Colombie : information indiquant si les femmes qui dirigent leur propre foyer, sans le soutien d’un homme ou de leur famille, peuvent trouver un logement et un emploi à Bogota; information sur la violence contre les femmes à Bogota; les services de soutien offerts par le gouvernement aux ménages dirigés par des femmes à Bogota
1. Contexte
Selon un sondage national de 2010 sur la démographie et la santé (Encuesta Nacional de Demografia y Salud del 2010 - ENDS 2010) , 34 p. 100 des ménages colombiens sont dirigés par une femme (Profamilia mars 2011, 37). À Bogota, 36 p. 100 des ménages ayant des enfants âgés de moins de 15 ans sont dirigés par une femme (ibid., 40). Le sondage, qui a été effectué en 2010 par Profamilia, organisme sans but lucratif qui se spécialise dans la santé sexuelle et génésique (s.d.a), comprenait un échantillon de quelque 50 000 ménages situés dans 258 municipalités en Colombie (mars 2011, 4) et illustre la [traduction] « féminisation » croissante des ménages comparativement à 1995 (24 p. 100), à 2000 (28 p. 100) et à 2005 (30 p. 100) (Profamilia mars 2011, 36). D’après une autre étude menée par Profamilia, intitulée Étude de 2000-2011 sur la santé sexuelle et génésique, les déplacements forcés et la pauvreté dans les zones marginalisées (Encuesta en Zonas Marginadas en Salud Sexual y Salud Reproductiva, Desplazamiento Forzado y Pobreza 2000-2011), qui a été menée entre 2006 et 2010 dans des régions où habitent des gens à faible revenu de 169 municipalités partout en Colombie (sept. 2011, 18), 32,8 p. 100 des ménages de Bogota étaient dirigés par une femme, comparativement à 35,7 p. 100 à l’échelle nationale (Profamilia sept. 2011, 24).
Cependant, au cours d’un entretien téléphonique avec la Direction des recherches, le coordonnateur de l’Association de soutien des communautés populaires (Corporación de Apoyo a Comunidades Populares - CODACOP), organisation non gouvernementale de Bogota qui appuie des programmes de développement destinés, entre autres, aux femmes à la tête d'un ménage, aux communautés autochtones et aux organisations de paysans (s.d.), a signalé que la majorité de ces femmes qui arrivent à Bogota sont des personnes déplacées à cause de la violence (CODACOP 27 janv. 2012). En ce qui concerne le nombre de ménages, les statistiques de l’Agence présidentielle pour l’action sociale et la coopération internationale (Agencia Presidencial para la Acción Social y la Cooperación Internacional - Acción Social), organisme gouvernemental responsable de l’aide aux victimes de violence et de déplacement (Colombie s.d.a), montrent que, en novembre 2011, 2 778 ménages de Bogota étaient dirigés par des femmes déplacées (ibid. s.d.b), soit 53 ménages de plus qu'en 2010 (ibid. s.d.c).
2. Logement
Selon le coordonnateur de la CODACOP, les femmes déplacées qui sont à la tête d'un ménage vivent dans des conditions matérielles [traduction] « très difficiles » (27 janv. 2012). D’après le coordonnateur, elles ont tendance à se rassembler dans les secteurs où vivent des gens à faible revenu dans les districts de Bosa, Ciudad Bolívar, San Cristóbal, Usme, Usaquén, La Candelaria et Altos de Casacá à Soacha (CODACOP 27 janv. 2012). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a trouvé aucun renseignement similaire.
3. Emploi
Selon le premier sondage local sur la démographie et la santé de Bogota de 2011 (1a Encuesta Distrital de Demografía y Salud Bogotá 2011), effectué par Profamilia entre juin 2010 et mai 2011 (31 août 2011, 6), les femmes devaient notamment subir des tests de grossesse (51 p. 100) et de dépistage du VIH (12 p. 100) avant d'être embauchées (Profamilia 31 août 2011, 71). Le sondage montre également que 2 p. 100 des femmes devaient fournir une preuve de stérilisation et que 4 p. 100 ont été congédiées parce qu’elles étaient enceintes (ibid.).
D’après Profamilia, le pourcentage de femmes qui habitent des quartiers où vivent des gens à faible revenu et qui occupent un emploi dans des secteurs [traduction] « professionnels, techniques ou administratifs » s’élève à « seulement » 1 p. 100, tandis que pour les femmes âgées entre 15 et 49 ans dans le reste du pays, ce pourcentage grimpe à 23 p. 100 (sept. 2011, 38). Toujours selon le sondage, 95 p. 100 des femmes occupant un emploi qui vivent dans des quartiers où habitent des gens à faible revenu travaillent dans le domaine de la vente, surtout dans le secteur informel, ou comme bonnes (Profamilia sept. 2011, 38). Le coordonnateur de la CODACOP a également affirmé que la majorité des mères célibataires n’obtiennent pas d’emploi stable, et que lorsqu’elles en ont un, elles se retrouvent fréquemment sans avantages sociaux comme des congés de maladie rémunérés ou une pension (27 janv. 2012). Le coordonnateur souligne que souvent, les mères célibataires doivent laisser leurs enfants seuls pour aller travailler, risquant ainsi que l’État leur en retire la garde (CODACOP 27 janv. 2012). Le coordonnateur a ajouté que les mères célibataires déplacées se trouvent dans une situation [traduction] « beaucoup plus difficile » lorsqu’elles tentent d’obtenir un emploi parce qu’elles font [traduction] « constamment l’objet de discrimination » (ibid.).
4. Violence contre les femmes
4.1 Violence familiale
Selon le coordonnateur de la CODACOP, les femmes à la tête d'un ménage subissent de la violence [traduction] « sous toutes ses formes », particulièrement dans les quartiers où résident des gens à faible revenu (27 janv. 2012). D’après Profamilia, 37 p. 100 des femmes de Bogota subissaient de la violence physique de la part de leur conjoint ou partenaire, et il leur arrivait le plus souvent d’être [traduction] « secouées » et frappées (31 août 2011, 253). Le sondage montre que 84 p. 100 des femmes victimes de violence conjugale souffraient de blessures physiques et psychologiques (Profamilia 31 août 2011, 255). Pour la période allant de janvier à novembre 2011, l’Institut national de médecine légale et de criminalistique (Instituto Nacional de Medicina Legal y Ciencias Forenses - INMLCF) a signalé 16 332 cas de violence familiale à Bogota; 10 517 d’entre eux concernaient la violence conjugale (Colombie déc. 2011). Des sources soulignent cependant que les commissaires à la famille (Comisarías de Familia) ont reçu 69 154 cas de violence familiale à Bogota pour la période allant de janvier à novembre 2011 (El Nuevo Siglo 20 nov. 2011; El Tiempo 28 nov. 2011). Selon El Tiempo, journal de Bogota, 75 p. 100 des victimes étaient des femmes (ibid.).
Amnesty International (AI) fait observer que les victimes craignent de signaler les crimes compte tenu de l’impunité dont jouissent leurs auteurs, de l’inefficacité des mesures de protection et de la formation inadéquate des fonctionnaires judiciaires, ce qui fait [version française d’AI] « de l’évaluation de la véritable ampleur du problème une entreprise très ardue » (AI 21 sept. 2011). Dans le premier sondage local sur la démographie et la santé de Bogota 2011 mené par Profamilia, on peut également lire que 69 p. 100 des femmes victimes de violence familiale n’ont pas sollicité de protection (31 août 2011, 265), et que 77,5 p. 100 d'entre elles n’ont pas demandé d’aide médicale (Profamilia 31 août 2011, 263).
4.2 Autre violence
D’après le sondage de Profamilia, 6 p. 100 des femmes interrogées ont été victimes de violence sexuelle, surtout dans les districts d’Usme, de La Candelaria et de Sumapaz (ibid., 258). El Tiempo signale que 59 [traduction] « crimes passionnels » (crímenes pasionales) ont été commis à Bogota entre janvier et octobre 2011 (4 oct. 2011).
5. Services gouvernementaux
5.1 Victimes de violence familiale et sexuelle
Selon le Département d’État des ÉtatsUnis, le gouvernement de la Colombie fournit des services aux victimes de violence familiale par l’intermédiaire de l’Institut colombien du bien-être familial ([Instituto Colombiano de Bienestar Familiar] - ICBF) (É.U. 8 avr. 2011, 41). Parmi les sources qu’elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n’a trouvé aucun renseignement sur les refuges qui seraient gérés par l’ICBF. La municipalité de Bogota offre des refuges (Casas Refugio) aux femmes victimes de violence, où elles peuvent obtenir de la nourriture ainsi qu’un soutien psychologique, médical, scolaire, juridique et thérapeutique pour elles et leurs enfants (Bogota s.d.a). De plus, la municipalité de Bogota a 12 maisons pour l’égalité des chances (Casas de Igualdad de Oportunidades), qui offrent également une aide juridique et psychologique (ibid. s.d.b). Le coordonnateur de la CODACOP a déclaré qu’il y a trois Casas Refugio et que les femmes victimes de violence peuvent y rester jusqu’à trois mois (27 janv. 2012). Le Département d’État des ÉtatsUnis précise cependant que les services des refuges [traduction] « ne peuvent pas faire face à l’ampleur du problème » (É.-U. 8 avr. 2011, 41). Le coordonnateur de la CODACOP a également affirmé ce qui précède, et a ajouté que ces programmes n’ont pas suffisamment de ressources (27 janv. 2012).
Les victimes de violence familiale peuvent déposer une plainte auprès d'un commissaire à la famille, d'un juge municipal, du Bureau du procureur général, d'un poste de police et de l’ICBF (Colombie 11 août 2011). Profamilia offre également des services de santé ainsi que d’aide psychologique et juridique aux victimes de violence sexuelle dans le cadre du Programme d’aide intégrale aux victimes de violence sexuelle (Programa de Atención Integral a la Violencia Sexual - AVISE), à n’importe quel de ses bureaux (Profamilia s.d.b). Toutefois, d’après Profamilia, les droits acquis des femmes victimes de violence ne sont pas bien connus, et [traduction] « bon nombre » d’entre elles sont « de nouveau traitées de façon injuste » lorsqu’elles tentent d’obtenir une protection, parce que les fonctionnaires chargés de recevoir leur plainte et de leur apporter de l’aide ne sont pas bien formés (31 août 2011, 246).
5.2 Femmes déplacées
Les femmes victimes de déplacement et de violence peuvent s’adresser à l’un des 14 centres d’aide aux victimes de violence et de violations graves des droits de la personne (Centros de Atención a Victimas de las Violencias y Graves Violaciones a Derechos Humanos - CAVIDH) (Bogota 3 juin 2011). Ces centres offrent de l’aide psychologique et juridique ainsi que des groupes de soutien (ibid.).
Le coordonnateur de la CODACOP a toutefois donné l’information suivante en ce qui concerne la protection offerte par l’État aux femmes déplacées. En fait, aucune protection n’est accordée; les programmes qui leur sont destinés ne suffisent pas compte tenu du nombre élevé de femmes déplacées qui sont à la tête d'un ménage. Les délais de traitement des demandes d’aide sont longs en raison de la bureaucratie actuelle. La plupart des femmes qui arrivent à Bogota ont de [traduction] « graves » problèmes de santé, de nutrition et sur le plan psychologique. Elles éprouvent également des difficultés lorsqu’elles tentent d’inscrire leurs enfants à l’école à cause de la stigmatisation dont elles sont victimes en tant que personnes déplacées (CODACOP 27 janv. 2012). Selon Profamilia, 20,2 p. 100 des femmes de Bogota n’ont pas d’assurance maladie (sept. 2011, 167) et 30,9 p. 100 de celles qui en ont une ne connaissent pas leurs droits et les avantages dont elles pourraient bénéficier (Profamilia sept. 2011, 168).
Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l’aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais fixés. Cette réponse n’apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d’une demande d’asile. Veuillez trouver ci-dessous les sources consultées pour la réponse à cette demande d’information.
Références
Amnesty International (AI). 21 septembre 2011. « Colombian Authorities Fail Survivors of Sexual Violence ». <http://www.amnesty.org/en/news-and-updates/report/colombian-authorities-fail-survivors-sexual-violence-2011-09-21> [Date de consultation : 13 oct. 2011]
Bogota. 3 juin 2011. Secretaría de Gobierno. « Centro de Atención a Víctimas de las Violencias y Graves Violaciones a Derechos Humanos (CAVIDH) ». <http://www.gobiernobogota.gov.co/seguridad-y-convivencia/cavidh> [Date de consultation : 25 janv. 2011]
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_____. S.d.b. Secretaría de Planeación, Subsecretaría de Mujer, Géneros y Diversidad Sexual. « Casas de Igualdad de Oportunidades ». <http://www.bogota.gov.co/portel/libreria/php/01.070808.html> [Date de consultation : 1er févr. 2012]
Colombie. Décembre 2011. Instituto Nacional de Medicina Legal y Ciencias Forenses (INMLCF). Boletin estadístico mensual - Noviembre de 2011p. <http://www.medicinalegal.gov.co/images/stories/root/CRNV/boletinesmensuales/ 2011/BOLETINNoviembre2011.pdf> [Date de consultation : 26 janv. 2012]
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_____. Mars 2011. Encuesta Nacional de Demografía y Salud (ENDS 2010). <http://www.profamilia.org.co/encuestas/Profamilia/Profamilia/index.php?option=com_content&view=article&id=62&Itemid=9> [Date de consultation : 24 oct. 2011]
_____. S.d.a. « ¿Qué es Profamilia? ». <http://www.profamilia.org.co/index.php?option=com_content&view=article&id=124&Itemid=28> [Date de consultation : 24 oct. 2011]
_____. S.d.b. « ¿Qué es AVISE? ». <http://www.profamilia.org.co/avise/avise.php> [Date de consultation : 25 janv. 2012]
El Tiempo [Bogota]. 28 novembre 2011. « La violencia de puertas para adentro ». <http://www.eltiempo.com/violencia-contra-las-mujeres/abuso-intrafamiliar/ARTICULO-WEB-NEW_NOTA_INTERIOR-10847425.html> [Date de consultation : 26 janv. 2012]
_____. 4 octobre 2011. « Van 59 crímenes pasionales este año en Bogotá ». <http://www.eltiempo.com/colombia/bogota/ARTICULO-WEB-NEW_NOTA_INTERIOR-10500467.html> [Date de consultation : 26 janv. 2011]
Autres sources consultées
Sources orales : Les tentatives faites pour joindre des représentants des organismes suivants ont été infructueuses : Agencia Presidencial para la Acción Social y la Cooperación Internacional, Alcaldia Mayor de Bogotá, Centro de Investigación y Educación Popular, Defensoría del Pueblo, Instituto Colombiano de Bienestar Familiar, Instituto Popular de Capacitación, Pastoral Social, Profamilia, Sisma Mujer, Universidad Católica de Colombia, Universidad Nacional.
Sites Internet, y compris : Alta Consejería Presidencial para la Equidad de la Mujer, El Colombiano, Comisión Colombiana de Juristas, Cruz Roja Colombiana, Delegación de la Unión Europea en Colombia, Factiva, Freedom House, Human Rights Watch, Ministerio de Salud y Protección Social, El Mundo, Opción Legal, Organisation internationale pour les migrations, Pastoral Social, El Tiempo, UNIFEM.