Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada
La version originale a été signée par
L'honorable John McCallum
Ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté
© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, 2016
ISSN 2292-5171
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Message du premier dirigeant
La Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR) est un tribunal administratif indépendant chargé par le Parlement de régler, de manière efficace, équitable et conforme à la loi, les cas d’immigration et de statut de réfugié. La CISR s’acquitte de ses fonctions indépendamment du gouvernement du Canada, mais elle doit rendre des comptes au Parlement et à tous les Canadiens.
La CISR exerce ses activités dans un environnement en constante évolution, où les tendances migratoires changeantes, les modifications législatives internes et d’autres facteurs influent sur le nombre de cas reçus et leur complexité. Par les décisions – et le règlement des cas – de ses quatre sections, soit la Section de la protection des réfugiés (SPR), la Section d’appel des réfugiés (SAR), la Section de l’immigration (SI) et la Section d’appel de l’immigration (SAI), la Commission contribue directement à la tradition humanitaire du Canada, à la sécurité du Canada, à la qualité de vie des Canadiens et au respect de ses obligations internationales.
Priorités clés pour 2016-2017
Les priorités stratégiques de la CISR pour l’exercice 2016-2017 sont les suivantes :
- Rendre des décisions de qualité en temps opportun tout en assurant l’équité.
- Favoriser une organisation flexible qui est capable de s’adapter et qui assure une gestion efficace du nombre de cas et de la charge de travail.
- Continuer de bâtir une organisation qui attache de l’importance à ses gens et qui favorise l’excellence en gestion.
Le travail de la SI continue de refléter un haut degré d’engagement pour ce qui est de respecter les délais prévus par la loi dans la conduite des activités de la Section. La SI rend des décisions qui ont une incidence profonde sur la vie des personnes qui comparaissent devant la Section et elle contribue à assurer la sécurité des Canadiens.
La SAI continue de résoudre davantage d’appels qu’elle n’en reçoit, et ce, depuis plusieurs mois. Cela contribuera à réduire le nombre d’appels en instance ainsi qu’à réduire à un niveau acceptable les délais moyens de traitement d’ici deux ans. Le processus de sélection qui s’est terminé en décembre 2015 me permettra de recommander des candidats qualifiés au ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté en vue de la nomination de nouveaux décideurs à la CISR.
La SPR s’emploie actuellement à doter plusieurs postes de sorte à compléter son effectif de décideurs; elle en recrute aussi un certain nombre de plus, étant donné l’ampleur de la tâche actuelle en raison des délais plus courts imposés par le système entré en vigueur en décembre 2012. Il convient de mentionner que les décisions de la SPR sont dorénavant rendues en moyenne dans un délai de quatre mois comparativement à un délai moyen de presque deux ans avant la réforme.
La CISR avait réaffecté des ressources internes disponibles afin de réduire le nombre d’anciens cas faisant partie de l’arriéré et de faire passer ce nombre de 32 000 à 6 500 depuis l’entrée en vigueur du nouveau système d’octroi de l’asile. En 2016-2017, la capacité de la Commission de réaffecter des ressources à l’interne sera grandement limitée, particulièrement s’il y a une augmentation soutenue de cas à la SPR. En conséquence, il faudra revoir les engagements pris par la Commission en ce qui touche les demandes d’asile qui ne sont pas assujetties à des délais réglementaires, par exemple les 6 500 anciennes demandes d’asile restantes, à moins que la CISR puisse disposer d’un financement temporaire supplémentaire.
La SAR a quant à elle considérablement accru sa productivité au cours de la période de référence, dans un contexte où ses décideurs doivent s’adapter à un contexte changeant sur le plan juridique. De nouveaux décideurs devront recevoir une formation poussée de sorte qu’ils puissent poursuivre de façon adéquate le travail commencé par la première cohorte de décideurs affectés à la SAR après l’entrée en vigueur du nouveau système. Un comité de décideurs vient tout juste d’être mis sur pied afin d’appuyer l’élaboration d’une stratégie décisionnelle à la SAR. Cela fera partie des outils qui permettront à la SAR d’exceller au cours des prochaines années.
Défis à venir
J’entame ma deuxième année à titre de président de la CISR avec enthousiasme et confiance. De nombreux défis attendent la CISR et son personnel, alors que l’organisation continue à devoir régler des dizaines de milliers de cas dans un environnement qui change constamment et qui évolue au fil des événements internationaux et des changements de politiques internes. Ma confiance repose sur les réalisations passées de la CISR et le dévouement de son personnel, des éléments qui ont permis à l’organisation de se doter des outils nécessaires pour réussir. Grâce à sa capacité d’adaptation, l’organisation pourra répondre à ces changements, tout en maintenant le cap sur ses priorités stratégiques et une gestion efficace des ressources. Je suis persuadé que, au cours de la prochaine année, la CISR, au nom de tous les Canadiens, continuera de rendre des décisions de grande qualité, de manière équitable et conforme à la loi.
La version originale a été signée par
Mario Dion
Président
Annexe : Définitions
architecture d’alignement des programmes : Répertoire structuré de tous les programmes d’un ministère ou organisme qui décrit les liens hiérarchiques entre les programmes et les liens aux résultats stratégiques auxquels ils contribuent.
cadre pangouvernemental : Schéma représentant la contribution financière des organisations fédérales qui dépendent de crédits parlementaires en harmonisant leurs programmes avec un ensemble de 16 secteurs de résultat pangouvernementaux de haut niveau regroupés sous 4 secteurs de dépenses.
cible : Niveau mesurable du rendement ou du succès qu’une organisation, un programme ou une initiative prévoit atteindre dans un délai précis. Une cible peut être quantitative ou qualitative.
crédit : Autorisation donnée par le Parlement d’effectuer des paiements sur le Trésor.
dépenses budgétaires : Les dépenses budgétaires comprennent les dépenses de fonctionnement et en capital; les paiements de transfert à d’autres ordres de gouvernement, à des organisations ou à des particuliers; et les paiements à des sociétés d’État.
dépenses législatives : Dépenses approuvées par le Parlement à la suite de l’adoption d’une loi autre qu’une loi de crédits. La loi précise les fins auxquelles peuvent servir les dépenses et les conditions dans lesquelles elles peuvent être effectuées.
dépenses non budgétaires : Recettes et décaissements nets au titre de prêts, de placements et d’avances, qui modifient la composition des actifs financiers du gouvernement du Canada.
dépenses prévues : En ce qui a trait aux rapports sur les plans et les priorités (RPP) et aux rapports ministériels sur le rendement (RMR), les dépenses prévues s’entendent des montants approuvés par le Conseil du Trésor au plus tard le 1er février. Elles peuvent donc comprendre des montants qui s’ajoutent aux dépenses prévues indiquées dans le budget principal des dépenses. Un ministère est censé être au courant des autorisations qu’il a demandées et obtenues. La détermination des dépenses prévues relève du ministère, et ce dernier doit être en mesure de justifier les dépenses et les augmentations présentées dans son RPP et son RMR.
dépenses votées : Dépenses approuvées annuellement par le Parlement à la suite de l’adoption d’une loi de crédits. Le libellé du crédit régit les conditions dans lesquelles ces dépenses peuvent être effectuées.
équivalent temps plein : Mesure utilisée pour déterminer dans quelle mesure un employé représente une année-personne complète dans le budget ministériel. L’équivalent temps plein est calculé en fonction du coefficient des heures de travail assignées et des heures normales de travail. Les heures normales de travail sont établies dans les conventions collectives.
indicateur de rendement : Moyen qualitatif ou quantitatif de mesurer un extrant ou un résultat en vue de déterminer le rendement d’une organisation, d’un programme, d’une politique ou d’une initiative par rapport aux résultats attendus.
plan : Exposé des choix stratégiques qui montre comment une organisation entend réaliser ses priorités et obtenir les résultats connexes. De façon générale, un plan explique la logique qui sous tend les stratégies retenues et tend à mettre l’accent sur des mesures qui se traduisent par des résultats attendus.
priorité : Plan ou projet qu’une organisation a choisi de cibler et dont elle rendra compte au cours de la période de planification. Il s’agit de ce qui importe le plus ou qui doit être fait en premier pour appuyer la réalisation du ou des résultats stratégiques souhaités.
production de rapports sur le rendement : Processus de communication d’information sur le rendement fondée sur des éléments probants. La production de rapports sur le rendement appuie la prise de décisions, la responsabilisation et la transparence.
programme : Groupe d’intrants constitué de ressources et d’activités connexes qui est géré pour répondre à des besoins précis et pour obtenir les résultats visés, et qui est traité comme une unité budgétaire.
programme temporisé : Programme ayant une durée fixe et dont le financement et l’autorisation politique ne sont pas permanents. Ce programme est aussi appelé programme à durée temporaire ou programme à élimination graduelle. Lorsqu’un tel programme arrive à échéance, une décision doit être prise quant à son maintien. Dans le cas d’un renouvellement, la décision précise la portée, le niveau de financement et la durée.
rapport ministériel sur le rendement : Rapport traitant des réalisations concrètes d’une organisation qui dépend de crédits parlementaires au regard des plans, des priorités et des résultats attendus exposés dans le rapport sur les plans et les priorités correspondant. Ce rapport est déposé au Parlement à l’automne.
rapport sur les plans et les priorités : Rapport fournissant des renseignements au sujet des plans et du rendement prévu sur trois ans d’une organisation qui dépend de crédits parlementaires. Ces rapports sont déposés au Parlement chaque printemps.
rendement : Utilisation qu’une organisation a faite de ses ressources en vue d’obtenir ses résultats, mesure dans laquelle ces résultats se comparent à ceux que l’organisation souhaitait obtenir, et mesure dans laquelle les leçons apprises ont été cernées.
résultat : Conséquence externe attribuable en partie aux activités d’une organisation, d’une politique, d’un programme ou d’une initiative. Les résultats ne relèvent pas d’une organisation, d’une politique, d’un programme ou d’une initiative unique, mais ils s’inscrivent dans la sphère d’influence de l’organisation.
résultat stratégique : Avantage durable et à long terme pour les Canadiens qui est rattaché au mandat, à la vision et aux fonctions de base d’une organisation.
résultats du gouvernement du Canada : Ensemble de 16 objectifs de haut niveau établis pour l’ensemble du gouvernement et regroupés selon 4 secteurs de dépenses : affaires économiques, affaires sociales, affaires internationales et affaires gouvernementales.
Structure de la gestion, des ressources et des résultats : Cadre exhaustif comprenant l’inventaire des programmes, des ressources, des résultats, des indicateurs de rendement et de l’information de gouvernance d’une organisation. Les programmes et les résultats sont présentés d’après le lien hiérarchique qui les unit et les résultats stratégiques auxquels ils contribuent. La Structure de la gestion, des ressources et des résultats découle de l’architecture d’alignement des programmes.