Réponses aux demandes d'information

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11 mars 2016

NGA105451.EF

Nigéria : information sur la capacité de Boko Haram de pourchasser des personnes qui se réinstallent dans une autre région ou une autre ville, notamment Lagos (2013-mars 2016)

Direction des recherches, Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada, Ottawa

1. Aperçu

Des sources précisent que Boko Haram [Jamaat Ahl al-Sunna il-Dawa wal-Jihad (Groupe des fidèles du prophète pour la prédication et le djihad), Wilayat Gharb Afriqiyah (Province d’Afrique de l’Ouest) [1]] est un groupe militant islamiste principalement actif dans le Nord du Nigéria (Jane’s Intelligence Review 25 nov. 2015; É.U. 10 juin 2014, 6; ISS oct. 2015, 17). Pour obtenir des renseignements contextuels au sujet de Boko Haram et de ses activités dans le Nord du Nigéria, veuillez consulter la Réponse à la demande d’information NGA105320.

Des sources décrivent Abubakar Shekau comme étant le chef de Boko Haram (START janv. 2015, 15; É.U. juin 2015, 341) ou le chef de la [traduction] « plus importante faction » de Boko Haram (International Crisis Group 3 avr. 2014, 22). Des sources dépeignent Boko comme ayant plusieurs factions (ibid.; ISS oct. 2015, 19; Jane’s Intelligence Review 25 nov. 2015). Selon Jane’s Intelligence Review, [traduction] « [d]epuis 2013 au moins, Boko Haram fonctionne en tant que trois ou quatre factions autonomes géographiquement distinctes entretenant des liens opérationnels des moins étroits, dirigées par une diversité de chefs dont [...] AbubakarShekau est de loin le mieux connu » (ibid.). L’Institut d’études en matière de sécurité (Institute for Security Studies – ISS), une organisation de Pretoria qui vise [traduction] « à faire progresser la sécurité humaine en Afrique par l’entremise de conseils stratégiques fondés sur des données probantes » (ISS s.d.), signale que [traduction] « [p]lutôt que d’être doté d’une structure hiérarchique unique, Boko Haram est un complexe de factions, de cellules et de groupes qui prêtent une allégeance limitée à Abubakar Shekau et à son principal groupe de fidèles » (ISS oct. 2015, 19). Dans un rapport au sujet de Boko Haram, le Service de recherches du Congrès (Congressional Research Service – CRS) des ÉtatsUnis (É.U.), un groupe qui effectue [traduction] « des analyses non partisanes, objectives et faisant autorité à l’intention du Congrès des É.U. (É.U. 1er mars 2016), explique que la structure organisationnelle de Boko Haram est [traduction] « souvent décrite comme diffuse », certains analystes laissant entendre que le groupe est [traduction] « vulnérable au fractionnement » (ibid. 10 juin 2014, 3).

Des sources expliquent que Boko Haram est doté d’une choura (International Crisis Group 3 avr. 2014, 18; professeur adjoint 7 mars 2016; START janv. 2015, 15), dont les membres sont responsables de cellules géographiques ou fonctionnelles de Boko Haram (ibid., 15-16). Il ressort d’un rapport sur Boko Haram publié par le Consortium national pour l’étude du terrorisme et des réponses au terrorisme (National Consortium for the Study of Terrorism and Responses to Terrorism – START), dont le siège est aux É.U.) [2], que les commandants de cellules particulières de Boko Haram [traduction] « disposent d’une certaine latitude pour agir unilatéralement en situation opportune, sans recevoir d’ordres directs de Shekau » (ibid., 16). Dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches, un professeur adjoint de droit à l’Université de Syracuse, qui est également chercheur agrégé à l’Institut pour la sécurité nationale et le contreterrorisme (Institute for National Security and Counterterrorism), a affirmé que les membres de la choura ont des contacts directs [traduction] « limités » les uns avec les autres, « ce qui donne une plus grande marge de manœuvre aux acteurs locaux » (professeur adjoint 7 mars 2016). Des sources estiment que l’effectif de Boko Haram est constitué de plusieurs milliers de combattants (É.U. juin 2015, 342; The Globe and Mail 28 févr. 2015).

2. Capacité de Boko Haram de retrouver des personnes

Dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches, la directrice des recherches de START, qui a effectué des recherches documentaires et sur le terrain au sujet de Boko Haram, a affirmé que la capacité de Boko Haram de pourchasser des personnes qui se réinstallent dans d’autres secteurs du Nigéria est la plus grande dans la région du nord-est (Borno, Adamawa et Yobe), cette [traduction] « capacité allant en diminuant » plus on s’éloigne de cette région (START 2 mars 2016). La même source a précisé que, selon elle, la capacité de Boko Haram de retrouver un [traduction] « citoyen ordinaire », comme une personne qui a fui l’une des villes sur lesquelles Boko Haram a fait mainmise en 2014 ou en 2015, est [traduction] « moins qu’assurée, même dans le nord-est » (ibid.). Elle a expliqué que [traduction] « l’organisation dispose de capacités en matière de renseignement, mais cellesci ne sont pas très avancées et il est peu probable que l’organisation s’en serve à ces fins » (ibid.). De surcroît, la directrice des recherches a fait observer que Boko Haram n’a pas [traduction] « les connaissances avancées du cyberespace requises pour retrouver des personnes au moyen du piratage de systèmes électroniques », et que sa capacité de retrouver des citoyens ordinaires « dépendrait largement du bouche à oreille » (ibid.).

En ce qui concerne les types de personnes susceptibles d’être pourchassées et ciblées par Boko Haram, la directrice des recherches a affirmé ce qui suit :

[traduction]

Il est plus probable que l’organisation retrouve et cible des personnes de relativement en vue, comme des fonctionnaires locaux (dont bon nombre ont fui à Maiduguri ou à Abuja) ou des élites religieuses. Ces personnes ont un profil public qui rend plus difficile de se fondre dans la population locale, et la nature de leurs activités (comme rencontrer des électeurs, présider des services religieux) crée en outre des vulnérabilités pour elles (ibid.).

Elle a souligné que Boko Haram a ciblé des élites aussi loin qu’à Abuja (ibid.).

Le professeur adjoint a déclaré que les capacités de suivi de Boko Haram sont [traduction] « difficiles à évaluer », étant donné que le groupe « semble actuellement faire l’objet d’un certain processus de reconstruction » (professeur adjoint 7 mars 2016). La même source a fait observer que Boko Haram a une plus grande portée dans les États du Nord, de Maiduguri à l’État du Plateau, en passant par celui de Kano (ibid.). Il a précisé que les types de personnes ciblées par Boko Haram comprennent les militaires et policiers hauts gradés, les enseignants, [traduction] « surtout ceux qui cherchent à promouvoir un système d’éducation rejeté par le groupe », et les militants du milieu communautaire (ibid.).

Dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches, un agrégé supérieur de recherches au Conseil des relations étrangères (Council of Foreign Relations – CFR), un groupe de réflexion de New York dont la spécialisation porte sur le Nigéria, a affirmé que Boko Haram est [traduction] « décentralisé et local » et « ne semble pas avoir l’intérêt ni la capacité de pourchasser une personne à l’extérieur du NordEst, sauf d’anciens agents de Boko Haram qui se sont mis à dos les dirigeants […] actuels » (CFR 1er mars 2016). L’agrégé supérieur de recherches a expliqué que les fonctionnaires, les policiers, les militaires et les dirigeants religieux, [traduction] « plus particulièrement les dirigeants musulmans qui s’opposent à Boko Haram » sont d’autres types de personnes ciblées par Boko Haram (ibid. 9 mars 2016). Cependant, il a affirmé que rien ne démontre que Boko Haram s’emploie à retracer des personnes au-delà de sa zone d’opération dans la région du nord-est et du centre-nord du Nigéria (ibid.).

Dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches, une spécialiste des affaires africaines au CRS a déclaré que Boko Haram dispose de cellules actives dans tout le Nord et le centre du Nigéria (É.U. 1er mars 2016). La même source a précisé que, en 2013, Boko Haram [traduction] « a semblé procéder à une purge » des personnes adhérant à la faction dissidente Ansaru, montrant du coup que le groupe était capable de dépasser les limites des régions septentrionales du Nigéria (ibid.). Toutefois, elle a également fait observer qu’elle n’était pas en position de préciser dans quelle mesure des agents de Boko Haram pourraient pourchasser une personne au-delà de la zone d’opération de leur cellule (ibid.).

La spécialiste du CRS a déclaré qu’il y a eu [traduction] « de très nombreux signalements de violence punitive à l’endroit de combattants qui ont fait défection de Boko Haram » (ibid.). L’ISS précise que, en mars 2015, Boko Haram a diffusé une vidéo montrant [traduction] « [l’]apparente décapitation » de deux hommes qui auraient été embauchés par le gouvernement pour espionner le groupe (ISS 8 mai 2015). Selon la même source, [traduction] « [l’]authenticité de la vidéo n’a pas été confirmée, mais son message glace le sang : quiconque est vu venant en aide aux autorités [contre Boko Haram] sera sévèrement puni » (ibid.). START explique que Shekau [traduction] « a ordonné que la "peine de mort" soit infligée à quiconque ne s’est pas plié à ses ordres, et a tué des transfuges » (START janv. 2015, 16).

Deux sources expliquent que Boko Haram a agressé des personnes déplacées à l’intérieur du pays (ibid. 2 mars 2016; CFR 9 mars 2016). D’après l’agrégé supérieur de recherches, Boko Haram a attaqué des camps de personnes déplacées à l’intérieur du pays, mais celuici a souligné : [traduction] « J’estime que les attaques visaient les habitants des camps en général », plutôt que des personnes en particulier (ibid.).

2.1 Capacité dans le Sud du Nigéria, y compris à Lagos

La directrice des recherches de START n’était pas au courant d’attaques ciblées commises par Boko Haram à l’endroit de particuliers dans le Sud, et a affirmé que Boko Haram avait perpétré [traduction] « très peu d’attaques en général » au Sud des États du centre [3] (START 2 mars 2016). De même, la spécialiste des affaires africaines au CRS a déclaré que la capacité de Boko Haram dans le Sud est [traduction] « limitée », et qu’il « semble rarement y avoir de l’activité au Sud d’Abuja » (É.U. 1er mars 2016).

En ce qui concerne la capacité de Boko Haram de retrouver des personnes dans le Sud, le professeur adjoint a affirmé ce qui suit :

[traduction]

Je soupçonne que la portée du groupe est vraisemblablement faible dans les parties situées dans le Sud du pays, principalement parce que 1) le Sud est principalement peuplé de chrétiens; 2) le Sud est principalement peuplé d’Igbos (les Hausas et les Peuls, des peuples largement musulmans, dominent la région du Nord du Nigéria); 3) il n’est pas facile pour un groupe ethnique de se réinstaller dans une autre région, puisque ses membres ressortent ainsi de la masse (ils ne parlent pas les langues locales, ne connaissent pas les coutumes locales, etc.). Les Yaroubas constituent le princip[al] groupe ethnique à Lagos, et ceuxci peuvent être chrétiens tout comme musulmans (professeur adjoint 7 mars 2016).

Le représentant du CFR a affirmé que Boko Haram est [traduction] « pratiquement inactif à Lagos » (CFR 1er mars 2016) et que le groupe [traduction] « a mené une seule opération » à cet endroit (ibid. 9 mars 2016). Le spécialiste du CRS a souligné que les récentes activités de Boko Haram recensées dans le Sud consistaient en une attaque visant un dépôt de carburant à Lagos en juin 2014, en plus de [traduction] « quelques incidents isolés » survenus entre la police et de prétendus membres de Boko Haram à Akwa Ibom et Ebonyi en 2015 (É.U. 1er mars 2016).

IHS Global Insight souligne que, en 2014, les autorités nigérianes ont arrêté plus de 1 000 militants soupçonnés d’appartenir à Boko Haram dans les États méridionaux de Rivers, d’Imo, de Bayelsa et d’Abia (IHS Global Insight1er août 2014). Le professeur adjoint a précisé que le gouvernement nigérian avait adopté des [traduction] « mesures de sécurité exhaustives » à Abuja et à Lagos, compliquant les activités de Boko Haram à ces endroits (professeur adjoint 7 mars 2016). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a pas trouvé d’autres renseignements allant dans le même sens.

3. Cibles des assassinats

La Base de données mondiale sur le terrorisme (Global Terrorism Database – GTD) de START, qui contient des renseignements de source ouverte sur plus de 140 000 attentats terroristes perpétrés dans le monde de 1970 à 2014 (START s.d.b), renferme de l’information sur 20 assassinats imputés à Boko Haram entre 2013 et 2014, qui ont entraîné la mort de quelque 78 personnes (ibid. s.d.a). La plupart de ces assassinats ont été perpétrés dans l’État de Borno, mais des assassinats ont également été commis dans les États de Kaduna, de Kano, de Gombe, de Nasarawa et de Sokoto (ibid.). Les cibles des assassinats comprennent des chefs de village, des chefs de district, le dirigent du parti d’opposition, un érudit islamique, le secrétaire de l’Association chrétienne du Nigéria (Christian Association of Nigeria), des fonctionnaires et dirigeants gouvernementaux, des émirs, des membres des partis politiques Congrès des progressistes (All Progressives Congress – APC) et du Parti démocratique populaire (People’s Democratic Party – PDP), ainsi que des policiers (ibid.).

Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a trouvé aucun renseignement sur des tentatives d’assassinat à Lagos ou dans d’autres États du Sud.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l’aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais fixés. Cette réponse n’apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d’une demande d’asile. Veuillez trouver ci-dessous les sources consultées pour la réponse à cette demande d’information.

Notes

[1] Selon Jane's Intelligence Review, Boko Haram a été [traduction] « renommé » Wilayat Gharb Afriqiyah (« "Province d’Afrique de l’Ouest" » ou « État islamique d’Afrique de l’Ouest ») après que la principale faction du groupe, dirigée par Abubakar Shekau, a déclaré son allégeance à l’État islamique (EI) en mars 2015 (Jane's Intelligence Review 25 nov. 2015).

[2] START, une entité de l’Université du Maryland, est appuyée en partie par le Département de la sécurité intérieure (Department of Homeland Security) des É.U. (START janv. 2015). START vise à [traduction] « accroître la compréhension des origines, de la dynamique et des incidences sociales et psychologiques du terrorisme » (ibid.).

[3] D’après World Watch Monitor, un site médiatique qui [traduction] « relate l’histoire de chrétiens qui subissent des pressions en raison de leur foi » (World Watch Monitor s.d.), la région des « "États du centre" » du Nigéria est composée [traduction] « de la poignée d’États qui enjambent la ligne précoloniale divisant le Nord du Nigéria, à prédominance musulmane, du Sud chrétien » (ibid. 13 juill. 2015).

Références

Council on Foreign Relations (CFR). 9 mars 2016. Entretien téléphonique avec un agrégé supérieur de recherches.

Council on Foreign Relations (CFR). 1er mars 2016. Communication écrite envoyée à la Direction des recherches par un agrégé supérieur de recherches.

États-Unis (É.U.). 1er mars 2016. Congressional Research Service (CRS). Communication écrite envoyée à la Direction des recherches par une spécialiste des affaires africaines.

États-Unis (É.U.). Juin 2015. Department of State. Country Reports on Terrorism 2014. [Date de consultation : 29 févr. 2016]

États-Unis (É.U.). 10 juin 2014. Lauren Ploch Blanchard. Nigeria’s Boko Haram: Frequently Asked Questions. [Date de consultation : 29 févr. 2016]

The Globe and Mail. 28 février 2015. Geoffrey York. « How Not to Fight Extremism ». (Factiva)

IHS Global Insight. 1er août 2014. « Boko Haram Militants’ Evolving Strategy in Nigeria Opens Up New Fronts, as Risk of Suicide Bombings Rise ». (Factiva)

Institute for Security Studies (ISS). Octobre 2015. Jakkie Cilliers. Violent Islamist Extremism and Terror in Africa. [Date de consultation : 1er mars 2016]

Institute for Security Studies (ISS). 8 mai 2015. Uyo Salifu. « Fighting Boko Haram - Why Nigeria Needs a Cohesive Witness Protection Programme ». (Factiva)

Institute for Security Studies (ISS). S.d. « How We Work ». [Date de consultation : 1er mars 2016]

International Crisis Group. 3 avril 2014. Curbing Violence in Nigeria (II): The Boko Haram Insurgency. [Date de consultation : 1er mars 2016]

Jane’s Intelligence Review. 25 novembre 2015. Omar Mahmood. Rebranded Boko Haram Threatens West Africa. [Date de consultation : 1er mars 2016]

Professeur adjoint de droit, Syracuse University. 7 mars 2016. Communication écrite envoyée à la Direction des recherches.

START, National Consortium for the Study of Terrorism and Responses to Terrorism, University of Maryland. 2 mars 2016. Communication écrite envoyée à la Direction des recherches par la directrice des recherches.

START, National Consortium for the Study of Terrorism and Responses to Terrorism, University of Maryland. Janvier 2015. Boko Haram: An Assessment of Strengths, Vulnerabilities, and Policy Options. [Date de consultation : 1er mars 2016]

START, National Consortium for the Study of Terrorism and Responses to Terrorism, University of Maryland. S.d.a. « Search Results: 20 Incidents ». (Global Terrorism Database) [Date de consultation : 2 mars 2016]

START, National Consortium for the Study of Terrorism and Responses to Terrorism, University of Maryland. S.d.b. « Overview of the GTD ». (Global Terrorism Database) [Date de consultation : 4 mars 2016]

World Watch Monitor. 13 juillet 2015. « Are Nigeria’s ‘Middle Belt’ Christians Victims of Ethnic Cleansing? » [Date de consultation : 11 mars 2016]

World Watch Monitor. S.d. « About Us ». [Date de consultation : 11 mars 2016]

Autres sources consultées

Sources orales : Internal Displacement Monitoring Centre; Jamestown Foundation; professeur adjoint de science politique, University of Southern Illinois Edwardsville.

Sites Internet, y compris : Amnesty International; Combatting Terrorism Center at West Point; ecoi.net; Factiva; Freedom House; Human Rights Watch; Internal Displacement Monitoring Centre; Jamestown Foundation; Nations Unies – Refworld; Perspectives on Terrorism.



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