Réponses aux demandes d'information

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6 janvier 2020

NGA106397.EF

Nigéria : information sur la secte Badoo, y compris ses activités et les régions où celles-ci sont exercées; réponse de l’État à l’égard du groupe; traitement réservé aux membres ou aux membres présumés de Badoo (2016-décembre 2019)

Direction des recherches, Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada

1. Aperçu

Des médias nigérians ont parlé :

[traduction]

  • des Gars Badoo (« "Badoo Boys" ») (The Sun 27 août 2019);
  • de la secte Badoo (« Badoo cult ») (Vanguard avec NAN 2 janv. 2018; This Day 22 janv. 2019);
  • de la bande Badoo (« Badoo gang ») (Business Day 9 juill. 2017);
  • de « Badoo » (Vanguard avec NAN 2 janv. 2018).

Un article paru en juillet 2017 dans le journal nigérian Business Day décrit Badoo comme [traduction] « [une] bande de violeurs qui commettent des meurtres rituels et qui dévastent les résidents de la région d’Ikorodu » dans l’État de Lagos (Business Day 9 juill. 2017). L’article ajoute que

[traduction]

[l]e règne de terreur de la bande Badoo se serait répandu partout à Lasunwon, à Odogunyan, à Ogijo, à Ibeshe Tutun, à Eruwen, à Olopomeji et à d’autres communautés d’Ikorodu. Leurs motifs sous-jacents semblent être en lien avec des rituels. Il a été signalé que les membres de la bande essuient les parties intimes de leurs victimes avec un mouchoir blanc après chaque viol pour le remettre au présumé commanditaire; il a également été affirmé que la tête des victimes tuées est fracassée avec une meule et qu’un mouchoir blanc est ensuite imbibé avec le sang et le cerveau à des fins rituelles. Les derniers reportages ont cité un membre de la bande qui a été arrêté et qui a dit à la police que chaque mouchoir imbibé de sang est vendu pour 500 000 nairas [environ 2 000 $CAN] (Business Day 9 juill. 2017).

Un article du 2 janvier 2018 paru dans le journal nigérian Vanguard fournit le contexte suivant :

[traduction]

Tout a commencé après qu’un suspect, décrit par certains résidents de la région d’Ikorodu comme un « violeur en série et meurtrier rituel », a été arrêté à Ibeshe. Le nom du suspect était simplement « Badoo ». L’Agence de presse du Nigéria (News Agency of Nigeria – NAN) croit comprendre qu’après chaque attaque, les auteurs écrivent « je suis Badoo » et le collent sur la porte des victimes. Cela s’est poursuivi de manière apparemment inéluctable jusqu’à ce qu’il soit arrêté après le viol et le meurtre d’une femme de 27 ans et de son enfant de neuf mois. Le suspect a été arrêté par la communauté, après que certains rituels auraient été accomplis (Vanguard avec NAN 2 janv. 2018).

L’arrestation à Ibeshe [traduction] « [d’]un présumé violeur en série nommée Badoo » après le viol et le meurtre d’une femme de 27 ans s’appelant Grace Obinna Jubreel en présence de son bébé a également été signalé le 13 juin 2016 dans le journal nigérian The Nation (The Nation 13 juin 2016). Selon le journal nigérian The Punch, Grace Obinna Obinna a été tuée le 5 juin 2016 et c’est à ce moment que la communauté a entendu parler pour la première fois de [traduction] « Badoo » (The Punch 30 juin 2017). En janvier 2018, Vanguard a signalé ceci :

[traduction]

De nombreuses personnes ont cru que l’arrestation du suspect mettrait un terme aux activités de [B]adoo. Mais ce n’est pas arrivé, car cela a marqué le début [d’]une odyssée dans [une] nouvelle dimension de meurtres rituels dans la région alors que de nombreux autres membres de familles ont été assassinés la nuit.

Pendant plusieurs mois, les activités de Badoo à Ikorodu ont eu des échos partout dans l’État et ont instillé la peur chez les Lagotiens en général. La police semblait dépassée. Pendant cette période, les mouvements humains et de véhicules ont été restreints dans des parties d’Ikorodu. De nombreuses communautés ont imposé [un] couvre-feu du crépuscule à l’aube et certains résidents ont déménagés dans d’autres régions pour leur sécurité. […]

Selon ce qu’a trouvé la NAN, les membres de Badoo ne portaient pas de fusils ni de machettes. Leurs armes sont principalement des pierres, préférablement des meules et des mortiers domestiques, des massues et des pilons. Ils mènent leurs opérations en se glissant la nuit dans le domicile de leurs victimes et ils fracassent leur tête avec des meules ou des mortiers et ramassent ensuite leur sang avec des mouchoirs qui sont vendus à des fins rituelles (Vanguard avec NAN 2 janv. 2018).

1.1 Zones d’activités

Des médias nigérians précisent que de prétendues activités de Badoo et des arrestations en lien avec de prétendues activités de Badoo ont eu lieu à Ikorodu, dans l’État de Lagos (Business Day 9 juill. 2017; The Sun 2 nov. 2019; Vanguard 3 juill. 2017) ou [traduction] « à Ikorodu et ses environs » (Business Day 7 juill. 2017; Vanguard 3 juill. 2017). En plus des articles au sujet des activités de Badoo et des arrestations en lien avec Badoo à Ikorodu ou dans la région d’Ikorodu en général, les endroits suivants, désignés comme se trouvant à Ikorodu, sont aussi nommés dans des articles concernant des activités ou des arrestations en lien avec Badoo :

  • Adamo, Imota (The Punch 30 juin 2017);
  • Aga (Business Day 9 juill. 2017);
  • Agbowa (The Punch 30 juin 2017; Vanguard 1er août 2017);
  • Bayekun (Vanguard 12 juill. 2017);
  • Erunwen (The Punch 30 juin 2017);
  • Eruwen (Business Day 9 juill. 2017; Vanguard 3 juill. 2017);
  • Ibeshe (The Punch 30 juin 2017; Vanguard 31 juill. 2017);
  • Ibeshe Tutun [ou Tuntun] (Business Day 9 juill. 2017; The Punch 30 juin 2017; Vanguard 3 juill. 2017);
  • Igbogbo (Vanguard 12 juill. 2017);
  • Itesiwaju (The Punch 30 juin 2017);
  • Lasunwon (Business Day 9 juill. 2017; The Punch 30 juin 2017; Vanguard 3 juill. 2017);
  • Majidun (Vanguard 12 juill. 2017);
  • Odogunyan [ou Odonguyan] (Business Day 7 juill. 2017; Business Day 9 juill. 2017; Vanguard 3 juill. 2017);
  • Ogijo (Business Day 9 juill. 2017; Vanguard 3 juill. 2017);
  • Ojogbe (Business Day 9 juill. 2017);
  • Oke-Ota [partie d’Ibeshe] (Vanguard 3 juill. 2017; The Punch 30 juin 2017; Vanguard 31 juill. 2017);
  • Olopomeji [partie d’Odogunyan] (Business Day 9 juill. 2017; Vanguard 3 juill. 2017; The Punch 30 juin 2017);
  • Oluwoye (The Punch 30 juin 2017);
  • Owode-Ibeshe (The Punch 30 juin 2017);
  • Owutu (Business Day 7 juill. 2017).

En plus de la région d’Ikorodu, des articles ont également signalé une présumée présence de Badoo :

  • dans la [traduction] « région d’Agarawu sur l’île de Lagos » (Vanguard 14 juill. 2017);
  • au [traduction] « village d’Imosan, à Ijebu-Ode, dans l’État d’Ogun » (Vanguard avec NAN 2 janv. 2018);
  • à Ibadan, la capitale de l’État d’Oyo (The Sun 27 août 2019).

Selon le Sun, un journal nigérian, des crimes auraient été commis par des gens [traduction] « opérant comme les "Badoo Boys" » à Akinyele, Ibadan, État d’Oyo, et « au moins six personnes » ont été tuées dans trois incidents en juillet et en août 2019 (The Sun 27 août 2019). La même source signale en outre que [traduction] « [l]es tueurs auraient utilisé des meules pour fracasser la tête de leurs victimes, auraient essuyé le sang avec des mouchoirs et jeté les corps sans rien voler » (The Sun 27 août 2019).

1.2 Nombre de victimes de Badoo

La base de données en ligne de Nigeria Watch [1] sur les incidents violents contient 19 incidents de meurtres commis par des membres ou des membres présumés de Badoo; le premier a eu lieu le 5 juin 2016 et le dernier le 11 septembre 2019, pour un total de 47 décès signalés en lien avec tous ces incidents (Nigeria Watch s.d.c). Sur les 19 incidents, 14 ont eu lieu dans l’État de Lagos, 3 dans l’État d’Oyo et 2 dans l’État d’Ogun (Nigeria Watch s.d.c). En 2016, 3 incidents causant 6 décès ont été enregistrés; les 13 incidents enregistrés en 2017 ont causé 34 décès; aucun incident n’a été enregistré en 2018 et les 3 incidents enregistrés en 2019 ont causé 7 décès (Nigeria Watch s.d.c).

2. Réponse de l’État
2.1 Arrestations en lien avec Badoo

Business Day et The Punch signalent que le 1er juillet 2017, la police a arrêté plus de 100 membres présumés de Badoo à Ikorodu (Business Day 9 juill. 2017; The Punch 3 juill. 2017). Business Day écrit que les arrestations ont été effectuées en collaboration avec [traduction] « le Congrès du peuple Oodua (Oodua People’s Congress – OPC) et des groupes de justiciers locaux » et a cité le surintendant adjoint de police Olarinde Famous-Cole qui aurait dit : [traduction] « "La vérification a commencé. Un total de 138 suspects ont été visés par une descente. Les suspects jugés innocents seront libérés, mais ceux soupçonnés d’un acte criminel seront accusés devant un tribunal. Nous n’avons arrêté personne en lien avec les meurtres. L’enquête se poursuit." » (Business Day 9 juill. 2017). Le 3 juillet 2017, Vanguard a cité Olarinde Famous-Cole qui aurait dit [traduction] : « Nous pouvons confirmer l’arrestation de 100 membres présumés de la redoutée secte Badoo et ils collaborent avec des enquêtes en cours sur les activités de la bande » (Vanguard 3 juill. 2017). Dans Business Day, on peut lire que

[traduction]

[l]undi [3 juillet 2017], les résidents d’Ikorodu ont reproché la descente à la police en disant que la majorité des personnes arrêtées était d’innocentes personnes qui vaquaient à leurs affaires légitimes et ils ont même accusé les forces de sécurité de protéger les personnes derrière les meurtres rituels. Jusqu’ici, il était allégué que certains notables d’Ikorodu étaient derrière la bande Badoo, ce qui rendait presque impossibles l’arrestation et la mise en accusation des coupables (Business Day 9 juill. 2017).

Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d’autres renseignements allant dans le même sens.

Peu après, la presse nigériane a signalé l’arrestation de 87 membres présumés de Badoo à Ikorodu (Business Day 7 juill. 2017; Vanguard 8 juill. 2017). Vanguard a souligné que ces arrestations ont porté à 225 le nombre total de suspects en lien avec Badoo, y compris les 138 suspects arrêtés le week-end précédent (Vanguard 8 juill. 2017).

Une descente a été effectuée à Ikorodu le 11 juillet et 131 (Vanguard 12 juill. 2017) ou 133 suspects de Badoo ont été arrêtés (The Nation 12 juill. 2017). Le 13 juillet 2017, plus de 300 suspects de Badoo ont été arrêtés à Agarawu, sur l’île de Lagos, où ils se seraient réinstallés après la descente de la police à Ikorodu (Vanguard 14 juill. 2017). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d’autres renseignements allant dans le même sens.

Il a été signalé le 1er août 2017 que quatre personnes, y compris un [traduction] « chef traditionnel », ont été arrêtées à Ikorodu en lien avec des activités de Badoo après des attaques contre des sanctuaires de Badoo à la suite du meurtre d’une famille de quatre le 30 juillet (Vanguard 1er août 2017). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d’autres renseignements allant dans le même sens.

Dans un article publié en janvier 2018 dans Vanguard on peut lire que [traduction] « [d]ans des opérations conjointes avec l’OPC, des hommes de l’Onyabo, un groupe de justiciers locaux, et la police, dirigées par Edgal Imohimi – qui était à l’époque commissaire adjoint de la police de Lagos responsable des Opérations et qui est maintenant commissaire de la police – de nombreux membres présumés de la secte ont été arrêtés » et « [à] la fin de l’année, plus de 500 membres présumés de la secte [B]adoo ont été arrêtés. Bon nombre d’entre eux ont été accusés devant un tribunal alors que d’autres font encore l’objet d’une enquête, ce qui a mené leurs crimes haineux à leur niveau le plus bas » (Vanguard avec NAN 2 janv. 2018). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d’autres renseignements allant dans le même sens.

Sans fournir plus de détails, des médias nigérians signalent que 13 suspects de Badoo auraient été arrêtés à Ilorin, dans l’État de Kwara, en septembre 2018 (The Punch 9 sept. 2018; Vanguard 4 sept. 2018).

2.2 Situation actuelle

Le 9 avril 2018, le commissaire de la police de Lagos a affirmé que [traduction] « la police communautaire et un partenariat de sécurité » ont permis de mettre un terme aux activités de la secte Badoo, y compris en détruisant des sanctuaires Badoo à Ikorodu et ses environs (Business Day 10 avr. 2018).

Dans un article paru en janvier 2019 dans This Day sur la carrière du commissaire sortant de la police de Lagos, Imohimi Edgal a affirmé que [traduction] « les adeptes de Badoo ont été défaits à Lagos et [le] taux de criminalité a également diminué de manière importante » après une campagne menée par le commissaire Edgal contre la secte, qui comprenait la destruction de sanctuaires Badoo « à Lagos et même à l’extérieur de l’État, en particulier dans les villages voisins dans l’État d’Ogun » et qui a entraîné la fuite du « chef » présumé de Badoo, Alhaji Abayomi Kamal Alaka, lorsque la police a déclaré qu’il était recherché (This Day 22 janv. 2019). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d’autres renseignements allant dans le même sens.

Toutefois, le 27 août 2019, il a été signalé qu’au moins six meurtres rituels rappelant ceux commis par les Badoo Boys ont eu lieu à Ibadan, dans l’État d’Oyo, le mois précédent (The Sun 27 août 2019). Dans un article du 2 novembre 2019 sur ce qui semblait être le meurtre rituel d’un garçon de 14 ans à Ikorodu, on peut lire que même si les résidents d’Ikorodu [traduction] « ont connu une sécurité et un calme relatifs au cours des deux dernières années après la tuerie des Badoo Boys, le meurtre de l’adolescent a sonné l’alarme sur le fait que certains ritualistes rôdaient encore en périphérie de la ville. Le corps de la victime a été trouvé mutilé et des parties du corps étaient manquantes, des marques caractéristiques d’un meurtre rituel » (The Sun 2 nov. 2019). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d’autres renseignements allant dans le même sens.

3. Traitement réservé aux membres présumés de Badoo

Des médias expliquent que des résidents des régions touchées par les activités de Badoo ont recouru aux veilles et aux lynchages parce qu’ils ne faisaient pas confiance à la police (AFP 11 juill. 2017; Business Day 9 juill. 2017). Selon des [traduction] « résidents » interviewés par l’Agence France-Presse (AFP), « [t]oute personne soupçonnée d’être membre de la bande [Badoo] est immédiatement lynchée » (AFP 11 juill. 2017).

Selon de l’information contenue dans la base de données de Nigeria Watch, 12 membres présumés de Badoo ont été tués par des justiciers entre le 12 mai 2017 et le 5 juillet 2017, dont 10 au Lagos et 1 en Ogun (Nigeria Watch s.d.c). De même, l’AFP a souligné le 11 juillet 2017 que selon la police nigériane, 10 personnes ont été tuées par des justiciers le mois précédent parce qu’elles étaient soupçonnées d’être membres de Badoo (AFP 11 juill. 2017).

Le 12 juillet 2017, il a été signalé que le commissaire adjoint de police Edgal Imohimi a dit lors d’une rencontre à Ikorodu que plusieurs personnes innocentes sont mortes en raison du [traduction] « lynchage constant » des membres présumés de Badoo par des résidents et il a exhorté ces derniers à remettre à l’avenir les membres présumés de Badoo aux autorités et il a averti que les chefs traditionnels qui permettent le lynchage de membres présumés de Badoo dans leur communauté seront poursuivis en justice (Vanguard 12 juill. 2017). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a trouvé aucun renseignement allant dans le même sens. Le commissaire adjoint a ajouté que [traduction] « [s]i le groupe de justiciers ou les membres de la communauté ne se sentent pas à l’aise à l’idée de remettre à la police un suspect arrêté, ils devraient remettre ce suspect à un autre organisme de sécurité travaillant avec la police », y compris, entre autres, l’Armée, la Marine et l’agence du renseignement du Nigéria, qui effectueraient des patrouilles conjointes à Ikorodu et ses environs (Vanguard 12 juill. 2017). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d’autres renseignements allant dans le même sens.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l’aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais fixés. Cette réponse n’apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d’une demande d’asile. Veuillez trouver ci-dessous les sources consultées pour la réponse à cette demande d’information.

Note

[1] Nigeria Watch est un [traduction] « projet de recherche [qui] surveille la violence mortelle, les conflits et la sécurité humaine au Nigéria » (Nigeria Watch n.d.a). Il tient à jour une base de données qui fournit de l’information sur les événements violents causant la mort au Nigéria depuis le 1er juin 2006; elle est compilée avec des renseignements [traduction] « de la police, de l’appareil judiciaire, des hôpitaux, des organisations de défense des droits de la personne (principalement Human Rights Watch et Amnesty International) ainsi que d’autres sources (entreprises de sécurité privées, sociétés, ambassades) » et de 10 journaux nigérians (Nigeria Watch n.d.b). Nigeria Watch est hébergé par l’Institut français de recherche en Afrique à l’Université d’Ibadan et reçoit du soutien de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), du Programme de gestion du conflit dans le Nord-Est du Nigéria (Managing Conflict in North East Nigeria (MCN) Programme) du Conseil britannique (British Council), de la Fondation pour des initiatives de partenariat dans le delta du Niger (Foundation for Partnership Initiatives in the Niger Delta), de l’Institut de recherche pour le développement (IRD), entre autres (Nigeria Watch s.d.a).

Références

Agence France-Presse (AFP). 11 juillet 2017. Joel Olatunde Agoi. « Bloodthirsty Nigeria 'Cult' Killings Spark Fear ». [Date de consultation : 10 déc. 2019]

Business Day. 10 avril 2018. Joshua Bassey. « How Nigeria Can Navigate Present Security Challenges – Experts ». [Date de consultation : 20 nov. 2019]

Business Day. 9 juillet 2017. Chuks Oluigbo. « Badoo, Police Failure and Jungle Justice in Ikorodu ». [Date de consultation : 20 nov. 2019]

Business Day. 7 juillet 2017. Joshua Bassey. « Badoo: 87 Suspects Arrested, 20 Declared Wanted ». [Date de consultation : 20 nov. 2019]

The Nation. 12 juillet 2017. Precious Igbonwelundu. « 133 Badoo Suspects Held in Fresh Raid ». (Factiva) [Date de consultation : 10 déc. 2019]

The Nation. 13 juin 2016. « Suspected Ikorodu Serial Rapist Held ». [Date de consultation : 25 nov. 2019]

Nigeria Watch. S.d.a. « About Us ». [Date de consultation : 27 nov. 2019]

Nigeria Watch. S.d.b. « The Database. Methodology ». [Date de consultation : 27 nov. 2019]

Nigeria Watch. S.d.c. Recherche dans la base de données avec le mot-clé « Badoo ». [Date de consultation : 9 déc. 2019]

The Punch. 9 septembre 2018. Success Nwogu. « Ilorin Residents, Police Collaborate to Stop Badoo Boys ». [Date de consultation : 21 nov. 2019]

The Punch. 3 juillet 2017. Afeez Hanafi. « Residents Chase Away Policemen, Set Ablaze Three Badoo Suspects ». [Date de consultation : 26 nov. 2019]

The Punch. 30 juin 2017. Afeez Hanafi. « Badoo Cult Killed 26 Lagos Residents in 12 Months ». [Date de consultation : 26 nov. 2019]

The Sun. 2 novembre 2019. Chioma Igbokwe et Moshood Adebayo. « Ritual Killing Stirs Fresh Fears in Ikorodu ». [Date de consultation : 20 nov. 2019]

The Sun. 27 août 2019. Oluseye Ojo. « Panic in Ibadan over Suspected Ritual Killings Allegedly by 'Badoo Boys' ». [Date de consultation : 19 nov. 2019]

This Day. 22 janvier 2019. Edwin Eboigbe. « The Politics of Edgal’s Redeployment ». [Date de consultation : 21 nov. 2019]

Vanguard. 4 septembre 2018. Demola Akinyemi. « Police Arrest 13 Badoo Confraternity Members in Ilorin ». [Date de consultation : 21 nov. 2019]

Vanguard. 1er août 2017. Evelyn Usman. « Lagos Traditional Ruler, 3 Others Arrested over Badoo Killings ». [Date de consultation : 25 nov. 2019]

Vanguard. 31 juillet 2017. Evelyn Usman et Bose Adelaja. « Badoo Gang Strikes Again in Ikorodu; Kills 4, Injures One ». [Date de consultation : 25 nov. 2019]

Vanguard. 14 juillet 2017. Evelyn Usman. « Lagos Police Arrest 300 Alleged Cultists; Screen Badoo Suspects ». [Date de consultation : 20 nov. 2019]

Vanguard. 12 juillet 2017. Evelyn Usman et Ifeanyi Okolie. « 131 Badoo Suspects, Cultists Nab in Ikorodu ». [Date de consultation : 26 nov. 2019]

Vanguard. 8 juillet 2017. Olasunkanmi Akoni. « Badoo: 225 Suspects in Police Custody, 20 Others Declared Wanted ». [Date de consultation : 21 nov. 2019]

Vanguard. 3 juillet 2017. Evelyn Usman et Dapo Akinrefon. « Police, OPC Nab 100 Badoo Cult Members ». (Factiva) [Date de consultation : 26 nov. 2019]

Vanguard avec News Agency of Nigeria (NAN). 2 janvier 2018. « How 'Badoo Killings' Sent Shock Waves Across Lagos State in 2017 ». [Date de consultation : 21 nov. 2019]

Autres sources consultées

Sites Internet, y compris: Amnesty International; États-Unis – Overseas Security Advisory Council; France – Office français de protection des réfugiés et apatrides; Human Rights Watch; Nations Unies – Refworld; Royaume-Uni – Home Office; Union européenne – Bureau européen d’appui en matière d’asile.



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