1. Aperçu
Selon le journal irlandais Irish Times, Los Zetas se sont [traduction] « fragmentés » (The Irish Times 9 avr. 2020). Le Conseil des relations étrangères (Council on Foreign Relations – CFR), un groupe de réflexion [traduction] « indépendant » et « non partisan » et éditeur dans le domaine des affaires internationales qui a son siège aux États-Unis (CFR s.d.), explique que Los Zetas [traduction] « ont perdu de la puissance au cours des dernières années et se sont fractionnés en cellules rivales » (CFR 26 févr. 2021). Dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches, un professeur chercheur au Centre de recherche et d'études supérieures en anthropologie sociale (Centro de Investigaciones y Estudios Superiores en Antropología Social – CIESAS) à Mexico, dont les recherches portent principalement sur les organisations de trafic de stupéfiants du Mexique, a déclaré que, [traduction] « à l'heure actuelle », Los Zetas sont fragmentés et affaiblis, et on ne peut donc plus les considérer comme une seule organisation (professeur chercheur 9 mars 2022). Dans le journal du Yucatán Diario de Yucatán, on peut lire que, selon des [traduction] « chercheurs sur le trafic de stupéfiants consultés à Mexico par Central 9, l'unité de journalisme d'enquête de Grupo Megamedia », Los Zetas « n'existent plus en tant qu'organisation nationale »; en réalité, « ils se sont fragmentés en de nombreux groupes, qui sont souvent en conflit les uns avec les autres » (Diario de Yucatán 12 oct. 2020). Le Service de recherche du Congrès (Congressional Research Service – CRS) des États-Unis fait observer que, d'après des analystes, les structures du cartel du Golfe (Cártel del Golfo) et de Los Zetas [traduction] « ont été démantelées par les mesures prises par l'État et les luttes que les organisations ont menées l'une contre l'autre, et les deux groupes exercent maintenant leurs activités essentiellement en tant que cellules fragmentées » qui « prennent souvent de nouveaux noms » (É.-U. 28 juill. 2020, 22). Au cours d'un entretien avec la Direction des recherches, un chercheur postdoctoral à l'Université de Montréal qui se penche surtout sur le crime organisé au Mexique a déclaré que, même si Los Zetas se sont fragmentés en groupes plus petits, [traduction] « il est difficile d'affirmer qu'ils n'existent plus », étant donné que les mêmes individus continuent de faire partie des cellules fragmentées (chercheur postdoctoral 10 mars 2022). Au cours d'un entretien avec la Direction des recherches, un chercheur indépendant au Mexique dont les recherches portent sur la sécurité et le crime organisé au Mexique a affirmé que, bien que Los Zetas n'aient plus leur [traduction] « structure conventionnelle, ils sont souvent copiés ou imités par des groupes qui se présentent sous le nom Los Zetas et qui se livrent à des activités illicites », notamment Unidad Zetas, Comando Zetas, Grupo Delta Zetas, Grupo Operativo Zetas, Grupo Dragones, Fuerzas Especiales Zetas, Sangre Zeta, El Circulo, El Extranjero et Grupo Nectar Lima (chercheur indépendant 16 mars 2022).
Selon des sources, la fragmentation de Los Zetas a donné lieu à la formation du cartel du Nord-Est (Cártel del Noreste) (Milenio 23 juin 2021; Diario de Yucatán 12 oct. 2020; É.-U. 28 juill. 2020, 23) et de Los Zetas Vieja Escuela (ZVE) (Milenio 23 juin 2021; É.-U. 28 juill. 2020, 23). Des sources précisent que le cartel du Nord-Est est [traduction] « la plus importante faction » de Los Zetas (É.-U. mars 2021, 67) ou est [traduction] « plus puissant » que ZVE (professeur agrégé 11 mars 2022).
2. Zones d'opération et influence
Selon le CRS, [traduction] « bon nombre d'observateurs ne s'entendent pas sur l'étendue du territoire qu'occupent maintenant les principales factions de Los Zetas et la façon dont la fragmentation a influé sur l'avenir de l'ancien groupe uni »; cependant, « la plupart sont d'accord pour dire que l'organisation n'est plus aussi puissante qu'elle l'était au plus fort de sa domination, en 2011 et en 2012 » (É.-U. 28 juill. 2020, 23).
Des sources ont signalé que Los Zetas mènent leurs activités dans les États suivants : Tamaulipas, Coahuila, Nuevo Léon, San Luis Potosí, Veracruz (chercheur postdoctoral 10 mars 2022; consultant indépendant 15 mars 2022), Tabasco, Campeche, Quintana Roo, Chiapas, Oaxaca, Guerrero, Zacatecas, l'État de Mexico, Hidalgo, Tlaxcala et Puebla (consultant indépendant 15 mars 2022). Le chercheur indépendant a déclaré que des cellules fragmentées sont présentes dans le Tamaulipas, le Veracruz, le Tabasco, le Campeche, le Quintana Roo, la Basse-Californie, le Chihuahua et le Yucatán, mais il a précisé qu'il y a moins de violence au Campeche et à Mérida que dans le Veracruz et le Tamaulipas (chercheur indépendant 16 mars 2022).
Selon un rapport de Lantia Intelligence, une plateforme numérique de données sur la violence, la criminalité organisée et les conflits sociaux au Mexique (Lantia Intelligence s.d.) dont les recherches reposent sur des renseignements provenant de sources ouvertes qui sont confirmés par l'information provenant de journaux, de revues, de médias sociaux et de recherches universitaires, le cartel du Nord-Est [traduction] « et son aile armée », l'Armée de l'enfer (Tropa del Infierno), « sont à l'origine d'actes de violence dans les États de Coahuila, de Nuevo León, de San Luis Potosí, de Tamaulipas et de Veracruz » (Lantia Intelligence 20 janv. 2021, 3, 8). L'Administration de la lutte antidrogue (Drug Enforcement Administration – DEA) des États-Unis signale que les [traduction] « membres » de Los Zetas et du cartel du Nord-Est « passent » des stupéfiants au Coahuila, au Nuevo León, et dans « des parties du Tamaulipas » (É.-U. mars 2021, 67). Au cours d'un entretien avec la Direction des recherches, un professeur agrégé à l'Université d'État Sam Houston au Texas, qui mène des recherches sur la violence liée à la drogue, les organisations de trafic de stupéfiants et la sécurité frontalière au Mexique, a déclaré que le cartel du Nord-Est est présent dans les États de Coahuila, de Nuevo León, de Tamaulipas, de Zacatecas, de San Luis Potosí, de Quintana Roo et de Campeche, ainsi qu'à Nuevo Laredo (professeur agrégé 11 mars 2022). Selon le professeur chercheur, [traduction] « il y a encore des vestiges » de Los Zetas « dans certaines régions » du Tamaulipas, du Coahuila, du Nuevo León et du Veracruz, mais « il ne semble pas y avoir autant de cohésion que par le passé » (professeur chercheur 9 mars 2022).
Lantia Intelligence fait observer que ZVE est actif dans le Hidalgo, le Quintana Roo, le Tabasco, le Tamaulipas et le Veracruz (Lantia Intelligence 20 janv. 2021, 8). D'après le professeur agrégé, ZVE mène ses activités [traduction] « principalement » le long de la côte du golfe, ce qui englobe le Tamaulipas, le Nuevo León, le Zacatecas, le Veracruz, le Guerrero, l'Oaxaca, le Chiapas et le Tabasco (professeur agrégé 11 mars 2022). Milenio, un journal national au Mexique, signale que ZVE [traduction] « exerce une présence dans la majeure partie du Tamaulipas, dans des municipalités telles que San Fernando, El Mante, Ocampo, Méndez, San Carlos [et] Ciudad Tula, ainsi que dans 15 autres municipalités » (Milenio 23 juin 2021). D'après l'Associated Press (AP), [traduction] « [l]es luttes de territoire sont devenues fréquentes au Tamaulipas, où les membres restants du cartel du Golfe et de l'ancien gang des Zetas s'affrontent depuis plus de dix ans » (AP 27 juill. 2021).
Dans un autre article de l'AP, on peut lire que [traduction] « les membres restants » de Los Zetas « se battent pour le territoire » du Zacatecas avec le cartel de Sinaloa, le cartel de Jalisco Nouvelle génération (Cártel de Jalisco Nueva Generación – CJNG), le cartel du Golfe et le cartel du Nord-Est (AP 25 juin 2021).
Le Diario de Yucatán signale [traduction] « [qu']au moins » 3 des 19 « organisations criminelles très influentes » répertoriées par l'unité du renseignement financier du ministère des Finances du Mexique exercent des activités au Yucatán, et que Los Zetas en fait partie (Diario de Yucatán 12 oct. 2020). Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a pas trouvé d'autres renseignements allant dans le même sens.
Pour obtenir des renseignements additionnels au sujet du CJNG et du cartel de Sinaloa, veuillez consulter les réponses aux demandes d'information MEX200732 et MEX200733 publiées en septembre 2021.
3. Activités du cartel de Los Zetas
Des sources ont affirmé que les cellules de Los Zetas se livrent au trafic de stupéfiants, à la traite de personnes (chercheur postdoctoral 10 mars 2022; professeur agrégé 11 mars 2022; consultant indépendant 15 mars 2022), à la contrebande d'armes, au vol de pétrole (chercheur postdoctoral 10 mars 2022; professeur agrégé 11 mars 2022), à des [traduction] « embuscades à grande échelle », à l'extorsion, à l'échange de renseignements, à la surveillance des points de contrôle et des prisons, ainsi qu'à la corruption (professeur agrégé 11 mars 2022). Selon Milenio, les rapports du gouvernement fédéral signalent que ZVE, le cartel du Nord-Est et quatre cellules dissidentes du cartel du Golfe [traduction] « se livrent une lutte mortelle » pour le trafic de stupéfiants, d'armes et de migrants au Tamaulipas (Milenio 23 juin 2021). Dans le rapport du CRS, on peut lire que les cellules fragmentées du cartel du Golfe et de Los Zetas [traduction] « se sont lancées dans d'autres activités criminelles », y compris « le vol de carburant, les enlèvements et l'extorsion généralisée » (É.-U. 28 juill. 2020, 23). Cependant, le professeur chercheur a précisé que, depuis que Los Zetas se sont [traduction] « affaiblis », ils sont moins impliqués dans le trafic transnational de stupéfiants et s'adonnent « surtout » à l'extorsion visant les entreprises locales et au vol de pétrole (professeur chercheur 9 mars 2022).
4. Capacité et motivation de Los Zetas à retrouver des personnes et à exercer des représailles contre elles
Selon le chercheur postdoctoral, si une personne sort des États où les cellules de Los Zetas exercent une influence, il sera difficile pour l'organisation de la retrouver, en raison du manque de ressources et de relations au sein du gouvernement et des forces policières (chercheur postdoctoral 10 mars 2022). Cependant, dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches, un consultant indépendant qui s'intéresse principalement à la sécurité, à la prévention de la criminalité et aux systèmes d'information au Mexique a déclaré que Los Zetas sont [traduction] « en mesure de retrouver des ennemis, des transfuges et des personnes qui présentent un intérêt particulier, même si ces gens fuient dans d'autres États et d'autres villes », par « différents moyens, que ce soit en les poursuivant directement ou grâce à des renseignements provenant d'autorités corrompues » (consultant indépendant 15 mars 2022). De même, le professeur chercheur a affirmé que, bien que Los Zetas soient [traduction] « fragmentés », « il n'est sans doute pas trop difficile pour un acteur violent d'exercer des représailles contre une personne, peu importe où elle a déménagé dans le pays », compte tenu de « l'impunité et de la primauté du droit défaillante qui règnent actuellement » au Mexique (professeur chercheur 9 mars 2022). Le professeur agrégé a aussi déclaré que [traduction] « n'importe qui peut être retrouvé n'importe où » par l'intermédiaire de membres de la famille, d'amis et des réseaux sociaux, et grâce aux renseignements provenant d'entreprises de téléphonie et de bases de données du gouvernement et des forces de l'ordre (professeur agrégé 11 mars 2022). Selon le chercheur indépendant, Los Zetas utilisent des satellites, des antennes, des réseaux de communication et des GPS, et ont recours à des chauffeurs de taxi et à des informateurs occasionnels (chercheur indépendant 16 mars 2022).
Le professeur agrégé a déclaré que, parmi les facteurs qui motivent ou influencent Los Zetas à vouloir retrouver des personnes ou exercer des représailles contre elles, il y a la drogue, l'argent, la situation économique, les rivaux présumés, les [traduction] « transfuges », et les plaintes à la police contre Los Zetas (professeur agrégé 11 mars 2022). D'après le chercheur postdoctoral, les querelles personnelles, l'argent et les relations amoureuses sont [traduction] « souvent un facteur ou une motivation » (chercheur postdoctoral 10 mars 2022). Le professeur chercheur a affirmé que [traduction] « plus une querelle est personnelle, plus il y a de risques de représailles » (professeur chercheur 9 mars 2022).
Pour obtenir des renseignements additionnels au sujet de la capacité et de la motivation des groupes criminels organisés à trouver des personnes qui s'installent à Mérida, à Campeche, à Mexico et à Cabo San Lucas, veuillez consulter la réponse à la demande d'information MEX200732 publiée en septembre 2021.
Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais fixés. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous les sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.
Références
Associated Press (AP). 27 juillet 2021. « "Long Live Peace:" Mexican Drug Cartel Factions Announce Truce ». [Date de consultation : 8 mars 2022]
Associated Press (AP). 25 juin 2021. « 18 Dead in Gunbattle Between Drug Cartels in Northern Mexico ». [Date de consultation : 15 mars 2022]
Chercheur indépendant, Mexique. 16 mars 2022. Entretien avec la Direction des recherches.
Chercheur postdoctoral, Université de Montréal. 10 mars 2022. Entretien avec la Direction des recherches.
Consultant indépendant, États-Unis (É.-U.). 15 mars 2022. Communication écrite envoyée à la Direction des recherches.
Council on Foreign Relations (CFR). 26 février 2021. « Mexico's Long War: Drugs, Crime, and the Cartels ». [Date de consultation : 8 mars 2022]
Council on Foreign Relations (CFR). S.d. « About CFR ». [Date de consultation : 8 mars 2022]
Diario de Yucatán. 12 octobre 2020. Juan Carlos Góngora Solís. « "Conviven" tres cárteles del narcotráfico en Yucatán ». [Date de consultation : 8 mars 2022]
États-Unis (É.-U.). Mars 2021. Drug Enforcement Administration (DEA). 2020 National Drug Threat Assessment. [Date de consultation : 9 mars 2022]
États-Unis (É.-U.). 28 juillet 2020. Congressional Research Service (CRS). Mexico: Organized Crime and Drug Trafficking Organizations. Par June S. Beittel. [Date de consultation : 9 mars 2022]
The Irish Times. 9 avril 2020. Eoin Wilson. « "Worse than Any Horror Film": Inside a Los Zetas Cartel "Kitchen" ». [Date de consultation : 8 mars 2022]
Lantia Intelligence. 20 janvier 2021. Mapa Criminal: México. 2019-2020. [Date de consultation : 9 mars 2022]
Lantia Intelligence. S.d. « Nosotros ». [Date de consultation : 9 mars 2022]
Milenio. 23 juin 2021. José Antonio Belmont et Amílcar Salazar Méndez. « Tamaulipas, bajo disputa de seis grupos del crimen organizado ». [Date de consultation : 8 mars 2022]
Professeur agrégé, Sam Houston State University, Texas. 11 mars 2022. Entretien avec la Direction des recherches.
Professeur chercheur, Centro de Investigaciones y Estudios Superiores en Antropología Social (CIESAS), Mexico. 9 mars 2022. Communication écrite envoyée à la Direction des recherches.
Autres sources consultées
Sources orales : agrégé de recherche dans une université du Royaume-Uni qui s'intéresse à la violence et à l'insécurité en milieu urbain au Mexique; Belgique – Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides, Cedoca; Brookings Institution; chercheur dans une université mexicaine qui s'intéresse à la criminalité organisée, à la sécurité publique, aux gangs, aux mafias et à la criminalité au Mexique; chercheur dans une université du Royaume-Uni qui fait des recherches sur la violence organisée en Amérique latine; Democracia, Derechos Humanos y Seguridad; InSight Crime; Instituto Ciudadano de Estudios sobre la Inseguridad; International Crisis Group; Mexique – Subprocuraduría Especializada en Investigación de Delincuencia Organizada; professeur adjoint dans une université américaine qui fait des recherches sur les gangs à la frontière entre les États-Unis et le Mexique; professeur agrégé dans une université américaine qui fait des recherches sur les gangs, le transnationalisme et les questions policières; professeur agrégé dans une université américaine qui fait des recherches sur les relations entre le Mexique et les États-Unis, la criminalité organisée, la sécurité frontalière et la traite de personnes; professeur dans un groupe de réflexion du Mexique qui s'intéresse aux politiques en matière de stupéfiants, aux organisations criminelles, aux groupes armés et à la violence politique; professeur dans une université américaine qui fait des recherches sur les politiques en matière de justice criminelle, les gangs et la violence au Mexique; professeur dans une université américaine qui se spécialise dans les questions de sécurité publique au Mexique, y compris la criminalité organisée; professeur dans une université mexicaine qui fait des recherches sur les réseaux du crime organisé au Mexique; professeur dans une université mexicaine qui se spécialise dans la criminalité transnationale organisée, la violence et la lutte contre le blanchiment d'argent; Washington Office on Latin America; Wilson Center.
Sites Internet, y compris : Action on Armed Violence; Al Jazeera; Alliance to Counter Crime Online; American Broadcasting Company; Amnesty International; Animal Político; Australie – Department of Foreign Affairs and Trade; Australian Institute of International Affairs; Banque mondiale; BBC; Belgique – Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides; Bertelsmann Stiftung; Brookings Institution; Business Insider; Campeche HOY; Center for Strategic and International Studies; Christian Solidarity Worldwide; CNN; Committee to Protect Journalists; The Conversation; Deutsche Welle; ecoi.net; Eje Central; El Expreso de Campeche; El Heraldo de México; El Informador; El País; El Universal; États-Unis – Department of State, Library of Congress, Office of Special Counsel; Fédération internationale pour les droits humains; France – Office français de protection des réfugiés et apatrides; Freedom House; Global Initiative Against Transnational Organized Crime; The Guardian; Human Rights Watch; The Independent; Infobae; InSight Crime; Institute for War and Peace Reporting; Instituto para la Economía y la Paz; International Crisis Group; INTERPOL; La Jornada; La Jornada Hidalgo; Mexico News Daily; National Broadcasting Company; The National Post; Nations Unies – Haut-Commissariat aux droits de l'homme, Refworld, PNUD, OMS; The New Humanitarian; Norvège – Landinfo; Noticias Telemundo; Notimex; Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe; Organisation suisse d'aide aux réfugiés; Organized Crime and Corruption Reporting Project; Pays-Bas – Ministry of Foreign Affairs; Proceso; Puerto Vallarta Daily News; Radio Free Europe/Radio Liberty; Reporters sans frontières; Reuters; Royaume-Uni – Home Office; Semáforo; SinEmbargo; Transparency International; Tribuna Campeche; Union européenne – Agence de l'Union européenne pour l'asile; Universitat Autònoma de Barcelona; University of California San Diego – Mexico Violence Resource Project; University of San Diego – Justice in Mexico; Voice of America; The Wall Street Journal; War on the Rocks; Washington Office on Latin America; The Washington Post; Wilson Center; Yucatán a la Mano; The Yucatan Times.