Réponses aux demandes d'information

​​​Les réponses aux demandes d’information (RDI) sont des rapports de recherches sur les conditions dans les pays. Ils font suite à des demandes des décideurs de la CISR.

La base de données contient les RDI en français et anglais archivées depuis sept ans. Les RDI antérieures sont accessibles sur le site Web European Country of Origin Information Network.

Les RDI publiées par la CISR sur son site Web peuvent contenir des documents annexés inaccessibles en raison de problèmes techniques et peuvent inclure des traductions de documents initialement rédigées dans d'autres langues que l'anglais ou le français. Pour obtenir une copie d'un document annexé et/ou une version traduite des documents annexés de RDI, veuillez en faire la demande par courriel.

Avertissement

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Les réponses aux demandes d'information (RDI) citent des renseignements qui sont accessibles au public au moment de leur publication et dans les délais fixés pour leur préparation. Une liste de références et d'autres sources consultées figure dans chaque RDI. Les sources citées sont considérées comme les renseignements les plus récents accessibles à la date de publication de la RDI.    

Les RDI n'apportent pas, ni ne prétendent apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile donnée. Elles visent plutôt à appuyer le processus d'octroi de l'asile. Pour obtenir plus de renseignements sur la méthodologie utilisée par la Direction des recherches, cliquez ici.   

C'est aux commissaires indépendants de la CISR (les décideurs) qu'il incombe d'évaluer les renseignements contenus dans les RDI et de décider du poids qui doit leur être accordé après avoir examiné les éléments de preuve et les arguments présentés par les parties.    

Les renseignements présentés dans les RDI reflètent uniquement les points de vue et les perspectives des sources citées et ne reflètent pas nécessairement la position de la CISR ou du gouvernement du Canada.    

7 mars 2007

GIN102432.EF

Guinée : information sur la maltraitance des enfants dans la famille; protection offerte par l'État (2005-février 2007)
Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada, Ottawa

Peu d'information sur la maltraitance des enfants dans la famille et sur la protection offerte par l'État en Guinée a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches.

En Guinée, le ministère de la Jeunesse et le ministère des Affaires sociales ont le mandat de défendre les droits des femmes et des enfants, tout comme un comité national des droits de l'enfant, composé de représentants de différents ministères et d'organisations non gouvernementales (ONG), ainsi que d'autres intervenants (É.-U. 8 mars 2006, sect. 5).

Le Département d'État (Department of State) des États-Unis signale que les violences faites aux enfants, en particulier les agressions sexuelles, sont une source d'inquiétude en Guinée; il souligne que les filles âgées de 11 à 15 ans représentent 55 p. 100 des victimes (ibid.). Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) abonde dans le même sens en faisant remarquer que les filles et les garçons adolescents sont les principales victimes de violences sexuelles, d'exploitation et de mauvais traitements (Nations Unies 2007).

Le Centre international de recherches sur les femmes (International Center for Research on Women - ICRW) soutient que le mariage d'enfants augmente le risque que de jeunes filles soient [traduction] « battues, giflées ou menacées » par leur mari (ICRW 2006). En Guinée, l'âge légal du mariage est de 21 ans pour les hommes (É.-U. 8 mars 2006, sect. 5) et de 17 ans pour les femmes (ibid.; ICRW 2006). Malgré cela, comme le fait remarquer l'ICRW, dans 64,5 p. 100 des mariages célébrés en Guinée, la femme qui se marie a moins de 18 ans, ce qui place la Guinée au cinquième rang mondial parmi les pays ayant les plus hauts taux de mariage d'enfants (ibid.). De plus, selon une étude, la moitié des filles de Guinée donnent naissance avant d'avoir 18 ans (ibid.). Le Département d'État des États-Unis souligne que des parents auraient arrangé des mariages pour des enfants ayant à peine 11 ans dans la région forestière (8 mars 2006, sect. 5) du Sud de la Guinée (Nations Unies 10 janv. 2005), où les religions traditionnelles sont le plus pratiquées (É.-U. 8 nov. 2005). Avec l'aide du gouvernement, des médias et d'ONG internationales, la Cellule de coordination sur les pratiques traditionnelles affectant la santé des femmes et des enfants (CPTAFE) a poursuivi sa campagne de sensibilisation visant à [traduction] « décourager le mariage de personnes qui n'ont pas atteint l'âge légal du mariage » (ibid. 8 mars 2006, sect. 5). Grâce à cette campagne, selon la CPTAFE, le taux de mariage chez les personnes n'ayant pas atteint l'âge légal du mariage a connu une baisse comparativement aux années précédentes (ibid.).

Aucune information sur la protection offerte aux enfants maltraités dans leur famille n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches. Toutefois, l'UNICEF souligne [traduction] « l'incapacité chronique [du gouvernement] [...] à fournir des services sociaux de base » (Nations Unies 2007). Dans une fiche de renseignements de base sur la Guinée, l'UNICEF révèle que la croissance du tiers des enfants de ce pays est ralentie en raison de la malnutrition (ibid. s.d.). Citant des rapports de l'UNICEF et du Comité international de secours (International Rescue Committee - IRC), le Département d'État des États-Unis fait valoir que les enfants confiés aux familles d'accueil sont mal logés et ne reçoivent pas assez de nourriture ou de vêtements (8 mars 2006, sect. 5). Par conséquent, pour survivre, les enfants sont forcés de travailler dans la rue, notamment en se prostituant (É.-U. 8 mars 2006, sect. 5). En plus des enfants en famille d'accueil, des milliers d'enfants guinéens seraient orphelins parce que leurs parents sont décédés des maladies causées par le virus d'immunodéficience humaine (VIH) ou par le syndrome d'immunodéficience acquise (SIDA), ce qui force un bon nombre d'entre eux à travailler pour survivre (Nations Unies s.d.). L'UNICEF souligne que les enfants séparés de leurs parents sont susceptibles de devenir victimes [traduction] « de violence, d'exploitation ou de traite » et de se faire enrôler par les milices (ibid.).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références

États-Unis (É.-U.). 8 mars 2006. Department of State. « Guinea ». Country Reports on Human Rights Practices for 2005. <http://www.state.gov/g/drl/rls/hrrpt/2005/61573.htm> [Date de consultation : 15 févr. 2007]

_____. 8 novembre 2005. Department of State. « Guinea ». International Religious Freedom Report 2005. <http://www.state.gov/g/drl/rls/irf/2005/51476.htm> [Date de consultation : 3 mars 2007]

International Center for Research on Women (ICRW). 2006. Too Young to Wed: Education and Action Toward Ending Child Marriage - Advocacy Toolkit. <http://www.icrw.org/docs/2006_cmtoolkit/cm_all.pdf> [Date de consultation : 15 févr. 2007]

Nations Unies. 2007. Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF). « Guinea ». Humanitarian Action Report 2007. <http://www.unicef.org/har07/index_37593.htm?q=printme> [Date de consultation : 15 févr. 2007]

_____. 10 janvier 2005. Réseaux d'information régionaux intégrés (IRIN). « Guinea: Who Is Doing What in Guinea's Forest Region ». <http://www.irinnews.org/PrintReport.aspx?ReportID=62733> [Date de consultation : 3 mars 2007]

_____. S.d. Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF). « At a Glance: Guinea = Background ». <http://www.unicef.org/infobycountry/guinea.html?q=printme> [Date de consultation : 15 févr. 2007]

Autres sources consultées

Source orale : le Réseau des femmes du fleuve Mano pour la paix (REFMAP) n'a pas répondu à une demande d'information dans les délais prescrits.

Sites Internet, y compris : Afrol News; AllAfrica; Amnesty International (AI); British Broadcasting Corporation (BBC); European Country of Origin Information Network (ecoi.net); Freedom House; Guinea Development Foundation; Guineenews; Guinée Solidarité; Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR); Human Rights Watch (HRW); Newfield Foundation; Organisation mondiale de la santé (OMS), Réseau d'information des droits de l'enfant (CRIN); Réseaux d'information régionaux intégrés (IRIN); Save the Children; SOS villages d'enfants.



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