Réponses aux demandes d'information

​​​Les réponses aux demandes d’information (RDI) sont des rapports de recherches sur les conditions dans les pays. Ils font suite à des demandes des décideurs de la CISR.

La base de données contient les RDI en français et anglais archivées depuis sept ans. Les RDI antérieures sont accessibles sur le site Web European Country of Origin Information Network.

Les RDI publiées par la CISR sur son site Web peuvent contenir des documents annexés inaccessibles en raison de problèmes techniques et peuvent inclure des traductions de documents initialement rédigées dans d'autres langues que l'anglais ou le français. Pour obtenir une copie d'un document annexé et/ou une version traduite des documents annexés de RDI, veuillez en faire la demande par courriel.

Avertissement

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Les réponses aux demandes d'information (RDI) citent des renseignements qui sont accessibles au public au moment de leur publication et dans les délais fixés pour leur préparation. Une liste de références et d'autres sources consultées figure dans chaque RDI. Les sources citées sont considérées comme les renseignements les plus récents accessibles à la date de publication de la RDI.    

Les RDI n'apportent pas, ni ne prétendent apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile donnée. Elles visent plutôt à appuyer le processus d'octroi de l'asile. Pour obtenir plus de renseignements sur la méthodologie utilisée par la Direction des recherches, cliquez ici.   

C'est aux commissaires indépendants de la CISR (les décideurs) qu'il incombe d'évaluer les renseignements contenus dans les RDI et de décider du poids qui doit leur être accordé après avoir examiné les éléments de preuve et les arguments présentés par les parties.    

Les renseignements présentés dans les RDI reflètent uniquement les points de vue et les perspectives des sources citées et ne reflètent pas nécessairement la position de la CISR ou du gouvernement du Canada.    

22 mai 2008

MEX102842.EF

Mexique : information sur l'accès aux médicaments pour traiter les personnes séropositives pour le VIH; information indiquant si la personne doit occuper un emploi pour avoir accès aux médicaments contre le VIH
Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada, Ottawa

Dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches le 29 avril 2008, le directeur du centre national pour la prévention et le contrôle du VIH/sida (Centro Nacional para la Prevención y el Control del VIH/SIDA - CENSIDA) situé à Mexico a signalé qu'en 2004, le gouvernement du Mexique a instauré une politique d'accès universel et gratuit aux médicaments antirétroviraux à l'intention des personnes séropositives pour le VIH. Le directeur du CENSIDA a notamment déclaré que les personnes qui ne peuvent pas travailler (ou qui n'ont pas d'emploi ou d'assurance médicale) peuvent se rendre dans des centres de santé spécialisés comme les centres ambulatoires pour la prévention et le traitement du sida et des infections transmissibles sexuellement (ITS) (Centros Ambulatorios de Prevención y Atención en SIDA e Infecciones de Transmisión Sexual ITS - CAPASITS) afin d'obtenir ces médicaments (Mexique 29 avr. 2008). Le directeur a donné l'adresse d'un site Internet fournissant une liste des CAPASITS qui offrent des médicaments gratuits dans un certain nombre d'États du Mexique : <http://www.salud.gob.mx/conasida/capasits.htm>.

Un rapport publié en mars 2008 par les centres d'éducation et de formation sur le sida (AIDS Education & Training Centers - AETC) du centre national de ressources (National Resource Centre) dont le siège est aux États-Unis donne en partie les mêmes informations. Le site Internet des AETC signale notamment ce qui suit :

[traduction]

Presque tous les médicaments pour traiter le VIH offerts aux États-Unis sont maintenant offerts aux citoyens mexicains au Mexique par l'intermédiaire de divers programmes publics et privés. L'accès aux médicaments pour traiter le VIH au Mexique s'est grandement accru au cours des dernières années.

[...]

Chaque État a un directeur du VIH/sida chargé de coordonner les programmes de traitement et de prévention. Vous ou votre patient pouvez communiquer avec cette personne afin de savoir si les tests de dépistage du VIH et les médicaments pour traiter le VIH sont disponibles dans l'État où retourne votre patient. Les patients sont traités soit dans les hôpitaux généraux, soit dans les CAPASITS (cliniques spécialisées dans le VIH : " Centro Ambulatorio de Prevención y Atención en SIDA e ITS "). Le réseau des CAPASITS a été mis sur pied au Mexique en 2005 et continue de se développer. En date de 2008, il comptait près de 60 centres dans l'ensemble du pays. (AETC mars 2008)

Dans le rapport de 2008 présenté par le Mexique à la Session extraordinaire de l'Assemblée générale des Nations Unies (UNGASS) au sujet de ses progrès relativement au VIH/sida, le CENSIDA a signalé ce qui suit :

[traduction]

À la fin de 2003, le Mexique est parvenu à offrir une couverture universelle du traitement antirétroviral pour toutes les personnes en ayant besoin. Néanmoins, il est difficile de donner à 100 p. 100 de ces personnes le traitement antirétroviral, même lorsqu'on a les ressources nécessaires, parce que, à titre d'exemples, le VIH/sida n'a pas été détecté à temps, il y a du rejet ou le traitement n'a pas été observé. De plus, il y a eu des pénuries de médicaments antirétroviraux dans des établissements publics (principalement à l'[institut mexicain de la sécurité sociale - Instituto Mexicano del Seguro Social] IMSS), ce qui a eu une incidence sur l'accès universel au traitement pour les personnes faisant déjà partie du programme. (Mexique 31 janv. 2008, 51)

En juillet 2006, un article sur le VIH/sida au Mexique publié dans la revue Science a fourni des renseignements similaires, signalant que le Mexique avait lancé sa politique d'accès universel aux antirétroviraux en 2003 (Science 28 juill. 2006). Cependant, l'article de Science affirme également que selon Carlos del Rio, ancien responsable de l'élaboration des politiques sur le sida au Mexique, [traduction] " même si les médicaments antirétroviraux sont faciles à obtenir, de nombreuses personnes qui en ont besoin ne savent pas qu'elles sont infectées et le stock des pharmacies est souvent épuisé " (ibid., 478). De plus, Carlos del Rio a souligné que les difficultés rencontrées pour former des cliniciens ont eu des effets négatifs sur la qualité du traitement (ibid.). Selon Nuar Luna, [traduction] " militante contre le sida bien connue ", l'un des [traduction] " plus graves problèmes auxquels le Mexique est confronté est l'accès inégal à des soins de qualité ", affirmant que les [traduction] " bons services sont réservés aux riches, et les mauvais services, aux pauvres " (ibid., 479).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références

AIDS Education and Training Centers (AETC). Mars 2008. " Recommendations for Providers Assisting HIV Patients Returning to Mexico ". <http://www.aetcborderhealth.org/aidsetc?page=rep-ummxtx-bg> [Date de consultation : 1er mai 2008]

Mexique. 29 avril 2008. Centro Nacional para la Prevención y Control del VIH/SIDA (CENSIDA). Communication écrite envoyée à la Direction des recherches par le directeur.

_____. 31 janvier 2008. Centro Nacional para la Prevención y Control del VIH/SIDA (CENSIDA). Informe UNGASS México 2008. <http://data.unaids.org/pub/Report/2008/mexico_2008_country_progress_ report_sp_es.pdf> [Date de consultation : 1er mai 2008]

Science. 28 juillet 2006. Vol. 313. Jon Cohen. " Mexico: Land of Extremes - Prevention and Care Range from Bold to Bleak ". <http://www.scienceonline.org/cgi/reprint/sci;313/5786/477b.pdf > [Date de consultation : 1er mai 2008]

Autres sources consultées

Sites Internet, y compris : Organisation des États américains (OEA), Organisation mondiale de la santé (OMS), Organisation panaméricaine de la santé (OPS), Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA), sites Internet du gouvernement du Mexique, United States Agency for International Development (USAID).



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