Réponses aux demandes d'information

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2 juin 2022

ZZZ200991.EF

Nigéria et Canada : information sur le Peuple indigène du Biafra (Indigenous People of Biafra – IPOB), y compris ses objectifs, sa structure, ses activités et ses relations avec les autres groupes indépendantistes biafrais; traitement réservé par les autorités et protection offerte par l'État; capacité du gouvernement de surveiller les organisations de l'IPOB à l'étranger, en particulier au Canada (2020–mai 2022)

Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada

1. Aperçu

Des sources décrivent l'IPOB comme un groupe [traduction] « séparatiste » (Ripples Nigeria 2 avr. 2022; BBC 29 juin 2021) ou comme un mouvement [traduction] « pro-Biafra » (Amnesty International 5 août 2021; R.-U. mars 2022). Des sources soulignent que l'IPOB est désigné comme une organisation [traduction] « terroriste » par le gouvernement du Nigéria (The Guardian 7 déc. 2021; BBC 29 juin 2021). L'IPOB a été créé en 2012 (avocat 5 avr. 2022; Vanguard 26 sept. 2021; Okwuosa, et al. 19 avr. 2021) par Mazi Nnamdi Kanu (Vanguard 26 sept. 2021).

Le Biafra désigne une région située dans le Sud-Est du Nigéria (BBC 15 janv. 2020; UNPO 3 août 2020) et, selon un article de Frederick Forsyth, un [traduction] « ancien correspondant de guerre », publié dans le Guardian du Royaume-Uni, les Biafrais sont « principalement » d'origine ethnique igbo (Forsyth 21 janv. 2020). Des sources signalent qu'une tentative de sécession du Biafra du Nigéria a conduit à une guerre civile de 1967 à janvier 1970 entre le gouvernement du Nigéria et l'État sécessionniste du Biafra (journaliste 8 avr. 2022; Okwuosa, et al. 19 avr. 2021; BBC 15 janv. 2020).

Des sources expliquent que, 50 ans après la guerre du Biafra, le sentiment de marginalisation éprouvé par le peuple igbo (BBC 15 janv. 2020; journaliste 8 avr. 2022) ou la [traduction] « prétention qu'ils sont systématiquement exclus » (Okwuosa, et al. 19 avr. 2021, 1) restent présents et ont conduit à l'émergence de nouvelles agitations pour la sécession (journaliste 8 avr. 2022; Okwuosa, et al. 19 avr. 2021, 1; BBC 15 janv. 2020). Au cours d'un entretien avec la Direction des recherches, un journaliste, qui est également le chef adjoint des enquêtes au Premium Times, un journal nigérian en ligne, a déclaré que la région du Sud-Est du Nigéria est en effet [traduction] « vraiment marginalisée » en raison de la guerre du Biafra (journaliste 8 avr. 2022).

Dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches, un professeur agrégé et directeur du Centre d'archives et de documentation (Archives and Documentation Centre) de l'Université d'Ilorin au Nigéria, qui a mené des recherches sur l'intégration nationale au Nigéria, a décrit le contexte dans lequel les groupes biafrais, y compris l'IPOB, ont émergé :

[traduction]

À la fin de la guerre civile, face à une marginalisation accrue, il y a eu des poches de révoltes et de tentatives de troubles civils ici et là. Il y a eu le Mouvement pour l'actualisation de l'État souverain du Biafra [Movement for the Actualization of the Sovereign State of Biafra – MASSOB], dirigé par le chef Ralph Uwazuruike […] Après l'effondrement ou plutôt la répression éventuelle du MASSOB par le gouvernement, l'IPOB a fait surface (professeur agrégé 28 mars 2022).

Dans le Georgetown Journal of International Affairs (GJIA), une publication universitaire de l'École de service extérieur Walsh (Walsh School of Foreign Service – SFS) de l'Université Georgetown (Georgetown s.d.), Samuel Fury Childs Daly, professeur adjoint d'études afro-américaines à l'Université Duke aux États-Unis, a écrit que

[traduction]

ce mouvement néo-biafrais tire son énergie non seulement de l'Est du Nigéria, mais aussi de la diaspora mondiale igbo. […] Toutefois, depuis le retour de la démocratie civile en 1999, le militantisme biafrais est devenu une partie importante du paysage politique au Nigéria (Daly 7 avr. 2021).

2. Objectifs, dirigeants et structure
2.1 Objectifs

Selon des sources, les deux objectifs fondamentaux de l'IPOB sont les suivants :

  • protéger les Igbos;
  • obtenir l'indépendance politique pour le Sud-Est du Nigéria (journaliste 8 avr. 2022; Daly 7 avr. 2021).

Selon Daly, même si leurs objectifs [traduction] « ont changé au fil du temps » et « varient entre les factions », le MASSOB et l'IPOB « convergent autour de [ces] deux objectifs centraux » (Daly 7 avr. 2021). Le journaliste a déclaré que ces objectifs restent les mêmes, mais la manière de les atteindre a changé depuis que le mouvement s'est radicalisé au cours des trois à quatre dernières années et que l'IPOB [traduction] « est de plus en plus violent maintenant », ne suivant plus l'approche non violente employée par le MASSOB (journaliste 8 avr. 2022).

Le professeur agrégé a expliqué que, [traduction] « [e]ssentiellement, l'objectif de [l'IPOB] est d'actualiser le concept d'État souverain du Biafra » (professeur agrégé 28 mars 2022). Dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches, un coordonnateur de la branche du MASSOB pour la côte ouest américaine, a également affirmé, en parlant au nom de l'organisation, que [traduction] « les objectifs de l'IPOB restent les mêmes que ceux du MASSOB, soit l'[a]utodétermination pour le peuple du Biafra » (MASSOB 1er avr. 2022).

2.2 Dirigeants et structure

Des sources nomment les personnes suivantes comme membres actuels ou récents de la direction de l'IPOB :

  • Nnamdi Kanu comme chef (BBC 29 juin 2021; MASSOB 1er avr. 2022; Vanguard 5 avr. 2022);
  • Uche Mefor comme chef adjoint (AllNews Nigeria 23 juill. 2020) ou comme ancien chef adjoint qui a démissionné en 2020 (Naija News 28 nov. 2020);
  • Chine [Chika] Edoziem en tant que chef de la Direction d'État (Directorate of State – DOS) (AllNews Nigeria 23 juill. 2020; Naija News 28 nov. 2020; The News Digest 21 août 2019);
  • Mazi Nzurumike comme chef adjoint de la DOS (AllNews Nigeria 23 juill. 2020);
  • Emma Powerful comme responsable de la publicité (journaliste 8 avr. 2022; Sahara Reporters 21 déc. 2021; The Guardian 7 mars 2022).

La BBC signale que Kanu a été arrêté en juin 2021 (BBC 29 juin 2021). Des médias ont signalé en avril 2022 que le chef de l'IPOB subit un procès pour trahison et terrorisme (Premium Times 2 avr. 2022; TheCable 1er avr. 2022).

Un article de juillet 2020 d'AllNews Nigeria, une plate-forme de presse nigériane en ligne (AllNews Nigeria s.d.), cite une publication Facebook de Kanu qui aurait déclaré que l'IPOB a [traduction] « "non seulement une structure, mais nous avons également une superstructure, et elle est mondiale" »; la publication Facebook de Kanu explique en outre que sous Nzurumike, en tant que chef adjoint de la DOS, il y a des représentants continentaux, des coordonnateurs nationaux, des coordonnateurs d'État ou régionaux, des [membres] sénatoriaux, des [coordonnateurs] de zone, puis les unités (AllNews Nigeria 23 juill. 2020). Le coordonnateur du MASSOB a déclaré ce qui suit au sujet des dirigeants et de la structure de l'IPOB :

[traduction]

Même si Nnamdi Kanu est le chef de l'organisation, l'IPOB est structuré de sorte qu'il y a des chefs de district. Un district peut être un village ou une zone géographique plus grande. Ces chefs régionaux conservent un niveau d'autonomie tout en respectant les principaux objectifs de l'organisation. Ce mode de fonctionnement permet à l'IPOB de continuer à fonctionner sans dépendre d'un seul chef (en cas d'arrestation, de détention ou d'exécution extrajudiciaire d'un chef) (MASSOB 1er avr. 2022).

Cependant, le journaliste a déclaré que l'IPOB n'est pas un groupe bien organisé et que Kanu et Emma Powerful sont les seuls dirigeants qui restent, car d'autres ont été chassés, ont démissionné ou ont créé leurs propres factions distinctes de l'IPOB (journaliste 8 avr. 2022). Le professeur agrégé a fait observer qu'il [traduction] « existe un état de méfiance entre les différentes factions et la chaîne de commandement » en raison de l'arrestation et du procès du chef et qu'il y a « une lutte pour le pouvoir et de l'agitation pour la suprématie » (professeur agrégé 28 mars 2022). Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a pas trouvé de renseignements additionnels sur le départ des chefs de l'IPOB.

2.2.1 Réseau de sécurité de l'Est (Eastern Security Network – ESN)

Les sources décrivent l'ESN comme une organisation de sécurité régionale dans le Sud du Nigéria qui appartient à l'IPOB (Sahara Reporters 22 janv. 2021) ou qui est soutenue par l'IPOB (Vanguard 24 avr. 2021). Selon Sahara Reporters, [traduction] « une communauté en ligne de défenseurs des droits sociaux et de reporters internationaux [qui fournit] des commentaires, des articles de fond et des reportages d'un point de vue nigérian et africain » (Sahara Reporters s.d.), l'ESN a été créé par Kanu en décembre 2020 pour protéger la population de la région Sud-Est et Sud-Sud du Nigéria (Sahara Reporters 24 mars 2021). TheCable, un journal nigérian en ligne, cite un agent de sécurité, qui a déclaré que l'IPOB [traduction] « "a recruté plus de 50 000 fantassins" » pour l'ESN (TheCable 2 juin 2021). Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a pas trouvé d'autres renseignements allant dans le même sens.

Amnesty International fait observer que « [s]elon des responsables gouvernementaux, l'ESN a tué des dizaines d'agents de sécurité et attaqué au moins 10 bâtiments publics, y compris des prisons et des postes de police » de janvier à juin 2021 (Amnesty International 5 août 2021). La même source a écrit que, « [e]n réponse, les forces de sécurité, notamment l'armée, la police et le Département des services d'État [Department of State Services – DSS] ont tué des dizaines d'hommes armés, ainsi que des civils, où des attaques ont été commises » (Amnesty International 5 août 2021). Premium Times, en citant une déclaration de l'armée nigériane, explique qu'à la suite d'attaques perpétrées par l'ESN contre un centre correctionnel et la police dans l'État d'Imo, une équipe composée de l'armée, de la police et du DSS a attaqué le quartier général de l'ESN dans l'État d'Imo en avril 2021, tuant sept commandants de l'ESN, y compris le numéro deux, connu sous le nom « Ikonson Commander » (Premium Times 24 avr. 2021). En citant un communiqué de presse d'Emma Powerful de l'IPOB, Vanguard, un journal nigérian, affirme que l'IPOB a condamné le meurtre d'un commandant de haut rang de l'ESN, [traduction] « désigné comme Ikonso », lors d'une opération conjointe des forces de sécurité dans l'État d'Imo; la déclaration d'Emma Powerful « "a promis […] l'Enfer pour cet acte lâche" » et a dit au gouverneur de l'État d'Imo de « se préparer à une réplique cinglante » (Vanguard 25 avr. 2021).

3. Activités de l'IPOB
3.1 Radio Biafra

Vanguard explique que Radio Biafra a été créée par Kanu en 2009 pour [traduction] « diffuser, éclairer, éduquer, informer et critiquer les activités du gouvernement nigérian »

(Vanguard 26 sept. 2021). Le ministère de l'Intérieur (Home Office) du Royaume-Uni, en citant un rapport de BBC Monitoring publié en août 2020, signale que Radio Biafra a appelé ses auditeurs à [traduction] « "se défendre contre les attaques des forces de sécurité" » après que des affrontements ont eu lieu entre l'IPOB et les forces de sécurité dans la ville d'Enugu en août 2020 (R.-U. mars 2022, paragr. 8.4.9).

CNN explique que Radio Biafra est gérée par Kanu et qu'elle diffuse depuis une [traduction] « banlieue » de Peckham, au sud-est de Londres, en Angleterre (CNN 25 sept. 2021). Toutefois, le journaliste a déclaré que Radio Biafra a cessé de diffuser depuis l'arrestation de Nnamdi Kanu (journaliste 8 avr. 2022). Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a pas trouvé d'autres renseignements allant dans le même sens, ni des renseignements additionnels sur la situation de Radio Biafra.

3.2 Directive de maintien à domicile

Des sources soulignent que l'IPOB et d'autres groupes favorables au Biafra, dont le MASSOB (The Guardian 31 mai 2017) avaient communiqué une directive de [traduction] « maintien à domicile » pour le 30 mai 2017 (Vanguard 30 mai 2017; The Guardian 31 mai 2017). D'après des sources, le 30 mai est l'anniversaire de la déclaration d'indépendance de la République du Biafra (AFP 31 mai 2017; Al Jazeera 30 mai 2017). Il est écrit dans un article de l'AFP que Nnamdi Kanu a déclaré qu'il visait à se servir de la [traduction] « "désobéissance civile" pour forcer la tenue d'un référendum sur l'autodétermination » (AFP 31 mai 2017). L'IPOB a communiqué une autre directive de [traduction] « maintien à domicile » pour le 30 mai 2018 (Premium Times 30 mai 2018; Vanguard 30 mai 2018).

Par contre, des sources affirment que l'IPOB a émis la directive de maintien à domicile pour faire pression sur le gouvernement du Nigéria afin de libérer Kanu, qui subit un procès pour trahison et terrorisme [traduction] « présumés » (Premium Times 2 avr. 2022; TheCable 1er avr. 2022). Un éditorial de Rudolf Ogoo Okonkwo, qui [traduction] « enseigne l'histoire de l'Afrique postcoloniale à l'École des arts visuels [School of Visual Arts] à New York », publié par TheCable affirme que l'idée de la directive de maintien à domicile « était de montrer que la plupart des gens du Sud-Est soutiennent leur quête d'une nation indépendante du Biafra », mais récemment, « elle est devenue un outil pour attirer l'attention sur la situation de Kanu » (Okonkwo 21 janv. 2022).

Premium Times citant la News Agency of Nigeria (NAN), fondée par le gouvernement du Nigéria (NAN s.d.), a écrit que des [traduction] « [r]ésidents ont été contraints d'arrêter leurs activités commerciales, leurs activités sociales et de rester à l'intérieur chaque lundi en raison de la directive » (Premium Times 2 avr. 2022). Selon le journaliste, des membres de l'IPOB continuent [traduction] « d'attaquer » toute école ou entreprise ouverte le lundi dans le Sud-Est du Nigéria (journaliste 8 avr. 2022). En revanche, d'autres sources font remarquer que la directive de maintien à domicile a été suspendue par des dirigeants de l'IPOB (The New Humanitarian 14 sept. 2021; TheCable 1er avr. 2022; The Guardian 7 mars 2022). TheCable explique que l'ordre d'annulation a été donné en septembre 2021; cependant, [traduction] « il y a eu des signalements d'une application forcée, parfois violente, par des voyous présumés dans la région » (TheCable 1er avr. 2022). The Guardian, un journal nigérian, a écrit que même si l'IPOB a annulé la directive de maintien à domicile, d'autres personnes ont continué de l'utiliser [traduction] « pour tuer et attaquer des résidents trouvés dans la rue » ou ceux qui font des affaires le lundi (The Guardian 7 mars 2022). Le professeur agrégé a fait observer que des criminels ont [traduction] « détourné » les exercices de maintien à domicile (professeur agrégé 28 mars 2022). TheCable fait observer qu'Emma Powerful a déclaré ce qui suit dans une déclaration officielle de l'IPOB le 1er avril 2022 :

[traduction]

Nous tenons à rappeler une fois de plus que l'IPOB a annulé [la] directive de maintien à domicile le lundi et que toute personne ou tout groupe qui applique la directive annulée n'appartient ni à l'IPOB ni au groupe de bénévoles de l'IPOB. Tout gouverneur dans la région qui juge bon de mettre fin à la directive inexistante de maintien à domicile dans la région est libre de le faire (TheCable 1er avr. 2022).

3.3 Manifestations, boycottages et désobéissance civile

Le coordonnateur du MASSOB a déclaré que les activités de l'IPOB consistent en [traduction] « [l]a défense de l'autodétermination du Biafra », « des manifestations non violentes », « la désobéissance civile » et « le militantisme pour les droits civils » (MASSOB 1er avr. 2022). Selon le professeur agrégé, les activités de l'IPOB devaient [traduction] « créer des troubles civils » et « attirer l'attention et la reconnaissance tant au niveau régional qu'international » (professeur agrégé 28 mars 2022).

Des sources attirent l'attention sur le fait qu'en janvier 2022, l'IPOB a interdit la consommation de vaches peules dans le Sud-Est (Sahara Reporters 7 janv. 2022; Vanguard 3 janv. 2022). Selon des sources, en juillet 2021, l'IPOB a demandé le boycottage de Kenya Airways et des produits kenyans après l'arrestation de Kanu au Kenya (The Punch 4 juill. 2021; Ripples Nigeria 4 juill. 2021; Sahara Reporters 1er juill. 2021). Naija Breaking News, un site Internet d'information nigérian, a écrit qu'en décembre 2021, des membres de l'IPOB ont protesté à Jérusalem contre la détention de Kanu (Naija Breaking News 27 déc. 2021).

3.4 Activités violentes

Le journaliste a déclaré que les activités récentes de l'IPOB comprenaient des attaques contre des infrastructures gouvernementales et des personnes qui ne sympathisent pas à leur cause ou ne la soutiennent pas, ce qui a conduit les autorités du Nigéria à considérer l'IPOB comme une organisation terroriste (journaliste 8 avr. 2022). La même source a expliqué que le groupe était non violent [traduction] « au début », avant qu'il ne change son approche et commence à utiliser la violence (journaliste 8 avr. 2022). De même, Vanguard relève qu'Uche Okafor-Mefor [1], secrétaire à l'Information et aux Communications du gouvernement coutumier de facto du Biafra [2], a déclaré [traduction] « que les troubles ont commencé dans la région du Sud lorsque l'IPOB a adopté une approche violente en entrant dans une lutte arm[ée] contraire à l'idéologie non violente originale sur laquelle l'IPOB a été fondée » (Vanguard 31 janv. 2022).

Selon des sources, la police a déclaré qu'une attaque menée par des hommes armés en avril 2021 contre le quartier général de la police d'Imo à Owerri a été perpétrée par l'ESN (The New Humanitarian 8 avr. 2021) ou par l'IPOB et l'ESN (Premium Times 5 avr. 2021). Premium Times a écrit que

[traduction]

[l']attaque contre le quartier général de la police a été menée par le même groupe armé qui a aussi attaqué un établissement correctionnel à Owerri et libéré plus de 1 800 détenus. La police a maintenant dit qu'elle croit que l'attaque a été menée par des membres de l'IPOB et de son réseau de sécurité, l'ESN (Premium Times 5 avr. 2021).

Selon des sources, les autorités policières ont accusé des membres de l'IPOB d'avoir attaqué des postes de police et d'avoir tué trois agents dans l'État de Rivers en 2020 (Premium Times 26 oct. 2020; The Guardian 22 oct. 2020). D'après Premium Times, la police a déclaré que quatre membres de l'IPOB ont été tués et huit ont été arrêtés au cours d'une des attaques, qui visait le poste de police Mile One dans le même État (Premium Times 26 oct. 2020).

4. Relations avec d'autres groupes voués à l'indépendance du Biafra

Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches a trouvé peu de renseignements sur les relations entre l'IPOB et d'autres groupes en faveur du Biafra.

Selon Daly, l'IPOB et le MASSOB sont [traduction] « les deux plus grandes » organisations « néo-biafraises » (Daly 7 avr. 2021). Le coordonnateur du MASSOB a expliqué la relation entre son organisation et l'IPOB dans les termes suivants :

[traduction]

Le MASSOB et l'IPOB font tous deux campagne pour l'autodétermination du Biafra. L'IPOB et le MASSOB partagent des renseignements opérationnels. Des membres des deux groupes participent également à des manifestations non violentes. De fait, une personne peut être simultanément membre du MASSOB et de l'IPOB (MASSOB 1er avr. 2022).

Selon la même source, [traduction] « [l]es deux groupes participent à des manifestations non violentes et à des actes de désobéissance civile » pour atteindre leurs objectifs communs (MASSOB 1er avr. 2022). Dans une communication écrite de suivi, la source a précisé qu'un exemple d'activité conjointe organisée par le MASSOB et l'IPOB est [traduction] « l'exercice des lundis "à domicile" » (MASSOB 5 avr. 2022). Par ailleurs, Daly affirme que le MASSOB et l'IPOB partagent les objectifs centraux de protéger les Igbos et [traduction] « d'obtenir l'indépendance politique » (Daly 7 avr. 2021).

Le journaliste a fait observer qu'il y a des divisions et des conflits liés aux [traduction] « luttes d'ego » entre les dirigeants, et que les principaux groupes indépendantistes biafrais « s'entendent rarement sur la façon de mener leurs activités ensemble ou sur la façon de diriger l'État du Biafra après la sécession » (journaliste 8 avr. 2022). La même source a souligné que même si l'IPOB vient du MASSOB, [traduction] « les deux groupes sont totalement différents maintenant, car le premier est devenu radicalisé et violent physiquement alors que le second a toujours utilisé une approche non violente et n'a jamais été considéré comme une organisation terroriste » (journaliste 8 avr. 2022).

5. Traitement réservé aux membres et à leurs proches par les autorités du Nigéria

En s'appuyant sur son enquête dans les États d'Anambra, d'Imo, d'Ebonyi et d'Abia, Amnesty International signale qu'elle a [version française d'Amnesty International] « recensé » « au moins » 115 personnes « tuées par les forces de sécurité entre mars et juin 2021 », « [p]lus de 500 personnes arrêtées dans le cadre de raids de la police et de l'armée », ainsi que « 52 cas d'homicides illégaux et 62 cas d'arrestations arbitraires, de mauvais traitements et de torture » (Amnesty International 5 août 2021). La même source explique également que le [version française d'Amnesty International] « gouvernement nigérian a la main lourde dans la manière dont il réagit aux homicides et aux violences largement attribués » à l'ESN et que « [d]e nombreux proches des victimes » interrogés par Amnesty International ont déclaré « qu'elles ne faisaient pas partie des militants ayant attaqué les forces de l'ordre » (Amnesty International 5 août 2021). Relativement à une annonce de l'arrestation [version française d'Amnesty International] « d'au moins » 400 personnes dans l'État d'Imo, la source souligne en outre que « la plupart » n'avaient aucun lien avec l'ESN (Amnesty International 5 août 2021).

Selon le coordonnateur du MASSOB, [traduction] « la police et l'armée du Nigéria arrêtent et détiennent les proches, y compris les enfants mineurs, de simples membres de l'IPOB » (MASSOB 1er avr. 2022).

En revanche, le journaliste a déclaré que les citoyens nigérians ordinaires [traduction] « n'ont rien à craindre », même s'ils sont membres ou sympathisants de l'IPOB et que seuls les membres de bas niveau de l'IPOB impliqués dans la violence et des activités criminelles sont d'intérêt pour la police du Nigéria et arrêtés (journaliste 8 avr. 2022). Selon la même source, les proches des membres actuels de l'IPOB, ainsi que les anciens membres qui ont quitté le mouvement avant qu'il ne devienne violent [traduction] « ne représentent pas un danger » pour les autorités du Nigéria (journaliste 8 avr. 2022).

6. Capacité du gouvernement de surveiller les organisations de l'IPOB à l'étranger

En réponse à une question de la Direction des recherches concernant la capacité des autorités du Nigéria de surveiller et de suivre les organisations de l'IPOB à l'étranger, le coordonnateur de la MASSOB a déclaré que les ambassades nigérians sont

[traduction]

en mesure de surveiller les activités de tous les agitateurs biafrais et membres de l'IPOB vivant à l'étranger et elle[s] exerc[ent] cette capacité. C'est un fait bien connu que les membres de l'IPOB et du MASSOB et les autres agitateurs biafrais doivent faire face à un agent du DSS à leur arrivée sur un vol international avec une liste qui comprend leur nom (MASSOB 1er avr. 2022).

Le professeur agrégé a écrit ceci :

[traduction]

Il a été très facile pour le gouvernement du Nigéria de surveiller les activités des membres de l'IPOB et de suivre la source de leur financement. C'est cette facilité de surveillance qui a permis l'arrestation de leur chef Nnamdi Kanu après son départ du Royaume-Uni (professeur agrégé 28 mars 2022).

Par contre, le journaliste a expliqué que le gouvernement du Nigéria ne dispose pas de moyens suffisants pour suivre et surveiller les membres de l'IPOB qui ne vivent plus dans le pays (journaliste 8 avr. 2022).

6.1. Situation au Canada

Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a trouvé aucun renseignement sur la capacité du gouvernement du Nigéria de surveiller les organisations de l'IPOB à l'étranger, en particulier au Canada.

6.2. Traitement réservé aux membres qui retournent au Nigéria

Le coordonnateur du MASSOB a affirmé que les membres de l'IPOB qui rentraient au Nigéria s'exposent à « [l']arrestation, la détention, la torture, la disparition et l'exécution extrajudiciaire par le DSS » (MASSOB 1er avr. 2022). Par contre, le professeur agrégé a écrit qu'il [traduction] « n'y a pas de cas connu de harcèlement » contre des membres actuels ou anciens de l'IPOB qui retournent au Nigéria (professeur agrégé 28 mars 2022).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais fixés. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous les sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Notes

[1] Selon des sources, Uche Okafor-Mefor était auparavant chef adjoint du Peuple indigène du Biafra (Indigenous People of Biafra – IPOB), mais il n'occupe plus ce poste (All News 27 nov. 2020; Daily Post 27 sept. 2021).

[2] The Punch, un journal nigérian, cite un communiqué de presse du gouvernement [traduction] « de facto » du Biafra selon lequel Alhaji Mujahid Asari-Dokubo, un « ancien activiste » de la région du delta du Niger, s'est déclaré chef d'un gouvernement coutumier de facto du Biafra en mars 2021 et a déclaré que son gouvernement répondra aux besoins du peuple igbo (The Punch 15 mars 2021). La même source ajoute qu'en réponse à cette annonce, Emma Powerful a déclaré que l'IPOB n'était [traduction] « pas contre » quiconque proclame son autodétermination (The Punch 15 mars 2021).

Références

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Sahara Reporters. S.d. « Sahara Reporters ». [Date de consultation : 20 avr. 2022]

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Vanguard. 24 avril 2021. Peter Okutu, Steve Oko et Ikechukwu Odu. « 2023: Igbo Don't Need Special Unity to Produce President; Ohuabunwa, Amucheazi ». [Date de consultation : 20 avr. 2022]

Vanguard. 30 mai 2018. « Sit-at-Home: Marginalisation of Ndigbo Saddening, but We're Not with IPOB—Umahi ». [Date de consultation : 30 mai 2022]

Vanguard. 30 mai 2017. Chinedu Adonu. « IPOB's Sit-at-Home Order: Total Compliance in Enugu ». [Date de consultation : 30 mai 2022]

Autres sources consultées

Sources orales : African Center for Conflict Transformation; avocat spécialisé en droit de l'immigration à Lagos; Catholic Archdiocese of Ibadan – Justice, Development and Peace Commission; chargé de cours supérieur en histoire du Biafra dans une université au Nigéria; Human Rights and Justice Group International; Indigenous People of Biafra; International Crisis Group; Justice & Empowerment Initiatives; Nigéria – haut-commissariat du Nigéria à Ottawa, Nigeria Police Force; Nigerian Red Cross Society; professeur adjoint de sciences politiques dans une université au Canada; professeur adjoint d'histoire africaine dans une université aux ÉtatsUnis; professeur agrégé d'histoire africaine et d'études des conflits dans une université au Canada; professeur de sociologie dans une université au Nigéria; professeur et directeur des études africaines dans une université aux États-Unis; Radio Biafra.

Sites Internet, y compris : Africa Research Bulletin; Australie – Department of Foreign Affairs and Trade; Austrian Red Cross – Austrian Centre for Country of Origin and Asylum Research and Documentation; The Biafra Telegraph; The Biafra Times; ecoi.net; États-Unis – Department of State; Factiva; Fédération internationale pour les droits humains; France – Office français de protection des réfugiés et apatrides; Freedom House; Human Rights Watch; Institut d'études de sécurité; Institute for War and Peace Reporting; Indigenous People of Biafra; Minority Rights Group International; Nations Unies – Haut-Commissariat aux droits de l'homme, Refworld; Nigeria Watch; Norvège – Landinfo; Norwegian Refugee Council; Pays-Bas – Ministry of Foreign Affairs; Radio Biafra; Suède – Office national suédois des migrations.



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