Réponses aux demandes d'information

​​​Les réponses aux demandes d’information (RDI) sont des rapports de recherches sur les conditions dans les pays. Ils font suite à des demandes des décideurs de la CISR.

La base de données contient les RDI en français et anglais archivées depuis sept ans. Les RDI antérieures sont accessibles sur le site Web European Country of Origin Information Network.

Les RDI publiées par la CISR sur son site Web peuvent contenir des documents annexés inaccessibles en raison de problèmes techniques et peuvent inclure des traductions de documents initialement rédigées dans d'autres langues que l'anglais ou le français. Pour obtenir une copie d'un document annexé et/ou une version traduite des documents annexés de RDI, veuillez en faire la demande par courriel.

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Les réponses aux demandes d'information (RDI) citent des renseignements qui sont accessibles au public au moment de leur publication et dans les délais fixés pour leur préparation. Une liste de références et d'autres sources consultées figure dans chaque RDI. Les sources citées sont considérées comme les renseignements les plus récents accessibles à la date de publication de la RDI.    

Les RDI n'apportent pas, ni ne prétendent apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile donnée. Elles visent plutôt à appuyer le processus d'octroi de l'asile. Pour obtenir plus de renseignements sur la méthodologie utilisée par la Direction des recherches, cliquez ici.   

C'est aux commissaires indépendants de la CISR (les décideurs) qu'il incombe d'évaluer les renseignements contenus dans les RDI et de décider du poids qui doit leur être accordé après avoir examiné les éléments de preuve et les arguments présentés par les parties.    

Les renseignements présentés dans les RDI reflètent uniquement les points de vue et les perspectives des sources citées et ne reflètent pas nécessairement la position de la CISR ou du gouvernement du Canada.    

19 novembre 2012

NGA104212.EF

Nigéria : information sur les attitudes sociales à l’égard des mariages interreligieux; le traitement que réserve la société et les autorités aux époux de confessions différentes et à leurs enfants; la protection et les services offerts aux époux de confessions différentes

Direction des recherches, Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada, Ottawa

Parmi les sources qu’elle a consultées, la Direction des recherches a trouvé peu d’information sur les mariages interreligieux au Nigéria. Toutefois, selon un éditorial publié le 25 janvier 2012 dans l’Hindu, un journal indien anglophone, les mariages interreligieux sont fréquents au Nigéria. Dans un article publié par le directeur national de Missio/Sociétés des missions pontificales [Pontifical Mission Societies (PMS Nigeria s.d.)] du Nigéria, l’Independent Catholic News (INC), un site Web de nouvelles portant sur [traduction] « des sujets d’intérêt pour les catholiques et la communauté chrétienne en général » (7 déc. 2005), attire l’attention sur le fait que [traduction] « les mariages interreligieux sont plus fréquents et plus harmonieux » dans le Sud du Nigéria (INC 25 juill. 2012).

Dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches le 17 octobre 2012, un agrégé supérieur de recherche de l’Institut des études africaines (Institute of African Studies) de l’Université du Nigéria a fourni l’information présentée dans les deux paragraphes qui suivent.

Les réactions aux mariages interreligieux au Nigéria varient selon les différents groupes ethnoreligieux. Les dirigeants haoussas-foulanis [les groupes ethniques prédominants dans le Nord du Nigéria (PBS 5 avr. 2007; MRG s.d.)] considèrent toute conversion au christianisme comme [traduction] « un acte de trahison », et ceux qui se convertissent sont exclus de leur communauté et cessent de recevoir la protection de leur gouvernement étatique. Les Haoussas-Foulanis déconseillent aux musulmanes d’épouser des chrétiens. Toutefois, les mariages entre les chrétiennes et les hommes musulmans sont [traduction] « encouragés » en raison de la « structure de succession familiale selon laquelle la religion du père est également celle des enfants et de la mère ». Les femmes [traduction] « instruites » contestent la « rigidité » de la politique de mariage adoptée par les Haoussas-Foulanis, et les personnes qui s’opposent aux pratiques traditionnelles sont devenues victimes d’actes de persécution.

Au pays des Yoroubas, la religion est davantage une question de vocation sociale que de politique. Les musulmans, par exemple, adoptent certaines pratiques occidentales et chrétiennes lors de leurs cérémonies. Les mariages interreligieux sont fréquents et n’entraînent pas de conflits religieux comme chez les Haoussas-Foulanis. Chez les Yoroubas, [traduction] « il n’est pas rare de voir une famille multireligieuse vivre en harmonie ». Les mariages sont d’abord célébrés selon les rites chrétiens, musulmans ou coutumiers, puis les couples se marient en vertu de la common law. Ce deuxième mariage vise deux objectifs : assurer la protection de la femme et éviter de forcer l’un des époux à se soumettre aux rites religieux de l’autre. Chez les Yoroubas, les mariages interreligieux sont généralement célébrés entre une femme chrétienne et un homme musulman, et dans ce cas, la femme conserve sa religion. Il arrive en de rares occasions qu’un mariage entre une femme musulmane et un homme chrétien soit célébré, et dans la plupart des cas, la femme se convertit alors au christianisme.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l’aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais fixés. Cette réponse n’apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d’une demande d’asile. Veuillez trouver ci-dessous les sources consultées pour la réponse à cette demande d’information.

Références

Agrégé supérieur de recherche, Institute of African Studies, University of Nigeria, Nsukka. 17 octobre 2012. Communication écrite envoyée à la Direction des recherches.

The Hindu. 25 janvier 2012. « Nigeria Under Siege ». <http://www.thehindu.com/opinion/editorial/article2829135.ece> [Date de consultation : 26 oct. 2012]

Independent Catholic News (ICN) [Londres]. 25 juillet 2012. Rév. Fr. George Ajana. « Nigeria Missio Report on Boko Haram Insurgence, State of Security ». <http://www.indcatholicnews.com/news.php?viewStory=20872> [Date de consultation : 26 oct. 2012]

_____. 7 décembre 2005. « About this Site ». <http://www.indcatholicnews.com/news.php?viewStory=1> [Date de consultation : 26 oct. 2012]

Minority Rights Group International (MRG). S.d. « Nigeria Overview ». <http://www.minorityrights.org/5757/nigeria/nigeria-overview.html> [Date de consultation : 31 oct. 2012]

Pontifical Mission Societies, PMS Nigeria (PMS Nigeria). S.d. « About PMS ». <http://www.pmsng.org/aboutus.html> [Date de consultation : 15 nov. 2012]

Public Broadcasting Service (PBS). 5 avril 2007. « Ethnicity in Nigeria ». <http://www.pbs.org/newshour/indepth_coverage/africa/nigeria/ ethnic.html> [Date de consultation : 31 oct. 2012]

Autres sources consultées

Sources orales : Les tentatives faites pour joindre des professeurs des universités suivantes ont été infructueuses : King’s College London; University of Birmingham – Centre of West African Studies; University of Edinburgh – School of Divinity; University of Florida – Center for African Studies. Les tentatives faites pour joindre des représentants de l’organisation BAOBAB for Women’s Human Rights ont été infructueuses.

Des professeurs de l’université suivante n’ont pas été mesure de fournir de renseignements : University of Oxford – African Studies Centre.

Sites Internet, y compris : Africa for Women’s Rights; African Journals Online; Amnesty International; Asylum Aid; Austrian Centre for Country of Origin and Asylum Research and Documentation; Center for Reproductive Rights; Christian Science Monitor; Council on Foreign Relations; Danemark - Danish Immigration Service; ecoi.net; Encyclopedia of the Third World; États-Unis - Central Intelligence Agency, Department of State, Overseas Security Advisory Council; Freedom House; GERDDES-AFRICA; The Guardian; Islam Sharia Watchmen; Nations Unies - Refworld, Reliefweb, Réseaux d’information régionaux intégrés; Nigéria – Federal Capital Territory, Ministry of Interior, Police Force; Nigerian Tribune; Norvège – Landinfo; The Punch; Royaume-Uni – British Council, Border Agency; Saint; University of Winscosin; Vanguard.



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