéria et Haïti.

Constatez-vous des changements relativement au nombre de demandes d’asile et d’appels de personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière qui ont été déférées?

  • Depuis la réouverture de la frontière à l’automne 2021, le nombre de demandes d’asile déférées qui ont été présentées par des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière a lentement augmenté et représente 35 p. 100 du nombre de demandes d’asile déférées depuis le début de l’exercice. Bien que 29 p. 100 du nombre de demandes d’asile en instance à la SPR en date du 1er novembre 2022 ait été présenté par des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière, cette proportion devrait augmenter d’après les données des partenaires.
  • Le taux d’acceptation global s’est stabilisé au fil du temps et atteint maintenant 60 p. 100 (contre 70 p. 100 pour les demandes d’asile régulières), ce qui témoigne de la diversité de la charge de travail.
  • La composition des cas présentés par des demandeurs d’asile en situation irrégulière a évolué au fil du temps :
    • En 2017, lorsque nous avons commencé à faire le suivi de cette cohorte, la majorité des cas provenaient d’Haïti et du Nigéria, pays qui, ensemble, représentaient 58 p. 100 des cas reçus de la part de demandeurs d’asile en situation irrégulière.
    • En 2019, davantage de pays étaient représentés, comme plus de la moitié des demandes d’asile avaient été présentées par des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière qui étaient originaires de six pays, soit le Nigéria, la Colombie, la République démocratique du Congo, le Pakistan, Haïti et le Soudan. Le Nigéria demeurait au premier rang, représentant 20 p. 100 des cas reçus ayant été présentés par des demandeurs d’asile ne situation irrégulière, tandis que les six autres pays comptaient chacun pour moins de 10 p. 100.
    • Depuis la réouverture de la frontière à l’automne 2021, cinq principaux pays ont représenté 70 p. 100 des cas de personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière, soit Haïti, la Colombie, la Turquie, le Nigéria et le Pakistan.
  • Plus de 190 pays où l’intéressé aurait été persécuté étaient représentés dans les demandes d’asile reçues de personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière.

Notes d’information importantes

​Programme de croissance et de transformation

Messages clés

  • En réponse à l’augmentation du nombre de demandes qu’elle reçoit et des pressions qu’elle subit, la Commission a conçu son Programme de croissance et de transformation en 2018‑2019 pour gérer son contexte opérationnel en faisant croître l’organisation et en réduisant l’écart entre le nombre de demandes d’asile reçues et la capacité de traitement, ainsi qu’en transformant les opérations dans toutes ses sections.
  • Dans le budget de 2022, le gouvernement a annoncé un financement permanent de 150 M$ par année, régularisant ainsi des fonds qui avaient déjà été fournis sur une base temporaire. Ces fonds ont permis à la CISR de plus que doubler la taille de son organisation depuis 2018, laquelle compte maintenant plus de 2 300 employés, d’améliorer avec succès sa capacité pour régler jusqu’à 50 000 demandes d’asile et 13 500 appels de réfugiés chaque année, et de réduire considérablement l’arriéré et les temps d’attente par rapport à ce qu’ils auraient été autrement.
  • Le budget de 2022 prévoit également un financement temporaire de 87 M$ sur deux ans pour le traitement de 10 000 demandes d’asile et de 2 700 appels de réfugiés supplémentaires.
  • La CISR a amélioré sa productivité à l’appui de l’accès à la justice au moyen de diverses stratégies tout en maintenant sa réputation d’organisation qui rend des décisions justes et de grande qualité.

Contexte

  • En réponse à l’augmentation du nombre de demandes qu’elle reçoit et des pressions qu’elle subit, la CISR a conçu son Programme de croissance et de transformation en 2018‑2019, un plan stratégique pluriannuel qui vise à gérer son contexte opérationnel en faisant croître l’organisation et en réduisant l’écart entre le nombre de demandes d’asile reçues et la capacité de traitement, ainsi qu’en transformant les opérations dans toutes ses sections.
  • Sa transformation est basée sur trois objectifs stratégiques, que voici :
    • i) améliorer et maintenir la productivité;
    • ii) rehausser la qualité et la cohérence du processus décisionnel;
    • iii) renforcer la gestion, en mettant l’accent sur la gestion des personnes.
  • Ensemble, les priorités visent à améliorer l’accès à la justice et à renforcer la confiance du public à l’égard du système canadien d’octroi de l’asile et d’immigration, tout en soutenant la vision de la CISR, qui souhaite être un tribunal compétent, de plus en plus numérique et à rendement élevé. Voir l’onglet 19a.

Situation actuelle

Croissance

  • Dans le budget de 2022, le gouvernement a annoncé un financement permanent de 150 M$ par année, régularisant ainsi des fonds qui avaient déjà été fournis sur une base temporaire. Ces fonds ont permis à la CISR de plus que doubler la taille de son organisation depuis 2018, laquelle compte maintenant plus de 2 300 employés, d’améliorer avec succès sa capacité pour régler jusqu’à 50 000 demandes d’asile et 13 500 appels de réfugiés chaque année, et de réduire considérablement l’arriéré et les temps d’attente par rapport à ce qu’ils auraient été autrement. Le budget de 2022 a également prévu un financement temporaire de 87 M$ sur deux ans pour le traitement de 10 000 demandes d’asile et de 2 700 appels de réfugiés supplémentaires.

Améliorer et maintenir la productivité

  • La CISR a amélioré la productivité à l’appui de l’accès à la justice au moyen de diverses stratégies, dont :
    • l’adoption d’une culture organisationnelle axée sur la sensibilisation aux activités, au rendement et aux résultats;
    • la collaboration avec Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) et l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) pour maximiser les gains d’efficacité, de la réception des demandes à la prise des décisions;
    • la réaffectation de personnel et de fonds au sein des sections et entre celles‑ci pour optimiser l’utilisation des ressources;
    • la mise en place d’équipes spéciales pour répartir plus efficacement les ressources en fonction de la complexité des cas et la prise de décisions relatives aux demandes d’asile en fonction de la spécialisation;
    • la promotion du règlement rapide des demandes d’asile, dans la mesure du possible;
    • l’utilisation des données et de l’a​nalyse prédictive pour mieux trier les dossiers en vue d’une décision et d’optimiser les pratiques de mise au rôle. Voir les onglets 6b et 6c.

Rehausser la qualité et la cohérence du processus décisionnel

  • La CISR s’est également engagée à améliorer la qualité et à maintenir sa réputation d’organisation qui rend des décisions justes et de grande qualité. Elle a lancé un ambitieux programme en matière de qualité qui met l’accent sur la qualité en ce qui concerne la tenue des audiences et la prise de décision, un élément particulièrement important dans le contexte d’une organisation qui a connu une croissance aussi importante au cours d’une courte période. Elle a également élaboré un cadre d’assurance de la qualité pour la prise de décisions (CAQ), lequel donne un aperçu des activités, des processus, des stratégies et des structures qui contribuent à la prise de décisions de qualité. Le CAQ décrit une gamme complète d’activités que la CISR a délibérément cernées et qu’elle renforcera individuellement au fil du temps dans le cadre d’une approche stratégique visant à appuyer un processus décisionnel de qualité de façon continue. Un examen indépendant du CAQ, achevé en 2021, a qualifié le CAQ de pratique exemplaire à l’échelle internationale :
  • I carefully reviewed the IRB’s impressive Quality Assurance Framework. International best practice in administrative justice involves ensuring that tribunals are set up to get decisions right, set processes right and put errors right. The QAF puts in place high quality, robust processes to maximize decisional accuracy, prepare members to render accurate decisions through a fair procedure and to oversee potential errors in decision-making. I would have no hesitation in recommending that other administrative tribunals in Canada and further afield use the IRB’s QAF as a model to optimize their own processes.” - Dr. Paul Daly, University Research Chair in Administrative Law and Governance at the University of Ottawa
  • Le CAQ fonde l’approche de la CISR sur un ensemble de pratiques exemplaires à l’appui d’une prise de décision de qualité. Entre autres choses, la CISR a récemment :
    • créé des centres d’excellence en matière de qualité à la Section de la protection des réfugiés (SPR) et à la Section d’appel des réfugiés (SAR) pour surveiller les tendances et traiter les domaines qui requièrent une attention particulière.
    • renforcé le processus décisionnel de la CISR en ce qui a trait aux demandes d’asile fondées sur le genre grâce à une équipe spéciale composée de décideurs chevronnés ayant une formation spécialisée, et décidé de mettre à jour les Directives du président concernant les cas liés au genre et d’offrir à l’ensemble des commissaires une formation sur les nouvelles Directives;
    • mis en œuvre les recommandations tirées de l’examen par un tiers de la procédure de la CISR relative au traitement des plaintes du public.
  • Il est primordial de bien mettre en place ces initiatives pour préserver la confiance du public envers le processus décisionnel de la CISR, en particulier parce que cette dernière est le plus grand tribunal administratif du Canada et que ces décisions ont, de par leur nature, de lourdes conséquences. Voir l’onglet 19d​.

Renforcer la gestion, en mettant l’accent sur la gestion des personnes

  • La CISR a renforcé la gestion et continuera de le faire, en mettant l’accent sur la gestion des personnes et la culture organisationnelle. À l’échelle du portefeuille, le Conseil de gestion du système d’octroi de l’asile (CGSOA) a été créé en 2018 pour aider à combler les lacunes de la coordination horizontale entre les partenaires du système d’octroi de l’asile. Par l’intermédiaire du CGSOA, les administrateurs généraux de la CISR, d’IRCC et de l’ASFC ont adopté une approche globale pour la gestion du système d’octroi de l’asile, tout en respectant l’indépendance institutionnelle et décisionnelle de la CISR.
  • En outre, la CISR continue de déployer des efforts pour favoriser l’adoption d’une culture organisationnelle saine et orientée vers les résultats qui promeut la courtoisie, le respect, la diversité et l’inclusion, notamment en mettant en œuvre son tout premier Plan stratégique pour la diversité et l’inclusion. La CISR a également mis en œuvre sa stratégie pour la sécurité psychologique et la santé mentale en milieu de travail, ainsi qu’un cadre de gestion du rendement connexe qui comporte des buts et des objectifs clairement établis pour la CISR.

La pandémie de COVID‑19 et l’accélération de la transformation numérique de la CISR

  • Depuis 2020, la principale priorité de gestion de la CISR a été (et continuera d’être) la réponse à la pandémie. Cette dernière a perturbé la capacité de la CISR à respecter ses plans opérationnels en 2020‑2021, puisque la tenue des audiences en personne (soit la grande majorité des procédures de la CISR) a rapidement été suspendue en mars 2020. En réponse à la pandémie, la CISR a décidé de transformer ses opérations et d’accélérer ses plans pour devenir un tribunal numérique, en se basant sur le double objectif de protéger la santé et la sécurité tout en offrant un accès significatif à la justice. Cette approche a permis à la CISR de reprendre rapidement ses fonctions essentielles tout en s’efforçant de transformer l’organisation et de s’adapter au nouveau contexte opérationnel.
  • Lorsque la tenue d’audiences en personne a graduellement repris à l’été 2020, la CISR a également mis à l’essai la tenue d’audiences virtuelles, un projet considérable dans le cadre duquel d’importants changements techniques et de processus ont dû être apportés aux opérations de la CISR. Les audiences virtuelles ont été lancées plus largement à l’automne 2020 puis, en janvier 2021, à la lumière des préoccupations concernant les nouveaux variants potentiels, la CISR a adopté un modèle de type « audience virtuelle par défaut », la quasi‑totalité des audiences ayant lieu à distance depuis. Conformément aux examens réalisés par des tiers, aux commentaires des intervenants ainsi qu’aux sondages effectués après les audiences, il a été confirmé que l’approche de la CISR à l’égard des audiences virtuelles est très efficace. En septembre 2022, la CISR a publié un avis de pratique fournissant des renseignements généraux sur la mise au rôle des audiences virtuelles, hybrides et en personne à la CISR ainsi que des instructions à l’intention de chaque section pour demander la tenue d’une audience hybride ou en personne.
  • Parmi les progrès réalisés par la CISR en vue de devenir une organisation numérique, il convient de noter le passage d’un tribunal fondé sur le papier à un tribunal essentiellement numérique. La CISR a numérisé tous les dossiers nouveaux et existants des quatre sections, y compris près de 40 000 dossiers pour la SPR. En outre, la tenue d’audiences virtuelles a permis à la CISR de rester pleinement opérationnelle en période de pandémie, de répartir les dossiers en fonction des capacités dans tout le pays et de fournir un accès à la justice aux personnes qui comparaissent devant la CISR.

Mises à jour des Directives :

Directives numéro 4 :Considérations liées au genre dans les procédures devant la CISR

La CISR a publié une nouvelle version des Directives numéro 4 en juillet 2022. La version révisée des Directives numéro 4 intègre des approches et des pratiques exemplaires déjà bien établies à la CISR qui tiennent compte des conseils d’experts, des nouvelles données probantes dans le domaine des sciences sociales et de l’évolution récente du droit.
Les principaux éléments de cette nouvelle version sont les suivants :

  • une portée élargie pour englober tous les genres, étant entendu que les femmes, les filles et les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queers, bispirituelles et autres sont touchées de manière disproportionnée par l’inégalité des genres, la discrimination et la violence fondée sur le genre;
  • des recommandations claires sur l’application continue d’une approche intersectionnelle et tenant compte des traumatismes dans le cadre de procédures portant sur des considérations liées au genre, ce qui s’aligne sur l’engagement pris par la CISR à l’égard d’un processus décisionnel tenant compte des traumatismes dans tous les cas relatifs à l’asile et à l’immigration concernant des personnes ayant subi des traumatismes;
  • une orientation de fond élargie sur le genre comme motif de persécution, l’incidence du genre sur les questions de la protection de l’État et de la possibilité de refuge intérieur, de même que des considérations propres au genre dans le cadre des contrôles des motifs de détention, des enquêtes et des appels en matière d’immigration;
  • une application plus large visant à inclure également la Section de l’immigration et la Section d’appel de l’immigration.

La version révisée des Directives numéro 4 appuie les efforts que déploie la CISR pour réagir à l’évolution du contexte du processus décisionnel tenant compte du genre, y compris au moyen d’initiatives novatrices comme la récente création de l’Équipe spéciale responsable des demandes d’asile fondées sur le genre du président. Tous les commissaires ont maintenant suivi une formation obligatoire complète et des mises à jour leur seront régulièrement fournies sur la base de l’expérience acquise lors de l’application des Directives ainsi que des contributions de nos commissaires et des personnes qui comparaissent devant la CISR, ce qui constitue des éléments clés de l’engagement continu de la CISR à l’égard d’un processus décisionnel cohérent et de qualité.

Directives numéro 9 : Procédures devant la CISR portant sur l’orientation et les caractères sexuels ainsi que l’identité et l’expression de genre

La CISR a publié une version révisée des Directives numéro 9 en décembre 2021. Les Directives numéro 9 ont été adoptées pour la première fois en 2017 afin de fournir des directives claires et uniformes sur les affaires portant sur l’orientation sexuelle, l’identité de genre et l’expression de genre. Deux ans plus tard, au printemps 2019, nous avons lancé un examen de la mise en œuvre des Directives numéro 9.

  • À la suite de vastes consultations internes et externes, l’Examen de la mise en œuvre des Directives numéro 9 : Orientation sexuelle, identité de genre et expression de genre a été effectué, ce qui a donné lieu à 11 recommandations qui ont été mises en œuvre.
  • Les recommandations portent sur divers enjeux : le renforcement des éléments des Directives elles‑mêmes; l’amélioration de la formation offerte au personnel du greffe de la CISR, aux interprètes et aux représentants désignés; l’amélioration de la saisie des données internes; et la mise en place de mesures de protection supplémentaires pour assurer le respect des principes de justice naturelle dans le processus d’audience.

La version révisée des Directives fournit aux décideurs une orientation améliorée qui les aide à statuer sur les affaires relatives aux réfugiés et à l’immigration dans lesquelles l’orientation et les caractères sexuels ainsi que l’identité et l’expression de genre sont un facteur à considérer, au moyen d’une terminologie mise à jour et clarifiée, ainsi que des changements d’interprétation qui aideront les commissaires à cerner leurs propres préjugés et hypothèses et à évaluer la crédibilité.

Directives numéro 3 : Les enfants qui revendiquent le statut de réfugié et Directives numéro 8 : Procédures concernant les personnes vulnérables qui comparaissent devant la CISR

Dans le but d’assurer la pertinence et la qualité des outils d’aide à la décision, la CISR entreprend un examen des Directives numéro 3 et des Directives numéro 8 pour veiller à ce qu’elles fournissent aux décideurs une orientation et un soutien actualisés sur la façon d’aborder les mineurs et les personnes vulnérables qui comparaissent devant la CISR.

Divers éléments constituent la raison d’être de cet examen :

  • l’évolution de la jurisprudence en ce qui a trait à l’application de ces deux directives;
  • les changements législatifs (p. ex. les mises à jour de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés depuis 1996);
  • les pratiques modernes fondées sur les traumatismes et la violence;
  • les changements organisationnels au sein de la CISR (p. ex. la création de la SAR);
  • la clarification du rôle des représentants désignés.

À ce jour, la CISR a réalisé des analyses de la jurisprudence des décisions rendues par la CISR et des analyses des décisions rendues par des tribunaux supérieurs concernant les Directives numéro 3 et les Directives numéro 8, des analyses du contexte, y compris des examens de politiques internationales et nationales, ainsi que des consultations internes et externes. La CISR est en train d’analyser les résultats des consultations pour alimenter la rédaction de la version révisée de ces deux directives.

​Tableau de bord du Programme de croissance et de transformation

Version Textuelle
Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada
Programme de croissance et de transformation de la CISR, octobre 2022
Croissance

Budgets de 2018 à 2020 :
600 M$ sur 4 ans jusqu’en avril 2023  

Budget de 2022 :
Financement permanent de 150 M$ + financement souple de 87 M$ sur 2 ans 

Transformation

Productivité  

  • Culture axée sur le rendement et les résultats
  • Mesures en matière d’efficacité depuis la réception des cas jusqu’au recours

Qualité  

  • Cadre d’assurance de la qualité
  • Directives du président
  • Équipe spéciale responsable des demandes d’asile fondées sur le genre

Gestion  

  • Approche à l’échelle du système
  • Gestion de la COVID-19 : réaction, reprise, réinvention
  • Passage au numérique
  • Culture organisationnelle
Résultats

CISR : Taille doublée 

Budget
2017-18

2018-19 

2019-20 

2020-21 

2021-22 

2022-23 

138 M$ 

173 M$ 

230 M$ 

295 M$ 

296 M$ 

307 M$ 

ETP

2017-18

2018-19 

2019-20 

2020-21 

2021-22 

2022-23 

1 050 

1 250 

1 600 

1 800 

2 100 

2 250 

CISR : Une organisation à haut rendement 

2018 – 2020  

  • Respecte ou dépasse continuellement ses engagements en matière de rendement
  • Augmentation de 78 p. 100 du nombre de cas réglés1 avec augmentation des fonds de 67 p. 100

  

2018-19 

2019-20 

  

T1 

T2 

T3 

T4 

T1 

T2 

T3 

T4 

Engagement 

24 750  

26 500  

29 250  

32 000  

34 450  

36 200  

37 950  

40 700  

Finalisations jusqu'à l'engagement  

24 750  

26 500  

29 250  

32 000  

34 450  

36 200  

37 950  

40 700  

Finalisations au-dessus de l'engagement  

4 186  

3 268  

1 745  

2 858  

4 759  

6 090  

5 918  

1 823  

2020 – 2022 

  • Réduction de 30 p. 100 des dossiers en instance depuis la pandémie2
  • Temps d’attente les plus bas depuis 2017

Date 

Demandes d’asile et appels des réfugiés en instance 

Mai 2020  

101,485  

Juin 2020  

100,267  

Juill. 2020  

98,415  

Août 2020  

96,837  

Sept. 2020  

94,639  

Oct. 2020  

92,646  

Nov. 2020  

90,612  

Déc. 2020 

88,343  

Jan. 2021  

84,988  

Fév. 2021 

80,588  

Mars 2021  

74,805  

Avril 2021  

73,812  

Mai 2021  

72,952  

Juin 2021  

70,644  

Juill. 2021  

69,240  

Août 2021  

67,833  

Sept. 2021  

66,560  

Oct. 2021  

65,701  

Nov. 2021  

63,182  

Déc. 2021f 

61,897  

Jan. 2022  

61,102  

Fév. 2022 

60,172  

Mars 2022 

58,853  

Avril 2022  

59,689  

Mai 2022  

60,258  

Juin 2022 

61,769  

Juil. 2022 

63,368  

Août 2022 

65,750  

Sept. 2022  

68,269  

Oct. 2022 

71,245  

Cadre d’assurance de la qualité de la CISR : Une pratique exemplaire reconnue à l’échelle internationale 

  • Planifier Faire Surveiller et Mesurer Ajuster

Transformation numérique de la CISR 

  • 98 p. 100 des audiences tenues à distance depuis janvier 2021
  • Plus de 75 000 audiences tenues virtuellement
  • Taux de satisfaction de 96 p. 100 lors d’un sondage mené auprès de demandeurs d’asile après l’audience
Conclusions
  • Amélioration de l’accès à la justice et de la confiance du public

1 Demandes d’asile et appels des réfugiés
2 Demandes d’asile et appels des réfugiés au 1er novembre 2022 

21 novembre 2022 

Conseil de gestion du système d’octroi de l’asile (CGSOA)

Messages clés

  • Le Conseil de gestion du système d’octroi de l’asile est un organe de coordination de niveau supérieur (échelon des sous‑ministres) qui a été établi en 2018 en réponse à une recommandation figurant dans le rapport de l’examen indépendant de la CISR (rapport Yeates). Il permet d’améliorer la coordination horizontale entre les partenaires, la définition conjointe des priorités à l’échelle du système, l’analyse des tendances, la gestion du rendement ainsi que la surveillance.
  • Le CGSOA s’efforce de posséder une connaissance commune de la situation, de définir une orientation stratégique commune, de permettre une prise de décision transparente et en temps utile, et de favoriser l’innovation.
  • Le CGSOA se réunit régulièrement et est efficace. Plus récemment, le CGSOA a établi des cibles et des priorités communes pour le système d’octroi de l’asile, améliorant ainsi l’efficacité, le rendement et la coordination du système.
  • Le CGSOA a assuré avec succès la surveillance et la gouvernance d’initiatives importantes qui sont essentielles à l’amélioration continue de l’efficacité du système dans son ensemble, comme le Centre intégré d’analyse des demandes d’asile (CIADA) et le Projet d’interopérabilité en matière d’asile.

Contexte

La vérification du BVG fait référence à « une surveillance inadéquate du système » et souligne la création du CGSOA : « Au début de 2018, un comité formé de sous‑ministres, ou l’équivalent, des trois organisations a été mis sur pied afin d’améliorer la surveillance et la coordination du processus de traitement des demandes d’asile, notamment en vue de définir des attentes en matière de rendement et de productivité pour les étapes clés du système de détermination du statut de réfugié. »

La création de ce comité était l’une des recommandations du rapport Yeates.

Les objectifs du CGSOA sont les suivantes :

  • Connaissance de la situation commune : Tous les organismes qui participent à l’exécution du système sont conscients des mêmes étapes clés relativement au système d’octroi de l’asile.
  • Orientation stratégique commune : Le CGSOA entreprendra une planification et un établissement des priorités en commun pour optimiser l’alignement des ressources tout en rendant compte de ses activités, y compris les nouvelles tendances.
  • Processus décisionnel rapide et transparent : Les décisions d’un organisme sont à la disposition des autres organismes qui participent à l’exécution du système, avant la mise en œuvre de ces décisions.
  • Innovation : L’amélioration continue est stimulée par l’innovation.

Les décisions du CGSOA sont fondées sur une connaissance de la situation commune ainsi que sur le consensus et la coopération entre les membres du CGSOA.

Situation actuelle

Le CGSOA est bien établi et se réunit chaque trimestre ou plus souvent, selon les besoins. Sa structure comprend un modèle de gouvernance amélioré sous le CGSOA à l’échelon des sous‑ministres, ce qui laisse également place à des discussions plus fréquentes aux échelons des directeurs généraux et des sous‑ministres adjoints.

Les discussions récentes ont porté sur :

  • les besoins et les demandes concernant le budget de l’organisation;
  • un examen des objectifs de rendement à l’échelle du système;
  • les initiatives à l’échelle du système, comme le CIADA et le Projet d’interopérabilité en matière d’asile;
  • l’établissement des priorités de traitement des cas de réfugiés par la CISR.

La CISR a dirigé une présentation sur les cas en instance et la gestion des cas à l’intention du CGSOA au printemps 2022, laquelle a établi les attentes en matière de rendement pour la Section de la protection des réfugiés sur la base d’une analyse détaillée des cas en instance et du nombre de cas attendus. L’approche présentée par la CISR au CGSOA lui permettra d’atteindre les objectifs à l’échelle du système. L’approche stratégique de la CISR à l’égard de la gestion des cas est également conforme aux principes directeurs de la LIPR en faveur d’un traitement équitable et efficace qui assure la sécurité de la société canadienne et l’intégrité du système d’octroi de l’asile.

Ce type de discussion au CGSOA répond directement aux recommandations suivantes de la vérification du BVG :

  • d’améliorer la surveillance du système;
  • de définir des attentes en matière de rendement et de productivité pour les étapes clés du système de détermination du statut de réfugié.

En outre, le CGSOA a mis en place des sous‑comités responsables de faire avancer le programme numérique du système, de gérer les effets opérationnels de la pandémie mondiale de COVID‑19 de manière coordonnée, et d’examiner l’avenir des modèles de travail en gardant à l’esprit toute innovation mise au point à la suite de la pandémie (p. ex. les opérations informatisées, l’envoi de documents par voie électronique à IRCC et à l’ASFC, et les audiences virtuelles relatives aux demandes d’asile).

Ces discussions ont permis de renforcer la sensibilisation opérationnelle, d’améliorer la coordination du système et de mieux comprendre les points sensibles et les possibilités de réaliser des gains d’efficacité au sein des trois organisations.

Entente sur les tiers pays sûrs entre le Canada et les États‑Unis

Messages clés

  • L’Entente sur les tiers pays sûrs entre le Canada et les États‑Unis, connue sous le nom de l’Entente sur les tiers pays sûrs, est entrée en vigueur en 2004. Elle prévoit le partage des responsabilités dans le traitement des demandes d’asile présentées par des ressortissants de pays tiers.
  • L’Entente sur les tiers pays sûrs ne s’applique qu’aux demandeurs d’asile qui veulent entrer au Canada à partir des États‑Unis par un point d’entrée à la frontière terrestre. L’Entente sur les tiers pays sûrs est un accord de réciprocité. Elle s’applique également aux demandeurs d’asile qui cherchent à entrer aux États‑Unis depuis le Canada.
  • L’Entente sur les tiers pays sûrs entre le Canada et les États‑Unis repose sur l’alinéa 101(1)e) de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés (LIPR), qui prévoit qu’une demande d’asile est irrecevable et ne peut être déférée à la Section de la protection des réfugiés (SPR) si le demandeur d’asile est venu au Canada à partir d’un pays désigné par règlement.
  • L’article 102 de la LIPR énonce les critères sur lesquels le gouverneur en conseil doit se fonder pour désigner un pays comme tiers pays sûr, et exige que le gouvernement fédéral examine continuellement les pays désignés comme tels pour s’assurer que les conditions ayant mené à la désignation initiale continuent d’être respectées.
  • En juillet 2020, la Cour fédérale du Canada a jugé que les dispositions législatives mettant en œuvre l’Entente sur les tiers pays sûrs étaient inconstitutionnelles. Toutefois, la Cour d’appel fédérale a annulé cette décision. Par conséquent, les dispositions de l’Entente sur les tiers pays sûrs restent en vigueur.
  • Un appel interjeté à la Cour suprême du Canada a été instruit en octobre 2022, mais aucune décision n’a encore été rendue.
  • En cas d’abrogation de l’Entente sur les tiers pays sûrs, la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) surveillera attentivement la situation. La CISR pourrait constater une augmentation du nombre de demandeurs d’asile arrivant au Canada à partir des États‑Unis, car certains demandeurs d’asile qui sont actuellement découragés par l’Entente sur les tiers pays sûrs pourraient décider de venir au Canada s’ils peuvent se présenter à un point d’entrée régulier. Cela signifierait également qu’un plus grand nombre de demandeurs d’asile auraient le droit d’interjeter appel à la Section d’appel des réfugiés (SAR), puisqu’il est interdit aux personnes admises au Canada en vertu d’une exception à l’Entente sur les tiers pays sûrs d’interjeter appel.
  • En 2019, le Parlement a modifié la LIPR pour rendre une demande irrecevable et ne pouvant être déférée à la SPR si le demandeur d’asile a déjà présenté une demande d’asile dans l’un des pays du « Groupe des cinq » (États‑Unis, Royaume‑Uni, Australie, Nouvelle‑Zélande et Canada). Ce nouveau motif d’irrecevabilité [alinéa 101(1)c.1)] est différent de l’irrecevabilité prévue par l’Entente sur les tiers pays sûrs [alinéa 101(1)e)].

Cadre juridique et exceptions

  • L’Entente sur les tiers pays sûrs entre le Canada et les États‑Unis est entrée en vigueur en décembre 2004 et est mise en œuvre dans le cadre du Règlement sur l’immigration et la protection des réfugiés (RIPR).
  • Les exceptions sont énoncées à l’article 4 de l’Entente sur les tiers pays sûrs et à l’article 159.5 du RIPR et peuvent être réparties en quatre catégories :
    • exception concernant les mineurs non accompagnés;
    • exceptions concernant les membres de la famille, comme le fait d’avoir un époux ou un parent qui est déjà citoyen ou résident permanent;
    • exceptions concernant les titulaires de documents, comme le fait d’avoir un permis de travail ou d’études valide;
    • exceptions concernant l’intérêt public, comme le fait d’être condamné pour une infraction pouvant donner lieu à la peine de mort aux États‑Unis.
  • Pour les demandeurs d’asile qui entrent au Canada, le fait d’être visé par une ou plusieurs de ces exceptions signifie simplement que le Canada – plutôt que les États‑Unis – évaluera la demande d’asile.
  • Les demandeurs d’asile qui viennent au Canada au titre de l’Entente sur les tiers pays sûrs doivent toujours satisfaire à tous les autres critères de recevabilité énoncés dans la LIPR.
  • L’Entente sur les tiers pays sûrs ne s’applique qu’aux demandeurs d’asile qui veulent entrer au Canada à partir des États‑Unis par un point d’entrée à la frontière terrestre. L’Entente sur les tiers pays sûrs est un accord de réciprocité. Elle s’applique également aux demandeurs d’asile qui cherchent à entrer aux États‑Unis depuis le Canada.
  • L’Entente sur les tiers pays sûrs repose sur l’alinéa 101(1)e) de la LIPR, qui prévoit qu’une demande d’asile est irrecevable et ne peut être déférée à la SPR si le demandeur d’asile est arrivé, directement ou indirectement, au Canada à partir d’un pays désigné par règlement.
  • Le paragraphe 102(2) énonce les facteurs dont le gouverneur en conseil doit tenir compte pour désigner un pays comme tiers pays sûr. Ces facteurs sont les suivants :
    • le fait que ces pays sont ou non parties à la Convention sur les réfugiés et à la Convention contre la torture;
    • leurs politiques et usages en ce qui touche les demandes d’asile et les obligations découlant de ces deux conventions;
    • leurs antécédents en matière de respect des droits de la personne;
    • le fait qu’ils sont ou non parties à un accord avec le Canada concernant le partage de la responsabilité de l’examen des demandes d’asile.

Statistiques

  • D’après les données fournies par les partenaires (DGPRO‑EADOR) pour les 12 derniers mois, entre 11 et 18 p. 100 des demandes d’asile régulières présentées à un point d’entrée à la frontière terrestre chaque mois ont été jugées irrecevables au titre de l’Entente sur les tiers pays sûrs.
  • Depuis janvier 2017, le nombre de demandes d’asile reçues par la SPR inclut environ 8 p. 100 des demandes d’asile au titre des exceptions prévues par l’Entente sur les tiers pays sûrs par mois (certaines variations ont été observées pendant la période de fermeture de la frontière).
    • La raison la plus fréquente pour laquelle une exemption est accordée est le fait d’avoir un membre de la famille au Canada.
  • Pour cette même période (de janvier 2017 à octobre 2022 inclusivement), près de 10 p. 100 des cas réglés à la SPR concernaient des cas jugés comme étant visés par une exception prévue à l’Entente sur les tiers pays sûrs (moins de 0,2 p. 100 de ces 10 p. 100 étaient des cas de personnes franchissant la frontière de manière irrégulière).
  • D’après les données fournies par les partenaires (DGPRO‑EADOR) concernant les demandes d’asile présentées aux points d’entrée réguliers et rejetées au titre de l’Entente sur les tiers pays sûrs, il est possible de prévoir que le nombre de demandes d’asile reçues augmenterait de 3 à 5 p. 100 dans l’ensemble si l’Entente sur les tiers pays sûrs est abrogée (entre 10 et 20 p. 100 des demandes d’asile prévues présentées à un point d’entrée régulier).

Négociations visant à moderniser l’Entente sur les tiers pays sûrs avec les États‑Unis

  • En 2019, le premier ministre a demandé au ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté (IRCC) et d’autres ministres concernés de continuer à travailler avec les États‑Unis sur une nouvelle Stratégie en matière de protection frontalière et sur la modernisation de l’Entente sur les tiers pays sûrs.
  • Les négociations sont toujours en cours.

Planification en vue de l’augmentation soudaine des passages à la frontière

  • Le Comité de planification d’urgence des sous‑ministres adjoints (composé de la CISR, d’IRCC et de l’ASFC) se réunit chaque semaine pour discuter de la question des personnes qui franchissent la frontière de manière irrégulière en tant qu’initiative menée à l’échelle du système, notamment en ce qui concerne les initiatives en matière de politique, de financement et d’opérations.
  • La CISR a mis en place des plans pour faire face à une augmentation soudaine des demandes d’asile présentées par des personnes ayant franchi la frontière de manière irrégulière tout en tenant compte des demandes d’asile en attente d’une décision en matière de recevabilité à IRCC et à l’ASFC.
  • La CISR a cerné les principaux pays d’où viennent les personnes ayant franchi la frontière de manière irrégulière et a mis à jour ses produits de recherche, a amélioré les programmes et les outils de formation connexes sur ces pays, a renforcé les capacités spécialisées des commissaires, et recrute des interprètes parlant les langues concernées.
  • La CISR est également passée à un environnement sans papier grâce à des audiences virtuelles, lui permettant de transférer plus facilement les dossiers et de renforcer les capacités des spécialistes partout au pays.

Contestations judiciaires

  • Au cours des 30 dernières années, l’Entente sur les tiers pays sûrs a fait l’objet de plusieurs contestations judiciaires.
  • Dans le cadre de la contestation la plus récente, en juillet 2020, la Cour fédérale du Canada a jugé que les dispositions législatives mettant en œuvre l’Entente sur les tiers pays sûrs étaient inconstitutionnelles en raison des droits à la vie, à la liberté et à la sécurité de toute personne au Canada.
  • La Cour fédérale a souligné que les demandeurs d’asile à qui le Canada refuse l’asile en invoquant l’Entente sur les tiers pays sûrs sont automatiquement emprisonnés par les autorités américaines et traités d’une manière qui entraîne des souffrances physiques et psychologiques.
  • La Cour fédérale a établi que l’Entente sur les tiers pays sûrs cesserait d’avoir effet en janvier 2021. Toutefois, ce délai a été prolongé par la Cour d’appel fédérale, jusqu’à ce que le gouvernement fédéral interjette appel.
  • En avril 2021, la Cour d’appel fédérale a accueilli l’appel. Elle a estimé qu’elle ne disposait pas de suffisamment d’éléments de preuve pour trancher les questions soulevées et que la contestation n’était pas correctement formulée, car les dispositions législatives appartenant à un régime légal aux composantes interreliées ne pouvaient pas être contestées isolément. Par conséquent, l’Entente sur les tiers pays sûrs reste en vigueur.
  • Un appel a été interjeté à la Cour suprême du Canada. Celui‑ci a été instruit en octobre 2022; toutefois, une décision n’a pas encore été rendue.

Irrecevabilité au titre de l’Entente sur les tiers pays sûrs par rapport à l’irrecevabilité d’une demande d’asile antérieure présentée dans un pays du « Groupe des cinq »

  • Dans le cas de l’irrecevabilité d’une demande déférée à la SPR au titre de l’Entente sur les tiers pays sûrs [LIPR, alinéa 101(1)e)], le demandeur d’asile serait renvoyé aux États‑Unis sans que le bien‑fondé de sa demande d’asile au Canada soit évalué.
  • Dans le cas de l’irrecevabilité d’une demande d’asile déférée à la SPR en raison d’une demande d’asile antérieure présentée aux États‑Unis ou dans un autre pays du Groupe des cinq [LIPR, alinéa 101(1)c.1)], le demandeur d’asile aurait droit à une évaluation du bien‑fondé de sa demande d’asile dans le cadre d’une audience par un agent d’examen des risques avant renvoi. Dans la décision Seklani, 2020 CF 778 (23 juillet 2020), la Cour fédérale a jugé que les dispositions énoncées à l’alinéa 101(1)c.1) étaient constitutionnelles.

Entente entre le Canada et les États‑Unis sur les tiers pays sûrs - fiche d'information

État actuel

  • L’Entente entre le Canada et les États‑Unis sur les tiers pays sûrs est entrée en vigueur en décembre 2004 et prévoit que les demandeurs d’asile doivent présenter une demande d’asile dans le premier des deux pays où ils sont arrivés, à moins d’être visés par une exception. L’Entente sur les tiers pays sûrs est mise en œuvre dans le cadre du Règlement sur l’immigration et la protection des réfugiés (RIPR).
  • À ce jour, les États‑Unis sont le seul pays désigné comme tiers pays sûr par le Canada en vertu de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés (LIPR).
  • La LIPR exige que le gouvernement fédéral procède à un examen continu de tous les pays désignés à titre de tiers pays sûrs pour veiller à ce que les conditions ayant mené à ladite désignation soient toujours réunies.
  • Selon les directives publiées en juin 2015, le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté examinera continuellement les facteurs énumérés au paragraphe 102(2) de la LIPR en ce qui concerne les États‑Unis.
Contexte

Concept de tiers pays sûr dans le cadre législatif canadien

  • À la fin des années 1980, le concept de tiers pays sûr a été intégré à la Loi sur l’immigration, 1976, dans le cadre du projet de loi C‑55, Loi modifiant la Loi sur l’immigration, 1976 et d’autres lois en conséquence. Le projet de loi C‑55 a également modifié l’ancienne Loi sur l’immigration pour permettre la création de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada.
  • À l’origine, le projet de loi prévoyait que, selon le principe du tiers pays sûr, les réfugiés arrivant au Canada seraient exemptés du processus d’octroi de l’asile et expulsés s’ils n’ont pas réussi à venir directement au Canada depuis leur État d’origine. Cependant, des amendements ont été apportés pour [traduction] « limiter son application aux personnes qui seraient effectivement autorisées à retourner dans le pays intermédiaire, ou qui seraient au moins autorisées à ce que leur demande d’asile soit jugée sur le fond dans l’État intermédiaire » (James C. Hathaway, « Postscript – Selective Concern: An Overview of Refugee Law in Canada », Revue de droit de McGill, Vol. 34, No 2, 1989, p. 356) (en anglais seulement).
  • Ces amendements visaient à permettre au Canada de respecter ses obligations juridiques internationales envers les réfugiés, notamment le principe de non‑refoulement.
  • Le projet de loi C‑55 est entré en vigueur en janvier 1989, mais, pour que le concept de tiers pays sûrs prenne effet, le gouvernement fédéral devait énumérer les pays considérés comme sûrs dans la réglementation. Il ne l’a fait qu’en 2004, année où l’Entente entre le Canada et les États‑Unis sur les tiers pays sûrs est entrée en vigueur.

Négotiations en vue d’établir une Entente sur les tiers pays sûrs avec les États‑Unis

  • Dans les années 1990, en raison de leur proximité géographique et de leur forte interdépendance, le Canada et les États‑Unis ont commencé à étudier la possibilité d’établir un périmètre de sécurité autour des deux pays. Les attentats du 11 septembre 2001 (9/11) aux États‑Unis ont accéléré ces discussions, renforcé l’importance de la sécurité frontalière et mis en évidence les défis que représente la circulation efficace des personnes à la frontière canado‑américaine.
  • Dans une déclaration commune entre le Canada et les États‑Unis sur les priorités communes en matière de sécurité, publiée en décembre 2001, la mise en œuvre d’une entente sur les tiers pays sûrs a été soulignée comme faisant partie d’un engagement à l’égard de la sécurité frontalière.
  • Les négociations de l’Entente sur les tiers pays sûrs ont été retardées, tant par les Américains que par les Canadiens, en raison des changements législatifs apportés au droit en matière d’asile aux États‑Unis et au droit en matière d’immigration et de réfugiés au Canada. En 1996, les États‑Unis ont adopté la loi sur la réforme de l’immigration illégale et la responsabilité des immigrants (Illegal Immigration Reform and Immigrant Responsibility Act). La nouvelle Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés du Canada a reçu la sanction royale le 1er novembre 2001. La plupart des dispositions de la LIPR sont entrées en vigueur le 28 juin 2002.
  • À l’époque des négociations, à la fin des années 1990 et au début des années 2000, le gouvernement fédéral était préoccupé par le nombre de demandeurs d’asile arrivant au Canada à partir des États‑Unis. Il a été constaté qu’environ un tiers de toutes les demandes d’asile au Canada de 1995 à 2001 ont été présentées par des demandeurs d’asile connus pour leur arrivée depuis les États‑Unis ou leur passage par ce pays.
  • Le Résumé de l’étude d’impact de la réglementation qui a accompagné la publication du RIPR dans la Gazette du Canada en novembre 2004 faisait état des points énumérés ci‑dessous.
    • La présente Entente sur les tiers pays sûrs et le RIPR qui la met en œuvre reflètent un consensus international large et croissant selon lequel aucun pays d’accueil des réfugiés ne peut, à lui seul, résoudre les problèmes touchant les réfugiés dans le monde.
    • Des efforts internationaux, tant bilatéraux que multilatéraux, sont nécessaires pour partager les responsabilités en matière de protection des personnes qui en ont besoin.
    • En travaillant collectivement, les États accroissent l’efficacité de leurs efforts pour trouver des solutions à l’intention des personnes ayant droit à la protection. L’application du RIPR mettant en œuvre l’Entente sur les tiers pays sûrs est une mesure nécessaire à la coopération internationale visant le traitement ordonné des demandes d’asile.

Examen de la mise en œuvre de l’Entente entre le Canada et les États‑Unis sur les tiers pays sûrs

  • Au titre de l’Entente sur les tiers pays sûrs, le Canada et les États‑Unis, en collaboration avec le HCR, doivent procéder à un examen de l’entente et de sa mise en œuvre au plus tard un an après son entrée en vigueur.
  • L’examen de l’Entente sur les tiers pays sûrs effectué par le HCR en 2006 a révélé que les États‑Unis respectent suffisamment leurs obligations internationales à l’égard des réfugiés. Toutefois, le HCR a recommandé (en anglais seulement) au Canada et aux États‑Unis d’apporter plusieurs améliorations.
  • Pour sa part, le Canada a accepté, en tout ou en partie, 13 des 15 recommandations émises par le HCR. Les deux autres ont été considérées comme relevant des mécanismes actuels qui garantissent un processus d’octroi de l’asile complet et équitable pour tous les types de demandeurs d’asile.

Comparaison avec l’irrecevabilité d’une demande d’asile antérieure dans un pays du « Groupe des cinq » : alinéa 101(1)c.1) de la LIPR

  • Dans la Loi no 1 d’exécution du budget de 2019, ayant fait l’objet d’une sanction royale le 21 juin 2019, le Parlement a adopté une nouvelle disposition relative à l’irrecevabilité, soit l’alinéa 101(1)c.1) de la LIPR.
  • Cette disposition empêche les demandeurs d’asile de voir leur demande déférée à la Section de la protection des réfugiés (SPR) si, avant de présenter leur demande d’asile au Canada, ils ont présenté une demande d’asile dans un pays avec lequel le Canada a conclu un accord permettant l’échange de renseignements. Ces pays sont actuellement : les États‑Unis, le Royaume‑Uni, l’Australie et la Nouvelle‑Zélande. Tout comme le Canada, ils sont connus sous le nom de pays du « Groupe des cinq ».
  • En cas d’irrecevabilité aux termes de l’alinéa 101(1)e) de la LIPR fondée sur l’Entente sur les tiers pays sûrs, le demandeur d’asile serait renvoyé aux États‑Unis sans que le bien‑fondé de sa demande d’asile soit évalué au Canada.
  • Dans le cas d’une irrecevabilité aux termes de l’alinéa 101(1)c.1) de la LIPR en raison d’une demande d’asile antérieure présentée aux États‑Unis, le demandeur d’asile a droit à une évaluation du bien‑fondé de sa demande d’asile lors d’une audience tenue dans le cadre de l’examen des risques avant renvoi. Dans la décision Seklani, 2020 CF 778 (23 juillet 2020), la Cour fédérale a jugé que les dispositions énoncées à l’alinéa 101(1)c.1) étaient constitutionnelles.
  • Certains demandeurs d’asile qui arrivent au Canada à partir des États‑Unis peuvent voir leur demande déférée à la SPR, tandis que d’autres ne le peuvent pas, selon la date à laquelle ils ont présenté leur demande d’asile et selon divers autres facteurs mentionnés ci‑dessous.
  • Si le demandeur d’asile a déjà présenté une demande d’asile aux États‑Unis, celui‑ci ne peut pas voir déférer sa demande d’asile à la SPR en vertu de l’alinéa 101(1)c.1), qu’il soit arrivé à un poste frontalier terrestre, à tout autre point d’entrée ou en tant que personne ayant franchi la frontière de manière irrégulière.
  • Si le demandeur d’asile n’a pas présenté de demande d’asile antérieure et qu’il est arrivé à un point d’entrée frontalier terrestre, sa demande d’asile ne peut être déférée à la SPR en vertu de l’alinéa 101(1)e), à moins qu’il ne soit visé par une exception prévue à l’Entente sur les tiers pays sûrs (p. ex. un membre de la famille proche qui se trouve déjà au Canada).

Financement de la CISR

Messages clés

  • Depuis 2018 et en date de l’exercice 2022-2023, le gouvernement a accordé à la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (ci-après la CISR ou la Commission) un financement temporaire s’élevant à près de 600 M$ afin de s’ajuster au volume croissant des demandes .
  • La taille et le budget de la Commission ont doublé entre 2017-2018 et 2021-2022, permettant une réduction considérable du nombre de demandes d’asile et d’appels en instance, ainsi qu’une diminution des temps d’attente connexes. Toutefois, en raison de la nature temporaire du financement, 50 p. 100 de l’effectif de la Commission était de nature temporaire.
  • Dans le budget de 2022, le gouvernement a annoncé un financement permanent de 150 M$ par année à compter de 2023-2024.
  • Ce financement permanent permettra à la Commission de continuer à traiter jusqu’à 50 000 demandes d’asile par année et de stabiliser son effectif, augmentant son effectif permanent à environ 2 100 employés permanents à temps plein, tout en assurant la stabilité et l’intégrité du système d’octroi de l’asile du Canada.
  • Dans le budget de 2022, on a également annoncé un financement complémentaire temporaire de 87  M$ sur deux (2) ans, ce qui permettra à la Commission d’embaucher plus de 300 employés temporaires (dont environ 100 commissaires). Ce financement flexible supplémentaire vise à aider à répondre à l’augmentation prévue des demandes d’asile, en finançant jusqu’à 10 000 demandes sur une période de deux ans.
  • Bien que ce financement temporaire permettra de mieux répondre à la hausse du volume des demandes au cours des prochaines années, un modèle de financement flexible permanent à long terme est actuellement à l’étude, en collaboration avec les organismes centraux et les partenaires.
  • L’objectif de ce modèle de financement flexible serait d’offrir à la CISR une plus grande souplesse pour embaucher des décideurs et d’autres employés, de même que pour accéder plus rapidement à des fonds supplémentaires afin de mieux harmoniser la capacité de traitement avec les volumes de demandes reçues, qui peuvent fluctuer rapidement au cours d’une année donnée, et d’éviter ainsi une éventuelle augmentation des arriérés et des temps d’attente.

Contexte

  • La CISR a connu une croissance importante au cours des dernières années, la plus importante depuis sa création il y a 30 ans. , L e budget et l’effectif de la CISR affichent une croissance substantielle, ayant pratiquement doublé entre 2017-2018 et 2021-2022. Cette croissance a permis à la Commission de plus de doubler le nombre de décideurs à la Section de la protection des réfugiés (SPR) et à la Section d’appel des réfugiés (SAR) et d’embaucher du personnel de soutien supplémentaire pour être en mesure de traiter jusqu’à 50 000 demandes d’asile et 13 500 appels en matière d’asile chaque année, parvenant ainsi à réduire les pourcentages de demandes d’asile et d’appels en matière d’asile en instance, ainsi que les temps d’attente connexes de ce qu’ils auraient été autrement.
  • Les budgets de 2018 (74 M$) et de 2019 (208 M$) prévoyaient un financement temporaire de 282 M$ jusqu’en 2020-2021, et celui de 2020 prévoyait 300 M$ supplémentaires jusqu’en 2023-2024 (soit 150 M$ pour chacun des exercices 2021-2022 et 2022-2023), ce qui représente le plus important financement de l’histoire de la Commission.
  • Dans le cadre du budget de 2022, la CISR et d’autres ministères (dont IRCC et l’ASFC ) chercheront à obtenir les fonds suivants :
    • 1,3 milliard de dollars sur 5 ans à compter de 2022-2023;
    • 331,2 millions de dollars par année par la suite en vue d’accroître la capacité du système d’octroi de l’asile du Canada.
  • Le budget de 2022 prévoyait une augmentation importante et permanente du budget salarial et du budget de fonctionnement de la Commission (c.-à-d. un financement permanent de 150 M$ par année à compter de l’exercice 2023-2024). Ce financement permanent a pour objectif d’enfin permettre à la CISR de stabiliser son effectif et de maintenir une capacité de traiter jusqu’à 50 000 demandes d’asile et 13 500 appels en matière d’asile chaque année.
  • De plus, dans le budget de 2022, on a annoncé un autre investissement temporaire de 87,5 M$ sur deux (2) ans afin d’embaucher du personnel supplémentaire (plus de 300 équivalents temps plein [ETP], dont 100 commissaires) afin de traiter 10 000 demandes d’asile supplémentaires sur une période de deux ans (soit 2 500 au cours de la première année et 7 500 au cours de la deuxième).
  • Les fonds du budget de 2022, qui sont réservés dans le cadre financier, devraient être approuvés par le Parlement dans le cadre du processus budgétaire au printemps 2023.

Mécanisme du modèle de financement flexible

  • À la différence de plusieurs autres parties du système d’immigration, qui sont gérées suivant le plan des niveaux d’immigration, la réception des demandes d’asile n’est pas contrôlée, ce qui pose des difficultés lorsque le volume de demandes d’asile dépasse les prévisions, ce qui s’est produit régulièrement au cours des 30 années écoulées depuis la création de la Commission. La mise en œuvre d’un modèle de financement plus flexible , permettant à la CISR [et à d’autres partenaires] d’accéder rapidement à des fonds une fois que les demandes reçues dépassent la capacité de traitement financée, serait la meilleure façon de relever ce défi.
  • Une telle approche est appuyée par la recommandation no 1 du Bureau du vérificateur général formulée en 2019 dans son Rapport 2 – Le traitement des demandes d’asile [détaillée à l’onglet 4b du présent dossier], ainsi que par la recommandation no 8 du Rapport de l’examen indépendant de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada : Une approche à l’octroi de l’asile axée sur la gestion des systèmes, une recommandation formulée par Neil Yeates en 2018.
  • En prévision du budget de 2022, des représentants de la CISR ont rencontré des responsables des organismes centraux, dont le ministère des Finances, le Conseil du Trésor et le Bureau du Conseil privé, dans le but : (1) de mieux faire connaître le contexte opérationnel actuel du système d’octroi de l’asile du Canada, y compris en ce qui concerne les cas en instance et les temps d’attente pour les demandeurs d’asile; (2) d’insister sur le besoin de stabiliser l’organisation et de rendre permanents les fonds déjà versés de façon temporaire à la CISR dans le cadre des budgets de 2018 à 2021 et sur l’importance de ce financement, qui prendra autrement fin à l’exercice 2023-2024; et (3) de cerner les retombées d’une flexibilité accrue et d’une augmentation des fonds disponibles afin de s’ajuster à la hausse du volume de demandes d’asile que reçoit la CISR.
  • Plus précisément, la CISR continue de travailler avec IRCC et l’ASFC en vue de se doter d’un mécanisme de financement flexible et d’élaborer une stratégie à long terme, en collaboration avec les organismes centraux, afin de mettre au point un mécanisme qui pourrait comprendre les principaux éléments suivants :
    • croissance annuelle selon la hausse prévue des demandes d’asile;
    • accès à un fonds de prévoyance pouvant s’ajouter aux niveaux de référence de la CISR dans les cas suivants :
      • forte hausse du nombre de demandes d’asile en cours d’année; OU
      • nombre de demandes d’asile reçues dépassant les prévisions, selon le suivi effectué par le Conseil de gestion du système d’octroi de l’asile et le nombre de demandes d’asile reçues au cours d’une année donnée.
  • Cet engagement s’appuiera sur l’expérience relative au financement complémentaire temporaire reçu cette année.
Budget de 2022

Stabilisation de la capacité du système d’octroi de l’asile

21-22

22-23

23-24

24-25

25-26

26-27

Total

En cours

IRCC

0.0

0.0

17.4

41.2

48.5

67.6

174.6

67.6

ASFC

0.0

0.0

74.5

112.7

112.7

112.7

412.6

112.3

SCRS

0.0

0.0

1.0

1.2

1.2

1.3

4.8

1.3

CIRS

0.0

0.0

150.0

150.0

150.0

150.0

599.9

150.0

Total

0.0

0.0

242.8

305.1

312.5

331.5

1,191.9

331.2

Complément pour le traitement des demandes d’asile

 

 

 

 

 

 

 

 

IRCC

0.0

15.7

0.0

0.0

0.0

0.0

15.7

0.0

ASFC

0.0

14.4

8.8

0.0

0.0

0.0

23.3

0.0

CISR

0.0

27.1

60.4

0.0

0.0

0.0

87.5

0.0

Total

0.0

57.2

69.3

0.0

0.0

0.0

126.5

0.0

 TOTAL – TOUTES LES MESURES

0.0

 57.2

312.1

305.1

312.5

331.5

1,318.4

331.2

Remarque : Le profil de financement ci-dessus correspond aux annonces faites dans le budget de 2022. La CISR examine à l’interne les échéanciers, la capacité et la stratégie de financement connexe nécessaires pour traiter les 10 000 demandes supplémentaires.

Affectation des fonds

  • Étant donné le moment de la présentation au CT, les fonds devraient être reçus dans le cadre du processus du budget supplémentaire des dépenses (C) à la fin de l’exercice. Le financement temporaire reçu dans le cadre des annonces budgétaires précédentes permet à la CISR de gérer la trésorerie pour le présent exercice (2022-2023). Les fonds associés au traitement des 10 000 demandes supplémentaires seront reçus à temps pour soutenir l’augmentation graduelle de la capacité.
Financement de la CISR de 2018-2019 à 2024-2025

Tous les montants déclarés ci-dessus comprennent une partie réservée à SPAC et SPC pour les locaux et les services informatiques de base, cette partie étant détenue centralement par le SCT.

2018-19

2019-20

2020-21

2021-22

2022-23

2023-24

2024-25

Autorisations réelles

Autorisations réelles

Autorisations réelles

Autorisations réelles

Autorisations prévues

Autorisations prévues

Autorisations prévues

Financement permanent

Services votés

$133

$136

$138

$138

$141

$143

$143

Budget de 2022 – permanent

$150

$150

Réservée à SPAC, à SPC et au SCT

-$23

-$23

Total partiel permanent

$133

$136

$138

$138

$141

$270

$270

Temporaire

Budget de 2018 – 74 M$ (39 M$ + 35 M$)

$39

$35

Budget de 2019 – 208 M$ (57 M$ + 151 M$)

$57

$151

Portrait économique 2020 – 300 M$ (150 M$ + 150 M$)

$150

$150

Budget de 2022 – Complément

$27

$60

Report du budget précédent

$8

$17

$15

$37

Report du budget de fonctionnement et autres ajustements en cours d’exercice

$4

$10

$14

$14

Réservée à SPAC, à SPC et au SCT

-$3

-$8

-$16

-$23

-$26

-$8

Total partiel temporaire

$40

$94

$157

$158

$166

$89

$0

TOTAL DES AUTORISATIONS DISPONIBLES DE LA CISR

$173

$230

$295

$296

$307

$359

$270

Sommaire des ressources humaines

2018-19

2019-20

2020-21

2021-22

2022-23

2023-24

2024-25

  

ETP réels

ETP réels

ETP réels

ETP réels

ETP prévus

ETP prévus

ETP prévus​

ETP – TOTAL

1,245

1,577

1,778

2,028

2,245

2,565

2,095

Remarque : Le profil de financement ci-dessus correspond aux annonces faites dans le budget de 2022. La CISR examine à l’interne les échéanciers, la capacité et la stratégie de financement connexe nécessaires pour traiter les 10 000 demandes d’asile supplémentaires.

Notes de bas de page :
Autorisations réelles jusqu’en 2020-2021, selon les rapports sur les résultats ministériels.
Autorisations réelles en 2021-2022 selon le rapport financier du troisième trimestre de 2021-2022.
Autorisations prévues pour 2022-2023 selon le Budget principal des dépenses, en y ajoutant les fonds complémentaires du budget de 2022.

 

Financement de la CISR par secteur de programme de 2021-2022 à 2024-2025

Dépenses – 2021-2022 (millions)Autorisations prévues – 2022-2022 (millions)Autorisations prévues – 2023-2024 (millions)Autorisations prévues – 2024-2025 (millions)​
Règlement des cas d’immigration et de statut de réfugiéProtection des réfugiés$125.6$150.2$182.1$125.6
Appels en matière d'asile$37.2$55.8$68.4$50.7
Appels en matière d’immigration$13.0$21.0$21.0$21.0
Enquêtes et contrôles des motifs de détention$13.9$14.5$14.4$14.4
Services internesServices internes$74.4$64.6$70.6$54.3
Total – CISR​
$264.3 $306.1 $356.5 $267.2
Ressources humaines (ETP)
Ressources humaines (ETP)Ressources humaines (ETP)Ressources humaines (ETP)
Règlement des cas d’immigration et de statut de réfugiéDécisions relatives aux demandes d’asile296355508305
Décisions relatives aux appels en matière d'asile124151204131
Décisions relatives aux appels en matière d’immigration22474747
Décisions relatives aux enquêtes et aux contrôles des motifs de détention37363738
Services de soutien intégrés pour les audiences1,0781,1661,2151,116
Total partiel – Règlement des cas d’immigration et de statut de réfugié 1,557 1,755 2,011 1,637
Services internesServices internes​
471490554458
Total 2,028 2,245 2,565 2,095

Remarque : Le profil de financement ci-dessus correspond aux annonces faites dans le budget de 2022. La CISR examine à l’interne les échéanciers, la capacité et la stratégie de financement connexe nécessaires pour traiter les 10 000 demandes d’asile supplémentaires.
Notes de bas de page :
Les autorisations et les ETP prévus pour 2023-2024 et 2024-2025 comprennent les annonces faites dans le budget de 2022 relativement à l’octroi d’un financement permanent et d’un financement complémentaire temporaire à la CISR.

Pour le budget de 2022, le niveau de référence et le financement temporaire sont nets de la partie réservée à SPAC, à SPC et au SCT pour les locaux, les services informatiques de base et le régime d’avantages sociaux des employés, qui est détenue centralement par le SCT.

 

Version Textuelle​
ProgrammeAutorisations réellesAutorisations prévues
2017-182018-192019-202020-212021-222022-232023-242024-25
Services votés $130 M $133 M $136 M $138 M $138 M $141 M $268 M $268 M
Financement temporaire et report $2 M $40 M $94 M $157 M $158 M $142 M $37 M $-
Complément temporaire $-  $-  $-  $-  $-  $24 M $52 M $-
ETP prévus1,057 1,245 1,577 1,778 2,028 2,113 2,234 2,095
Complément d’ETP    2,028 2,245 2,565 2,095
Financement total$132 M$173 M$230 M$295 M$296 M$307 M$357 M$268 M
Écart par rapport à l’année précédente (%)- 31 %33 %28 %0 %4 %16 %-25 %

Remarque : Le profil de financement ci-dessus correspond aux annonces faites dans le budget de 2022. La CISR examine à l’interne les échéanciers, la capacité et la stratégie de financement connexe nécessaires pour traiter les 10 000 demandes d’asile supplémentaires.

Ressources financières disponibles (en millions)
2019-20 Autorisations réelles2020-21 Autorisations réelles2021-22 Autorisations réelles2022-23 Autorisations prévues2023-24 Autorisations prévues2024-25 Autorisations prévues
Approuvé230 M$295 M$296 M$283 M$177 M$140 M$
Budget de 2022 (permanent)150 M$150 M$
Complémentaire$27 M$60 M$
Réservée à SPAC, à SPC et au SCT(3 M$)(30 M$)(22 M$)
Autorisations anticipées307 M$357 M$268 M$

Remarque : Le profil de financement ci-dessus correspond aux annonces faites dans le budget de 2022. La CISR examine à l’interne les échéanciers, la capacité et la stratégie de financement connexe nécessaires pour traiter les 10 000 demandes d’asile supplémentaires.

Ressources humaines (ETP)

 

2019-20
ETP réels

2020-21
ETP réels

2021-22
ETP réels

2022-23
ETP prévus

2023-24
ETP prévus

2024-25
ETP prévus

Prévu

1,577

1,778

2,028

2,113

1,293

1,154

Budget de 2022 (permanent)

  

  

  

  

941

941

Complémentaire

  

  

  

132

331

  

ETP anticipés

 

 

 

2,245

2,565

2,095

Remarque : Le profil de financement ci-dessus correspond aux annonces faites dans le budget de 2022. La CISR examine à l’interne les échéanciers, la capacité et la stratégie de financement connexe nécessaires pour traiter les 10 000 demandes d’asile supplémentaires.

 

Version Textuelle
ProgrammeUtilisation des ETP réels ETP prévus
2017-182018-192019-202020-212021-222022-232023-242024-25
Décisions relatives aux demandes d’asile4886217788821,0941,1821,3831,070
Décisions relatives aux appels en matière d'asile89118205243257354412322
Décisions relatives aux appels en matière d’immigration128127126113102130130130
Décisions relatives aux enquêtes et aux contrôles des motifs de détention78838689104105110115
Services internes 273296382451471474530458
Total des ETP1,0561,2451,5771,7782,0282,2452,5652,095
Profil de financement ($)132173230295296307357268

Nominations et renouvellements de mandat par le gouverneur en conseil

Messages clés

  • Les décideurs de la Section d’appel de l’immigration (SAI) et de la Section d’appel des réfugiés (SAR) sont nommés par le gouverneur en conseil. Les nominations sont faites sur recommandation du ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté à l’issue d’un processus de sélection ouvert, transparent et fondé sur le mérite.
  • La Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) travaille en étroite collaboration avec le cabinet du ministre et le Bureau du Conseil privé (BCP) pour s’assurer que la composition de la CISR reflète les exigences opérationnelles,  linguistiques, reliées au genre  et à la  diversité.
  • Un effectif complet de commissaires permet à la CISR de fournir efficacement l’accès à la justice.
  • À l’heure actuelle, la CISR est financée pour accueillir 165 décideurs travaillants à temps plein nommés par le gouverneur en conseil : 34 à la SAI et 131 à la SAR. L’effectif global de la CISR comptera 30 commissaires de plus au cours des deux prochaines années, car la capacité de la SAR augmentera pour répondre aux besoins croissants de la Section de la protection des réfugiés .
  • Au 1er novembre 2022, 38 postes de commissaires étaient vacants, soit 23 p. 100 de l’effectif total des commissaires.

Contexte

Tous les candidats souhaitant être nommés à un poste de gouverneur en conseil sont soumis à un processus de sélection rigoureux fondé sur le mérite, au cours duquel les candidats sont évalués par un comité de sélection, soumis à un examen et où les références sont vérifiées.

Les premières nominations sont faites pour une période déterminée, presque toujours  de trois ans.

Le renouvellement de mandat ne se fait pas automatiquement et a lieu sur recommandation du Président au ministre, uniquement après avoir examiné attentivement le rendement du commissaire dans le cadre de ses fonctions.

Augmentation de l’effectif

L’effectif des commissaires de la CISR nommés par le gouverneur en conseil a augmenté de manière significative au cours des quatre dernières années, en grande partie grâce au financement accordé pour accélérer le traitement des demandes d’asile et des appels.

  • Ainsi, entre 2018‑2019 et aujourd’hui, l’effectif des commissaires de la SAR a presque doublé (de 71 à 131 commissaires financés, soit une augmentation de 85 p. 100).
  • L’effectif de la SAR  continuera de croître au cours des deux prochaines années, et ce, conformément au financement complémentaire de deux ans qui sera obtenu, ce qui permettra à la SPR de régler 10 000 demandes d’asile supplémentaires.
    • 2022‑2023 : La SAR comptera 11 commissaires supplémentaires.
    • 2023‑2024 : La SAR comptera 19 commissaires supplémentaires.

Équité en matière d’emploi

Messages clés

  • La CISR collabore avec le BCP et le cabinet du ministre afin de s’assurer que les efforts de recrutement qui seront déployés à l’avenir contribueront à la diversité de l’effectif des commissaires de la CISR nommés par le gouverneur en conseil.

Contexte

  • Comme pour les fonctionnaires, les statistiques relatives à l’équité en matière d’emploi (EE) sont fondées sur la déclaration volontaire dans PeopleSoft. Les renseignements sur le profil en matière d’EE sont également recueillis par le BCP au moment du recrutement et du renouvellement de mandat.
  • Les données recueillies de chaque source diffèrent, l’information du BCP faisant état d’une plus grande diversité dans les groupes visés par l’équité en matière d’emploi. Les renseignements du BCP sont indiqués ci‑dessous.
  • Il n’y a pas de disponibilité au sein de la population active (DPA) pour les gouverneurs en conseil; les groupes LP ou les PM peuvent être utilisés comme éléments de comparaison.

Statisiques relatives à l’EE à la CISR (septembre 2022)
(Les chiffres ont été mis à jour grâce aux données de la Direction des services de secrétariat pour les PND.)

Femmes
Gouverneur en conseil – 67 p. 100
DPA (PM) – 58,3 p. 100

Personnes racialisées
Gouverneur en conseil – 27 p. 100
DPA (PM) – 39,1 p. 100

Autochtones
Gouverneur en conseil – 4 p. 100
DPA (PM) – 1,4 p. 100

Personnes handicapées
Gouverneur en conseil – 7 p. 100
DPA (PM) – 9,9 p. 100

Productivité – Liste des mesures clés

  • La CISR a adopté une culture axée sur la connaissance opérationnelle, le rendement et les résultats dans le cadre de son Programme de croissance et de transformation.
  • Une série de mesures a été mise en place pour obtenir des gains d’efficience dans l’ensemble du système, de la réception des cas à leur règlement, tant à l’échelle du système avec IRCC et l’ASFC qu’au sein de la CISR.
  • D’un point de vue de l’ensemble du système, la CISR a :
    • collaboré avec IRCC et l’ASFC à la création d’un Conseil de gestion du système d’octroi de l’asile, un organe de gouvernance à l’échelle des sous‑ministres, afin de parvenir à une connaissance commune de la situation, à une planification commune et à l’établissement de priorités, à la détermination des points faibles et à l’élaboration conjointe de solutions à l’échelle du système.
      • amélioré l’échange de renseignements concernant l’asile en renforçant l’interopérabilité des systèmes de technologie de l’information avec IRCC et l’ASFC, ce qui a rendu possible un échange plus rapide et plus efficace des renseignements dans tout le continuum.
      • lancé un projet pilote visant à créer un Centre intégré d’analyse des demandes d’asile, permettant d’optimiser le traitement des dossiers afin qu’ils soient prêts pour l’audience lorsqu’ils sont transmis à la CISR.
  • Au sein de la CISR, la CISR a pris un certain nombre de mesures pour réaliser des gains d’efficacité, de la réception des cas à leur règlement :
    • élaboré, surveiller et rendre compte par rapport aux  plans opérationnels nationaux qui déterminent les objectifs stratégiques de gestion des cas pour l’année, en favorisant une culture organisationnelle du rendement et des résultats.
    • tiré parti des connaissances et de l’analyse avancée pour optimiser nos stratégies en matière de triage et de mise au rôle et réduire le nombre de remises.
    • élaboreé un modèle de productivité pour répartir équitablement la charge de travail et optimiser la productivité en fonction de la complexité des cas et de l’expérience des commissaires.
    • créé une Équipe spéciale responsable des demandes d’asile peu complexes chargée de traiter les demandes d’asile peu complexes de manière beaucoup plus efficace – en reconnaissance du fait que tous les dossiers ne doivent pas être traités de la même manière. Certains sont plus faciles à régler, et certains peuvent être accueillis sans la tenue d’une audience, d’autres nécessitent une audience courte. La CISR a réglé plus de 26 200 demandes d’asile peu complexes depuis sa création en 2019 (20 p. 100 de toutes les demandes d’asile), avec un délai de traitement moyen (entre avril 2019 et mai 2022) de 12 mois, par rapport à 23 mois pour les autres demandes d’asile (sur la même période) – ce qui démontre des gains d’efficacité importants.
  • Transformation numérique – attribution des dossiers électroniques à distance pour optimiser la capacité, les audiences à distance et le portail électronique Mon dossier à l’intention des conseils, afin que les personnes qui se présentent devant la CISR puissent interagir avec elle de manière numérique et plus efficacement.
  • Nous avons amélioré les mesures d’assurance qualité, telles que la formation avancée sur le processus décisionnel (par exemple, pour se concentrer sur la rédaction de décisions en langage simple axées sur les questions à trancher et où la conclusion est énoncée en premier lieu) et sur les types de pays et de demandes d’asile, ce qui démontre l’engagement de la CISR à améliorer continuellement la qualité et la cohérence du processus décisionnel.

​Tableau de bord de la productivité

Version textuelle
Octroi de l’asile
Programme de croissance et de transformation de la CISR

Exercice 

2017–1​8 

2018–19  

2019–20 

2020–21 

2021–22 

Trimestre 

T1  

T2  

T3  

T4  

T1  

T2  

T3  

T4  

T1  

T2  

T3  

T4  

T1  

T2  

T3  

T4  

T1 

T2 

T3 

T4 

Cas réglés  

19,070 

20,740 

23,440 

26,750 

28,940  

29,770 

31,000  

34,850 

39,220  

42,220 

43,000

45,000 

46,000  

47,000  

48,000  

50,000  

26,000 

26,000 

26,000 

26,000 

Exercice 

2017–18 

2018–19 

2019–20 

2020–21 

2021–22 

Engagement 

  

32,000

40,700 

50,000 

  

Effectif (ETP) 

1,057 

1,245 ↑18% 

1,592* ↑29% 

1,876* ↑18% 

1,154* ↓38% 

Budget total 

$138M 

$173M ↑25% 

$225M* ↑30% 

$281M* ↑25% 

$133M* ↓53% 

Coût par décision 

$3,2601 ↓16% 

$3,0801 ↓6% 

$3,0802 ↑0% 

$3,080 (TBD) 

TBD 

1 Fondé sur les dépenses réelles (y compris le coût réel des avantages) imputées aux activités de programme de la SPR, en sus des montants dépensés, mais non chargés par Services publics et Approvisionnement Canada.
2 Fondé sur les prévisions pour la période 6, y compris le report de fonds.
* Projections 

Mesures d’efficacité prises ou en cours d’élaboration

Processus d’octroi de l’asile 

Mesures d’efficacité prises ou en cours d’élaboration  

Réception 

  • Transmission électronique des dossiers de la SPR (du conseil à la CISR)
  • CIADA: dossiers prêts pour l’audience
  • Transmission électronique (bidirectionnelle) des dossiers par le portail (toutes les sections)

Triage 

  • Équipe spéciale responsable des demandes d’asile peu complexes
  • Acheminement au processus d’audience/d’audience courte et d’instruction sur dossier
  • Triage et mise au rôle assistés par analyse des données

Gestion des cas 

  • Connaissance améliorée de la situation (plans opér.)
  • Priorités et initiatives stratégiques de gestion des cas
  • Modèle national de productivité

Décision 

  • Outil d’aide à la décision
  • Produits de recherche optimisés
  • Suite moderne d’outils destinés aux décideurs

Recours 

  • Charge de travail nationale numérisée (SAR)
  • Appui accru aux décideurs
  • Décisions simplifiées (SAR)
  • Stratégie décisionnelle (SAR)

2018–19: 30% increase in finalizations with 23% increase in funding
Over the past 2 years (2018–2020) 80% increase in finalizations with 57% increase in funding  

Équipe spéciale responsable des demandes d’asile peu complexes

Messages clés
  • L’Équipe spéciale responsable des demandes d’asile peu complexes (ESDAPC) a été créée pour affecter les ressources appropriées en fonction des exigences et de la complexité des demandes d’asile individuelles. L’ESDAPC règle les cas sans tenir d’audience ou dans le cadre d’une audience courte, au lieu de mettre au rôle des demandes d’asile dans le cadre d’une audience normale et complète, ce qui permet à toutes les parties de réaliser d’importantes économies.
  • Chaque membre de l’ESDAPC peut régler entre 250 et 300 cas par an, soit plus du double du nombre de décisions rendues par les commissaires dont la charge de travail est normale ou complexe.
  • Depuis le 1er avril 2019, la CISR a décidé plus de 26 200 demandes d’asile peu complexes, soit environ 18 p. 100 des plus de 145 800 demandes d’asile décidées. Elle a enregistré un taux d’acceptation de 90 p. 100. Pour l’exercice en cours, l’ESDAPC prévoit de régler entre 5 000 et 7 500 demandes d’asile. Elle est sur la bonne voie pour y parvenir.
  • Le délai de traitement des demandes d’asile peu complexes entre avril 2019 et mai 2022 était de 12 mois, alors qu’il était de 23 mois pour les autres demandes d’asile pendant la même période. Une demande d’asile peu complexe déférée en novembre 2022 devrait avoir un délai de traitement de six à huit mois, contre 16 mois pour les autres nouvelles demandes d’asile.
  • L’ESDAPC a atteint les objectifs opérationnels liés à la réduction du nombre de demandes d’asile à traiter et des délais d’attente moyens, ce qui a contribué de manière significative à l’atteinte de l’objectif de productivité de la CISR et ainsi à l’amélioration de l’accès à la justice pour les personnes qui se présentent devant elle.
  • La SPR tient généralement compte des critères suivants pour établir si un pays ou un type de demande d’asile convient au processus d’examen du dossier :
  • les pays ou les types de demandes d’asile qui ont un taux d’acceptation égal ou supérieur à 80 p. 100;
  • les pays ou les types de demandes d’asile où l’identité est généralement établie par des documents fiables;
  • les pays ou les types de demandes d’asile où la preuve est sans ambiguïté en ce qui a trait au risque auquel sont généralement exposés les demandeurs d’asile;
  • les pays ou les types de demandes d’asile où il n’est pas fréquent que des questions complexes de droit ou de fait soient soulevées à l’audience.
Contexte
  • La SPR peut, dans certaines situations précises, accueillir une demande d’asile sans tenir d’audience. Accepté une demande d’asile sans une audience s’appelle un processus d’examen du dossier, qui permet aux décideurs de la SPR d’accueillir une demande d’asile après un examen de la preuve au dossier, qui comprend la confirmation de l’exécution du contrôle de sécurité, le formulaire Fondement de la demande d’asile, les pièces d’identité ainsi que d’autres éléments de preuve et observations pertinents.
  • Dans l’intérêt de la sécurité publique, aucune demande d’asile présentée par un adulte ne sera accueillie dans le cadre du processus d’examen du dossier avant que la CISR ne reçoive la confirmation que le contrôle de sécurité a été effectué.
  • Dans certaines situations, la SPR peut finaliser une demande d’asile après une brève audience ciblée. Une demande d’asile appropriée aux fins du processus d’audience courte ne doit comporter qu’une ou deux questions qui semblent déterminantes pour la demande d’asile. Par exemple, un témoignage de vive voix peut être nécessaire pour répondre à des préoccupations mineures quant à la crédibilité, ou il peut être difficile pour le demandeur d’asile de fournir des documents (par exemple, en ce qui concerne la diversité sexuelle ou de genre).
Règlement des cas
  • Entre le 1er avril 2019 et le 1er novembre 2022, les membres de l’ESDAPC ont réglé plus de 26 200 demandes d’asile (16 000 dossiers principaux).
  • 40 p. 100 par le processus d’examen du dossier (10 700 demandes d’asile/6 500 dossiers de demandeurs d’asile principaux).
  • 55 p. 100 par l’entremise d’une audience (14 400 demandes d’asile/8 600 dossiers de demandeurs d’asile principaux).
  • 5 p. 100 ont font l’objet d’un retrait, d’un désistement ou d’une autre conclusion (1 140 demandes d’asile/840 dossiers de demandeurs d’asile principaux).
Les taux d’acceptation au sein de l’ESDAPC se répartissent comme suit :
  • 100 p. 100 des dossiers réglés par le processus d’examen du dossier ont été admis;
  • 87 p. 100 des dossiers réglés par une audience courte ont été admis;
  •  taux d’acceptation global de 90 p. 100.
Données relatives aux activités clés
Cas à traiter et triage
  • L’inventaire des cas à traiter de l’ESDAPC est constituée de demandes d’asile devant faire l’objet d’une audience courte ou d’une décision sans la tenue d’une audience, selon les critères établis dans les Instructions sur la catégorisation des demandes d’asile moins complexes à la Section de la protection des réfugiés. Ces critères sont établis en fonction de plusieurs évaluations, notamment les conditions relatives aux droits de la personne, à l’activité politique et aux systèmes juridiques.
  • Depuis le 1er avril 2019, les cas transmis à l’ESDAPC représentent environ 18 p. 100 des demandes d’asile reçues par la SPR. Ces demandes d’asile ont été retirées et triées par l’ESDAPC, ce qui signifie que les agents de soutien décisionnel chargé des demandes d’asile (ASDDA) de l’ESDAPC ont examiné le dossier pour déterminer le type de demandes d’asile et évaluer si le dossier pourrait vraisemblablement être réglé sur papier ou dans le cadre d’une audience courte. Les demandes d’asile qui, après examen, sont jugées d’une complexité régulière ne sont pas retenues par l’ESDAPC et sont ajoutées à la liste des dossiers en instance de la SPR pour la tenue d’une audience complète.
  • L’analyse du travail effectué par l’ESDAPC au cours des trois dernières années confirme qu’elle a atteint les objectifs opérationnels liés à la réduction du nombre de cas à traiter et des délais d’attente moyens et qu’elle continue d’accélérer les décisions en matière de protection grâce à un processus accéléré.
Processus de triage de l’ESDAPC
  • Les dossiers provenant de certains pays (déterminés par l’ESDAPC, conformément aux Instructions) sont immédiatement transmis à l’ESDAPC, quel que soit le type de demandes d’asile.
  • L’ESDAPC examine chaque dossier en vue d’établir si une demande d’asile peut être considérée pour le traitement dans le cadre du processus d’examen du dossier ou d’une audience courte. L’ESDAPC détermine les types de demandes d’asile et vérifie s’il y a des exclusions ou des cas d’irrecevabilité possibles ou si des interventions ministérielles sont possibles.
  • Si une demande d’asile est considérée, le demandeur d’asile et son conseil sont invités à soumettre tous les documents qui seront utilisés à l’appui de leur demande d’asile. Le ministre est informé que la demande d’asile est examinée dans le cadre du processus de demande d’asile peu complexe. Le ministre et le demandeur d’asile ainsi que son conseil ont 22 jours pour répondre.
  • Dès réception de tous les documents, l’ESDAPC examine tous les éléments de preuve contenus dans le dossier et transmet les dossiers en vue de l’examen du dossier, de l’audience courte ou de l’audience complète. Le ministre est informé des résultats de la catégorisation. Lorsque le ministre intervient en personne, la demande d’asile ne sera pas finalisée dans le cadre de ce processus.
  • Il incombe aux membres de décider chaque demande d’asile qui leur est présentée en fonction de son bien‑fondé. La catégorisation des demandes d’asile à instruire au moyen d’une audience courte ou d’une analyse du dossier constitue un outil de gestion de cas permettant une justice administrative efficace.
  • Lorsque la demande d’asile est finalisée, le ministre en est informé (comme pour toutes les décisions rendues par la SPR).
Résultats de la catégorisation
  • Entre le 1er janvier 2019 et le 31 octobre 2022, l’ESDAPC a procédé au triage d’un total de 66 865 demandes d’asile (41 939 dossiers de demandeurs d’asile principaux), ce qui représente 44 p. 100 de toutes les demandes d’asile reçues au cours de cette période. Les résultats de la catégorisation sont les suivants :
    • 14 p. 100 des demandes d’asile ont été acheminées vers l’examen du dossier;
    • 34 p. 100 des demandes d’asile ont été acheminées vers l’attente de documents;
    • 19 p. 100 des demandes d’asile ont été acheminées vers la tenue d’une courte audience ou d’une entrevue;
    • 33 p. 100 des demandes d’asile ont été acheminées vers la tenue d’une audience régulière.
En attente de triage
  • Au 1er novembre 2022, l’ESDAPC comptait 5 126 demandes d’asile (3 375 dossiers de demandeurs d’asile principaux) dans son inventaire en attente de triage.
Charge de travail en cours actuelle
  • En date du 1er novembre 2022, l’ESDAPC compte actuellement 11 897 demandes d’asile (7 678 dossiers de demandeurs d’asile principaux) en attente de traitement – ou demandes d’asile à instruire ou à régler. La répartition de ces dossiers en attente se présente comme suit :
  • 43 p. 100 sont en attente de catégorisation;
  • 5 p. 100 ont été acheminées vers le processus d’examen du dossier (649 demandes d’asile/373 dossiers de demandeurs d’asile principaux);
  • 15 p. 100 sont en attente de documents (1 843 demandes d’asile/1 146 dossiers de demandeurs d’asile principaux);
  • 8 p. 100 sont acheminés vers la tenue d’une audience régulière (à n’utiliser que si la charge de travail du membre le permet) (907 demandes d’asile/529 dossiers de demandeurs d’asile principaux);
  • 28 p. 100 sont acheminés vers la tenue d’une audience courte (3 372 demandes d’asile/2 225 dossiers de demandeurs d’asile principaux).
  • En date d’octobre 2022, 22 membres de l’ESDAPC étaient en fonction. Ceux‑ci mènent cinq audiences courtes et rendent jusqu’à trois décisions sur papier par semaine, ce qui représente environ 250 à 300 cas réglés par membre annuellement.
Principaux défis
  • Disponibilité des demandes d’asile peu complexes référées qui peuvent être instruites à l’appui de l’atteinte d’objectifs ambitieux
  • Retards dans les résultats des contrôles de sécurité
  •  Maintien de la charge de travail des membres
  • Ressources, formation et perfectionnement des ASDDA
  • Disponibilité des conseils
  • Changement de culture
Priorités
  • Réduire le nombre de demandes d’asile à traiter par rapport à ce qu’il serait en l’absence d’un tel mécanisme accéléré
  • Réduire le délai d’attente des demandeurs d’asile, tout en maintenant la qualité du processus décisionnel et l’intégrité globale du système
  • Explorer d’autres possibilités de réaliser des gains d’efficacité au sein de l’ESDAPC
  •  Développer le rôle de l’ASDDA au sein de l’ESDAPC
Critères pour le processus d’examen du dossier
  • La SPR tient généralement compte des critères suivants lorsqu’elle décide si un pays ou un type de demande d’asile convient au processus d’examen du dossier :
  • les pays ou les types de demandes d’asile qui ont un taux d’acceptation égal ou supérieur à 80 p. 100;
  • les pays ou les types de demandes d’asile où l’identité est généralement établie par des documents fiables;
  • les pays ou les types de demandes d’asile où la preuve est sans ambiguïté en ce qui a trait au risque auquel sont généralement exposés les demandeurs d’asile;
  • les pays ou les types de demandes d’asile où il n’est pas fréquent que des questions complexes de droit ou de fait soient soulevées à l’audience.

Cadre d’assurance de la qualité pour la prise de décisions

Messages clés

  • La Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) s’est engagée à atteindre son objectif stratégique d’amélioration de la qualité et de la cohérence du processus décisionnel dans le cadre de son Programme de croissance et de transformation pluriannuel, qui vise à améliorer l’accès à la justice et à renforcer la confiance du public dans le système canadien d’octroi de l’asile et d’immigration.
  • La CISR a publié son Cadre d’assurance de la qualité pour la prise de décisions (Cadre) en mai 2021, à la suite d’un examen indépendant dont les résultats ont été favorables et qui a désigné le Cadre comme une pratique exemplaire à l’échelle internationale.
  • Le Cadre donne un aperçu des activités, des processus, des stratégies et des structures qui contribuent à la prise de décisions de qualité, dans le contexte du processus décisionnel au sein de la CISR.
  • La CISR met l’accent de manière soutenue sur la qualité et se sert du Cadre d’assurance de la qualité pour la prise de décisions comme cadre d’orientation pour recenser les éléments qui peuvent être améliorés. Chaque année, un sous-groupe d’éléments est désigné comme étant prioritaire et, avec le temps, tout le cadre aura évolué.

Un examen indépendant du Cadre, achevé en 2021, l’a désigné comme une pratique exemplaire à l’échelle internationale :

« J’ai examiné attentivement l’impressionnant Cadre d’assurance de la qualité de la CISR. Les pratiques exemplaires internationales en justice administrative exigent que les tribunaux soient organisés pour bien rendre des décisions, bien établir des processus et corriger les erreurs. Le Cadre met en place des processus robustes et de haute qualité pour maximiser l’exactitude des décisions, préparer les commissaires à rendre des décisions exactes dans le cadre d’une procédure équitable et surveiller les erreurs potentielles dans la prise de décisions. Je n’aurais aucune hésitation à recommander que d’autres tribunaux administratifs au Canada et ailleurs s’inspirent du Cadre de la CISR pour optimiser leurs propres processus. »​ - Paul Daly, titulaire de la Chaire de recherche de l’Université d’Ottawa en droit administratif et en gouvernance
Version Textuelle

Cadre d’assurance de la qualité de la CISR pour une prise de décisions de qualité 

Le cadre d’assurance de la qualité pour les décideurs de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada est représenté par une série de chevrons alignés de façon séquentielle pour illustrer la façon dont chaque section du cadre mène à la suivante tout au long d’un cycle d’amélioration continue. Le cadre comprend les sections suivantes : PLANIFIER, FAIRE, SURVEILLER et MESURER, et ADAPTER, qui contiennent les principales activités de chaque section. Finalement, toutes les sections reposent sur la mobilisation des intervenants, laquelle se déroule tout au long du processus et a une incidence particulière sur les activités des sections PLANIFIER et FAIRE. 

La section PLANIFIER comprend les activités suivantes : 

  • Établissement et priorisation des besoins en matière de formation et de mentorat
  • Établissement et priorisation des plans d’évaluation de la qualité et de vérification
  • Établissement d’outils stratégiques liés au processus décisionnel
  • Établissement de solutions novatrices et d’outils de soutien

La section FAIRE comprend les activités suivantes : 

  • Recrutement fondé sur le mérite
  • Formation des nouveaux commissaires
  • Perfectionnement professionnel
  • Mentorat
  • Révision des motifs par les Services juridiques
  • Politique décisionnelle et outils de soutien
  • Groupes sur la cohérence du processus décisionnel
  • Équipes et formations spécialisées
  • Soutien et outils à l’intention des parties externes qui comparaissent devant la Commission

La section SURVEILLER comprend les activités suivantes : 

  • Gestion du rendement
  • Production des rapports internes et externes
  • Appel ou contrôle judiciaire
  • Examen des décisions des cours supérieures
  • Établissement de centres de la qualité

La section MESURER comprend les activités suivantes : 

  • Évaluations
  • Examens
  • Vérifications externes
  • Résultats des plaintes visant les commissaires

La section ADAPTER comprend les activités suivantes : 

  • Élaboration et mise en œuvre de plans d’action de la direction (vérifications, examens par des tiers)
  • Révision des programmes de formation
  • Élaboration et mise en œuvre stratégiques liés au processus décisionnel et outils de soutien
  • Mise en place de programmes correctifs individuels

Mesures de la CISR visant à soutenir les demandeurs d’asile

Messages clés

  • La Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) comprend les conditions difficiles auxquelles les demandeurs d’asile sont confrontés, dès le moment où ils quittent leur foyer en quête de protection, et tout au long du processus d’octroi de l’asile et au-delà.
  • La CISR a adopté de nombreuses mesures pour soutenir les demandeurs d’asile, qu’ils soient ou non représentés par un conseil. Elles incluent :
    • Séances du programme READY Tours : La Section de la protection des réfugiés et la Section d’appel des réfugiés organisent, en collaboration avec des organisations non gouvernementales, des séances virtuelles du programme READY Tours pour les demandeurs d’asile et les appelants avant leurs audiences afin de permettre aux demandeurs d’asile de se familiariser avec l’environnement d’une audience et de poser des questions sur le processus.
    • Guides et formulaires en langage clair : La CISR publie des guides et des formulaires pour que les demandeurs d’asile et les appelants puissent se préparer efficacement pour  leurs audiences et leurs appels. Une partie de cette information est offerte dans 11 des langues les plus fréquemment demandées, en plus du français et de l’anglais.
    • Prise de décision active : Les commissaires reçoivent une formation sur le processus décisionnel actif pour être en mesure de mener des audiences et de rendre des décisions de manière équitable et efficace lorsque les demandeurs d’asile ne sont pas représentés par un conseil.
    • Prise de décision tenant compte des traumatismes : Les commissaires reçoivent une formation sur la prise de décision tenant compte des traumatismes. La CISR a de plus établi en 2020 une Équipe spéciale responsable des demandes d’asile fondées sur le genre, qui est composée de commissaires hautement formés et qualifiés sélectionnés pour instruire les affaires traitant de violence fondée sur le sexe et de persécution.
    • Mesures d’adaptation d’ordre procédural : La CISR établit des mesures d’adaptation d’ordre procédural conformément aux Directives du président concernant les personnes vulnérables. La Commission a également, pendant la pandémie, mis en œuvre des mesures, au moyen d’avis de pratique des sections, qui laissaient aux demandeurs d’asile une plus grande souplesse, comme la prolongation du temps alloué pour présenter des documents et le fait que les enfants de 18 ans ou moins ne soient pas tenus d’assister à une audience, par exemple.
    • Représentants désignés : Des représentants désignés sont nommés si la personne en cause est âgée de moins de 18 ans ou si, selon le commissaire, elle est incapable de comprendre la nature de la procédure.
    • Cartables nationaux de documentation : La CISR produit une trousse complète sur les conditions dans chaque pays source de réfugiés afin de disposer d’un niveau de données de base pour toutes les demandes d’asile, y compris celles où le demandeur d’asile se représente lui-même.
  • De plus, le programme d’aide juridique finance la prestation de services d’aide juridique aux immigrants et aux réfugiés dans sept provinces

Contexte

Prise de décision tenant compte des traumatismes
  • La prise de décision tenant compte des traumatismes consiste (i) à mener la procédure avec sensibilité afin d’éviter un nouveau traumatisme au cours du processus décisionnel, (ii) à anticiper la possibilité qu’un traumatisme puisse avoir une incidence sur la mémoire d’une personne et sur son aptitude à témoigner et (iii) à créer un environnement juridictionnel sûr pour tous les participants afin de faciliter les témoignages.
Mesure d’adaptation d’ordre procédural
  • Des mesures d’adaptation d’ordre procédural sont offertes conformément aux Directives numéro 8 du président : Procédures concernant les personnes vulnérables qui comparaissent devant la CISR à l’intention des demandeurs d’asile, notamment :
    • le type d’audience dont ils bénéficient (virtuelle, en personne ou hybride);
    • modifier l’ordre des questions et nommer des personnes de soutien pour les personnes qui ont la capacité juridique de se représenter elles-mêmes, mais qui sont confrontées à d’autres problèmes d’accès à la justice;
    • intégrer des pauses au processus d’audience.
Aide juridique
  • Le  programme d’aide juridique finance la prestation de services d’aide juridique aux immigrants et aux réfugiés dans sept provinces (Colombie-Britannique, Alberta, Manitoba, Ontario, Québec, Terre-Neuve-et-Labrador et Nouvelle-Écosse).
  • En 2020-2021, seulement 11 034 personnes ont pu bénéficier d’une représentation entièrement financée par le  programme d’aide juridique. Ce nombre représente moins de la moitié des 21 291 demandes d’asile transmises à la CISR la même année.
  • De nombreux demandeurs d’asile comparaissent devant la Commission sans être représentés.
 Soutien aux audiences virtuelles
  • Pendant la pandémie, la Commission a accordé une plus grande souplesse aux personnes ayant franchi la frontière de manière irrégulière et aux personnes vulnérables, comme un délai supplémentaire pour fournir les documents requis, afin de tenir compte du temps supplémentaire nécessaire pour trouver un représentant.
  • Pour appuyer le modèle de fonctionnement des audiences virtuelles, la SPR fournit aux demandeurs d’asile un guide sur les audiences virtuelles à l’intention des demandeurs d’asile ainsi qu’une fiche de conseils qui les renseignent sur les audiences virtuelles de la Commission, notamment sur la façon de se connecter et de participer aux audiences virtuelles, et sur les pratiques exemplaires ainsi que des trucs et astuces, pour favoriser des audiences virtuelles de grande qualité.
  • En octobre, la SPR a mis en œuvre un processus selon lequel les demandeurs d’asile non représentés reçoivent une fiche d’information en langage clair avant la date prévue de leur audience afin de les soutenir dans leur démarche, ce qui comprend des renseignements sur la façon de modifier la forme de leur audience (par exemple de virtuelle à en personne) et leur fournit des copies papier du formulaire requis.
  • La SPR travaille avec une organisation non gouvernementale externe, Kinbrace, pour passer en revue son vis de convocation, qui informe les demandeurs d’asile de la date et de l’heure de l’audience prévue et donne des renseignements supplémentaires importants sur la façon de se préparer et de participer à une audience relative à une demande d’asile. L’objectif de l’examen est de déterminer les changements à apporter au contenu ou à la forme pour améliorer l’accessibilité et la lisibilité de ce formulaire et des autres formulaires de la SPR destinés au public afin de continuer à améliorer l’accès à la justice pour les demandeurs d’asile.
Demandes d’asile fondées sur le genre et demandeurs d’asile vulnérables
Messages clés
  • La CISR est fière d’être un chef de file mondial dans la tenue d’audiences pour les demandeurs d’asile soulevant des questions liées au genre et pour les demandeurs d’asile vulnérables.
  • Nous nous efforçons de maintenir un environnement accessible et empreint de compassion où les demandeurs d’asile peuvent raconter leur histoire.
  • L’Equipe spéciale responsable des demandes d’asile fondées sur le genre (ESDAG) a été constituée dans un but précis et a reçu une formation spécialisée pour instruire et décider  les demandes d’asile fondées sur le genre. Elle garantit un traitement respectueux, uniforme et tenant compte des traumatismes des demandes d’asile fondées sur le genre.
  • La CISR continue à mettre à jour ses principaux instruments de politique dans ce domaine et à donner une formation continue à tous les commissaires.
Demandes d’asile fondées sur le genre

Aperçu et Directives

  • Le genre est un fondement valable pour demander l’asile au motif de l’appartenance à un groupe social. Cela a été confirmé dans l’arrêt Ward rendu par la Cour suprême du Canada en 1993. Il existe un nombre important de cas de jurisprudence canadiens sur les demandes d’asile fondées sur le genre, qui sont fréquemment mentionnés à l’échelle internationale.
  • En 1993, la CISR a publié pour la première fois des directives sur les considérations liées au genre dans les demandes d’asile. Elles ont été mise à jour en 1996 et rééditées sous le titre Directives numéro 4 du président : Considérations liées au genre dans les procédures devant la Commission de l’immigration et du statut de réfugié. Elles fournissent aux commissaires les pratiques exemplaires en matière de règlement des cas supposant des considérations liées au genre.
  • La CISR a publié ses Directives complètes et à jour sur le genre en juin 2022. La nouvelle version a un champ d’application élargi, qui inclut le genre. Elle met l’accent sur les approches tenant compte des traumatismes et les approches intersectionnelles et donne des orientations substantielles sur le genre comme motif de persécution. Les Directives révisées  maintiennent le rôle de la CISR en tant que chef de file dans ce domaine en s’appuyant sur son histoire en tant que premier tribunal des réfugiés à reconnaître explicitement le genre comme fondement valide d’une demande d’asile.
  • Les mises à jour incluent les suivantes :
    • Objectifs généraux (sous-section 1).
    • Modifications touchant la définition et la terminologie (sous-section 2). Les Directives définissent maintenant des termes clés tels que cycle de la violence, violence familiale, genre, normes de genre et traumatisme.
    • Protection des renseignements confidentiels (sous-section 3).
    • Facteurs contextuels (sous-section 4). Les nouvelles Directives énoncent certains facteurs contextuels applicables aux affaires portées devant la CISR. Il s’agit notamment de facteurs tels que le fait qu’une victime de violence fondée sur le sexe peut ne jamais chercher à obtenir un soutien ou parler de son expérience à qui que ce soit et que les actes de violence fondée sur le sexe peuvent être tolérés et perpétrés par des individus, tels que des membres de la famille ou de la communauté.
    • Intersectionnalité (sous-section 5). Les nouvelles Directives soulignent l’importance d’adopter une approche intersectionnelle dans les affaires de violence fondée sur le sexe. L’incidence des multiples facteurs qui influencent l’expérience d’une personne comprend des concepts tels que la race, la religion, l’identité autochtone, les convictions politiques, le statut socio-économique, l’âge, la culture et le statut d’immigrant.
    • Éviter les mythes et les stéréotypes (sous-section 6).
    • Processus décisionnel tenant compte des traumatismes (sous-section 7). Cette partie traite de l’incidence des traumatismes sur le besoin de mesures d’adaptation d’ordre procédural ainsi que de la compréhension de la pertinence de certains faits dans une procédure. Lorsque des demandeurs d’asile ont le temps nécessaire pour raconter leur histoire, le commissaire dispose ainsi d’éléments plus pertinents pour travailler, et la qualité de la justice s’améliore.
    • Jonction ou séparation des procédures (sous-section 8). Dans certains cas, les personnes ayant subi de la violence fondée sur le sexe peuvent être réticentes à témoigner en présence d’un codemandeur d’asile.
    • Les​ Directives à partir de la section D donnent des conseils propres à chaque section. Le paragraphe 9 traite de façon particulière de la Section de la protection des réfugiés (SPR) et de la Section d’appel des réfugiés (SAR), notamment pour ce qui est de déterminer des motifs de persécution, d’évaluer la persécution et d’évaluer les conditions dans le pays en cause, la protection de l’État, la possibilité de refuge intérieur, l’exclusion, les raisons impérieuses, le désistement, le rétablissement et les questions sur les demandes d’asile sur place.
  • La CISR a également mis à jour ses Directives sur l’orientation sexuelle, l’identité et l’expression de genre et les caractéristiques sexuelles (OCSIEG) et met à jour ses Directives sur les personnes en situation de vulnérabilité. Les changements sont les suivants :
  • Modification de la terminologie applicable à l’ensemble des nouvelles Directives. Entre autres, les caractéristiques sexuelles ont été ajoutées aux Directives précédentes pour les rendre plus inclusives. L’acronyme OSIGEG est donc devenu OCSIEG. D’autres changements reflètent les pratiques exemplaires à l’échelle internationale ou des concepts issus de contextes autochtones ou d’autres contextes culturels.
  • Modifications interprétatives : des exemples supplémentaires de la liste non exhaustive de stéréotypes à éviter au moment de tirer des conclusions de fait ont été ajoutés (sous-section 6.1). Les commissaires ont été invités à tenir compte de l’incidence des traumatismes ainsi que de facteurs tels que les obstacles linguistiques et les facteurs personnels, culturels, sociaux et économiques (sous-sections 6.2 et 7.4).
  • L’examen de ces directives et les mises à jour ultérieures ont donné lieu à des consultations approfondies avec des intervenants internes et externes et des experts en la matière. Les informations recueillies au cours de ces consultations ont également servi à l’élaboration d’une formation destinée à tous les commissaires de la CISR.

Formation sur les Directives révisées

  • La SPR et la SAR ont tenu des séances de synthèse consistant en une formation pratique approfondie de deux jours à l’intention des commissaires sur les modifications apportées aux Directives numéros 4 et 9 […] Tous les formateurs ont également participé à une séance de « formation des formateurs » d’une demi-journée.
  • La formation reposait sur les pratiques exemplaires en matière de décision tenant compte des traumatismes.
Équipe spéciale responsable des demandes d’asile fondées sur le genre
  • L’Équipe spéciale responsable des demandes d’asile fondées sur le genre (ESDAG) a été constituée dans un but précis et a reçu une formation spécialisée pour instruire et décider  les demandes d’asile fondées sur le genre. Elle garantit un traitement respectueux, uniforme et tenant compte des traumatismes des demandes d’asile fondées sur le genre.
  • Les commissaires de l’ESDAG décident  chaque décision en fonction de ses particularités et des éléments de preuve présentés en tenant davantage compte des traumatismes. Cela signifie qu’ils adaptent leurs techniques d’interrogatoire pour s’harmoniser aux pratiques tenant compte des traumatismes.
  • Les demandes d’asile sont assignées à l’ESDAG en fonction du type de demande d’asile et sont décidées en fonction des éléments de preuves et des particularités de la demande d’asile et conformément à la loi.
  • Les types de demandes d’asile que l’ESDAG instruit sont les suivants.
    • Violence faite aux enfants
    • Violence familiale
    • Crime d’honneur ciblant les femmes / crime d’honneur
    • Mutilation génitale des femmes
    • Mariage forcé
    • Prostitution forcée
    • Violence sexuelle non familiale
    • Harcèlement sexuel
    • Statut de personne transgenre
    • Stérilisation et avortement forcés
    • Adoption de vêtements ou de pratiques d’origine occidentale
  • Cette liste n’est pas exhaustive, et il existe des situations dans lesquelles une demande d’asile semblant relever de l’une de ces catégories n’est pas mise au rôle pour une audience de l’ESDAG (par exemple, si seuls des demandeurs d’asile de sexe masculin sont inscrits au dossier).
  • Le conseil peut demander que les demandes d’asile soient instruites par un tribunal de l’ESDAG. Des demandes d’asile sont aussi assignées à l’ESDAG  en fonction du type de demande d’asile. L’ESDAG traite les demandes d’asile fondées sur le genre, mais ne rend pas de décision concernant toutes les demandes d’asile présentées par des demandeures d’asile féminin.
  • L’ESDAG a été constituée en octobre 2020 en tant que priorité soutenant le Programme de croissance et de transformation de la CISR dans le but d’améliorer la qualité et la cohérence du processus décisionnel. Elle avait plus précisément pour but d’atteindre les objectifs suivants :
    • améliorer la qualité du processus décisionnel à la SPR;
    • faire en sorte que les décideurs soient formés aux pratiques tenant compte des traumatismes;
    • éviter les mythes et les stéréotypes;
    • éviter de traumatiser de nouveau au cours du processus d’audience les demandeurs d’asile qui ont subi de la violence fondée sur le sexe;
    • comprendre l’incidence possible d’un traumatisme sur les demandeurs d’asile, notamment lors de l’évaluation de la crédibilité.
  • L’ESDAG s’appuie sur la fière histoire de la CISR qui est un chef de file mondial dans l’élaboration de directives sur la meilleure façon de tenir des audiences pour les demandeurs d’asile soulevant des questions liées au genre. Les directives sur les revendicatrices du statut de réfugié, publiées pour la première fois en 1993 par la CISR, ont servi de modèle aux autres pays pour l’adoption de normes cohérentes pour les femmes fuyant la persécution liée au sexe.

Formation

  • L’ESDAG est une équipe nationale de plus de 40 commissaires. Des décideurs possédant des compétences et des antécédents divers ont été sélectionnés pour en faire partie. Ils suivent une formation approfondie de trois semaines avant de pouvoir décider  les demandes d’asile considérées comme appropriées pour l’équipe.
  • Les commissaires de l’ESDAG sont formés pour être attentifs à la possibilité de traumatiser de nouveau les victimes de persécutions liées au genre, pour questionner les témoins d’une manière tenant compte des traumatismes, pour être conscients des obstacles au témoignage dans les demandes d’asile fondées sur le genre et pour être prêts à appliquer les mesures d’adaptation d’ordre procédural appropriées pour faciliter le témoignage.
  • Ils reçoivent également une formation sur l’humilité culturelle, la lutte contre les mythes et les stéréotypes entourant le comportement des victimes de violence familiale, les effets des traumatismes sur la mémoire, les préjugés inconscients et la compétence culturelle.

Taux d’acceptation des demandes d’asile fondées sur le genre

  • L’ESDAG décide les demandes d’asile des demandeurs d’asile principaux, qui sont surtout des femmes, y compris les demandes relatives à la violence familiale, à la mutilation génitale des femmes, au mariage forcé et à la violence sexuelle non familiale.
  • Les commissaires de l’ESDAG prennent chaque décision en fonction de ses particularités et des éléments de preuve présentés en tenant davantage compte des traumatismes. Cela signifie qu’ils adaptent leurs techniques d’interrogatoire pour s’harmoniser aux pratiques tenant compte des traumatismes, eu égard au fait que certains comportements et signes sont le résultat d’expériences traumatisantes et ne doivent pas donner une image négative du demandeur d’asile.
  • L’ESDAG a un taux d’acceptation de 61 p. 100, d’après les demandes d’asile réglées depuis sa constitution, en octobre 2020, ce qui est comparable au taux d’acceptation des demandes d’asile relatives au genre tranchées au cours des années précédant la constitution de l’ESDAG.
  • Bien que la CISR s’efforce d’être cohérente dans ses décisions, une cohérence absolue n’est pas possible dans un cadre quasi-judiciaire où chaque cas est jugé en fonction de ses particularités et des éléments de preuve présentés. L’ESDAG s’emploie toutefois activement à mettre au point et à mettre en œuvre des outils et des mécanismes de cohérence pour garantir une prise de décision juste et efficace, notamment des séances de perfectionnement professionnel sur la crédibilité et les traumatismes.

Situation actuelle

  • Au mois d’octobre 2022, les demandes d’asile traitées par l’ESDAG représentent 11 p. 100 des demandes d’asile en instance à la SPR, sous réserve d’une augmentation en fonction des allégations et des éléments de preuve.
  • Au total, 10 292 demandes d’asile traitées par l’ESDAG ont été réglées entre octobre 2020 et octobre 2022 inclusivement. Cela correspond à environ 12 p. 100 de toutes les demandes d’asile réglées au cours de cette période.
Demandeurs d’asile vulnérables

Créer un environnement empreint de compassion pour les demandeurs d’asile vulnérables

  • La SPR a orienté sa formation à l’intention des nouveaux commissaires et le perfectionnement professionnel de ses commissaires afin d’améliorer l’aptitude du commissaire à reconnaître la ou les questions déterminantes pertinentes et à se concentrer sur elles. Les commissaires apprennent à donner aux demandeurs d’asile le temps nécessaire pour expliquer leur contexte et pour évaluer les éléments de preuve dans ce contexte. Ils apprennent à communiquer clairement le ou les questions en instance et/ou à mettre de côté les questions au fur et à mesure qu’elles sont réglées. Cette démarche est conforme aux principes de la décision tenant compte des traumatismes, qui consiste à donner au demandeur d’asile le temps nécessaire pour raconter son histoire. Lorsque le commissaire dispose de plus d’informations pertinentes à évaluer, la qualité de la décision s’améliore.
  • La formation à l’intention des nouveaux commissaires a inclus le travail relatif à sept cas réglés qui ont été choisis pour leur valeur pédagogique (une valeur ou plus). Les commissaires sont invités à les aborder en s’appuyant sur des fondements juridiques solides et à cerner la ou les questions déterminantes dans le contexte des conditions dans le pays en cause. Ils passent par un exercice d’interrogation simulée où ils mettent en pratique les principes de la décision tenant compte des traumatismes et ils rendent les motifs d’un jugement où ils apprennent à relier rationnellement leurs conclusions aux éléments de preuve importants dont ils disposent. Le perfectionnement professionnel des commissaires consiste également à se concentrer sur la ou les questions déterminantes en traitant les questions de procédure et de fond et en agissant d’une manière qui facilite l’aptitude du demandeur d’asile à présenter ses meilleurs éléments de preuve et où le commissaire s’engage dans une évaluation contextuelle.

Violence liée aux gangs

  • La violence liée aux gangs cible souvent les femmes différemment et d’une manière sexualisée. Les commissaires apprennent à reconnaître que les Directives numéro 4 s’appliquent lorsque les gangs ciblent une femme à des fins sexuelles (recrutement pour les désirs sexuels des membres du gang) ou que leur punition pour le non-respect de l’extorsion ou d’autres exigences comprend la violence sexuelle.
  • Les commissaires devraient procéder à une analyse contextuelle de toutes les demandes d’asile. Par conséquent, l’âge et le contexte socio-économique des demandeurs d’asile sont toujours des facteurs pertinents pour évaluer non seulement leur crédibilité, mais aussi leur aptitude à bénéficier de la protection de l’État ou d’une possibilité de refuge intérieur.

Guide jurisprudentiel de la SAR sur le risque généralisé et la prise pour cible par des gangs

  • Le président a, le 28 juillet 2022, reconnu la décision TC1-05038 de la SAR comme guide jurisprudentiel.
  • Le guide aborde, dans le contexte d’un individu pris personnellement pour cible par un gang de criminels, l’approche appropriée pour interpréter l’exception du « risque généralisé » pour que cet individu soit considéré comme une « personne à protéger ».
  • La décision clarifie le droit dans ce domaine complexe et établit un cadre d’analyse pour aider les commissaires de la SPR et de la SAR à éviter certaines erreurs dans l’application de l’exception du « risque généralisé », y compris l’amalgame entre la raison initiale d’un risque et le risque lui-même (p. ex. un demandeur d’asile peut avoir été exposé initialement au simple risque généralisé d’extorsion, mais avoir vu son risque s’aggraver jusqu’à devenir un risque de mort après avoir été personnellement ciblé par des extorqueurs).

En cas de questions sur les autres formes de protection

  • Lorsqu’il existe un lien avec l’un des motifs de persécution au sens de la Convention (par exemple la race, les opinions politiques, etc.), une demande d’asile peut toujours être accueillie au titre de l’article 96 plutôt que selon le statut de « personne à protéger » au titre du paragraphe 97(1).
  • Par exemple, l’opposition à la criminalité peut constituer une opinion politique perçue lorsqu’elle peut être considérée comme une protestation contre l’appareil de l’État.

Produits de communication sur les Directives 4 et 9


Publication des Directives numéro 4 du président - Nouvelles en ligne (interne)

La Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) a publié une version à jour de ses Directives concernant la persécution fondée sur le sexe de 1996 qui repose sur un examen complet effectué entre le printemps 2020 et l’hiver 2022. Les Directives numéro 4 duprésident : Considérations liées au genre dans les procédures devant la CISR sont maintenant sur le site Web de la CISR.
La version révisée des Directives numéro 4 intègre des approches et des pratiques exemplaires déjà bien établies à la CISR qui tiennent compte des conseils d’experts, de nouveaux faits en sciences sociales reposant sur des données probantes et de l’évolution récente du droit. Elle complète les efforts déployés par la CISR pour réagir au contexte évolutif du processus décisionnel tenant compte du genre, notamment au moyen d’initiatives novatrices telles que la création récente de l’équipe spéciale du président responsable des demandes d’asile fondées sur le genre.

Il convient de souligner les modifications suivantes qui ont été apportées aux nouvelles Directives :

  • une portée élargie pour englober tous les genres, étant entendu que les femmes, les filles et les personnes de la communauté lesbienne, gaie, bisexuelle, transgenre, queer, bispirituelle, intersexuelle et autres sont touchées de manière disproportionnée par l’inégalité des genres, la discrimination et la violence fondée sur le sexe. Ce nouveau champ d’application se traduit par un nouveau titre : Directives numéro 4 du président : Considérations liées au genre dans les procédures devant la CISR;
  • une mention explicite de l’application permanente d’une approche intersectionnelle et tenant compte des traumatismes dans les procédures portant sur des considérations liées au genre, conformément à l’engagement existant de la CISR à l’égard des décisions tenant compte des traumatismes dans toutes les affaires relatives aux réfugiés et à l’immigration mettant en cause des personnes ayant subi des traumatismes. La reconnaissance des difficultés auxquelles peuvent être confrontées les personnes ayant subi un traumatisme fait partie de la stratégie décisionnelle globale de la CISR, qui vise à prendre des décisions équitables, opportunes et éclairées. À l’avenir, la CISR envisagera d’intégrer s’il y a lieu cette approche à d’autres instruments de politique;
  • une orientation de fond élargie sur le genre comme motif de persécution, la protection de l’État, les possibilités de refuge intérieur et les considérations propres au genre pour le contrôle des motifs de détention, les enquêtes et les appels en matière d’immigration.
  • une application élargie pour inclure également la Section de l’immigration et la Section d’appel de l’immigration.

L’examen de 2020-2022 comprenait les étapes suivantes :

  • des consultations internes à la CISR;
  • un examen de la jurisprudence concernant les décisions de la CISR et des tribunaux;
  • une analyse des publications récentes sur les questions liées au genre et les traumatismes;
  • un examen des approches adoptées par d’autres pays pour rendre des décisions dans des cas similaires.

La contribution et les conseils d’autres ministères ont également été sollicités ainsi que ceux d’experts en la matière et d’intervenants qui ont de l’expérience et des compétences dans le travail avec les personnes ayant subi de la violence fondée sur le sexe, le droit des réfugiés et de l’immigration et les traumatismes, entre autres sujets.

La CISR remercie les intervenants et les universitaires de tout le pays qui ont participé au vaste processus de consultation, mené entre le printemps 2020 et l’hiver 2022, qui a contribué à l’examen et à la révision des Directives. La CISR remercie également les commissaires et le personnel de la CISR qui ont formulé des commentaires au cours du processus de consultation sur la révision des Directives numéro 4 et, en particulier, les membres du groupe de travail pour leur contribution. Leur contribution et leur soutien continus ont largement contribué à renforcer les efforts de la CISR pour maintenir et améliorer la qualité du processus décisionnel.

Grâce aux révisions apportées aux Directives, publiées à l’origine en 1993, je suis convaincu que la CISR a retrouvé son rôle de chef de file mondial en ce qui concerne la prise en compte du genre dans les décisions relatives aux questions de droit touchant les réfugiés et l’immigration.
Une formation obligatoire complète a maintenant été offerte à tous les décideurs et des mises à jour seront faites régulièrement en fonction de l’expérience acquise dans l’application des Directives ainsi que des commentaires de nos commissaires et des personnes qui comparaissent devant la CISR; il s’agit d’éléments clés de l’engagement continu de la CISR envers la qualité et la cohérence du processus décisionnel.

Richard Wex
Président


La Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada publie une version révisée des Directives numéro 4 du président

La Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) a publié une version à jour de ses Directives concernant la persécution fondée sur le sexe de 1996 qui repose sur un examen complet effectué entre le printemps 2020 et l’hiver 2022. Les Directives numéro 4 duprésident : Considérations liées au genre dans les procédures devant la CISR sont maintenant sur le site Web de la CISR.
La version révisée des Directives numéro 4 intègre des approches et des pratiques exemplaires déjà bien établies à la CISR qui tiennent compte des conseils d’experts, de nouveaux faits en sciences sociales reposant sur des données probantes et de l’évolution récente du droit.

Il convient de souligner les modifications suivantes qui ont été apportées aux nouvelles Directives :

  • une portée élargie pour englober tous les genres, étant entendu que les femmes, les filles et les personnes de la communauté lesbienne, gaie, bisexuelle, transgenre, queer, bispirituelle, intersexuelle et autres sont touchées de manière disproportionnée par l’inégalité des genres, la discrimination et la violence fondée sur le sexe. Ce nouveau champ d’application se traduit par un nouveau titre : Directives numéro 4 du président : Considérations liées au genre dans les procédures devant la CISR;
  • une mention explicite de l’application permanente d’une approche intersectionnelle et tenant compte des traumatismes dans les procédures portant sur des considérations liées au genre, conformément à l’engagement existant de la CISR à l’égard des décisions tenant compte des traumatismes dans toutes les affaires relatives aux réfugiés et à l’immigration mettant en cause des personnes ayant subi des traumatismes. La reconnaissance des difficultés auxquelles peuvent être confrontées les personnes ayant subi un traumatisme fait partie de la stratégie décisionnelle globale de la CISR, qui vise à prendre des décisions équitables, opportunes et éclairées. À l’avenir, la CISR envisagera d’intégrer s’il y a lieu cette approche à d’autres instruments de politique;
  • une orientation de fond élargie sur le genre comme motif de persécution, la protection de l’État, les possibilités de refuge intérieur et les considérations propres au genre pour le contrôle des motifs de détention, les enquêtes et les appels en matière d’immigration;
  • une application élargie pour inclure également la Section de l’immigration et la Section d’appel de l’immigration.

L’examen de 2020-2022 comprenait les étapes suivantes :

  • des consultations internes à la CISR;
  • un examen de la jurisprudence concernant la CISR et des tribunaux supérieurs;
  • une analyse des publications récentes sur les questions liées au genre et les traumatismes;
  • un examen des approches adoptées par d’autres pays pour rendre des décisions dans des cas similaires.

La contribution et les conseils d’autres ministères ont également été sollicités ainsi que ceux d’experts en la matière et d’intervenants qui ont de l’expérience et des compétences dans le travail avec les personnes ayant subi de la violence fondée sur le sexe, le droit des réfugiés et de l’immigration et les traumatismes, entre autres sujets.

La version révisée des Directives numéro 4 complète les efforts déployés par la CISR pour réagir au contexte évolutif du processus décisionnel tenant compte du genre, notamment au moyen d’initiatives novatrices telles que la création récente de l’équipe spéciale du président responsable des demandes d’asile fondées sur le genre.

Une formation obligatoire complète a maintenant été offerte à tous les décideurs et des mises à jour seront faites régulièrement en fonction de l’expérience acquise dans l’application des Directives ainsi que des commentaires de nos commissaires et des personnes qui comparaissent devant la CISR; il s’agit d’éléments clés de l’engagement continu de la CISR envers la qualité et la cohérence du processus décisionnel.

La CISR remercie les intervenants et les universitaires de tout le pays qui ont participé au vaste processus de consultation, mené entre le printemps 2020 et l’hiver 2022, qui a contribué à l’examen et à la révision des Directives.


Examen de la mise en œuvre des Directives sur l’orientation sexuelle, l’identité de genre et l’expression de genre - Nouvelles en ligne (interne)

La Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) a publié un examen de la façon dont elle met en œuvre les Directives numéro 9 du président : Procédures devant la CISR portant sur l’orientation sexuelle, l’identité de genre et l’expression de genre (OSIGEG).

L’examen a commencé au printemps 2019, à titre de pratique exemplaire en ce qui concerne les instruments de politique et avait pour but que ceux‑ci soient appliqués efficacement et d’une manière qui est conforme à une prise de décisions de grande qualité. Il devait permettre de vérifier si les Directives numéro 9 étaient appliquées et, le cas échéant, de quelle façon, et de formuler des recommandations pour renforcer leur mise en œuvre.

L’examen comprend une analyse d’un échantillon de cas de la CISR et de cas pertinents de la Cour fédérale, une série de consultations menées auprès d’intervenants internes et externes et une analyse exhaustive des politiques, de la couverture médiatique et de sources universitaires.

Dans l’ensemble, l’examen montre une vaste approbation des Directives et une amélioration marquée de l’approche de la CISR à l’égard des cas portant sur l’OSIGEG d’une personne depuis l’adoption des Directives. L’examen permet également de repérer certains aspects ambigus des Directives et des possibilités d’amélioration quant à la cohérence de leur application.

Ainsi, l’examen comprend une série de 11 recommandations visant l’optimisation continue de la mise en œuvre des Directives. Ces recommandations – axées sur les évaluations de la crédibilité, la formation et l’accessibilité des ressources, le langage et la terminologie et la saisie des données – proposent des mesures concrètes pour faire en sorte que les Directives et leur mise en œuvre continuent de tenir compte des pratiques et des approches les plus récentes.

Nous nous engageons à prendre des mesures et à donner suite aux recommandations découlant de l’examen. L’examen est accompagné de notre plan de mise en œuvre, qui décrit les étapes importantes que nous suivrons pour que toutes les recommandations soient appliquées avec soin et que nous puissions continuer d’améliorer les Directives en fonction des commentaires que nous recevons.

La CISR est déterminée à veiller au traitement équitable et respectueux de toutes les personnes particulièrement vulnérables qui comparaissent devant elle ainsi qu’à la bonne mise en œuvre de ses Directives. Dans le cadre de nos efforts concrets et concertés pour garantir le traitement sensible des personnes qui comparaissent devant la CISR, nous mettrons en œuvre les recommandations de l’étude au cours des prochains mois et nous avons déjà commencé à réviser d’autres Directives, notamment les Directives numéro 4 du président : Revendicatrices du statut de réfugié craignant d’être persécutées en raison de leur sexe.


Directives numéro 9 : Procédures devant la CISR portant sur l’orientation et les caractères sexuels ainsi que l’identité et l’expression de genre

La Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) a publié une version révisée des Directives numéro 9 : Procédures devant la CISR portant sur l’orientation et les caractères sexuels ainsi que l’identité et l’expression de genre (OCSIEG).

Les Directives numéro 9 ont été présentées pour la première fois en 2017 afin de donner des orientations claires et cohérentes sur les affaires concernant l’orientation sexuelle et l’identité et l’expression de genre. Deux ans plus tard, au printemps 2019, nous avons lancé un examen de la mise en œuvre des Directives numéro 9.

Après de vastes consultations internes et externes, l’examen de la mise en œuvre des directives sur l’orientation sexuelle, l’identité de genre et l’expression de genre a été achevé, ce qui a donné 11 recommandations qui sont actuellement mises en œuvre conformément au plan de mise en œuvre.

Les recommandations portent sur diverses questions : le renforcement des éléments des Directives elles-mêmes, l’amélioration de la formation offerte au personnel du Greffe de la CISR, aux interprètes et aux représentants désignés, la garantie d’une saisie plus efficace des données internes et la mise en place de garanties supplémentaires pour assurer le respect des principes de justice naturelle dans le processus d’audience.

La version révisée des Directives donne des conseils plus précis aux décideurs concernant les affaires relatives aux réfugiés et à l’immigration touchant des personnes dont l’OCSIEG est en cause grâce à une terminologie mise à jour et clarifiée ainsi qu’à des changements d’interprétation qui aideront les commissaires à cerner leurs propres préjugés et hypothèses et à évaluer la crédibilité.

Dans le cadre de son programme de la qualité, la CISR met à jour sa série d’instruments de politique afin de fournir aux commissaires des outils qui tiennent compte des recherches et de la jurisprudence les plus récentes. Cet ensemble complet d’outils permettra de soutenir et d’améliorer la qualité et la cohérence du processus décisionnel de la CISR tout en respectant l’indépendance décisionnelle.


Activités pendant la pandémie de COVID

Messages clés

  • La CISR a réussi sa transition vers une organisation numérique pendant la pandémie (numérisation de tous les dossiers, création d’un portail électronique et tenue d’audiences à distance) afin de réaliser ses objectifs de maintien de l’accès à la justice et de protection de la santé de ses employés et des personnes qui comparaissent devant la Commission.
  • Depuis janvier 2021, toutes les audiences de la CISR sont mises au rôle par défaut en mode virtuel.  98 p. 100 des audiences ont été tenues virtuellement, ce qui représente plus de 75 000 audiences virtuelles avec un taux de satisfaction supérieur à 96 p. 100 dans les sondages après audience de la Section de la protection des réfugiés (SPR). Des audiences hybrides ou en personne peuvent être mises au rôle sur demande ou à la discrétion de la Commission. La Commission accueille les demandes d’audiences hybrides ou en personne lorsqu’elle juge que cela est nécessaire pour des raisons d’équité et de justice naturelle.

Malgré la pandémie, la Commission :

  • ​a réduit de près d’un tiers le nombre total de demandes d’asile et d’appels en instance, passant de plus de 101 000 en mai 2020 à environ 71 200 à la fin d’octobre 2022;
  • a ramené les délais d’attente pour les nouvelles demandes , à la fois à la Section de la protection des réfugiéset à la Section d’appel des réfugiés, à leur plus bas niveau depuis 2017 (seize mois et six mois respectivement).

La Commission est en bonne voie, dans toutes ses sections, d’atteindre les niveaux de productivité prévus pour le présent exercice.

  • Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a souligné dans son rapport sur les tendances mondiales de 2021 que le Canada est seulement l’un des quatre pays [après l’Équateur, la France et la Grèce] à avoir réduit son nombre de demandes d’asile en instance pendant la pandémie.

Contexte

  • Malgré les perturbations attribuables à la pandémie, la Commission a pu retrouver sa pleine productivité. Entre autres choses, la Commission :
    • a 34 salles d’accès à la justice (salles d’audience équipées d’ordinateurs pour les personnes qui n’ont pas accès à un ordinateur ou qui ne bénéficient pas d’une intimité appropriée) et plus de 100 salles d’audience où la technologie Cloud‑Video Interface peut être utilisée;
    • a réduit de près d’un tiers le nombre total de demandes d’asile et d’appels en instance, passant de plus de 101 000 en mai 2020 à moins  de 71 200 à la fin d’octobre 2022;
    • a ramené les délais d’attente pour les nouvelles demandes , à la fois à la Section de la protection des réfugiés  et à la Section d’appel des réfugiés, à leur plus bas niveau depuis 2017 (seize mois et six mois respectivement).
  • Pour la Section de l’immigration (SI), le nombre d’enquêtes en instance a été réduit de 500 en mai 2020 à environ 430 (réduction de 14 p. 100) à la fin d’octobre 2022. Les délais d’attente pour les enquêtes sont inférieurs à neuf mois.
  • Pour la Section d’appel de l’immigration, le nombre d’appels en instance a été réduit de 3 700 en mai 2020 à environ 2 200 (réduction de 39 p.100) à la fin d’octobre 2022.
  • Le délai d’attente pour les nouveaux appels en matière d’immigration est inférieur à neuf mois, ce qui correspond au niveau d’appels reçus depuis avril 2021, qui sont les niveaux les plus bas depuis plus de dix ans.
  • La Commission a éliminé l’arriéré des anciens appels en matière d’immigration et a mis en place une nouvelle norme de service de 12 mois pour ces appels. L’objectif est présentement atteint avec des résultats depuis le début de l’année pour 2022‑2023   à 89 p. 100.

Pendant les six premiers mois de la pandémie

  • La SI est immédiatement, lorsque le confinement a commencé, passée des procédures en personne aux procédures par téléphone pour les contrôles des motifs de détention et les enquêtes sur les personnes détenues.
  • Les contrôles des motifs de détention par téléphone ont permis à la CISR de continuer à respecter les délais stricts prescrits par la loi.
  • La loi exige que, après 48 heures de détention ou dès que possible par la suite, la SI procède à un contrôle des motifs de détention et ordonne la mise en liberté, à moins qu’elle ne juge que l’intéressé constitue un danger pour le public, qu’il présente un risque de fuite, que son identité n’a pas été établie ou qu’il pourrait être interdit de territoire au Canada pour raison de sécurité, pour atteinte aux droits humains ou internationaux ou pour grande criminalité.
  • Après le premier contrôle des motifs de détention des 48 heures, un deuxième contrôle a lieu sept jours plus tard, puis tous les 30 jours par la suite, jusqu’à ce que l’intéressé soit mis en liberté ou renvoyé du Canada.
  • La SPR s’est concentrée sur les demandes d’asile moins complexes qui ne nécessitaient pas d’audience. La SPR a réglé 14 938 demandes d’asile entre le 15 mars 2020 et le 15 septembre 2020.
  • Des mesures de triage de l’examen des dossiers pour les différents types de demandes d’asile et l’état de préparation à l’audience ont été mises en œuvre. Lorsque les audiences ont repris, cette préparation a permis d’attribuer les dossiers aux commissaires ou aux équipes spécialisées compétents et de faire en sorte que les audiences se déroulent le plus efficacement possible.
  • Les commissaires ont suivi une formation sur des aspects du droit quant au fond et à la procédure qui serait normalement offerte tout au long de l’année, mais qui a été accélérée et proposée pendant la pandémie afin de maximiser le temps d’audience lors de la reprise des activités.
  • La Commission a lancé une stratégie de contingence énergique pour numériser les dossiers existants dans toutes les sections afin de faire progresser le programme numérique de la Commission et de réduire le besoin d’accéder aux dossiers papier dans l’éventualité d’autres confinements et fermetures d’immeubles en raison de la pandémie ou pour un autre motif.
  • La Commission a étendu l’échange numérique de renseignements (en utilisant par exemple le service postel ou le portail électronique) avec les demandeurs d’asile dans le cadre de sa démarche visant à devenir une organisation numérique.
  • La Commission a adopté les mesures nécessaires pour mettre à l’essai son modèle de fonctionnement des audiences à distance au plus tard à l’été de 2020, qui est devenu en janvier 2021 le modèle de fonctionnement par défaut, afin de protéger au mieux la santé de ses employés et des personnes qui comparaissent devant la Commission et de maximiser l’accès à la justice.
  • En septembre 2022, la Commission a publié un avis de pratique contenant des renseignements généraux sur la mise au rôle des audiences virtuelles, hybrides et en personne à la Commission ainsi que des instructions claires et propres à chaque section pour demander une audience hybride ou en personne. Des mesures importantes de santé et de sécurité liées à la COVID-19 restent en place pour protéger les participants, les employés et les visiteurs présents dans la salle d’audience.

Programme numérique

Messages clés

  • La pandémie de COVID-19 a offert à la Commission l’occasion d’accélérer sa transformation visant à devenir une organisation numérique :
    • en investissant dans des systèmes, des outils et des moyens de soutien pour que la majorité des employés soient équipés pour travailler à domicile et pour que la Commission puisse tenir des audiences virtuelles;
    • en numérisant tous les dossiers existants pour les utiliser comme dossiers électroniques;
    • en passant à un modèle de tenue des audiences à distance par défaut;
    • en mettant le portail électronique libre-service Mon dossier en fonction pour que les conseils qui interagissent avec la Commission puissent le faire de manière de plus en plus numérique, sécurisée et rapide pour consulter leurs dossiers et envoyer/recevoir des documents.
  • Grâce au Projet d’interopérabilité en matière d’asile (PIA), les améliorations apportées au partage d’informations en temps réel et l’ajout de l’échange de documents numériques protégés ont permis à la CISR de passer du papier à une communication numérique protégée avec IRCC et l’ASFC concernant les dossiers de demande d’asile.
  • Au cours des prochaines années, la Commission :
    • modernisera son système de gestion des cas en dotant les commissaires de meilleurs outils;
    • améliorera davantage  l’échange d’information et de documents entre les organisations partenaires;
    • continuera à améliorer l’échange d’information avec les parties via le portail électronique libre-service Mon dossier;
    • accroîtra le recours à l’automatisation pour améliorer le triage et la mise au rôle des cas.

Contexte – Transformation numérique

La transformation numérique est un élément clé de l’objectif stratégique de la Commission qui consiste à améliorer l’accès à la justice appuyé d’une productivité accrue, d’une meilleure qualité des décisions et d’une gestion renforcée pour :

  • améliorer l’expérience utilisateur de toutes les personnes et parties qui comparaissent devant la CISR;
  • mettre au point des outils modernes pour mieux soutenir les commissaires et le personnel de la CISR;
  • améliorer la continuité des activités et réduire les processus manuels;
  • améliorer l’échange d’information avec Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada  (IRCC) et l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC).

La COVID-19 a accru le besoin de solutions numériques qui améliorent l’expérience des utilisateurs, permettent la continuité des activités et diminuent la dépendance aux interactions manuelles ou en personne.

  • Les employés qui peuvent travailler à domicile ont été équipés pour le faire, par exemple par la mise en service d’une version protégée de MS Teams pour soutenir le modèle d’audiences à distance par défaut.
  • Tous les dossiers ont été numérisés et la Commission est passée à un modèle de fonctionnement hybride, avec des audiences à distance par défaut.
  • L’expérience d’utilisateur a été améliorée en optimisant la capacité des salles d’audience pour tous les participants afin de permettre les audiences à distance.
  • L’automatisation accrue de diverses activités courantes a maximisé la productivité en libérant du temps pour permettre au personnel de se consacrer à des activités à valeur ajoutée.
  • L’utilisation du portail Mon dossier réduit le nombre de documents papier et permet aux personnes qui comparaissent devant la Commission d’interagir avec la CISR de manière toujours plus numérique, plus facile et plus rapide.

Projet d’interopérabilité en matière d’asile (PIA)

L’objectif principal du Projet d’interopérabilité an matière d’asile (PIA) est d’accélérer le mouvement des données et des documents en temps quasi réel à l’aide d’une application d’interface entre le système de gestion des cas (NOVA) de la CISR et le Système mondial de gestion des cas (SMGC) d’IRCC. Le PIA simplifiera la façon dont nos partenaires communiquent (en réduisant la dépendance à l’égard du service postel, des courriels cryptés, du courrier, du papier, etc.) et échangent des documents. Les employés n’auront plus besoin de manipuler des documents en dehors du système de gestion des cas.

  • Parmi les exemples de transferts de données du PIA entre les systèmes, citons les cas déférés à la Section de la protection des réfugiés (SPR), les décisions de la SPR/ la Section d’appel des réfugiés (SAR), les reçus du formulaire  Fondement de la demande d’asile , les appels de la SAR, les listes de contrôle d’intervention, la trousse prête pour la mise au rôle du Centre intégré d’analyse des demandes d’asile et les résultats de sécurité.
  • Les prochaines versions de l’automne 2022 et de l’hiver 2023 comprendront des améliorations supplémentaires du système et des transferts de données afin de réduire, et dans de nombreux cas d’éliminer, l’échange manuel des informations liées aux détentions, aux enquêtes et aux demandes de constat de perte de l’asile et d’annulation. Par exemple, si un cas est déféré, les documents (tels que le formulaire Fondement de la demande d’asile, les pièces d’identité, etc.) seront reçus via l’interface du PIA (intégration transparente entre le SMGC et NOVA), ce qui élimine la nécessité pour les employés de manipuler les documents en dehors du système de gestion des cas.

Portail Mon dossier

  • L’un des principaux objectifs de la stratégie numérique de la CISR est de permettre aux conseils et à leurs délégués d’interagir numériquement sur les affaires, du début à la fin du processus. Au cours de la dernière année, l’organisation a installé le portail électronique libre-service Mon dossier comme moyen de communication numérique primaire protégé, continu, intégré et accessible. Cet outil améliore l’accès à la justice et fait progresser davantage notre programme numérique.
  • À ce jour, environ 75 p. 100 des cas en instance à la Section de la protection des réfugiés (avec un conseil inscrit au dossier) ont un conseil inscrit au portail, ce qui leur permet d’envoyer et de recevoir des documents via le portail (l’an dernier, à la même date, nous étions à 50 p. 100 des cas).
  • D’autres parties et intervenants de la CISR, tels que les demandeurs d’asile, les représentants désignés et les organisations partenaires, n’ont actuellement pas accès au portail Mon dossier et continuent donc d’interagir et d’échanger des documents avec la Commission via de multiples autres moyens (par exemple par la poste électronique, par télécopieur, par courriel, par courrier et en personne).
  • La Commission étudie actuellement la possibilité d’élargir l’accès des utilisateurs et d’apporter d’autres améliorations au portail, comme la prise en charge de la diffusion audio numérique, l’ajout de nouveaux formulaires intelligents, l’amélioration de l’interface afin d’accroître l’expérience des utilisateurs, etc.

Outils destinés aux commissaires

La CISR s’engage à soutenir les commissaires en leur fournissant des outils modernes pour maintenir et améliorer leur productivité et rédiger des décisions cohérentes et bien éclairées.

En 2022‑2023, la Commission continuera de s’efforcer à optimiser la mise au rôle afin de réduire les taux de report des dossiers de demandes d’asile et à accroître les efforts de préparation des dossiers pour s’assurer que ceux‑ci sont prêts pour les audiences. À cette fin, la CISR améliorera sa recherche de données et étudiera l’apprentissage automatique pour faciliter le triage des dossiers et soutenir les décideurs et la direction.

La Section de la protection des réfugiés continue de développer son référentiel en ligne complet d’outils et de ressources qui soutiennent la gestion des connaissances, par exemple les bases de données sur les conditions dans les pays, la jurisprudence et les décisions similaires.

Transformation numérique : prochaines étapes

IRB will continue to refine and implement the IRB Digital Strategy from 2022 to 2025, while monitoring and measuring progress on priorities.

Programme numérique : piliers stratégiques et fondements essentiels

Version Textuelle - Programme numérique : piliers stratégiques et fondements essentiels
Soutenir les audiences

État futur 

  • Disposer d’installations numériques modernes permettant des modalités de travail sûres et souples tout en répondant aux besoins d’un modèle hybride de fonctionnement des audiences.
  • Le personnel a le matériel, la connectivité et la bande passante nécessaires lui permettant d’offrir dans le cadre des audiences une expérience de haute qualité, stable et efficace, que ce soit virtuellement ou en personne.
  • Les formats multimédias numériques sont pris en charge et les salles d’audience sont équipées en fonction des dossiers.
  • Une liste générale des documents est automatisée pour garantir un dossier complet tout en permettant aux décideurs de se concentrer sur les faits de l’affaire plutôt que sur le travail administratif manuel.
  • La transcription est numérisée pour accélérer le traitement des dossiers.
Créer des outils pour les commissaires

État futur 

  • La gestion de cas numérique permet une programmation et une gestion de la charge de travail automatisées.
  • Le triage et la programmation de la gestion de cas numérique continuent d’évoluer et de s’améliorer à mesure que la prestation de services numériques de la CISR progresse.
  • Des outils de gestion des connaissances favorisent les décisions éclairées et la croissance continue du savoir organisationnel.
  • Des tableaux de bord personnalisables et réactifs garantissent un accès intuitif aux informations importantes (par exemple, les dates d’échéance, les aides, les tâches et les dossiers liés aux cas).
Moderniser les services habilitants

État futur 

  • La conservation des renseignements et des données dans le nuage permet d’avoir recours à des outils d’analyse libre-service.
  • La mise en correspondance des processus actuels et futurs permet de cerner les possibilités d’automatisation et d’innovation qui donnent au personnel plus de temps pour mener des activités de grande valeur.
  • Les formulaires intelligents et l’automatisation robotisée des processus permettent des gains d’efficacité (en réduisant la remise à la clé), améliorent la précision et appuient l’élimination des tâches lourdes sur le plan administratif grâce au principe « une fois suffit ».
  • L’intégration aux systèmes de ressources humaines permet d’attribuer les cas aux bonnes ressources, au bon moment.
Optimiser l’accès et l’interopérabilité

État futur 

  • Le portail Mon dossier est le principal moyen de communication pour toutes les personnes qui comparaissent devant la Commission.
  • Le portail et les services Web en ligne sont accessibles, simples à utiliser et sûrs.
  • Les services sont adaptés aux téléphones cellulaires, ce qui permet aux utilisateurs d’accomplir des tâches, de télécharger des fichiers et de tenir les dossiers à jour.
  • L’interface de programmation d’applications, qui est un intermédiaire logiciel qui permet aux applications de communiquer entre elles, donnera un moyen efficace et contrôlé de rendre les données accessibles à d’autres systèmes (p. ex. un échange efficace de données et d’information avec Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada et l’Agence des services frontaliers du Canada).
  • Les notifications et alertes augmenteront la conformité grâce à une prestation de services facile à suivre pour les utilisateurs.
Culture numérique et renforcement des capacités

État futur 

Les personnes disposent des compétences numériques et de l’environnement de travail nécessaires pour entreprendre et soutenir l’amélioration continue. Le personnel ayant la curiosité, les compétences et la motivation nécessaires pour exploiter les applications à faible codage ou sans codage conçoit et travaille avec le service de gestion de l’information et de technologie de l’information pour améliorer les services numériques pour les utilisateurs. 

Gouvernance et contrôle efficaces

État futur 

Priorités, investissements et plans soutenus par des investissements, une gestion de projet, une gouvernance et une surveillance efficaces. 

Audiences virtuelles

Messages clés

  • Les audiences de la CISR sont mises au rôle en tant qu’audiences virtuelles par défaut.
  • La CISR reconnaît la nécessité de soutenir davantage les demandeurs vulnérables ou les demandeurs qui n’ont pas accès à un endroit privé ou à la technologie appropriée.
  • La CISR peut également accepter les demandes d’audience hybride ou en personne si elle établit qu’une telle audience est nécessaire pour des raisons d’équité et de justice naturelle.
    • Les audiences hybrides sont des audiences pour lesquelles le demandeur d’asile se rend à un bureau de la CISR pour utiliser l’équipement de la CISR et participer à l’audience, tandis que d’autres participants utilisent leur propre équipement pour participer virtuellement à l’audience à partir d’un autre endroit.
    • Les audiences en personne sont des audiences tenues dans un bureau de la CISR et auxquelles tous les participants, y compris le commissaire décideur, assistent en personne.
  • Après un passage réussi à la tenue d’audiences virtuelles au début de la pandémie, 98 p. 100 des audiences tenues entre janvier 2021 et fin octobre 2022 étaient des audiences virtuelles, ce qui représente plus de 75 000 audiences virtuelles dont le taux de satisfaction était supérieur à 96 p. 100, conformément aux sondages consécutifs à l’audience menés par la Section de la protection des réfugiés.

Contexte

Législation
  • En vertu de l’article 164 de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés, « Les audiences des sections peuvent être tenues en présence de la personne en cause ou en direct par l’intermédiaire d’un moyen de télécommunication ».
Sécurité
  • En raison du caractère privé des procédures relatives au statut de réfugié, la CISR a développé une plateforme d’audiences virtuelles sécurisée au cours de l’exercice 2020-2021.
  • L’Avis de convocation et le Guide sur les audiences virtuelles donnent des détails sur les exigences d’ordre technique et relatives au respect de la vie privée pour la tenue des audiences virtuelles à distance, et énoncent les recommandations du gouvernement du Canada intitulées « Pensez cybersécurité ».
  • Les demandeurs d’asile ont toujours la possibilité de demander d’avoir accès à un bureau de la CISR et à un appareil électronique sécurisé s’ils estiment que leur sécurité est menacée.
Audiences virtuelles
  • Au début de l’année 2020, le contexte opérationnel de la CISR a été remis en question lors du début de la pandémie de COVID-19 qui a causé des perturbations majeures dans son modèle opérationnel fondé en grande partie sur des audiences en personne et des examens des dossiers papier. Ainsi, la CISR a dû faire une transition vers la tenue d’audiences à distance et d’activités numériques.
  • La CISR a réussi à transformer son modèle opérationnel en passant rapidement à la numérisation de tous les cas en instance et à la tenue d’audiences virtuelles.
  • À l’été 2020, la CISR a tenu ses premières audiences virtuelles dans le cadre d’un projet pilote, et a mis en œuvre un modèle virtuel complet par défaut en janvier 2021.
  • À l’heure actuelle, toutes les audiences de la CISR sont mises au rôle en tant qu’audiences virtuelles par défaut. Des audiences hybrides ou en personne peuvent être mises au rôle sur demande ou à la discrétion de la CISR si elle établit que de telles audiences sont nécessaires pour des raisons d’équité et de justice naturelle.
Évaluation du modèle d’audiences virtuelles
  • En raison du passage rapide à la tenue d’audiences virtuelles au début de la pandémie, la CISR s’est adjoint les services d’examinateurs tiers neutres pour évaluer la mesure dans laquelle elle donne suite à ces priorités.
  • Un rapport d’examen des guides et des documents relatifs aux audiences virtuelles de la CISR a été publié en avril 2022 par le Laboratoire de cyberjustice, un tiers indépendant.
  • Cet examen comprenait l’examen des guides et des documents relatifs aux audiences virtuelles de la CISR, l’examen d’un échantillon d’audiences virtuelles, la réalisation de sondages consécutifs à l’audience auprès des participants, une invitation aux membres du Comité consultatif de la CISR à formuler des commentaires et une analyse documentaire complète.
  • L’examen révèle également que les intervenants ont déclaré ce qui suit :
    • avoir un bon sentiment d’accès à la justice lors de la participation à des audiences virtuelles tenues sur MS Teams, avec  un indice du sentiment d’accès à la justice de 86 p. 100. La majorité des personnes ayant participé à une audience virtuelle tenue sur MS Teams estiment avoir eu un fort sentiment d’accès à la justice;
    • la majorité des participants ont répondu que le format virtuel leur a permis d’économiser du temps, des efforts et de l’argent.
Principaux secteurs d’amélioration continue
  • Si les résultats des audiences virtuelles ont été généralement positifs, des recommandations ont été formulées pour améliorer encore les principaux secteurs de la qualité, de l’accès à la justice, de la productivité et du coût de la prestation. Les principales recommandations incluent :
    • encourager l’utilisation d’écouteurs munis d’un microphone et étudier les pratiques exemplaires liées à l’interprétation linguistique dans un environnement virtuel (réduire l’effet du retard sonore, etc.);
    • continuer d’informer les participants sur les exigences techniques liées à la tenue d’une audience virtuelle et sur l’utilisation de la technologie, et proposer des solutions de rechange aux personnes qui n’ont pas accès à la technologie nécessaire.
Principales statistiques
  • Nombre d’audiences de la SPR tenues sur place entre le 1er janvier 2021 et le 31 octobre 2022 : 631.
  • Nombre d’audiences tenues sur place par toutes les sections entre le 1er janvier 2021 et le 31 octobre 2022 : environ 1 800.

Plaintes à l’endroit des commissaires

Messages clés

  • La Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) prend très au sérieux toutes les plaintes qu’elle reçoit. Tous les commissaires doivent rendre compte au président de leur respect du Code de déontologie des commissaires de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada, qui énonce leurs responsabilités et leurs obligations.
  • Le processus de traitement des plaintes a été renforcé au cours des dernières années par une indépendance accrue et une centralisation des examens, une amélioration de la transparence grâce à la production de rapports annuels complets, une mise à jour du Code et de ses procédures, ainsi qu’une évaluation par un tiers.
  • De façon générale, même si cela n’est pas représentatif de la conduite des commissaires à la CISR, la CISR a pris une série de mesures visant à améliorer la qualité des processus décisionnels et de traitement des plaintes à l’endroit des commissaires, notamment les suivantes :
    • renforcer la surveillance des audiences afin de cerner les besoins en formation et renforcer la gestion du rendement;
    • mettre en œuvre la réponse et les plans d’action de la direction à la suite d’un examen par un tiers du processus de traitement des plaintes à l’endroit d’un commissaire en 2021, conformément aux recommandations du Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration;
    • fournir une formation et des outils sur les versions à jour des Directives numéro 4 du Président (Genre) et des Directives numéro 9 (Orientation et caractères sexuels, identité et expression de genre (OCSIEG));
    • travailler à la mise à jour des Directives numéro 3 du Président (enfants revendiquant le statut de réfugié), et des Directives numéro 8 (personnes vulnérables);
    • offrir une formation obligatoire aux décideurs en matière d’asile, portant sur les questions liées au genre, pour les demandes d’asile fondées sur la violence envers les femmes et les OCSIEG;
    • renforcer les centres de la qualité à la Section de la protection des réfugiés et à la Section d’appel des réfugiés ayant pour mission de surveiller et d’analyser les tendances et d’améliorer la qualité et la cohérence des décisions en améliorant la formation, le mentorat, la gestion du rendement et les stratégies décisionnelles.
    • Dans le cadre du processus et par souci de transparence, la CISR publie un rapport annuel sur le processus de traitement des plaintes et sur l’état d’avancement de l’ensemble des plaintes reçues.

Contexte

Une plainte à l’endroit d’un commissaire de la CISR peut être déposée par toute personne. Lorsque le Bureau de l’ombudsman reçoit une plainte, il l’évalue et formule une recommandation au Président quant à la question de savoir si la plainte relève de la Procédure pour déposer une plainte à l’endroit d’un commissaire de la CISR. La plainte doit concerner la conduite d’un commissaire qui est perçue comme étant contraire aux normes de conduite énoncées aux articles 9 à 15 du Code de déontologie des commissaires de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada. Une plainte ne peut concerner une décision rendue par un commissaire ou la façon dont un commissaire exerce son pouvoir discrétionnaire.

Le Président décide alors si la plainte doit faire l’objet d’une enquête. Si la plainte ne fait pas l’objet d’une enquête, les parties en sont informées et le dossier est clos. Si la plainte fait l’objet d’une enquête, un rapport est préparé à la suite de l’enquête et il contient une recommandation au Président quant au bien-fondé de la plainte et à l’existence d’un manquement au code. Le Président prend la décision finale concernant ces questions après avoir examiné le rapport et tout autre document pertinent. Le résultat final est communiqué au plaignant et au commissaire. Les mesures correctives imposées à la suite d’un manquement au code peuvent aller d’une discussion avec le commissaire au sujet de sa conduite jusqu’à son renvoi de la CISR.

Des allégations de partialité peuvent ou non concerner la conduite d’un commissaire. Une allégation de partialité peut relever de la Procédure si elle concerne la conduite du commissaire (par exemple, un commentaire ou un geste inapproprié de la part d’un commissaire apparenté à de la discrimination fondée sur le genre, la race, la nationalité, l’origine ethnique, l’orientation sexuelle, etc.). Cependant, si l’allégation de partialité concerne l’exercice du pouvoir discrétionnaire (par exemple, le commissaire n’était pas impartial ou ses décisions ou ses choix procéduraux n’étaient pas équitables), l’allégation ne relèverait pas du processus de traitement des plaintes.

Répondre à l’évaluation

L’Évaluation de la Procédure pour déposer une plainte à l’endroit d’un commissaire de la CISR (mai 2021) réalisée par un tiers s’est penchée sur les procédures de traitement des plaintes de 2017 et a tenu compte de la conception, de la mise en œuvre, de la crédibilité, de l’impartialité et de l’équité procédurale.

La conclusion de l’évaluation était favorable. L’évaluation a permis de constater que les procédures de traitement des plaintes de 2017 étaient plus simplifiées et que les étapes étaient plus clairement énoncées que dans la version précédente : le processus était plus transparent en ce qui concerne les communications avec les plaignants et les rapports annuels sur les statistiques et les résumés des plaintes.

L’évaluation a révélé que les rapports annuels de la CISR étaient les plus complets comparativement aux rapports d’organismes juridictionnels similaires.

Un document Réponse et plan d’action de la direction (RPAD) a été élaboré afin de donner suite à chacune des huit recommandations contenues dans l’évaluation. La RPAD s’est concentrée sur l’examen des procédures de traitement des plaintes et la clarification des processus en consultation avec les intervenants externes et les commissaires de la CISR, et sur l’établissement de normes de service pour les phases principales du processus.

Après consultation des intervenants internes et externes, les modifications suivantes ont été apportées à la Procédure pour déposer une plainte à l’endroit d’un commissaire de la CISR :

  • la Procédure contient de nouvelles cases de commentaires qui fournissent plus de renseignements et de contexte sur le processus d’examen initial et d’enquête ainsi que les critères relatifs à la prise de décision;
  • bien que le Bureau de l’ombudsman n’accepte pas les plaintes anonymes, il évaluera les renseignements fournis afin de déterminer s’il y a lieu de prendre des mesures supplémentaires en dehors du cadre de la Procédure (article 4.3);
  • plus de clarté et de détails sur les processus d’examen initial et d’enquête, ainsi que sur les points de décision du Président (articles 6, 7 et 8);
  • la rapidité du processus de traitement des plaintes a été abordée en établissant des normes de service qui sont entrées en vigueur le 1er avril 2022 concernant trois phases clés du processus : envoi d’un accusé de réception au plaignant, envoi d’une lettre de décision découlant de l’examen initial aux parties et envoi d’une lettre de décision finale après enquête aux parties (articles 9 et 10).

Les modifications suivantes ont été apportées au Code de déontologie des commissaires de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada :

  • le titre des articles 9 à 15, qui était « Conduite des commissaires » a été modifié pour « Normes de conduite »;
  • un nouvel article (20) renforce le fait que les plaintes à l’endroit des commissaires doivent concerner des prétendus manquements aux articles 9 à 15;
  • un nouvel article (30) reprend le libellé qui a été supprimé de l’article 9 (c’est-à-dire les termes « équitable, ordonné et efficace »). Ces notions sont importantes, mais ne concernent pas la conduite des commissaires.

Au cours de la période visée par le rapport (janvier 2021 à mars 2022), 691 commissaires ont rendu 87 325 décisions, et 23 plaintes ont été reçues (moins de 0,1 %, soit aucune plainte dans 99,9 % des cas). Cela équivaut approximativement au dépôt d’une plainte pour 3 797 décisions rendues. Historiquement, il s’agit d’une tendance positive, ce qui signifie qu’un plus grand nombre de décisions sont rendues avant qu’une plainte soit reçue.

Situation actuelle

La CISR a renforcé l’indépendance du processus de traitement des plaintes en confiant la responsabilité d’administrer les plaintes et d’enquêter sur celles-ci au Bureau de l’ombudsman, qui relève directement du Président et est indépendant des sections où travaillent les commissaires faisant l’objet des plaintes.

Dans le cadre du processus et par souci de transparence, la CISR publie un rapport annuel sur le processus de traitement des plaintes et sur l’état d’avancement de l’ensemble des plaintes reçues.

Les versions à jour de la Procédure pour déposer une plainte à l’endroit d’un commissaire de la CISR et du Code de déontologie des commissaires de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada ont été publiées le 30 juin 2022.

Prise de décision de qualité

Messages clés
  • La CISR s’est engagée à veiller à ce que ses commissaires rendent des décisions de grande qualité et impartiales et à ce que les demandeurs d’asile aient accès à une justice équitable et efficace.
  • Les décideurs suivent un programme de formation complet et bénéficient d’un perfectionnement professionnel continu, d’un mentorat et d’une gestion du rendement. Cette rigueur a valu à la CISR d’être réputée mondialement pour la grande qualité et le caractère équitable de ses décisions.
  • Misant sur cette solide réputation, la CISR a instauré des mesures supplémentaires afin de renforcer la qualité de son processus décisionnel incluant :
    • la création de nouveaux centres de la qualité du processus décisionnel pour assurer un meilleur suivi des tendances afin de mieux cibler les besoins en matière de formation;
    • cerné les besoins en matière de gestion du rendement et de stratégies décisionnelles;
    • renforcé la surveillance des audiences afin de promouvoir l’assurance de la qualité;
    • procédé à des examens par des tiers, annuels et transparents, de la qualité du processus décisionnel de la CISR;
    • amélioré la formation des commissaires et les guides à leur intention;
    • fait un suivi des considérations OCSIEG et des considérations liées au genre.

Programme en matière de qualité

  • La CISR s’est engagée à veiller à ce que les commissaires rendent des décisions de grande qualité et que les demandeurs d’asile aient accès à une justice équitable et efficace.
  • La CISR a pris des mesures pour améliorer la qualité du processus décisionnel en se concentrant sur l’amélioration de la formation, du mentorat et de la surveillance, et elle continue de miser sur ces initiatives.
  • Tous les commissaires de la SPR suivent un programme rigoureux de formation des nouveaux commissaires, axé sur l’amélioration des compétences décisionnelles sur les questions à trancher déterminantes pendant les audiences et sur la prise de décisions de qualité, y compris une formation spécialisée sur les personnes vulnérables et les personnes non représentées.
  • Les commissaires ont également accès à un solide programme de mentorat qui leur offre un niveau de soutien accru et leur permet d’acquérir de solides compétences en matière décisionnelle en tirant parti de l’expertise de décideurs expérimentés.
  • En outre, les commissaires bénéficient d’un perfectionnement professionnel continu axé sur la formation procédurale et pragmatique (par exemple, la tenue des audiences, la rédaction des motifs et la rédaction en langage clair), les mises à jour juridiques (par exemple, des séances d’information sur les nouvelles ressources juridiques) et d’autres formations thématiques. L’année dernière, par exemple, la CISR a organisé des séances d’information sur un éventail de sujets favorisant la prise de décisions de qualité, notamment la lutte contre le racisme et les préjugés inconscients, la crédibilité avancée, les questions relatives à la procédure et les pratiques tenant compte des traumatismes.
  • La CISR offre également aux commissaires une formation sur les modifications apportées aux Directives de la CISR. Au cours de l’été, la CISR a dispensé une formation aux commissaires, nouveaux et expérimentés, sur les Directives révisées de la CISR concernant la persécution fondée sur le genre afin d’améliorer notre approche en ce qui concerne les demandes d’asile fondées sur les considérations liées au genre et les OCSIEG.
  • La CISR a mis en place des mécanismes de surveillance et de traitement des questions liées à la qualité du processus décisionnel en établissant des centres de la qualité pour la SPR et la SAR qui surveillent activement les tendances en matière de prise de décision et de rendement des commissaires en examinant continuellement les plaintes liées au Code de déontologie, les renvois à la SAR et à la Cour fédérale, et les motifs juridiques, et elle s’appuie sur ces informations pour adapter la formation pour les commissaires en temps réel.
  • En outre, la SPR a mis en œuvre un nouveau Cadre national de gestion du rendement qui fournit aux gestionnaires des outils supplémentaires pour mieux gérer les commissaires, tant sur le plan des questions de procédure que de la tenue des audiences.
  • Enfin, la CISR procède à des examens de la qualité du rendement de chaque section avec des évaluateurs externes, dont les résultats peuvent être consultés sur notre site Web.
  • À l’avenir, la SPR continuera de faire progresser son programme en matière de qualité en offrant aux commissaires la formation et les outils nécessaires à la prise de décisions de qualité, y compris l’élaboration d’outils de soutien au processus décisionnel pour les commissaires afin d’assurer la cohérence et la qualité des décisions et des procédures de la CISR.

Prise de décision impartiale

  • Dans le cadre de son programme en matière de qualité, la CISR prend des mesures pour assurer l’impartialité des commissaires dans leur prise de décision.
  • En plus de son programme de formation complet, la CISR offre à tous les commissaires une formation et un perfectionnement professionnel continu sur la compétence culturelle, la lutte contre le racisme ainsi que les mythes et les stéréotypes pour les demandes d’asile fondées sur des considérations liées au genre afin de favoriser une prise de décision impartiale.
  • En outre, la CISR surveille activement le processus décisionnel et dispose d’un cadre de gestion du rendement complet pour traiter les questions liées à la prise de décision des commissaires.
  • Tous les commissaires doivent également adhérer au Code de déontologie des commissaires de la Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada qui énonce leurs responsabilités et leurs obligations, notamment l’obligation d’exercer leurs fonctions en toute objectivité – sans préjugés.
  • En cas de manquements fondés au Code de déontologie, les mesures appropriées qui sont prises peuvent aller jusqu’au renvoi des commissaires concernés de la CISR.

Indépendance des commissaires, charge de travail et santé mentale ​

Messages clés

Indépendance

  • L’indépendance de la CISR – et son indépendance décisionnelle en particulier – est essentielle au bon fonctionnement de la CISR, et c’est la raison pour laquelle nous jouissons d’une réputation mondiale pour notre processus décisionnel équitable. Nous ne pouvons rien faire et ne pouvons être vus en train de faire quoi que ce soit qui ébranle cette pierre angulaire.
  • Cependant, les gestionnaires ont un rôle à jouer dans la gestion du rendement de nos décideurs, tant en ce qui concerne la qualité et la rapidité de leur travail, et dans la promotion de la cohérence institutionnelle du processus décisionnel.
  • Cela demeure toujours un défi de trouver l’équilibre entre l’indépendance de nos décideurs, la gestion du rendement et la promotion de la cohérence institutionnelle. Il s’agit d’une question qui se pose depuis longtemps pour tous les tribunaux et cours administratifs, et il est important d’amorcer une discussion constructive sur ces questions de temps à autre.
  • Je suis au courant de l’article qui a paru dans La Presse. Je peux assurer le Comité que nous sommes saisis de la question. Des séances de formation et de perfectionnement professionnel ont été organisées afin que les commissaires et les gestionnaires puissent engager une discussion sur cette importante question, examiner nos politiques et mieux comprendre les points de vue respectifs.

Charge de travail

  • L’organisation a à juste titre subi beaucoup de pression au cours des dernières années. Dans le cadre de notre Programme de croissance et de transformation, nous demandons beaucoup à notre personnel.
  • Nous devons nous assurer de trouver le juste équilibre entre faire tout en notre pouvoir pour améliorer l’accès à la justice et prendre soin de notre personnel.
  • La CISR prend très au sérieux la santé et la sécurité de ses employés et elle s’est engagée à offrir un environnement de travail qui favorise la santé mentale et la sécurité psychologique de tous les membres de son personnel.
  • Une série de mesures ont été instaurées dans l’ensemble de la CISR pour soutenir la santé mentale et la charge de travail. À la Section de la protection des réfugiés (SPR), les commissaires coordonnateurs (CC) travaillent en étroite collaboration avec les commissaires pour gérer activement la charge de travail et régler les problèmes dans le but d’assurer que les commissaires disposent du soutien nécessaire pour préserver leur santé mentale.
  • La CISR continue de travailler avec ses syndicats et ses employés pour examiner la pression subie au travail et la meilleure façon de gérer celle-ci.
  • Je ne suis pas en mesure de commenter des plaintes particulières, si ce n’est pour dire que nous travaillons en étroite collaboration avec le syndicat sur la question.

Contexte

Selon un article intitulé Des commissaires à l’immigration dénoncent de « l’ingérence » paru le 18 octobre 2022 dans La Presse, plusieurs commissaires de la Section de la protection des réfugiés auraient dénoncé ce qu’ils prétendent être une ingérence indue de leurs gestionnaires dans leur prise de décision.

Les commissaires prétendent qu’ils se font dicter les demandes d’asile devant être accueillies ou rejetées, en dépit de l’indépendance décisionnelle dont ils sont censés jouir en tant que décideurs indépendants.

L’article faisait référence à un sondage sur l’indépendance décisionnelle mené par le syndicat qui représente les commissaires de la SPR du bureau régional de l’Est. L’article citait également le président du Syndicat de l’emploi et de l’immigration du Canada (SEIC), qui représente les commissaires du bureau régional de l’Est.

À la suite de l’article publié dans La Presse, le SEIC a publié le 24 octobre 2022 une déclaration selon laquelle il y aurait une tendance à l’ingérence dans les décisions ainsi qu’une tendance à la détérioration des conditions de travail et à l’augmentation de la charge de travail des commissaires de la CISR depuis des années.

Après avoir reçu le sondage au printemps 2022, l’équipe de direction du bureau régional de l’Est a rencontré le syndicat et défini un plan d’action comprenant des séances de formation sur l’indépendance dispensées à la fois aux gestionnaires et aux commissaires, et la création de groupes de discussion mixtes composés d’employés et de gestionnaires.

Charge de travail et santé mentale

Un commissaire de la SPR du bureau régional de l’Est a déposé une plainte en vertu de l’article 127.1 du Code canadien du travail (CCT) au cours de l’été 2022. Deux autres plaintes quasi identiques ont été déposées à l’automne 2022. Ces plaintes ont été transmises aux deux comités de santé et de sécurité au travail concernés. Nous avons été informés qu’une de ces plaintes a également été transmise au Programme du travail d’Emploi et Développement social Canada.

L’article 127.1 du CCT renvoie au processus de règlement interne des plaintes qui est suivi lorsqu’un employé a des motifs raisonnables de croire qu’il y a eu contravention à la partie II du CCT, ou qu’il y aura probablement un accident, une blessure ou une maladie dans le cadre de son emploi.

Un article publié le 27 octobre 2022 dans La Presse (Les commissaires à l’immigration craignent pour leur santé mentale) fait état de la plainte de travail déposée.

La CISR et le SEIC procèdent à la formation d’un comité composé de représentants des commissaires et de la direction afin d’examiner la charge de travail, de mener une étude et de formuler des recommandations.

Situation actuelle

Indépendance des commissaires

La CISR favorise la qualité et l’efficacité du processus décisionnel de plusieurs manières, tout en respectant l’indépendance décisionnelle de ses commissaires. Il existe une distinction importante entre une gestion appropriée du rendement, dans le cadre de laquelle les gestionnaires traitent de la qualité et de la rapidité de la prise de décision, et une ingérence indue dans toute décision.

Les mesures de protection suivantes sont mises en place afin de régir la prise de décision des commissaires :

  • Les commissaires de la CISR sont liés par le Code de déontologie des commissaires de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada, qui comprend des dispositions relatives :
    • au respect de l’indépendance décisionnelle;
    • à la promotion de la cohérence;
    • au m​aintien de l’expertise;
    • à l​a préservation de l’objectivité et de l’impartialité – rendre des décisions exemptes de toute influence indue.
  • Conformément à la Politique de révision des motifs de la CISR, les commissaires sont autorisés à se consulter relativement à leurs ébauches de motifs de décision, sous réserve des conditions suivantes :
    • la co​nsultation ne peut être imposée par un niveau décisionnel supérieur;
    • la co​nsultation doit être limitée aux politiques et aux lois;
    • des ​ garanties procédurales solides sont mises en place.
  • Plusieurs politiques de la CISR reconnaissent et encouragent l’indépendance des commissaires de la CISR, notamment :
    • en​ définissant les communications permises entre la SPR et la SAR (Politique régissant les communications entre la SPR et SAR);
    • en assurant la confidentialité des avis juridiques fournis aux commissaires (Instructions régissant le secre​t professionnel de l’avocat et la confidentialité des avis juridiques à la CISR données par le Président);
    • en pr​écisant l’effet des directives et des guides jurisprudentiels (Politique sur l’utilisation des directives du président et des guides jurisprudentiels);
    • en so​ulignant le principe de l’indépendance des commissaires dans le contexte du processus d’examen des demandes d’asile moins complexes (Instructions du Président sur la catégorisation des demandes d’asile moins complexes à la SPR);
    • en m​ettant en place un processus de traitement des renseignements non sollicités (Politique sur le traitement des renseignements non sollicités à la Section de la protection des réfugiés).

Lorsque des problèmes tels que ceux rapportés par La Presse surviennent, une communication officielle et des services de perfectionnement professionnel d’appoint ont été fournis aux commissaires et aux gestionnaires afin de permettre de la discussion sur ce sujet important.

Santé mentale et charge de travail

  • À l’heure actuelle, pratiquement toutes les organisations se débattent avec la gestion de la charge de travail et l’aide à donner aux employés afin qu’ils gèrent leur bien-être face aux changements rapides et aux défis mondiaux.
  • La CISR s’est engagée à continuer d’aider tous les membres du personnel à préserver leur santé mentale. En gardant à l’esprit cet engagement ferme, la CISR s’est engagée avec ses syndicats et ses employés à comprendre la pression subie au travail et à trouver la meilleure façon de la gérer.
  • À la SPR, les commissaires coordonnateurs (CC) travaillent en étroite collaboration avec les commissaires pour gérer activement la charge de travail et régler les problèmes. Les commissaires coordonnateurs peuvent offrir aux commissaires un éventail de mesures de soutien afin de répondre au mieux aux besoins de chaque situation. Ces mesures comprennent l’attribution de temps additionnel à la rédaction des décisions, la réaffectation de certains dossiers, l’approbation des heures supplémentaires rémunérées ou la prestation d’une formation ou d’un encadrement sur des compétences particulières ou des types de dossiers qui posent problème au commissaire. Chaque situation étant unique, la meilleure option dont dispose un commissaire est de travailler avec le commissaire coordonnateur afin de trouver la bonne solution.
  • La SPR a mis en place un modèle national de productivité qui permet à la direction d’adapter les attentes en matière de productivité à l’endroit d’un commissaire en fonction de son expérience, de la complexité du dossier et de sa connaissance du profil du pays. Ce modèle permet d’établir des charges de travail plus justes et équilibrées et d’ajuster les charges de travail des commissaires en fonction du profil des demandes d’asile mises au rôle.
  • À l’été 2022, tous les commissaires coordonnateurs ont reçu une formation approfondie sur la gestion du rendement, le modèle de productivité et la gestion des personnes. Une formation semblable a été donnée aux commissaires de la Section d’appel des réfugiés (SAR) dans le passé, et des documents révisés seront ajoutés à la formation des nouveaux commissaires de la SAR en 2023.
  • Au cours de la dernière année, la CISR a mis en œuvre pour la troisième année son Programme de croissance et de transformation et elle a continué d’augmenter son effectif afin de faire face au contexte opérationnel difficile et au volume croissant de cas.
  • La Stratégie de la CISR pour la sécurité psychologique et la santé mentale en milieu de travail a été lancée en mai 2020. Le cadre de mesure du rendement, qui définit les objectifs et les cibles dans l’ensemble de la CISR, a été achevé en 2021. En septembre 2022, le deuxième Rapport annuelsur le mieux-être en milieu de travail de la CISR soulignait certains efforts déployés pour soutenir les employés dans ce domaine.
  • Les initiatives menées dans le cadre de la Stratégie et la manière de demander du soutien sont accessibles sur le site intranet de la Commission. Voici certaines mesures clés mises en place pour les employés :
    • Soutien par les pairs : 112 commissaires et commissaires coordonnateurs (CC) de la SPR ont reçu une formation en matière de soutien par les pairs. Cela représente 23 groupes (dont trois groupes de CC), en plus de 46 commissaires et CC de la SAR, pour 10 groupes (un groupe de vice-présidents adjoints et deux groupes de CC), et trois commissaires de la SI.
    • Application Headspace : À l’heure actuelle, 619 employés de la CISR se sont abonnés à un compte gratuit, et 128 nouveaux abonnements ont été souscrits au cours de l’année dernière.
    • Résilience et autocompassion : L’année dernière, 13 ateliers personnalisés conçus pour des équipes particulières ont accueilli plus de 350 employés, et plus de 750 participants ont visionné les enregistrements des séances.
    • Programme d’aide aux employés : Des séances d’information régulières aident les employés de la CISR à connaître et à comprendre ce programme complet. Plus de 500 employés ont participé à une séance au cours de l’exercice 2021‑2022.

Stratégie pour la diversité et l’inclusion à la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada

Messages clés

  • La Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) est engagée à promouvoir une culture organisationnelle diversifiée et inclusive afin de favoriser un milieu de travail sain et efficace.
  • Au début de l’automne 2020, la CISR a créé le Comité consultatif du président sur la diversité et l’inclusion afin d’obtenir des conseils francs et honnêtes sur la culture de l’organisation.
  • À l’été 2021, la CISR a publié son premier Plan stratégique pour la diversité et l’inclusion qui pose les bases nécessaires à la réalisation de la vision d’une organisation plus diversifiée et inclusive.
  • La stratégie définit des initiatives significatives, assorties d’échéanciers et de mesures de rendement concrets sur deux ans, à l’appui de trois objectifs principaux : i) promouvoir une culture diversifiée et inclusive; ii) constituer une main-d’œuvre diversifiée et inclusive; et iii) intégrer la diversité et l’inclusion à nos politiques et nos programmes.
  • Dans l’ensemble, la CISR dépasse les estimations de la disponibilité au sein de la population active, pour l’exercice 2020-2021, dans tous les groupes visés par l’équité en emploi, à l’exception des personnes en situation de handicap, pour lesquelles la définition de la disponibilité au sein de la population en situation de handicap a été élargie.
  • La CISR publiera son premier Plan d’accessibilité triennal en décembre 2022. Le plan précisera les mesures concrètes supplémentaires que la CISR prendra dans un certain nombre de secteurs – notamment la communication, l’environnement bâti et l’emploi – afin de supprimer les obstacles auxquels se heurtent les personnes en situation de handicap.
  • La CISR a le taux de pourcentage le plus élevé de membres des minorités visibles dans la fonction publique (36,5 p. 100) ainsi que le taux de pourcentage le plus élevé d’employés noirs dans la fonction publique (9,4 p. 100).
  • Grâce à une campagne de recrutement externe, la Section de la protection des réfugiés (le plus important tribunal de la CISR) a embauché 88 nouveaux décideurs en 2021-2022, dont 25 p. 100 sont des personnes racisées ou en situation de handicap. Jusqu’à présent en 2022-2023, 12 décideurs ont été embauchés, dont 25 p. 100 sont des personnes racisées ou en situation de handicap.
  • La CISR a utilisé diverses méthodes de dotation en personnel pour améliorer sa représentation des employés racisés et des employés en situation de handicap. Certaines de ces méthodes comprennent des zones de sélection extensibles, qui accordent la priorité aux groupes en quête d’équité, et l’utilisation sélective de nominations non annoncées pour les employés racisés et les employés en situation de handicap.
  • Toutefois, la CISR reconnaît que, comme la plupart des organisations de la fonction publique, elle a du travail à faire pour que sa culture organisationnelle soit de plus en plus diversifiée et inclusive. Notre Plan stratégique en matière de diversité et d’inclusion renferme des mesures concrètes pour instaurer cette culture, notamment la prestation d’une formation obligatoire, la célébration des diverses collectivités et l’assurance d’un milieu de travail exempt de harcèlement.
  • Les groupes professionnels et les parties de l’organisation n’atteignent pas ou ne dépassent pas tous notre disponibilité au sein de la population active.
  • Par exemple, il existe, au sein du Groupe de gestion des programmes de la CISR qui comprend nos décideurs de la fonction publique, un écart de représentation des personnes racisées et des personnes en situation de handicap. Nous prenons un certain nombre de mesures pour améliorer la représentation dans ce domaine, notamment en révisant nos processus de recrutement et en établissant des partenariats de recrutement externe. Au cours du premier semestre de l’exercice 2022-2023, la CISR a réussi à réduire de moitié l’écart en matière de représentation des personnes racisées au sein de notre Groupe de gestion des programmes.
  • Le racisme et la discrimination sous toutes ses formes sont inacceptables et fondamentalement incompatibles avec les valeurs fondamentales de courtoisie, de respect, de diversité et d’inclusion de la CISR. La CISR prend très au sérieux les allégations de racisme ou de harcèlement. La CISR est au courant de certaines allégations isolées et particulières, et elle s’est déjà engagée à faire le nécessaire en suivant les processus mis en place pour traiter de telles situations. Pour les affaires soumises à un examen et afin de protéger l’intégrité des processus, la CISR n’est pas en mesure de discuter des détails de toute affaire.

Contexte

  • Le 22 janvier 2021, le greffier du Conseil privé a publié une lettre demandant aux dirigeants fédéraux de prendre des mesures délibérées pour lutter contre le racisme systémique et rendre la fonction publique plus inclusive.

Situation actuelle

  • La CISR a constitué le Comité consultatif du président sur la diversité et l’inclusion le 14 octobre 2020. Le Comité a tenu sa première réunion le 12 novembre 2020. Le Comité se réunit tous les deux mois afin de continuer d’accorder la priorité à la diversité et à l’inclusion au plus haut niveau.
  • La CISR a lancé son Plan stratégique en matière de diversité et d’inclusion le 1er septembre 2021, en collaboration avec les membres du Comité consultatif. À ce jour, la CISR a mis en œuvre un grand nombre de ses initiatives planifiées, notamment :
    • offrir aux employés et aux cadres supérieurs une formation obligatoire sur les préjugés inconscients, les microagressions et la lutte contre le racisme;
    • réaliser une analyse annuelle de la main-d’œuvre afin de cerner les écarts liés à la représentation des groupes visés par l’équité en matière d’emploi et d’établir des objectifs clairs afin d’accroître la représentation;
    • procéder à un examen pour s’assurer que les processus d’embauche tiennent compte des différences culturelles et sont exempts d’obstacles à la nomination des personnes racisées, des Autochtones et des personnes en situation de handicap.
  • La CISR a récemment entrepris une évaluation de l’état actuel de l’accessibilité afin de contribuer à l’élaboration du plan d’action de la CISR en matière d’accessibilité. Le rapport initial, qui traitait des obstacles repérés par les personnes en situation de handicap a été remis en octobre 2022. Le projet de plan d’accessibilité sera publié en décembre 2022 et il contiendra des recommandations sur des mesures concrètes à prendre au cours des trois prochaines années.
  • Parallèlement, la CISR travaille à la réalisation d’un examen des systèmes d’emploi. Il s’agit d’un examen complet des politiques et des pratiques de la CISR visant à cerner et à permettre de supprimer les obstacles systémiques, physiques et comportementaux à l’emploi des personnes appartenant aux groupes désignés (femmes, personnes en situation de handicap, Autochtones et personnes racisées). L’examen porte sur les procédures, les considérations et les mesures qui ont des conséquences négatives sur l’un des groupes en quête d’équité, ou sur tous ces groupes, dans les domaines suivants :
    • le recrutement, la sélection et l’embauche;
    • le développement et la formation, y compris les affectations, les déploiements et les transferts;
    • les promotions;
    • le maintien en poste et la cessation d’emploi;
    • les mesures raisonnables d’adaptation fondées sur les 13 motifs de discrimination interdits par la Loi canadienne sur les droits de la personne.
  • Récemment, la CISR a lancé le Programme Mentorat Plus, un programme de mentorat volontaire destiné à mieux soutenir le développement du leadership qui met l’accent sur le soutien des membres des groupes sous-représentés aspirant à des postes de leadership et de direction.
  • Le 19 juillet 2021, la CISR a été contactée par La Presse canadienne et la Société Radio-Canada concernant un cas présumé de remarques racistes et blessantes adressées à un employé noir par un superviseur blanc. Selon l’article paru dans La Presse canadienne le 19 juillet 2021, l’employé a fait part de son expérience au niveau de la direction et la CISR n’a pas considéré cette expérience comme un problème de santé et de sécurité ni mené une enquête. Bien que la CISR ait pris d’autres mesures concernant cette affaire, elle a décidé qu’une enquête indépendante serait menée afin de formuler des recommandations en vertu du Règlement sur la prévention du harcèlement et de la violence dans le lieu de travail ainsi que des conclusions en vertu des deux codes de déontologie. La CISR a reçu les rapports de l’enquêteur indépendant et commencé à mettre en œuvre les recommandations de celui-ci. Le rapport sommaire de l’enquêteur, qui comprend des recommandations préventives, sera communiqué au Comité de santé et de sécurité au travail pour décision. Pour des raisons de confidentialité, la CISR ne peut faire d’autres commentaires.
    • L’employé s’est joint au recours collectif proposé Nicholas Marcus Thompson et al. déposé devant la Cour fédérale le 2 décembre 2020. L’action en justice vise à obtenir des mesures de redressement obligatoire et déclaratoire ainsi que des dommages-intérêts pour discrimination systémique envers des personnes noires relativement à l’embauche et à la promotion dans la fonction publique du Canada.
  • Un ancien employé de la CISR a prétendu avoir été victime de discrimination et de harcèlement dans son ancien emploi, notamment en raison de sa race et de son handicap. Cet ancien employé a déposé des plaintes auprès d’un certain nombre de forums. La CISR prend très au sérieux les allégations de cette nature et a suivi les processus mis en place pour gérer de telles situations. Pour des raisons de confidentialité, la CISR ne peut commenter ces procédures en public.
    • Cet ancien employé a également écrit à un certain nombre de personnalités – dont le ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et de l’Inclusion des personnes en situation de handicap et le chef du Nouveau Parti démocratique – afin de proposer que les employés de la CISR s’abstiennent de participer aux événements nationaux sur l’accessibilité tant que la CISR n’a pas accepté toutes les demandes d’adaptation de l’ancien employé. La CISR prend très au sérieux les allégations de cette nature et a suivi les processus mis en place pour gérer de telles situations. Dans l’intervalle, il est important et très utile que la CISR s’engage dans les événements nationaux liés à l’accessibilité et fasse preuve de leadership à cet égard.

Articles dans les médias, notes pour la période de questions et notes antérieures pour CIMM

Principaux articles dans les médias​

Messages clés

  • Conformément aux dispositions de la Loi sur la protection des renseignements personnels, la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) ne fait généralement pas de commentaires sur des dossiers individuels ou des commissaires en particulier.
  • Chaque demande d’asile est unique et doit être décidée selon son bien-fondé particulier.
  • Les commissaires sont des décideurs indépendants qui évaluent chaque cas en fonction de la preuve.
  • La CISR jouit d’une réputation mondiale pour son processus décisionnel équitable dans le règlement des cas concernant l’immigration et le statut de réfugié.

Contexte

  • The Immigration and Refugee Board (IRB) has intentionally taken a responsive approach to engagement with media, answering questions to uphold transparency and public accountability but following the example of the federal courts in not advocating its positions within the press.
  • Media coverage associated with this approach has generally been neutral/balanced to modestly positive, with some criticism leveled by columnists with explicit perspectives on immigration issues generally.

Situation actuelle

Jaskirat Singh Sidhu (chauffeur de Humboldt)
  • M. Sidhu, résident permanent du Canada, est le chauffeur de camion qui s’est vu infliger une peine d’emprisonnement de huit ans en 2019 après avoir été déclaré coupable de conduite dangereuse causant la mort et des lésions corporelles dans le cadre de l’accident d’autobus de l’équipe des Broncos de Humbolt survenu en avril 2018.
  • Sur la base d’allégations de grande criminalité en vertu de l’alinéa 36(1)a de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés, l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) a déféré le dossier de M. Sidhu à la Section de l’immigration (SI) de la CISR le 7 mars 2022 pour enquête.
  • Une enquête fondée sur ses condamnations au criminel pourrait donner lieu à une mesure d’expulsion.
  • En raison de la durée de sa peine d’emprisonnement, M. Sidhu n’a pas de droit d’appel à la Section d’appel de l’immigration (SAI), mais il a le droit d’interjeter appel à la Cour fédérale du Canada (CF).
  • En date de novembre 2022, l’enquête de la SI n’avait pas eu lieu étant donné que le commissaire a autorisé un délai à la mise au rôle en attendant les contestations devant la Cour fédérale.
  • La couverture médiatique (dernier rapport datant de juillet 2022) de cette affaire a été généralement neutre, avec quelques critiques du public et des groupes de défense.
Timothy Durkin
  • M. Durkin est partie à un litige concernant la vente de l’hôtel de renommée internationale Sooke Harbour House, situé près de Victoria, en Colombie-Britannique.
  • Le dossier de M. Durkin a été référé à la Section de I’immigration (SI) de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié (CISR) par l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) en mars 2019. M. Durkin fait l’objet d’une enquête concernant des allégations de criminalité et de criminalité organisée à l’extérieur du Canada.
  • Après des retards causés par diverses demandes présentées à la Cour fédérale du Canada (CF) et à la Section de l’immigration de la CISR, dont une demande de procédure à huis clos refusée, l’enquête a commencé le 4 novembre 2020.
  • Au cours d’une conférence préparatoire à l’audience tenue en décembre 2020, il a été confirmé que M. Durkin avait présenté une demande de citoyenneté en trois parties au ministère de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté (IRCC) en janvier 2020.
  • Au début de 2022, la CISR a été informée qu’IRCC avait décidé de suspendre la demande d’attribution de la citoyenneté jusqu’à l’issue de l’enquête.
  • Après avoir reçu les renseignements sur la décision d’IRCC, le commissaire de la CISR a décidé de poursuivre l’enquête. La dernière enquête menée par la SI concernant M. Durkin a eu lieu le 11 avril 2022.
  • La décision relative à l’enquête du commissaire est en attente.

Préoccupations liées aux conditions de travail et à l’indépendance décisionnelle des commissaires dans le bureau régional de l’Est

  • Un article paru le 27 octobre 2022 dans La Presse (Les commissaires à l’immigration craignent pour leur santé mentale) fait état du dépôt d’une plainte reliée au travail relativement à des inquiétudes pour la santé mentale et à une charge de travail considérée comme trop lourde.
  • Le 24 octobre, le Syndicat canadien de l’emploi et de l’immigration du Canada (SEIC) a publié une déclaration selon laquelle il y avait une tendance à l’ingérence dans les décisions ainsi qu’une tendance à la détérioration des conditions de travail et à l’augmentation de la charge de travail des commissaires de la CISR depuis des années.
  • Des allégations semblables ont été faites dans un article intitulé Des commissaires à l’immigration dénoncent de « l’ingérence » qui a été publié le 18 octobre dans La Presse. L’article cite le président du SEIC qui représente les commissaires du bureau régional de l’Est.
  • L’article fait référence à un sondage sur l’indépendance décisionnelle mené par le syndicat qui représente les commissaires de la SPR du bureau régional de l’Est. Après avoir pris connaissance du sondage, l’équipe de direction du bureau régional a rencontré le syndicat et défini un plan d’action comprenant des séances de formation sur l’indépendance, offertes à la fois aux gestionnaires et aux commissaires, et la création de groupes de discussion mixtes composés d’employés et de gestionnaires.
  • La CISR n’a pas reçu d’autres appels des médias concernant cette question.

Notes actives pour la période de questions (a à g)

a. Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) Demandes d’asile à l’égard de l’Ukraine

  • Le 1er mars 2022, la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) a annoncé qu’elle accordait la priorité aux dossiers en instance des personnes venant d’Ukraine.
  • Depuis, la CISR a reçu environ 218 nouvelles demandes d’asile et en a réglé 193. Environ 171 demandes d’asile sont encore en traitement.
  • Le taux d’acceptation des deux dernières années pour les demandes d’asile de ressortissants ukrainiens est de près de 90 p. 100. Cela comprend les décisions de première instance et les appels.
  • Les décisions sont prises par des décideurs indépendants, conformément à la loi et sur la base des faits présentés dans chaque cas.

*Statistiques en date du 1er septembre 2022

Contexte
  • La CISR utilise depuis longtemps, et avec succès, des approches de gestion de cas pour favoriser une plus grande souplesse, réduire les arriérés qui s’accumulent et traiter efficacement les priorités ou les demandes urgentes en matière d’asile.
  • Compte tenu de la crise actuelle en Ukraine, la CISR accorde la priorité aux dossiers des personnes venant d’Ukraine, ce qui comprend les demandes d’asile et les appels interjetés devant la Section de la protection des réfugiés et la Section d’appel des réfugiés, ainsi que les appels relatifs aux demandes de parrainage au titre de la catégorie du regroupement familial devant la Section d’appel de l’immigration.
  • Cela signifie que les audiences sont mises au rôle en priorité et que les commissaires examinent les demandes d’asile en fonction des plus récents renseignements sur les conditions dans le pays.
  • Comme le nombre total de demandes d’asile et d’appels en instance à l’égard de l’Ukraine représente moins de 1 p. 100 du nombre de cas en instance, ces mesures n’auront aucune incidence sur le traitement des dossiers provenant d’autres pays.
  • Certaines demandes d’asile pourraient être réglées sans audience. D’autres demandes d’asile pourraient nécessiter une courte audience afin d’interroger le demandeur d’asile sur une ou deux questions clés déterminantes qu’il est impossible d’analyser uniquement sur la foi des documents. S’il y a des questions plus complexes à traiter, ces dossiers devront alors passer par le processus d’audience régulier. Aucune demande d’asile n’est refusée sans une audience. 
  • Les demandeurs d’asile dont la demande d’asile est rejetée peuvent interjeter appel devant la Section d’appel des réfugiés de la CISR.
  • Les retards possibles quant au règlement des demandes d’asile peuvent être attribuables à la complexité d’une demande d’asile, à la nécessité pour les organisations responsables de procéder à des examens additionnels, aux documents reçus en retard, à une vérification de sécurité en instance ou à des problèmes de mise au rôle, notamment en ce qui a trait à la disponibilité des interprètes ou des parties.

b. Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) Taux d’acceptation

  • La décision relative à chaque demande d’asile est prise par un décideur indépendant et impartial. Chaque demande d’asile est étudiée en fonction de son bien‑fondé, conformément à la loi et aux éléments de preuve présentés. Par conséquent, les taux d’acceptation varieront au fil du temps, selon les différents types de demandes d’asile et entre les commissaires.
  • Jusqu’à présent, en 2022, le taux d’acceptation des demandes d’asile est de 58 p. 100, un résultat généralement conforme au taux d’acceptation des années précédentes.
Écarts entre les taux
  • La Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) vise un processus décisionnel uniforme.
  • Il faut éviter de tirer des conclusions d’une comparaison des taux d’acceptation entre les commissaires. Ces comparaisons ne tiennent pas compte adéquatement des faits et des circonstances uniques qui sont à la base des décisions rendues, au cas par cas.
  • Les décisions relatives aux demandes d’asile sont parmi les plus complexes. En effet, chaque demande d’asile est unique, mais à cela doit s’ajouter l’application de la loi et de la jurisprudence des instances supérieures pertinentes.
  • Une uniformité absolue dans ce contexte est impossible. 
  • La CISR veut uniformiser ses processus décisionnels en instaurant des processus et des outils qui favorisent cette uniformité, tout en respectant l’indépendance décisionnelle des commissaires.
  • Cela comprend des activités de formation et de perfectionnement professionnel exhaustives, un suivi régulier, des outils pour les décideurs, y compris les Directives du président et des guides jurisprudentiels, ainsi que des normes de rendement rigoureuses.
Contexte
  • La Commission de l’immigration et du statut de réfugié (CISR) est responsable de rendre des décisions justes et efficaces relativement aux demandes d’asile, et doit rendre des comptes au Parlement à cet égard.
  • Le président de la CISR doit administrer le processus décisionnel encadrant les demandes d’asile au Canada et adopter une approche coordonnée de la gestion du tribunal, tout en respectant l’indépendance et l’impartialité de chaque section et de chacun de ces commissaires.
  • Le nombre de demandes d’asile qu’un commissaire accepte ou rejette est relié à de nombreux facteurs qui ont une incidence sur une décision, comme le pays d’origine, les caractéristiques personnelles du demandeur d’asile, les éléments de preuve présentés par le demandeur d’asile ou son conseil et la crédibilité.
  • Même si l’on a établi que le demandeur d’asile est crédible, il peut y avoir de nombreux autres facteurs dont le décideur doit tenir compte, notamment l’existence ou non d’un endroit au sein du pays d’origine du demandeur d’asile où ce dernier peut résider en sécurité, et la possibilité que le risque auquel est exposé le demandeur d’asile constitue de la persécution.
  • Dans certaines circonstances, la Section d’appel des réfugiés (SAR) peut admettre en appel de nouvelles preuves ou de nouveaux renseignements qui n’étaient pas à la disposition de la Section de la protection des réfugiés (SPR) au moment de rendre sa décision. Par conséquent, une décision cassée par la SAR n’est pas forcément un indicateur de la qualité de la décision de la SPR.

Initiatives de la CSIR pour améliorer la qualité et l’uniformité des décisions

  • Dans le cadre de son Programme de croissance et de transformation, la CISR continue à améliorer la qualité de ses décisions grâce à diverses initiatives, comme la formation intensive des nouveaux commissaires et la formation continue, des vérifications régulières de la qualité des décisions et l’élaboration d’un Cadre d’assurance de la qualité, reconnu comme une pratique exemplaire à l’échelle internationale.

Taux d’acceptation et Équipe spéciale responsable des demandes d’asile fondées sur le genre ((ESDAG)

  • L’Équipe spéciale responsable des demandes d’asile fondées sur le genre (ESDAG) a été formée en octobre 2020 afin de sensibiliser les commissaires aux questions de genre lors de la prise de leurs décisions et de leur offrir une expertise à cet égard. L’ESDAG identifie, met en œuvre et améliore les pratiques exemplaires liées au règlement des demandes d’asile liées au genre et les communique à l’échelle de la SPR. Ces pratiques contribuent à améliorer la qualité et l’uniformité des décisions relatives aux demandes d’asile liées au genre.
Statistiques
AnnéeTaux d’acceptation (p. 100)
202258
202162
202061
201957
201853
201761
201661
201558

*Une proportion inhabituellement élevée des demandes d’asile réglées en 2018 et en 2019 provenait de demandeurs d’asile d’Haïti ou du Nigéria (en raison de la cohorte de personnes ayant franchi la frontière de manière irrégulière). Les taux d’acceptation pour ces pays étaient de 31 p. 100 et de 29 p. 100, respectivement, entre 2018 et 2019, ce qui a eu des répercussions sur le taux d’acceptation global.

c. Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) Modèle opérationnel d’audiences

  • La CISR s’est engagée à garantir l’accès à la justice et à protéger la santé et la sécurité de tous ceux qui comparaissent devant elle. Pour atteindre ces objectifs, la CISR met au rôle des audiences virtuelles, hybrides et en personne.
  • Par défaut, la CISR continue de mettre au rôle des audiences de façon virtuelle. Toutefois, elle tient également des audiences hybrides et en personne sur demande, lorsque cela est nécessaire pour des raisons d’équité et de justice naturelle.
  • Par exemple, les participants ne disposent pas tous de l’équipement nécessaire ou d’un espace privé pour participer à leur audience virtuelle. Dans ces cas, la CISR leur donnera accès à une salle d’audience de la CISR et à de l’équipement de vidéoconférence.
  • Des audiences en personne peuvent également être tenues pour d’autres raisons impérieuses, comme lorsque la complexité, la durée ou d’autres circonstances particulières de l’instance le justifient.
  • L’approche que la CISR a adoptée à l’égard des audiences s’appuie sur l’approche fructueuse qu’elle avait élaborée pendant la pandémie de COVID-19.
  • De janvier 2021 à la fin de septembre 2022, 98 p. 100 des audiences ont été tenues virtuellement, ce qui représente près de 72 000 audiences virtuelles, avec un taux de satisfaction relevé lors des sondages postérieurs aux audiences à la Section de la protection des réfugiés  supérieur à 97 p. 100.
Contexte
  • Le 7 avril 2020, en réponse à la pandémie de COVID-19, la CISR a publié un avis de pratique décrivant un certain nombre de mesures visant à protéger la santé et la sécurité des employés de la CISR et de ceux qui comparaissent devant elle, tout en garantissant un accès véritable à la justice, ce qui comprenait la suspension des audiences en personne.
  • En janvier 2021, la CISR a annoncé qu’elle passait à un modèle d’audiences virtuelles seulement, et que seules les affaires urgentes et particulièrement délicates pourraient être examinées au cas par cas en vue d’une audience en personne (à partir du lundi 18 janvier 2021).
  • En s’appuyant sur le succès du modèle virtuel, la CISR a mis en œuvre, le 20 septembre 2022, un modèle opérationnel d’audiences révisé et a publié le nouvel Avis de pratique : Mise au rôle des audiences virtuelles, hybrides et en personne à la CISR.
  • Suivant le modèle, la CISR met au rôle trois types d’audiences :
    • les audiences virtuelles : tous les participants assistent virtuellement à l’audience en utilisant un téléphone ou un logiciel de vidéoconférence, comme Microsoft Teams, à distance, par exemple à leur domicile ou à leur bureau. Ils utilisent leur propre équipement (ordinateur, tablette, etc.);
    • les audiences hybrides : s’ils ne disposent pas d’un endroit convenable ou s’ils ne possèdent pas la technologie appropriée, les participants peuvent se connecter à partir d’un bureau de la CISR en utilisant un ordinateur de la CISR. Les autres participants qui n’assistent pas à l’audience dans un bureau de la CISR utilisent leur propre équipement pour participer virtuellement à l’audience à distance;
    • les audiences en personne : le commissaire et les parties assistent en personne à l’audience dans une salle d’un bureau de la CISR ou à un autre endroit désigné par la CISR. D’autres participants, comme les interprètes, peuvent participer en personne ou virtuellement à l’audience.
  • Le modèle révisé élargit l’accès aux audiences hybrides et en personne pour les demandeurs d’asile, ce qui accroît l’accès à la justice.
  • Depuis le début de la pandémie, la CISR s’emploie à protéger la santé et la sécurité, tout en garantissant un véritable accès à la justice, en adoptant des protocoles stricts en matière de santé pour atteindre ce double objectif.
  • Les protocoles de santé de la CISR ont été examinés par l’Agence de la santé publique du Canada et ont été jugés rigoureux; la restructuration du milieu de travail afin d’assurer la distanciation physique, l’installation de plexiglas, la mise en œuvre d’une politique sur le port du masque et le renforcement des normes d’assainissement et de ventilation font partie des mesures prises. Ces mesures continueront d’être révisées et d’être adaptées au besoin selon l’évolution des directives en matière de santé.

d. Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) Indépendance des commissaires et conditions de travail

  • La Commission prend son indépendance décisionnelle, et la santé et la sécurité de ses employés très au sérieux.
  • Comme dans tout tribunal administratif, la CISR gère un équilibre entre l’indépendance décisionnelle, la charge de travail et la prise de décisions opportunes, de qualité et uniformes.
  • En réaction à la croissance du nombre de demandes, le gouvernement a, depuis 2017‑2018, fait des investissements considérables dans la CISR, incluant l’annonce récente dans le Budget de 2022 de 150 millions de dollars par année en financement permanent pour stabiliser l’organisation et engager d’autres commissaires. En outre, un financement flexible de 87 millions de dollars sur deux ans a été accordé afin d’aider davantage l’organisation avec le volume des demandes qui ne cesse de croître.
  • On m’a assuré que la CISR prend des mesures concrètes et soutenues pour offrir un climat de travail sain et productif. Certaines initiatives clés font partie de sa Stratégie pour la sécurité psychologique et la santé mentale en milieu de travail, alors que d’autres prennent la forme d’une formation enrichie pour tous les employés et les gestionnaires.

Si des questions sont posées sur la plainte en vertu du Code canadien du travail :

  • Je ne ferai pas de commentaires sur les détails des plaintes. La CISR prend les plaintes déposées en vertu du Code canadien du travail au sérieux et s’attache à les régler conformément aux exigences législatives.
  • Contexte
  • Le 27 octobre, un article a été publié dans La Presse (Les commissaires à l’immigration craignent pour leur santé mentale) faisant état d’une plainte en matière de relations de travail  reposant sur un risque pour la santé mentale et la perception d’une charge de travail trop exigeante.
  • Le Syndicat de l’emploi et de l’immigration du Canada (SEIC) a publié une déclaration le 24 octobre signalant  une tendance à l’effet que des gestionnaires interfèrent dans le processus décisionnel, que les conditions de travail se dégradent depuis plusieurs années et que la charge de travail des commissaires de la CISR ne cesse de s’alourdir.
  • Des allégations similaires ont été formulées dans un article publié dans La Presse, le 18 octobre, intitulé Des commissaires à l’immigration dénoncent de « l’ingérence ». L’article cite le président du SEIC représentant les membres de la région de l’Est.
  • L’article renvoie à un sondage sur l’indépendance décisionnelle mené par le syndicat représentant les commissaires de la Section de la protection des réfugiés du bureau régional de l’Est. Après avoir examiné le sondage, l’équipe de direction régionale a rencontré le syndicat et a mis au point un plan d’action, qui comprend des séances de formation sur l’indépendance à l’intention des gestionnaires et des commissaires, et la formation de groupes de discussion mixtes (employés-gestionnaires).
  • La CISR encourage la qualité et l’efficacité de ses décisions de nombreuses façons, tout en respectant l’indépendance décisionnelle de ses commissaires :
    • Tous les commissaires doivent adhérer au Code de déontologie des commissaires qui établit, entre autres, que ces derniers doivent entretenir leur expertise, suivre une formation continue et traiter chaque partie avec courtoisie et respect.
    • Formation continue approfondie.
    • Application des Directives du président et recours à d’autres outils de prise de décisions.
    • Mise en œuvre de centres de qualité pour suivre les tendances en matière de prise décisions et déterminer les besoins en formation et en gestion du rendement.
  • La gestion de la charge de travail et le soutien au bien‑être des employés devant composer avec des changements rapides et des crises internationales sont des enjeux auxquels sont confrontées pratiquement toutes les organisations de nos jours.
  • Au cours de cette dernière année, la CISR a amorcé la troisième année de son Programme de croissance et de transformation, qui a donné des résultats remarquables. La CISR a continué d’augmenter ses effectifs pour relever les défis du contexte opérationnel et répondre à l’augmentation du nombre de cas. Elle a amélioré sa productivité et réduit le nombre de cas à traiter et les temps d’attente en continuant de mettre l’accent sur la connaissance des opérations et le rendement, ainsi que sur la qualité et l’uniformité des décisions.
  • La CISR s’engage à instaurer un environnement de travail où la sécurité psychologique et la santé mentale de ses employés sont pleinement protégées. La CISR a mis en œuvre une Stratégie pour la sécurité psychologique et la santé mentale en milieu de travail afin de respecter son engagement à cet égard.

e. Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) Article dans La Presse (Indépendance décisionnelle)

  • La CISR est le plus important tribunal administratif indépendant du Canada et a une excellente réputation à l’échelle mondiale pour la qualité de ses décisions. Elle prend son indépendance décisionnelle très au sérieux.
  • Comme dans tout tribunal administratif, les gestionnaires des commissaires doivent collaborer avec les décideurs pour s’assurer que leurs décisions sont opportunes et de grande qualité. Cependant, les décisions comme telles doivent toujours être prises de manière indépendante par les décideurs, conformément à la loi et aux faits présentés dans chaque cas. La CISR maintient cet équilibre sur une base continue grâce à la formation, à des outils décisionnels et à la mobilisation de ses employés.
  • La CISR est au fait du sondage dont il est question dans l’article et j’ai été assuré que la CISR prend des mesures concertées, incluant de la formation, pour donner suite aux résultats de ce sondage.

Si l’on insiste :

  • Je ne ferai pas de commentaires sur des aspects personnels individuels, y compris le rendement.
Contexte
  • La présente note vise à répondre à un article publié le mardi 18 octobre dans La Presse intitulé Des commissaires à l’immigration dénoncent de « l’ingérence ».
  • L’article renvoie à un sondage sur l’indépendance décisionnelle mené par le syndicat représentant les commissaires de la Section de la protection des réfugiés au bureau régional de l’Est. Après avoir examiné le sondage, l’équipe de gestion régionale a rencontré le syndicat et a mis au point un plan d’action, qui comprend des séances de formation sur l’indépendance à l’intention des gestionnaires et des commissaires, et la formation de groupes de discussion mixtes (employés-gestionnaires).
  • La CISR encourage la qualité et l’efficacité de ses décisions de nombreuses façons, tout en respectant l’indépendance décisionnelle de ses commissaires :
    • Tous les commissaires doivent adhérer au Code de déontologie des commissaires qui établit, entre autres, que ces derniers doivent entretenir leur expertise, suivre une formation continue et traiter chaque partie avec courtoisie et respect.
    • Formation continue approfondie.
    • Application des Directives du président et recours à d’autres outils décisionnels lors de la prise de décisions.
    • Mise en œuvre de centres de qualité pour suivre les tendances décisionnelles et déterminer les besoins en formation et en gestion du rendement.

f. Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada Santé mentale et équilibre travail-vie personnelle

  • La Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) s’engage à instaurer un environnement de travail qui protège la santé mentale et la sécurité psychologique de tous ses employés.
  • Cet engagement est plus important aujourd’hui qu’il ne l’a jamais été. La plupart des organisations jugent aujourd’hui nécessaire de favoriser le bien‑être de leurs employés devant composer avec des changements rapides et des crises internationales.  
  • La CISR a mis en place une Stratégie pour la sécurité psychologique et la santé mentale en milieu de travail qui tient compte de la nécessité de favoriser la conciliation travail-vie personnelle pour ses employés, tout en respectant son obligation de rendre des décisions opportunes, de qualité et uniformes.
  • Les mesures concrètes et soutenues prises par la CISR pour relever ces défis comprennent également l’augmentation du nombre de commissaires, une formation continue et des outils pour accompagner tous les commissaires  dans l’exécution de leurs tâche​s.

Si des questions sont posées sur la plainte en vertu du Code canadien du travail :

  • Je ne ferai pas de commentaires sur des plaintes spécifiques. La CISR prend les plaintes déposées en vertu du Code canadien du travail au sérieux et s’attache à les régler conformément aux exigences législatives.
Contexte
  • Le 27 octobre, un article a été publié dans La Presse (Les commissaires à l’immigration craignent pour leur santé mentale) faisant état d’une plainte en matière de relations de travail reposant sur un risque pour la santé mentale et la perception d’une charge de travail trop exigeante.
  • Le Syndicat de l’emploi et de l’immigration du Canada (SEIC) a publié une déclaration le 24 octobre signalant  une tendance à l’effet que des gestionnaires interfèrent dans le processus décisionnel, que les conditions de travail se dégradent depuis plusieurs années et que la charge de travail des commissaires de la CISR ne cesse de s’alourdir.
  • Des allégations similaires ont été formulées dans un article publié dans La Presse, le 18 octobre, intitulé Des commissaires à l’immigration dénoncent de « l’ingérence ». L’article cite le président du SEIC représentant les membres de la région de l’Est.
  • La gestion de la charge de travail et le soutien au bien‑être des employés devant composer avec des changements rapides et des crises internationales sont des enjeux auxquels sont confrontées pratiquement toutes les organisations de nos jours.
  • Au cours de la dernière année, la CISR a amorcé la troisième année de son Programme de croissance et de transformation et a continué d’augmenter ses effectifs pour relever les défis du contexte opérationnel et répondre à l’augmentation du nombre de cas.
  • La Stratégie pour la sécurité psychologique et la santé mentale en milieu de travail de la CISR a été lancée en mai 2020. Le cadre de mesure du rendement, qui établit les objectifs et les cibles à l’échelle de la CISR, a été finalisé en 2021. En septembre 2022, le deuxième Rapport annuel sur le mieux-être en milieu de travail de la CISR soulignait certains des efforts déployés pour soutenir les employés à cet égard.
  • L’accès aux initiatives de la Stratégie et comment obtenir une aide sont décrites sur le site intranet de la CISR. Voici certaines des principales mesures offertes aux employés :
    • Soutien par les pairs : 112 commissaires et commissaires coordonnateurs (CC) de la SPR ont reçu une formation sur le soutien par les pairs. Ils forment ainsi 23 groupes (dont 3 sont composés de CC), auxquels s’ajoutent 46 commissaires et CC de la SAR, formant 10 groupes (1 composé de vice-présidents adjoints et 2 de CC), et 3 commissaires de la SI.
    • Headspace : 619 employés de la CISR sont actuellement abonnés à un compte gratuit, et on a compté 128 nouveaux abonnements au cours de la dernière année.
    • Résilience et bienveillance envers soi : L’an dernier, 13 ateliers ont été conçus pour des équipes particulières; plus de 350 employés y ont participé et plus de 750 participants ont visionné les séances enregistrées.
    • Programme d’aide aux employés : Séances d’information régulières pour aider les employés de la CISR à découvrir et à comprendre ce programme complet. En 2021‑2022, plus de 500 employés ont participé à une séance.

g. Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) Financement, délais et nombre de cas en instance

  • Depuis 2020‑2021, la Commission a réduit le nombre total de demandes d’asile et d’appels en instance d’environ 30 p. 100, et l’arriéré est passé de plus de 101 000 en mai 2020 à environ 72 000 à la fin d’octobre 2022.
  • À la fin d’octobre 2022, les délais d’attente pour les nouveaux cas à la Section de la protection des réfugiés et la Section d’appel des réfugiés étaient beaucoup moins longs qu’à leur sommet, en mai 2020.
    • Les délais d’attente prévus pour les nouvelles demandes d’asile sont réduits de 22 mois à 16 mois.
    • Les délais d’attente prévus pour les nouveaux appels sont réduits de 12 mois à 6 mois.
  • Après un déferlement de demandes d’asile et d’appels entre 2017 et 2019, dont le volume était bien supérieur aux niveaux de traitement financés, la CISR est revenue à sa pleine productivité pendant la pandémie. Entre autres, la CISR a :
    • lancé diverses initiatives visant à accroître l’efficacité de ses opérations pour préserver l’accès à la justice;
    • répondu à un volume croissant de demandes d’asile et d’appels en continuant de mettre l’accent sur la qualité de ses décisions;
    • amorcé une transition vers un environnement numérique en adoptant l’approche de l’audience « virtuelle par défaut », prévoyant cependant des audiences en personne et hybrides dans certaines circonstances exceptionnelles où il importe de respecter les principes d’équité et de justice naturelle.
  • Avec la réouverture de la frontière entre le Canada et les États‑Unis et l’augmentation du nombre de demandes d’asile en découlant, les niveaux de cas en instance ont récemment augmenté pour la première fois depuis mai 2020.
  • Dans le Budget de 2022, on annonçait la stabilisation du financement temporaire de la CISR, permettant ainsi de traiter 50 000 demandes d’asile par année. Le nombre de cas en instance devrait continuer d’augmenter avec la hausse du nombre de demandes d’asile déférées au‑delà des niveaux financés.
Contexte
  • La CISR a subi une pression importante entre 2017 et 2019, lorsque le nombre de demandes d’asile et d’appels a atteint des sommets historiques. Le nombre de demandes d’asiles déférées était bien supérieur aux niveaux de traitement financés de la CISR, générant les arriérés les plus importants et les délais d’attente les plus longs de toute l’histoire de la CISR, créée il y a 30 ans.
  • Le gouvernement a réagi en versant 600 millions de dollars en financement temporaire. Ce financement a aidé la CISR à développer et à transformer ses opérations, contribuant ainsi à maximiser l’accès à la justice. Ce financement a été stabilisé dans le Budget de 2022.
  • Environ le tiers des demandes d’asile actuellement n’est pas « prêt pour l’instruction », ce qui signifie que ces demandes ne peuvent pas passer à l’étape de l’audience et être réglées en raison d’un contrôle de sécurité en instance ou d’autres exigences qui ne sont pas encore satisfaites. Généralement, les demandes d’asile demeurent ainsi bloquées pendant 2 à 4 mois en moyenne après avoir été déférées.

Notes antérieures pour CIMM

Archivé – Information fournie à IRCC en avril/mai 2022

Répercussions de la COVID sur les opérations de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada

  • Depuis le début de la pandémie, la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) est guidée par deux objectifs, soit la protection de la santé et de la sécurité de ses employés et des personnes qui se présentent devant la CISR, et le maintien d’un accès véritable à la justice.
  • En 2020, la CISR a adapté ses opérations et a commencé à tenir des audiences virtuelles dans le cadre d’un projet pilote. En janvier 2021, la CISR a annoncé qu’elle adoptait un modèle opérationnel d’audiences virtuelles par défaut, sauf en cas d’exceptions dans des circonstances bien précises.
  • De janvier 2021 à la fin de mars 2022, 98 p. 100 des audiences se sont tenues en mode virtuel, ce qui représente près de 50 000 audiences. À cet égard, notons que le taux de satisfaction évalué par la Section de la protection des réfugiés s’élevait à plus de 95 p. 100 dans les sondages après audience.
  • La CISR continuera de tenir la majorité de ses audiences en mode virtuel, pour l’instant, mais a l’intention d’adopter une approche hybride virtuelle/en personne lorsque les conditions sanitaires et les réalités opérationnelles le permettront. Ces changements seront annoncés suffisamment à l’avance pour permettre aux parties de s’adapter aux ajustements opérationnels.
  • Malgré les perturbations importantes des deux dernières années, la CISR a repris sa pleine productivité :
    • l’arriéré des demandes d’asile et des appels a diminué de plus du tiers, passant de plus de 101 000 à 59 000 dossiers en date de mars 2022;
    • les délais d’attente prévus pour les nouvelles demandes d’asile sont passés de 22 mois au début de la pandémie à 13 mois en date de mars 2022, les plus courts depuis 2016.
  • La CISR s’attend à ce que le nombre de cas déférés revienne aux niveaux prépandémiques, et les dépasse possiblement au cours des prochaines années.

Asile, restrictions frontalières et Entente sur les tiers pays sûrs (Note émanant d’IRCC)

Archivé – version révisée envoyée à IRCC le 14 février 2022 dans le contexte de la comparution du ministre en prévision du Budget supplémentaire des dépenses (C) de 2021 2022 et du Budget principal des dépenses de 2022 2023

Répercussions de la COVID sur les opérations de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada

  • La Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) a continué de rendre des décisions justes et efficaces dans des dossiers d’asile et d’immigration tout au long de la pandémie de COVID‑19.
  • En 2020, en réaction à la pandémie, la CISR a adapté ses opérations et a commencé à tenir des audiences virtuelles dans le cadre d’un projet pilote. Au cours de la même année, la CISR est passée à une approche d’audiences en ligne uniquement et n’envisage la tenue d’audiences en personne que pour les cas particulièrement délicats.
  • De juin 2020 à la fin de janvier 2021, 99 p. 100 des audiences se sont tenues à distance, ce qui représente près de 48 000 audiences. À cet égard, notons que le taux de satisfaction évalué par la Section de la protection des réfugiés (SPR) s’élevait à plus de 95 p. 100 dans les sondages après audience.
  • Dans le contexte de cette pandémie qui perdure et de l’évolution des consignes de santé publique, cette approche permet à la CISR de maintenir l’accès à la justice tout en protégeant la santé et le bien‑être de ses employés et des personnes qui comparaissent devant la CISR. Dans un avenir rapproché, la CISR continuera de tenir la majorité de ses audiences en mode virtuel, mais a l’intention d’instruire davantage d’audiences en personne lorsque les conditions sanitaires le permettront.
  • Malgré les perturbations engendrées par la pandémie, un accès important à la justice a été maintenu :
    • Les délais d’attente ont été considérablement réduits pour les nouvelles demandes :
      • À la fin de décembre 2021, les délais d’attente pour les nouveaux cas à la SPR et la Section d’appel des réfugiés (SAR) étaient à leur niveau le plus bas depuis septembre 2016.
        • 14 mois pour une décision de première instance à la SPR (par rapport à un délai de traitement moyen de 23 mois en 2021)
        • 5 mois de plus pour les personnes qui interjettent appel devant la SAR (par rapport à un délai de traitement moyen de 9 mois en 2021)
    • Le nombre de cas en instance a également beaucoup diminué entre avril 2020 et décembre 2021 :
      • Dans toutes les sections, le nombre de cas en instance a diminué de 38 p. 100
        • Pour les demandes d’asile et les appels, on a observé une baisse de 39 p. 100, passant de 102 000 à 62 000 demandes, avec moins de 57 000 demandes en instance à la SPR et 5 000 appels en instance à la SAR.

Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada Demandes d’asile en provenance de l’Afghanistan

ARCHIVÉ – Note fournie à IRCC le 22 novembre 2022 en prévision de la comparution du ministre sur la réponse du gouvernement au rapport final du Comité spécial sur l’Afghanistan
Messages clés
  • Depuis août 2021, la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) a pris des mesures pour accélérer le traitement de tous les dossiers relatifs aux personnes originaires d’Afghanistan.
  • Sur les 272 demandes de statut de réfugié qui étaient en attente en août 2021, 251 ont fait l'objet d'une décision.
  • Depuis, la CISR a reçu 899 nouvelles demandes d’asile et en a finalisé 906. De ces demandes d’asile, 92 p. 100 ont été accueillies.
  • Étant donné les processus simplifiés qui s’appliquent aux demandes d’asile ayant trait à l’Afghanistan, ces demandes d’asile demeurent en instance pendant 8 mois en moyenne. Il s’agit d’une diminution importante par rapport à la moyenne de 16,5 mois en août 2021 et d’un délai plus court que la moyenne globale de traitement de la CISR, qui, en date d’octobre 2022, s’élevait à 20 mois.
  • Les demandes d’asile simples sont souvent traitées plus rapidement, en aussi peu que deux mois, en moyenne, au cours desquels sont réalisées les vérifications de sécurité nécessaires, la collecte des éléments de preuve et la prise de décision.
Messages supplémentaires

La CISR accorde-t-elle la priorité aux demandes d’asile en provenance de l’Afghanistan?

  • Au titre de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés, la mise au rôle des dossiers repose sur les principes d’équité, d’efficacité, d’intégrité et d’indépendance institutionnelle.
  • La CISR a choisi de trier les demandes d’asile de l’Afghanistan dans le cadre du travail de l’équipe spéciale responsable des demandes d’asile peu complexes. Cela signifie qu’elle examine ces demandes en fonction des conditions dans le pays afin de voir si elles peuvent être réglées sans audience.
  • Subsidiairement, les demandes d’asile peuvent nécessiter une audience plus courte, s’il n’y a qu’une ou deux questions clés déterminantes à résoudre qu’il est impossible d’analyser uniquement sur la foi des documents. Aucune demande d’asile n’est rejetée sans qu’il y ait d’audience. 
  • S’il existe des questions plus complexes de crédibilité ou d’identité, le cas ne sera pas traité comme une demande d’asile moins complexe et suivra la procédure d’audience normale.

Archivé – Information fournie à IRCC le 5 juin 2022 en appui à la comparution du ministre en juin 2022 dans le contexte du Budget supplémentaire des dépenses (A)

Répercussions de la COVID sur les opérations de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada

  • Depuis le début de la pandémie, la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) est guidée par deux objectifs, soit la protection de la santé et de la sécurité de ses employés et des personnes qui se présentent devant la CISR, et le maintien d’un véritable accès à la justice.
  • En 2020, la CISR a adapté ses opérations et a commencé à tenir des audiences virtuelles dans le cadre d’un projet pilote. En janvier 2021, la CISR a annoncé qu’elle adoptait un modèle opérationnel d’audiences à distance uniquement, avec des exceptions dans des circonstances exceptionnelles.
  • Lorsque la situation sanitaire sera plus stable, la CISR élargira ses options sur place afin de remédier aux problèmes qu’éprouvent certaines personnes avec les audiences virtuelles. Le 6 juin 2022, la CISR a ouvert de nouvelles salles d’audience et installé des outils technologiques pour les personnes qui n’ont pas d’endroit convenable ou d’accès aux technologies requises pour participer à leur audience, tout en maintenant le mode virtuel pour le président de l’audience et les interprètes.
  • De janvier 2021 à la fin d’avril 2022, 97 p. 100 des audiences se sont tenues en mode virtuel, ce qui représente près de 53 000 audiences. À cet égard, notons que le taux de satisfaction relevé lors des sondages postérieurs aux audiences à la Section de la protection des réfugiés s’élevait à plus de 97 p. 100.
  • Malgré les perturbations importantes des deux dernières années, la CISR a repris sa pleine productivité :
    • l’arriéré des demandes d’asile et des appels a diminué de plus du tiers, passant de plus de 101 000 à 59 700 dossiers en date d’avril 2022;
    • les délais d’attente prévus pour les nouvelles demandes d’asile sont passés de 22 mois au début de la pandémie à 13 mois en date d’avril 2022, les plus courts depuis 2016. 
  • La CISR s’attend à ce que le nombre de demandes d’asile déférées revienne aux niveaux prépandémiques, et les dépasse possiblement au cours des prochaines années.

Sommaire du Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2022 2023 de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada

ARCHIVÉ – Note fournie à IRCC le 7 novembre 2022 en prévision de la comparution possible du ministre dans le contexte du Budget supplémentaire des dépenses (B)
Messages clés
  • Le Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2022‑2023 de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) comprend trois postes admissibles totalisant 2 millions de dollars :
    • Les fonds reportés de 1,3 million de dollars pour le financement du projet d’interopérabilité en matière d’asile.
      • Ce financement servira à appuyer le reste de la mise en œuvre des capacités d’échange de données et de documents entre les deux systèmes de gestion des cas utilisés par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC), l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) et la CISR, compte tenu des fonds prévus dans le Budget de 2019 pour la « Réforme du système d’octroi de l’asile au Canada ».
      • Le reste des travaux permettra d’achever l’infrastructure technologique de base afin de combler les lacunes en matière d’interopérabilité et d’accroître l’échange d’information entre les trois ministères.
    • Le financement supplémentaire pour le plan des niveaux d’immigration de 2022‑2024, y compris les réfugiés afghans, qui a été approuvé par le Conseil du Trésor (CT) le 29 septembre 2022 et qui prévoit 0,5 million de dollars pour la CISR.
    • Le nouveau financement pour les mesures spéciales en matière d’immigration pour les ressortissants ukrainiens, au montant de 0,1 million de dollars pour la CISR.
    • Faisant partie des 2 millions de dollars, un nouveau financement prévu par la loi pour les postes admissibles du Budget supplémentaire des dépenses (B) dont il est question ci‑dessus et dont le montant est de 0,1 million de dollars.
  • Le financement total pour la CISR tel qu’il est prévu dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2022‑2023 est de 294 millions de dollars. Voici d’où proviendront les fonds :
    • 282 millions de dollars du Budget principal des dépenses de 2022‑2023, qui comprend 137 millions de dollars de financement temporaire du Budget de 2020;
    • 10 millions de dollars provenant du report du budget de fonctionnement de 2021‑2022;
    • 2 millions de dollars du Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2022‑2023, tel qu’il est mentionné ci‑dessus.
  • Le Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2022‑2023 du Secrétariat du Conseil du Trésor comprendra également un financement provenant du crédit central 15 du CT, affecté à la CISR par l’intermédiaire de rajustements des affectations :
    • 5 millions de dollars pour la Directive sur les conditions d’emploi pour les cadres supérieurs dans l’administration publique centrale, qui a été ratifiée en avril 2022.
Renseignements supplémentaires
Budget principal des dépenses de 2022-2023 de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada
  • Le Budget principal des dépenses de 2022-2023 de la CISR, qui totalise 282 millions de dollars, est inchangé par rapport au Budget principal des dépenses de 2021-2022, qui totalisait également 282 millions de dollars. Le léger écart est attribuable au transfert pour les activités de TI du gouvernement.
  • Dans le Budget de 2022, le gouvernement a annoncé que le financement temporaire de la CISR serait converti en affectation permanente de 150 millions de dollars pour les années subséquentes, afin d’améliorer le système d’octroi de l’asile du Canada et d’accroître la capacité, de sorte qu’il soit possible de régler 50 000 demandes d’asile et 13 500 appels chaque année. En outre, ce Budget prévoit un complément temporaire pour permettre de régler un plus grand nombre de demandes d’asile alors que l’on tente de réduire l’arriéré.

Personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière

Archivé – Note fournie à IRCC le 9 novembre 2022 en appui à la comparution du ministre dans le contexte de l’étude des conditions dans lesquelles se trouvent les demandeurs d’asile empruntant le chemin Roxham
Messages clés
  • Depuis 2017, environ 69 500 demandes d’asiles présentées par des personnes qui sont arrivées au Canada entre des points d’entrée officiels (aussi connues sous le nom de « personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière ») ont été déférées à la Section de la protection des réfugiés (SPR) de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR).
  • Des 69 500 demandes d’asile, 74 p. 100 ont été réglées dans l’ensemble du continuum de traitement des demandes d’asile (y compris les recours à la Section d’appel des réfugiés (SAR)), ce qui représente environ le tiers (31 p. 100) du nombre total de demandes d’asile déférées entre janvier 2017 et septembre 2022.
  • La CISR procède à la mise au rôle des procédures relatives à ces demandes d’asile conformément aux objectifs d’intérêt public que sont l’équité, l’efficacité, la sécurité publique et l’intégrité du programme, suivant la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés (LIPR).
  • Pour atteindre ces objectifs, la CISR utilise une approche stratégique de gestion des cas pour la mise au rôle de ses cas, en se concentrant par exemple sur les demandes plus anciennes et moins complexes, ce qui lui permet de régler un nombre important des demandes d’asile de personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière chaque année.
Messages supplémentaires

Demandes d’asile présentées par des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière

  • Les quelque 18 000 cas en instance restants représentent environ 27 p. 100 de tous les cas en instance (67 700 cas à la SPR et à la SAR).
  • La CISR continuera de régler les demandes d’asiles et les appels des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière conformément à son approche stratégique de gestion des cas de type « premier entré, premier sorti ».

Gérer la planification des augmentations soudaines du nombre de demandes d’asiles présentées par des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière

  • La CISR a mis en place des plans pour faire face à une augmentation soudaine du nombre de demandes d’asile présentées par des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière, tout en tenant compte des demandes en attente d’une décision en matière de recevabilité à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) et à l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC).
  • La CISR a cerné les principaux pays d’où sont issues les personnes qui franchissent la frontière de façon irrégulière, et elle a mis à jour ses produits de recherche, a amélioré les outils et les programmes de formation relatifs à ces pays, a renforcé les capacités de spécialistes des commissaires et est en train de recruter des interprètes pour les langues de ces pays.
  • La CISR a également fait une transition vers un environnement sans papier où des audiences virtuelles sont tenues, ce qui facilite le transfert des dossiers et le renforcement des capacités de spécialistes partout au pays. 

Faits et chiffres à l’appui

Statut du traitement des demandes d’asile présentées par des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière

  • 90 p. 100 des demandes d’asile présentées par des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière qui ont été reçues avant la réouverture de la frontière à l’automne 2021 ont été réglées.
  • 54 500 demandes d’asile présentées par des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière ont été traitées à la SPR, ce qui représente 78 p. 100 des demandes d’asile présentées par des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière déférées à la SPR.
    • 50 000 sont considérées comme réglées dans tout le continuum de traitement des demandes d’asile
    • 14 400 appels ont été traités à la SAR
    • 1 100 sont en attente d’une décision de la SAR
  • De janvier 2022 à septembre 2022 inclusivement, 7 550 demandes d’asile présentées par des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière qui ont été finalisées, 3 960 (soit 52 p. 100) de ces demandes ont été acceptées à travers le continuum de l’asile (contre 70 p. 100 d’acceptation pour les demandes des personnes ayant franchi la frontière de façon régulière à travers le continuum de l’asile pour la même période).
  • La répartition des taux d’acceptation des demandes d’asile présentées par des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière est de :
    • 3 230 (43 p. 100) acceptées lors de la première décision;
    • 720 (9 p. 100) acceptées après un recours auprès de la SAR;
    • Moins de 0,1 p. 100 (représentant moins de 10 demandes) acceptées après un retour de la Cour fédérale.
  • La répartition des taux d’acceptation des demandes des personnes ayant franchi la frontière de façon régulière est de :
    • 1 970 (8 p. 100) acceptées après un recours auprès de la SAR;
    • Moins de 0,1 p. 100 (représentant moins de 10 demandes) acceptées après un retour de la Cour fédérale.
  • Depuis la réouverture de la frontière à l’automne 2021, le nombre de demandes d’asile présentées par des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière a lentement augmenté et représente 33 p. 100 des demandes d’asile depuis le début de l’exercice. Bien que les personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière représentent 27 p. 100 de l’ensemble des cas en instance à la SPR au 1er octobre 2022, cette proportion devrait augmenter, car 55 p. 100 (environ 13 300) des demandes en attente d’une décision en matière de recevabilité de l’IRCC/ASFC au 1er octobre 2022 étaient des demandes d’asile présentées par des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière.
  • ​​Les cinq principaux pays (Nigéria, Haïti, Colombie, Türkiye, Pakistan) représentent environ 41 000 demandes (plus de 59 p. 100) de toutes les demandes d’asile présentées par des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière à ce jour. Ces pays devraient rester parmi les cinq ou dix principaux pays d’origine des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière qui demandent l’asile à la CISR.
Contexte

Aperçu du traitement des demandes d’asile à la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada émanant de personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière

  • Depuis 2017, la CISR a connu un afflux d’environ 69 500 demandeurs d’asile ayant franchi la frontière canado‑américaine entre des points d’entrée (personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière), et 13 000 autres demandeurs d’asile attendent une décision en matière de recevabilité avant d’être déférés. Comme dans le cas des autres demandeurs d’asile, les dossiers des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière sont déférés à la SPR de la CISR après qu’IRCC ou que l’ASFC a rendu une décision quant à leur recevabilité.
  • La CISR reste déterminée à administrer un système d’octroi de l’asile efficace, impartial et juste, tout en restant sensible à l’évolution de l’environnement et du contexte opérationnel.
  • La CISR inscrit au rôle les procédures en fonction des exigences opérationnelles et législatives et des principes de la justice naturelle, ainsi que des principes d’équité, d’efficacité, de sécurité publique et d’intégrité des programmes énoncés dans la LIPR.
  • En règle générale, la SPR accorde la priorité aux demandes d’asile suivantes pour la mise au rôle :
    • Les demandes d’asile plus anciennes sont mises au rôle et instruites avant les demandes d’asile plus récentes.
    • Les demandes d’asile visées dans la directive numéro 6 du président, y compris celles concernant les mineurs non accompagnés, les détenus et les personnes vulnérables.
    • Les demandes d’asile jugées moins complexes.
  • La SPR est également en mesure d’équilibrer ces priorités avec d’autres objectifs de gestion des cas afin de respecter ses obligations en vertu de la LIPR. En 2018, la CISR a adopté une approche stratégique de gestion des cas afin d’accorder la priorité au traitement des demandes d’asile présentées par des personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière en fonction de l’inventaire des cas pour traiter les facteurs d’attraction potentiels contribuant à l’afflux de personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière.
  • Depuis 2020, la CISR a décidé de traiter en premier les demandes d’asile les plus anciennes et les moins complexes, dont beaucoup sont des demandes d’asile de personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière. Cette approche permet à la CISR de traiter chaque année un nombre important de demandes d’asile de personnes ayant franchi la frontière de façon irrégulière tout en maintenant l’intégrité et l’efficacité du programme.

Sommaire du Budget principal des dépenses de 2022 2023 de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada

Archivé – Note fournie à IRCC le 14 février 2022 dans le contexte de la comparution du ministre en prévision du Budget supplémentaire des dépenses (C) de 2021 2022 et du Budget principal des dépenses de 2022 2023
Messages clés
  • Le Budget principal des dépenses de 2022‑2023 de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) totalise 282 millions de dollars. Ce montant comprend :
    • 139 millions de dollars en financement de base;
    • 127 millions des 150 millions de dollars de financement temporaire annoncés par le gouvernement en juillet 2020;
    • 15 millions de dollars reportés de l’exercice 2021‑2022;
    • 1 million de dollars de financement temporaire pour les mesures destinées aux personnes à risque issues d’Afghanistan.
  • Le Budget principal des dépenses de 2022‑2023 de la CISR, qui s’élève à 282 millions de dollars, représente une diminution de 1 million de dollars par rapport aux 283 millions de dollars annoncés dans le Budget principal des dépenses 2021‑2022. Cette diminution est principalement due à un transfert en 2022‑2023 à Services partagés Canada pour la mise en œuvre du Modèle de services d’entreprise.
  • Sur les 150 millions de dollars du financement temporaire, 23 millions de dollars ont été réaffectés à Services publics et Approvisionnement Canada et à Services partagés Canada pour fournir à la CISR des locaux et des services d’infrastructure de technologie de l’information.
  • En juillet 2020, le gouvernement a prolongé le financement temporaire de la CISR jusqu’en 2023, en allouant 150 millions de dollars à chacun des exercices 2021‑2022 et 2022‑2023, afin d’améliorer le système d’octroi de l’asile au Canada et d’étoffer les capacités afin que l’on puisse régler jusqu’à 50 000 demandes d’asile et jusqu’à 13 500 appels chaque année.
Messages supplémentaires

Approche retenue pour la reprise des activités :

  • La CISR est guidée par le double objectif de protéger la santé et la sécurité de son personnel et des personnes qui comparaissent devant elle, tout en assurant un véritable accès à la justice.
  • En 2020, en réaction à la pandémie, la CISR a adapté ses opérations et a commencé à tenir des audiences virtuelles dans le cadre d’un projet pilote. En janvier 2021, la CISR est passée aux audiences à distance seulement, prévoyant cependant des audiences en personne pour certains dossiers urgents et particulièrement sensibles, dans certaines circonstances exceptionnelles.
  • Cette approche permet d’atteindre un équilibre entre les consignes de santé publique et la capacité de la CISR d’assurer un véritable accès à la justice, tout en limitant les risques associés à la COVID‑19 pour ses employés et les personnes qui comparaissent devant la CISR.
  • De juin 2020 à la fin de janvier 2022, 99 p. 100 des audiences se sont tenues en mode virtuel, ce qui représente près de 50 000 audiences. À cet égard, notons que le taux de satisfaction évalué par la Section de la protection des réfugiés s’élevait à plus de 95 p. 100 lors de sondages menés après les audiences.
  • L’approche en matière d’audiences virtuelles de la CISR se poursuivra dans un avenir prévisible, en attendant la mise en œuvre d’une approche hybride virtuelle ou en personne lorsque les conditions sanitaires le permettront.
Faits et chiffres à l’appui

Productivité pendant la COVID

  • Malgré les perturbations dues à la pandémie, la CISR a pu retrouver sa pleine productivité. Entre autres, la CISR a :
    • réduit le nombre de demandes d’asile et d’appels en instance de plus du tiers, passant de plus de 101 000 en mai 2020 à 62 000 à la fin de décembre 2021;
    • fait passer les délais d’attente pour les nouveaux cas à la Section de la protection des réfugiés et la Section d’appel des réfugiés à leurs niveaux les plus bas depuis septembre 2016 (soit 14 mois et 5 mois, respectivement);
    • respecté les limites de temps strictes établies dans la loi relativement aux contrôles des motifs de détention;
    • éliminé l’arriéré des anciens appels et introduit une norme de service de 12 mois pour les appels en immigration.
  • La levée des restrictions frontalières devrait entraîner une hausse du nombre de cas en instance, puisque le nombre de dossiers anticipés dépassera à nouveau les capacités de la CISR.
  • À la fin de décembre 2021, la CISR avait réglé près de 43 000 demandes d’asile et appels, et rendu plus de 7 850 décisions d’immigration, et ce, depuis le 1er avril 2021.
  • Globalement, entre le 1er avril 2020 et le 31 décembre 2021, le nombre de cas en instance dans toutes les sections de la CISR a chuté de près de 40 p. 100.
  • Sans le prolongement du financement temporaire accordé dans le cadre des investissements temporaires antérieurs du gouvernement dans le système d’asile, les délais d’attente pour les demandes d’asile dépasseraient aujourd’hui 55 mois.

Sommaire du Budget principal des dépenses de 2022 2023 de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada

Archivé – Note fournie à IRCC le 14 février 2022 dans le contexte de la comparution du ministre en prévision du Budget supplémentaire des dépenses (C) de 2021 2022 et du Budget principal des dépenses de 2022 2023
Messages clés
  • Le Budget principal des dépenses de 2022‑2023 de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) totalise 282 millions de dollars. Ce montant comprend :
    • 139 millions de dollars en financement de base;
    • 127 millions des 150 millions de dollars de financement temporaire annoncés par le gouvernement en juillet 2020;
    • 15 millions de dollars reportés de l’exercice 2021‑2022;
    • 1 million de dollars de financement temporaire pour les mesures destinées aux personnes à risque issues d’Afghanistan.
  • Le Budget principal des dépenses de 2022‑2023 de la CISR, qui s’élève à 282 millions de dollars, représente une diminution de 1 million de dollars par rapport aux 283 millions de dollars annoncés dans le Budget principal des dépenses 2021‑2022. Cette diminution est principalement due à un transfert en 2022‑2023 à Services partagés Canada pour la mise en œuvre du Modèle de services d’entreprise.
  • Sur les 150 millions de dollars du financement temporaire, 23 millions de dollars ont été réaffectés à Services publics et Approvisionnement Canada et à Services partagés Canada pour fournir à la CISR des locaux et des services d’infrastructure de technologie de l’information.
  • En juillet 2020, le gouvernement a prolongé le financement temporaire de la CISR jusqu’en 2023, en allouant 150 millions de dollars à chacun des exercices 2021‑2022 et 2022‑2023, afin d’améliorer le système d’octroi de l’asile au Canada et d’étoffer les capacités afin que l’on puisse régler jusqu’à 50 000 demandes d’asile et jusqu’à 13 500 appels chaque année.
Messages supplémentaires

Approche retenue pour la reprise des activités :

  • La CISR est guidée par le double objectif de protéger la santé et la sécurité de son personnel et des personnes qui comparaissent devant elle, tout en assurant un véritable accès à la justice.
  • En 2020, en réaction à la pandémie, la CISR a adapté ses opérations et a commencé à tenir des audiences virtuelles dans le cadre d’un projet pilote. En janvier 2021, la CISR est passée aux audiences à distance seulement, prévoyant cependant des audiences en personne pour certains dossiers urgents et particulièrement sensibles, dans certaines circonstances exceptionnelles.
  • Cette approche permet d’atteindre un équilibre entre les consignes de santé publique et la capacité de la CISR d’assurer un véritable accès à la justice, tout en limitant les risques associés à la COVID‑19 pour ses employés et les personnes qui comparaissent devant la CISR.
  • De juin 2020 à la fin de janvier 2022, 99 p. 100 des audiences se sont tenues en mode virtuel, ce qui représente près de 50 000 audiences. À cet égard, notons que le taux de satisfaction évalué par la Section de la protection des réfugiés s’élevait à plus de 95 p. 100 lors de sondages menés après les audiences.
  • L’approche en matière d’audiences virtuelles de la CISR se poursuivra dans un avenir prévisible, en attendant la mise en œuvre d’une approche hybride virtuelle ou en personne lorsque les conditions sanitaires le permettront.
Faits et chiffres à l’appui

Productivité pendant la COVID

  • Malgré les perturbations dues à la pandémie, la CISR a pu retrouver sa pleine productivité. Entre autres, la CISR a :
    • réduit le nombre de demandes d’asile et d’appels en instance de plus du tiers, passant de plus de 101 000 en mai 2020 à 62 000 à la fin de décembre 2021;
    • fait passer les délais d’attente pour les nouveaux cas à la Section de la protection des réfugiés et la Section d’appel des réfugiés à leurs niveaux les plus bas depuis septembre 2016 (soit 14 mois et 5 mois, respectivement);
    • respecté les limites de temps strictes établies dans la loi relativement aux contrôles des motifs de détention;
    • éliminé l’arriéré des anciens appels et introduit une norme de service de 12 mois pour les appels en immigration.
  • La levée des restrictions frontalières devrait entraîner une hausse du nombre de cas en instance, puisque le nombre de dossiers anticipés dépassera à nouveau les capacités de la CISR.
  • À la fin de décembre 2021, la CISR avait réglé près de 43 000 demandes d’asile et appels, et rendu plus de 7 850 décisions d’immigration, et ce, depuis le 1er avril 2021.
  • Globalement, entre le 1er avril 2020 et le 31 décembre 2021, le nombre de cas en instance dans toutes les sections de la CISR a chuté de près de 40 p. 100.
  • Sans le prolongement du financement temporaire accordé dans le cadre des investissements temporaires antérieurs du gouvernement dans le système d’asile, les délais d’attente pour les demandes d’asile dépasseraient aujourd’hui 55 mois.

Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada Demandes d’asile à l’égard de l’Afghanistan

Archivé – Note fournie à IRCC le 1er février 2022 dans le contexte de l’étude des arriérés, du traitement et des demandes
Messages clés
  • La Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) est le tribunal administratif chargé de décider si les personnes qui demandent l’asile ont une crainte fondée de persécution et devraient obtenir la protection du Canada à titre de réfugié.
  • La CISR ne traite pas les demandes d’asile présentées par des personnes qui se trouvent à l’extérieur du Canada.
  • En août 2021, la CISR a accordé la priorité à toutes les demandes d’asile en instance à l’égard de l’Afghanistan. Depuis ce temps, environ 75 p. 100 des demandes d’asile (273 demandes) alors en instance ont été réglées, et plus de 90 p. 100 d’entre elles ont été accueillies. Des audiences ont été inscrites au rôle pour la grande majorité des cas toujours en instance.
  • Depuis août 2021, la CISR a reçu environ 350 nouvelles demandes d’asile, lesquelles sont réglées aussi rapidement que le permettent les principes de justice naturelle.
  • Les décisions sont rendues par des commissaires indépendants, à la lumière des faits présentés dans une affaire donnée et conformément aux lois canadiennes sur l’immigration.
Messages supplémentaires

La CISR accorde‑t‑elle la priorité aux demandes d’asile à l’égard de l’Afghanistan?

  • Au titre de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés, la mise au rôle des dossiers repose sur les principes d’équité, d’efficacité, d’intégrité et d’indépendance institutionnelle.
  • La CISR a désigné les demandes d’asile à l’égard de l’Afghanistan à des fins de triage par son équipe spéciale responsable des demandes d’asile peu complexes. Ainsi, la CISR examine ces demandes d’asile en fonction de la situation dans le pays pour voir si elles peuvent être tranchées sans audience ou par une audience courte, s’il y a seulement une ou deux questions déterminantes à trancher. Aucune demande d’asile n’est rejetée sans audience.
  • S’il y a des questions complexes à régler en matière de crédibilité ou d’identité, les affaires en question ne peuvent pas être tranchées comme des demandes d’asile peu complexes.

Soutien aux décideurs de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada

Archivé – Note fournie à IRCC le 7 mars 2022 dans le contexte de la comparution du ministre sur l’étude des résultats différentiels
Messages clés
  • Les commissaires de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) sont des décideurs indépendants qui instruisent et tranchent toutes les affaires en fonction de leur bien‑fondé et des éléments de preuve présentés, conformément à la loi.
  • Tous les commissaires doivent suivre une formation et une orientation approfondies avant d’instruire des affaires, en mettant l’accent sur une conduite professionnelle, équitable et éthique. Parmi les sujets abordés figurent l’intersectionnalité et les pratiques tenant compte des traumatismes, ainsi que les préjugés inconscients dans la prise de décision.
  • En outre, afin de soutenir et d’améliorer la qualité et la cohérence du processus décisionnel, tout en respectant l’indépendance juridictionnelle, la CISR fournit des outils aux commissaires, tels que les Directives du président.
  • Ces Directives, que les commissaires sont censés appliquer, fournissent des conseils pour éviter les stéréotypes et les hypothèses erronées dans la prise de décision et proposent de bonnes pratiques pour évaluer la crédibilité et les preuves.
Messages supplémentaires

Révision des Directives du président

  • La CISR révise et met à jour régulièrement sa série d’instruments de politique décisionnelle afin de fournir aux commissaires des outils qui reflètent les recherches et la jurisprudence les plus récentes. 
  • Ces dernières années, la CISR a entrepris une révision complète des Directives portant sur l’orientation et les caractères sexuels ainsi que l’identité et l’expression de genre. Cette révision a été récemment publiée en décembre 2021.
  • La CISR est également en train de mettre à jour les Directives du président sur le genre, les personnes vulnérables et les enfants.

Formation ‒ Création d’un groupe de travail sur les questions de genre

  • La CISR a mis en œuvre un certain nombre de mesures supplémentaires pour s’assurer que les commissaires ont la formation dont ils ont besoin, notamment la création en 2020 d’un groupe de travail sur les questions de genre afin d’apporter une expertise et une sensibilisation accrues au règlement des demandes d’asile liées au genre. 
  • Les commissaires ont reçu une formation approfondie, spécialisée et fondée sur des données probantes, dispensée par des experts en la matière, notamment des avocats et des praticiens en matière de pratiques tenant compte des traumatismes.

Sommaire du Budget supplémentaire des dépenses (C) de 2021 2022 de la CISR

Archivé – Note fournie à IRCC le 14 février 2022 dans le contexte de la comparution du ministre en prévision du Budget supplémentaire des dépenses (C) de 2021 2022 et du Budget principal des dépenses de 2022 2023
Messages clés
  • Le Budget supplémentaire des dépenses (C) de 2021‑2022 de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) comprend 2 millions de dollars pour le plan des niveaux d’immigration 2021‑2023, qui a été déposé en octobre 2020.
  • Ce financement supplémentaire permettra d’augmenter la capacité de la CISR à soutenir l’objectif du gouvernement d’accueillir de nouveaux résidents permanents, tout en contribuant à la sécurité des Canadiens et à l’intégrité des systèmes d’immigration et de protection des réfugiés du Canada.
  • En particulier, ce financement supplémentaire soutiendra et augmentera la capacité décisionnelle de la CISR en ce qui concerne les enquêtes et les contrôles des motifs de détention des résidents permanents.
  • Le total des autorisations de la CISR à ce jour pour 2021‑2022, à l’exclusion du budget supplémentaire, s’élève à 295 millions de dollars. Ce financement est réparti de la façon suivante :
    • 283 millions provenant du Budget principal des dépenses 2021‑2022;
    • 11 millions provenant des fonds non dépensés de 2020‑2021, reportés en 2021‑2022 grâce au report du budget de fonctionnement;
    • 1 million alloué dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) pour les rajustements salariaux découlant des nouvelles conventions collectives et pour l’entente sur les dommages causés par Phénix.
Messages supplémentaires

Financement de la CISR pour 2021‑2022

  • En juillet 2020, le gouvernement a prolongé le financement temporaire de la CISR jusqu’en 2023, en allouant 150 millions de dollars à chacun des exercices 2021‑2022 et 2022‑2023, afin d’améliorer le système d’octroi de l’asile au Canada et d’étoffer les capacités afin que l’on puisse régler jusqu’à 50 000 demandes d’asile et jusqu’à 13 500 appels chaque année. 
  • Sur les 150 millions de dollars du financement temporaire, 23 millions de dollars ont été réaffectés à Services publics et Approvisionnement Canada et à Services partagés Canada pour fournir à la CISR des locaux et des services d’infrastructure de technologie de l’information.

Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada Dossiers en instance et délais d’attente

Archivé – Information fournie IRCC le 1er février 2022 dans le contexte de l’étude des arriérés, du traitement et des demandes
Messages clés
  • De 2015 à 2018, la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) a reçu un nombre sans précédent de demandes d’asile (une augmentation de 300 p. 100) qui dépassait largement la capacité de traitement financée, ce qui a entraîné le plus important arriéré et les délais d’attente les plus longs de l’histoire de la CISR.
  • En réponse, le gouvernement a versé à la CISR quelque 600 millions de dollars, un financement temporaire qui représente le plus important investissement des 30 années d’existence de la CISR.
  • Grâce à cet investissement, conjugué aux améliorations de la productivité récemment apportées par la CISR et à d’autres mesures :
    • l’arriéré des demandes d’asile a été réduit de près de 40 p. 100, passant d’un pic de plus de 90 000 à 57 000 demandes d’asile;
    • les délais d’attente prévus pour les nouvelles demandes d’asile sont passés de 22 mois au début de la pandémie à 14 mois pour les demandes d’asile en date de décembre 2021, soit les délais les plus courts depuis 2016. 
  • Malgré les perturbations importantes des deux dernières années, la CISR a repris sa pleine productivité et, grâce au ralentissement de l’afflux de demandes attribuable à la pandémie, la CISR a réussi à réduire le nombre de dossiers en instance dans toutes ses sections de près de 40 p. 100 (à la fin de décembre 2021).
  • Le gouvernement étudie avec la CISR la possibilité de lui allouer un financement permanent, puisque le nombre de dossiers à traiter risque fort de revenir aux niveaux antérieurs, et même de les dépasser, avec la reprise des voyages.
Messages supplémentaires
  • Depuis 2020‑2021, la CISR a réduit le nombre de demandes d’asile et d’appels en instance de plus du tiers, passant de plus de 101 000 en mai 2020 à environ 62 000 à la fin de décembre 2021.
  • À la fin de décembre 2021, les délais d’attente pour les nouveaux cas à la Section de la protection des réfugiés et la Section d’appel des réfugiés étaient à leur niveau le plus bas depuis septembre 2016.
  • Entre le 1er avril 2020 et le 31 décembre 2021, la CISR avait réglé plus de 82 500 demandes d’asile et appels, et environ 16 000 décisions en matière d’immigration.
  • Globalement, entre le 1er avril 2020 et le 31 décembre 2021, le nombre de dossiers en instance dans toutes les sections de la CISR a chuté de 38 p. 100. La CISR a réussi à réduire l’arriéré de cas en instance à la Section de la protection des réfugiés de 37 p. 100, à la Section d’appel des réfugiés de 43 p. 100, à la Section de l’immigration de 15 p. 100 et à la Section d’appel de l’immigration de 38 p. 100.  

Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada Dossiers en instance et délais d’attente

Archivé – Note fournie à IRCC le 26 avril 2022 dans le contexte de l’étude des problèmes liés aux arriérés et aux délais de traitement
Messages clés
  • De 2015 à 2018, la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) a reçu un nombre sans précédent de demandes d’asile (une augmentation de 300 p. 100) qui dépassait largement la capacité de traitement financée, ce qui a entraîné le plus important arriéré et les délais d’attente les plus longs de l’histoire de la CISR.
  • En réponse, le gouvernement a versé à la CISR quelque 600 millions de dollars, un financement temporaire qui représente le plus important investissement des 30 années d’existence de la CISR.
  • Grâce à cet investissement, conjugué aux améliorations de la productivité récemment apportées par la CISR et à d’autres mesures :
    • l’arriéré des demandes d’asile et des appels a diminué de plus du tiers, passant de plus de 101 000 à 59 000 dossiers en date de mars 2022;
    • les délais d’attente prévus pour les nouvelles demandes d’asile sont passés de 22 mois au début de la pandémie à 13 mois en mars 2022, soit les délais les plus courts depuis 2016. 
  • Malgré les perturbations importantes des deux dernières années, la CISR a repris sa pleine productivité. Entre le 1er avril 2020 et le 1er avril 2022, le nombre de dossiers en instance dans toutes les sections de la CISR a chuté de plus de 40 p. 100. 
  • Dans le Budget de 2022, le gouvernement proposait de régulariser et d’augmenter le financement de la CISR, pour ainsi permettre à celle-ci de stabiliser ses opérations et de se préparer à l’afflux de demandes d’asile prévu au cours des prochaines années.









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